Sur cette miniature, on voit en bas à droite un couple de personnes qui pourraient être les proches du futur chevalier, ils sourient, il s’agit donc d’un événement heureux.
En bas à gauche, on voit deux musiciens qui jouent, c’est donc la preuve qu’il s’agit d’une cérémonie festive.
Au centre, sur une estrade, il y a cinq personnes dont le futur chevalier.
Quatre hommes se chargent de lui remettre ses armes :
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les éperons,
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l’épée et le baudrier ( la ceinture),
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le heaume (le casque),
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l’écu (le bouclier).
Au milieu d’eux et au sommet de l’illustration, se tient le chevalier, les mains jointes, le regard tourné vers le ciel dans une attitude de prière ; il s’agit donc d’une cérémonie à caractère religieux.
Cette position centrale attire le regard et démontre que l'illustration est mise en scène.
Le personnage le plus important se trouve au sommet d'une pyramide imaginaire qui prouve également le caractère élevé du chevalier et la grandeur de sa mission.
Pour compléter, lisez le récit de l'adoubement de Perceval dans Perceval ou le conte du graal de Chrétien de TROYES (XIIe s.) :
"Le gentilhomme s'est alors saisi de l'épée, il lui a ceinte et lui a donné le baiser. Il lui dit qu'il lui a conféré avec l'épée l'ordre le plus élevé que Dieu a créé et commandé, c'est à savoir l'ordre de chevalerie qui ne souffre aucune bassesse" (v.1590-1596, traduction de Charles MELA).
Regardez également en pièce jointe le récit qui est fait par T. H. WHITE dans Excalibur, l'épée dans la pierre.
N. THIMON