Le second chauffeur prend le relais ; son œil alerte nous fait découvrir des sangliers ou des biches qui profitent des champs bordant la route. A mesure que nous avançons, le paysage se montre de plus en plus lumineux, la neige prend alors une teinte fantastique et reflète de façon superbe les rayons du soleil.

Le voyage se prolonge, pour des questions de sécurité, l’autocar ne peut dépasser les 100 kilomètres par heure avec des pauses obligatoires toutes les deux heures environ. Curieusement, malgré nos appels répétés, les élèves ne prennent pas d’intérêt aux curiosités du paysage, rideaux fermés en plein jour, ils préfèrent s’adonner avec une passion non feinte à des jeux électroniques sur leurs téléphones mobiles, DS et autres consoles portables.

Preuve de l’incroyable confiance qu’ils vouent à leurs enseignants, ils préfèrent nous demander où nous sommes plutôt que de regarder les panneaux et les bornes kilométriques qui désignent pourtant précisément notre emplacement. Certains pensent même, vue la durée du trajet, que la signalisation est déjà en italien ! Nous ne sommes alors qu’à Lyon.

N. THIMON