22 janvier 2012

Les 1ères ES2 étaient à l'Assemblée Nationale le 17 janvier !

Les 1ères ES2 étaient à l’Assemblée Nationale le 17 janvier, comme le prouve la photo ! Voici leur compte-rendu … ce qui est revenu le plus souvent, c’est leur étonnement de s’être retrouvés dans une Assemblée Nationale quasi-vide, avec des députés plutôt indisciplinés …

 

 

La description de la salle

Tout d’abord, en entrant dans la salle, la première chose que j’ai vu, c’est le siège du président de la séance, il est en hauteur et très imposant, devant, un peu plus bas, on trouve l’endroit où les députés sont appelés pour présenter leur projet de loi, ou tout simplement donner l’avis de son parti. La salle est, en fait, symétrique. De chaque coté du bureau du président on trouve une statue, en dessous, l’écran d’affichage des votes (nombre de votants, suffrages exprimés, majorité absolue, majorité requise, pour, contre) et encore en dessous une horloge et une caméra. La salle est en forme d’hémicycle, les sièges sont faits de velours rouge, la boiserie est le matériau le plus présent dans cette salle. On retrouve le drapeau français ainsi que le drapeau européen.

Emma

 

Voilà une photo de l'Assemblée prise par un journaliste de l'AFP ce jour-là ... nous on était dans les tribunes sur la partie gauche de la photo ...

source : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20120117.OBS9029/le-projet-de-loi-sur-l-execution-des-peines-vote-a-l-assemblee.html

 

 

Le déroulement de la séance

C’est à l’Assemblée Nationale que nous avons fait notre visite, Mardi 17 Janvier 2012. Au programme, une loi sur l’exécution des peines (voir notre billet sur l'itinéraire de cette loi ici), une loi sur l’âge de la retraite des magistrats mais aussi un projet de loi qui a été présenté pour la première fois sur le statut pénal du Président de la République.

Tout d’abord, lorsque nous sommes arrivés, pendant que nous nous installions, une députée du Parti Socialiste, Georges Pau Langevin, prenait la parole, puis un homme du nouveau centre s’est exprimé. Leurs propos étaient un peu confus pour nous puisque nous sommes arrivés en cours de débats. Sur 577 députés, seuls 464 étaient présents. Nous avons compris qu’il s’agissait du projet de loi sur l’exécution des peines, qui prévoit d’ici  cinq ans, la création de nombreuses places de prison, ainsi que des mesures contre la récidive des mineurs. Puis une chose très rapide est arrivée ; le vote. Chaque député avait devant lui trois boutons (pour, contre, abstention). De nombreux  « CLAC, CLAC » ont été entendus, puis l’ensemble des députés se sont levés sans même attendre le verdict final, chose qui nous a particulièrement étonnés. Ainsi pour cette loi, 292 députés ont votés pour, contre seulement 172.

Après cinq minutes de pause, nous nous attendions à revoir les 464 députés or, seule une vingtaine est revenue, tous les uns après les autres. L’Assemblée semblait particulièrement vide. L’assemblée  était présidée par une femme qui remplaçait le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer  qui  était  présent lors du précédent vote mais qui n’est pas revenu, certainement en raison de l’importance moindre des textes à adopter. Un autre projet de loi a été abordé. Il s’agissait de la loi sur l’âge de la retraite des magistrats. La Commission Mixte paritaire, c'est-à-dire des membres de l’Assemblée Nationale et des membres du Sénat qui se retrouvent, ont adopté un texte que l’Assemblée N. avait voté. Cette Commission l’a ensuite renvoyé à l’Assemblée Nationale qui a voté «pour ». Puis différents députés de différents partis, en fonction de leur nombre de siège à l’Assemblée   (UMP, puis le parti socialiste, le nouveau centre et enfin le front de gauche) sont venus s’exprimer. Ils avaient tous la même manière d’introduire « leurs projets » et de s’exprimer selon le protocole en usage, sous le contrôle des huissiers présents en nombre.

Enfin, nous avons assisté à la première apparition du projet de loi du Garde des Sceaux (ministre de la justice), Michel Mercier qui a présenté un statut pénal du Président de la République.

Léna

 

Une véritable cour de récréation …

« Il est étrange, alors qu'on nous enseigne à respecter le temps de parole des uns et des autres, de voir des députés parler entre eux, regarder leur portable pendant le discours d'un des leurs. J'ai été surprise de voir qu'à chaque fois que la séance était momentanément suspendue, le nombre de députés diminuait : quand nous sommes arrivés, la salle était presque pleine; à notre départ, il ne restait plus qu'une quinzaine de députés. » Amandine

«Il règne, lors des débats, une atmosphère électrique. Les députés sont de grands enfants qui se coupent la parole mutuellement et qui montrent leur désaccord sans gêne. » Anne Zahra

« Le point encore plus surprenant, pour moi, que le faible nombre de députés, fut le fait que même avec un effectif aussi réduit, il régnait une certaine cacophonie, digne d'une cours de récréation dans la salle. Les députés apostrophaient celui qui avait la parole et intervenaient pendant son discours, ce qui avait pour effet de rendre le débat vivant et plutôt captivant. Thimothé

"On s'imagine que les débats politiques s'effectuent dans le respect de l'opinion personnelle de chacun, ce n'est pas le cas ! On assiste à un théâtre politique, dans lequel chacun n'hésite pas à intervenir, pour exprimer son désaccord ou son consentement. C'est tout ce qui fait l'intensité du débat, créé du dynamisme et qui rend l'Assemblée Nationale intéressante, car elle apparait sous une forme différente de l'idée qu'on se fait". Jean François

 

Une belle expérience …

« Je n’avais jamais regardé de séance à l’assemblée nationale, à chaque fois que je tombais sur les questions au gouvernement qui sont diffusées sur France 2, je zappais. L’avoir vu en direct m’a permit de me concentrer et d’essayer de comprendre ce qu’ils disaient même si cela était très difficile. » Emma

« Au final, bien que je n'ai pas tout compris, je trouve qu'il est quand même intéressant de voir dans quelles conditions les lois qui régissent la France sont discutées puis votées. » Amandine

«  J'ai beaucoup apprécié cette sortie, voir en vrai ce que je regardais derrière ma télévision… » Syana

"Nous sommes très loin de l'idée de base que l'on se fait de l'Assemblée Nationale, qui représente pour nous un lieu magistral et peu commun. Cette idée est un peu illusoire, malgré les décors volumineux et la structure, on découvre une salle beaucoup moins impressionnante."

 Jean François

"Je pense que cette sortie était intéressante car on a pu voir de nos propres yeux comment se comportaient les députés à l’Assemblée Nationale, ce qu’ils faisaient et comment ils votaient." Marie


19 janvier 2012

Notre visite à l'Assemblée Nationale (2) : revue de presse sur la loi sur l'exécution des peines

Mardi lorsque nous étions à l’Assemblée Nationale a été adopté le texte relatif à l’exécution des peines 

On peut retrouver l’intégralité des débats ici 

Voici quelques liens pour une petite revue de presse sur cette loi :

-          La dépêche de l’AFP 

-          L’article de l’Express 

-          L’article du Nouvel Observateur 

-         20 minutes 

-          Le Monde

 

La loi sera examinée par le Sénat le 31 janvier 

Les mots peuvent faire dire tout ce qu'on veut aux images ...

Que vous inspire le personnage ci-dessous ???

Cette photo, présentée en dehors de tout contexte, peut en réalité faire l'objet de n'importe quelle légende ... c'est ce qu'a voulu mettre en évidence Chris Marker dans Lettres de Sibérie en 1957 que la classe de 2de 8 a visionné à propos du rapport entre le texte et les images ... Chris Marker propose en effet trois commentaires différents avec le même montage d'image : ainsi, le personnage ci-dessus est qualifié tour à tour de "pittoresque représentant des contrées boréales", "d'inquiétant asiate" ou encore "de Yakoute affligé de strabisme" ! Allez regarder l'extrait, la démonstration est saisissante !

Les images du Journal Télévisé nous informent-elles ? Une nouvelle enquête menée par la classe de 2de8

A quoi servent les images dans le Journal Télévisé ? Pour le savoir, la classe de 2de 8 a mené l’enquête … Tout d’abord, une partie de la classe a visionné des reportages différents les uns des autres sans le son, pendant que la deuxième en a regardés sans les images. Cette méthode très simple est réalisable chez soi.  Les résultats de ces expériences sont disponibles sur histargeo. Voici la conclusion que nous en avons tirée : visionner un reportage sans le son c’est comme regarder un bocal … sans poisson (C.W.), et écouter un reportage sans les images, c’est comme s’acheter une paire de chaussure sans savoir à quoi elle ressemble (S.K.). Vous l’aurez compris, les images et le son ne font qu’un pour nos enquêteurs. En effet, nous nous sommes rendu compte que les  images apportent un soutien au journal télévisé. Mais bien souvent, celles-ci comportent des textes ou des graphiques, afin d’illustrer le sujet. Ce sont en quelques sortes des «sons écrits». Dans d’autres cas, elles servent de remplissage.

 

Regardez par exemple cette image : c'est une capture d'écran extraite d'un reportage sur la grève diffusé lors d'un journal télévisé de TF1 en 2010 ... en quoi nous informe-t-elle sur la grève ?

 

 

Et regardez à présent cette image, extraite du même reportage : les informations qu'elle nous apporte sont ... du texte ...

 

Cependant, on ne peut pas dire que l’image est inutile, loin de là. Les images sont l’exclusivité des JT et les bonus de l’information car elles ont le don de donner la vie à ce que nous regardons et permettent de faire le lien avec le son et de donner un aperçut plus enrichi du thème abordé. En effet, c’est aussi l’élément qui va marquer notre esprit. Prenons un exemple récent, le bateau de croisière Costa Concordia qui s’est échoué au large des côtes d’une île italienne ...

 

 

... tout le monde voit le monstre de fer haut de 20 étages couché sur le flan. Voilà une image qui remplit une autre fonction que du simple remlissage ou du "son écrit" non ? Un autre exemple : le 11 septembre ... l'image est dans toutes les mémoires ... 

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur le lien entre le son et les images, vous pouvez également consulter notre article sur Chris Marker, un réalisateur qui a montré, en 1957, que c’est le son qui donne le sens à l’image. Vous verrez, la méthode qu’il utilise pour le démontrer est pour le moins … originale !

La loi sur le génocide arménien (4) : la suite au Sénat

La commission des lois du Sénat a voté une motion d'irrecevabilité contre le texte sur la négation du génocide arménien, par 23 voix contre 9 et 8 abstentions. La loi doit être votée par le Sénat lundi 23 janvier. Le motif invoqué par le président de la commission des lois, Mr Sueur, est celui d'inconstitutionnalité : il reprend les arguments de Badinter en disant : "le Parlement n'est pas un tribunal". Cette position de la Commission ne signifie cependant pas qu'elle sera suivie en séance ... le suspens reste donc total, la suite lundi ! Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article du Monde d'aujourd'hui (19 janvier).

L'intérieur du Sénat, photo AFP J.Leguerre

L'intérieur du Sénat, en octobre 2011.

- page 14 de 61 -