L'ANC African National Congress est fondé en 1925 et devient vite le parti d'opposition, en faveur des Noirs.  Malgré cela, l'Apartheid est officiellement mis en place en 1948 et crée une vraie séparation entre Blancs et Noirs à tous les niveaux  (mariages, lieux d’habitation, éducation...)

Du côté littéraire, on peut citer Une saison blanche et sèche (1979) de André BRINK (1935-) adapté au cinéma par Euzhan PALCY en 1989. Dans la préface, on peut lire : "Rien dans ce roman n'a été inventé. Le climat, l'histoire et les circonstances qui l'ont fait naître sont ceux de l'Afrique du Sud actuelle. Mais les événements et les personnages ont été replacés dans le contexte d'un roman. Ils n'y existent qu'en tant que fiction. Ce n'est pas la réalité de surface qui importe, mais les relations qui se dessinent sous cette surface."

Le titre annonce le choc des cultures et des couleurs, l'affrontement entre les blancs et les noirs. L'ouvrage a d'abord été censuré, preuve que le propos était dérangeant pour le pourvoir en place.

Le récit commence à la première personne et donne l'occasion au narrateur de dire qu'il va rapporter l'histoire de Ben Du Toit, tué dans un accident de voiture. "Maintenant, je veux te refiler tous mes papiers, tu peux, si tu en as envie en faire un roman." Le professeur Du Toit enquête sur la mort de Jonathan,  fils de balayeur noir de son école, Gordon Ngubene. Ses recherches l’entraînent beaucoup plus loin que prévu et l'amènent à découvrir le fonctionnement inhumain du régime sud-africain.

Ce procédé littéraire de récit enchâssé vient donner l'illusion d'une histoire vraie, comme un témoignage authentique visant à dénoncer les crimes de la police. En ce sens, André BRINK s'affiche clairement comme un romancier engagé.

Un extrait de Une Saison blanche et sèche de André BRINK

Nelson MANDELA (1918-2013) devient le représentant le plus illustre de l'ANC, ses actions armées contre la suprématie blanche le conduisent à faire de la prison pendant presque 30 ans. Plusieurs films lui ont été consacrés : Goodbye Bafana (2007) de Bille AUGUST (1948-) met en lumière la complicité qui s'établit progressivement avec son gardien de prison ; Invictus (2010) de Clint EASTWOOD (1930-) montre comment Mandela cherche à réconcilier Noirs et Blancs autour du Rugby pour le championnat du monde de 1995 ; ou encore Mandela, un long chemin vers le liberté (2013) de Justin CHADWICK (1968-) tiré de son autobiographie.

Libéré en 1990, MANDELA est devenu le Président de l'Afrique du Sud, mettant ainsi un terme aux siècles de ségrégation.

La fin dans LA ROUTE DE L'ESCLAVE 3/3 : Enfin libres ? b. L'Odyssée de la musique afro-américaine.

Le mois prochain vous lirez DÉPEINDRE LES QUATRE ÉLÉMENTS, quand l'art imite la Nature avant de la défier...

N. THIMON