nov. 1

Dans l'intimité de l'opéra Falstaff

Assister à un opéra est une expérience forte mais notre classe vient de vivre une expérience unique. En ce vendredi 20 octobre, l'opéra Bastille semble calme vu de la place mais ce n'est qu'une apparence !

A l'intérieur se prépare une des dernières répétitions avant le lancement public de l'opéra Falsatff de Giuseppe Verdi (1893) et nous allons y assister !

 

En toute discrétion, les élèves et leurs professeurs entrent dans le hall, rejoignent la salle. On nous installe au premier balcon et d'ici la vue est vraiment exceptionnelle !

 

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Scene_De_Falstaff_en_repetition.png, mar. 2018

 

Des techniciens vont et viennent tandis que dans la fosse, les musiciens s'échauffent pendant de longues minutes.

 

Quand le chef d'orchestre demande le silence et donne le départ, commence alors la répétition d'un premier extrait et ce qui suit est assez impressionant. Les chanteurs en tenue décontractée enchaînent les airs et reprennent autant de fois que nécessaire le passage. Le chef donne ses indications, explique ce qu'il attend : on parle toutes les langues à l'opéra : italien, anglais français et tout ce monde se comprend et part à la recherche de la bonne interpétation.

 

A l'entracte, certains d'entre nous sont invités dans la cabine du régisseur du son. Ici c'est un autre point de vue, tout aussi impressionnant, sur la scène. La cabine est dotée d'équipements sophistiqués dont une impressionante console audio : on touche du doigt le côté technique de ce lieu, une aubaine !

 

 

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La_console_audio_de_l_Opera_Bastille.png, mar. 2018

 

 

 

De retour en salle, nous plongeons dans l'acte III pour deux derniers extraits, d'abord lorsque Falstaff revient de sa chute dans la Tamise où il é été jeté après le complot de Meg et Alice puis quand il est tourné en ridicule par les personnages qu'il a voulus tromper ; le décor a changé avec la projection de l'image de la forêt sur le lointain. Nous passons alors de scènes avec peu de personnages à une mulitiude d'acteurs qui échangent et recommencent à la demande du chef d'orchestre avec une grande virtuosité jusqu'au puissant final musical imaginé par Verdi.

 

Si on imagine avant de venir qu'un opéra est le résultat d'un long travail, on se rend mieux compte ici des qualités des chanteurs, des musiciens et bien sûr des techniciens. Tous s'adaptent et retravaillent en équipe pour être sûrs que la représentation soit impeccable lorsque le public rentrera dans la salle le jour J.

 

En sortant des lieux, on se dit que le moment est rare et que vivre cette expérience une fois dans sa vie est vraiment un grand privilège !

Ateliers "son et lumière" et "backstage"

La classe de 1SN 1 participe pour la deuxième année au dispositif régional "Dix Mois d’Ecole et d’Opéra". Un partenariat a été conclu avec la salle de concerts "Le Forum de Vauréal" pour mener différents temps de rencontres avec des professionnels de la structure ainsi qu’un groupe en concert. Il s’agit de tisser des liens entre la formation professionnelle de la classe et différents métiers techniques et artistiques des scènes du spectacle vivant.

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oct. 23

Techniques de la lumière au ballet Joyaux ( Palais Garnier - 12 octobre 2017)

Pour notre projet "Dix Mois d'Ecole et d'Opéra", nous avons assisté au ballet Joyaux de Georges Balanchine au Palais Garnier en prévoyant de nous intéresser aux aspects techniques de la lumière et aussi au décor.

Ce ballet est en trois tableaux, chacun accompagné par une musique différente, avec trois chorégraphies qui se suivent.  C'est un hommage aux femmes et à trois capitales de la danse : Paris, New York et Saint-Pétersbourg.

Nous avions pour objectif de faire des observations sur les dispositifs techniques utilisés et sur leur utilisation sur scène et au niveau du décor. A la suite de notre rencontre au Forum de Vauréal, cela nous a permis de voir en situation comment sont programmées les lumières. De cette façon, nous approfondissons le thème technique de notre projet annuel " Donner de la voix aux vocations".

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mar. 25

Alexis Renaud, danseur à l'Opéra de Paris

Interview d'Alexis Renaud, danseur à l'Opéra de Paris, d'aprés des questions proposées par les élèves.

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Alexis Renaud

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

C'est un métier passion. J'ai essayé différents sports (judo, taekwondo, équitation...) et j'ai surpris mes parents quand, à l'âge de 8 ans, je leur ai annoncé que je voulais faire de la danse. Je suis entré à l'Ecole de danse de l'opéra à 9 ans et demi. Le matin, je suivais les cours et l'aprés-midi était consacrée à la danse. J'ai passé un baccalauréat L. On passe en année supérieure aprés un examen, sinon on redouble...ou bien on se fait virer !

La danse demande beaucoup de discipline et de travail. C'est usant ! Nous ne sommes pas tous égaux par rapport au corps. Il est extrémement sollicité et on apprend à vivre avec la douleur. Les filles ont mal aux pieds à cause des pointes. C'est le métier qui veut ça ,on gére. J'ai été arrêté presqu'un an en raison de problème de santé, deux hernies discales.

 

Avez vous toujours voulu être danseur ?

Oui, c'est vraiment une passion. J'ai eu la chance de danser avec les partenaires et les chorégraphes que j'admire Jiri Kylian, Pina Bausch, Anne Teresa de Keersmaeker... C'est du bonheur ! Les styles sont différents, je ne m'ennuie jamais. Il n'y a pas de routine dans mon métier. Avec les jeunes arrivants talentueux, la concurrence est rude mais saine car elle oblige à travailler toujours plus pour prouver qu'on est meilleur qu'eux. On ne peut pas tricher en danse. Le mental est très important et la carrière, très rapide. A 30 ans, on doit avoir déjà gravi les échelons.

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Bella Figura de Jiri Kylian- Garnier 2016-photo Christian Leiber

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis combien de temps faites vous ce métier ?

J'ai été engagé dans le corps de ballet en 1993, il y a donc 24 ans. Cette année-là, il y avait la place pour 4 danseurs, très peu d'élus ! J'ai été de ceux-ci. Le corps de ballet est composé de 154 danseurs. Puis j'ai gravi les échellons. De simple quadrille, je suis passé à coryphée en 2008 et sujet depuis 2009. Les prochains échelons sont Premier danseur puis Etoile. Actuellement, il y a 20 danseurs étoiles.

La direction choisit les Etoiles. Ces danseurs véhiculent l'image de l'opéra.

Aurélie Dupond est la directrice depuis août 2016. Elle est issue du sérail de l'Opéra, c'est rassurant. Elle connait bien la Maison et est une très grande danseuse.

 

Que pensent les gens quand vous dites que vous êtes danseur classique?

Plus jeune, je faisais face à la réaction : c'est un métier efféminé. C'est peut-être féminin, car élégant. Je travaille des pas de deux avec de superbes danseuses, on ne peut pas être plus masculin ! La danse, c'est un sport très puissant, charnel, viril quand vous voyez tous les portés, les sauts et le travail physique que cela demande.

 

Savez-vous danser du hip hop ?

Non, mais si j'apprenais, j'en serai certainement capable.

 

Etes-vous connu ?

Oui, j'ai ma notoriété. Je suis connu dans le milieu de la danse et par ceux qui s'y intéressent. Comme j'ai participé à de nombreux ballets chorégraphiés par des artistes célébres, il y a une médiatisation. Je suis reçu dans des ambassades.

 

Etes-vous passé à la télévision ?

Oui, notamment pour une série de reportages sur l'Opéra de Paris, à l'époque de Jacques Chancel.

 

Quel est le temps de préparation pour un spectacle ?

Il varie. La rotation des spectacles est rapide et l'Opéra très pris par des ballets, des opéras et des concerts. La direction doit s'organiser pour que tout s'enchaine le mieux possible. Le temps de préparation est parfois très rapide : 3 semaines pour certains, sinon plus comunément, de 5 à 6 semaines.

 

Est-ce que c'est dur d'apprendre les chorégraphies ?

Non, c'est plus difficile pour la danse contemporaine car le langage est propre à chaque chorégraphe.

En danse classique, il s'agit de répertoire précis. On est baigné dedans depuis l'école. Il arrive qu'il y ait des ratés, c'est inhérent au spectacle vivant. Il faut alors les camouffler le mieux possible.

 

Quel est votre plus beau souvenir ?

Il y a beaucoup de moments magiques. Je pense que Bercy devant 9000 spectateurs pour la Symphonie de Maurice Bejart était juste incroyable. Sur la 9ème symphonie de Beethoven, avec des chanteurs, des figurants...pléthorique.Très impressionnant et porteur !

Ainsi qu'un ballet à Epidaure, « Orphée et Euridice », sur une scéne en plein air avec le son des grillons, des cigales, le vent dans le voile des costumes, la nuit qui tombe.

 

Pensez-vous être au somment de votre art ?

Oui, quand je regarde le chemin parcouru, je suis satisfait de cette progression. On peut toujours visé plus haut, mais il est important de s'accorder un peu de recul. Je suis bien dans ma vie. Cette maison m'a tout donné : ma passion, mon métier, ma femme, mes enfants.

L'année prochaine, je serai à la retraite et ne ferai plus parti de la troupe de l'Opéra!

La retraite est fixée à 42 ans pour tous, alors qu'avant c'était 45 ans pour les hommes et 40 ans pour les femmes.

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Bella Figura 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel est votre salaire ?

Quand on commence quadrille, on gagne 2000 euros. Certains restent à ce stade toute leur carrière. Un danseur Etoile peut gagner 7000 euros. Au salaire fixe, peuvent s'ajouter des primes suivant les spectacles et leur nombre. Ce qui n'est rien, comparé au salaire d'un footballeur !

A la retraite, on gagne la moitié de notre salaire, d'où l'importance d'une reconversion. A 42 ans, on est encore jeune !

Avez-vous déjà pensé à changer de métier ?

Non. Je vais développer les cours. J'ai mis 4 ans avant d'être sûr de vouloir enseigner et transmettre. Je sais maintenant que c'est ce que j'ai envie de faire.

Sinon, je me serai lancé dans les métiers de bouche. La cuisine, c'est ma seconde passion !

 

"Trompe-la-mort" au pays de dandy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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mar. 19

Design de communication : création de l'affiche Tree of Codes

Avant de voir le spectacle, nous avions travaillé, en arts appliqués, sur le principe de découpes cher à Jonathan Safran Foer pour la création de son récit Tree of Codes. D'un point de vue de design graphique, il s'agissait de jouer avec la typographie, le contraste de tailles, de couleurs, le rapport fond/forme et le passage de la 2D à la 3D.

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Une étape d'expérimentations nécessaire à toutes créations. Nous avons fait chacun plusieurs propositions en variant les effets.

Pour la création de l'affiche, nous avons attendu de voir le spectacle pour pouvoir traduire nos impressions visuellement.

En attendant, nous avons découvert le travail d'Olafur Eliasson, artiste danois, qui a, entre autres, réalisé la scénographie du ballet. Ce plasticien réputé a créé des installations spectaculaires dans le monde entier et aussi des vitrines pour des grandes marques de luxe. Il a été l'artiste invité à exposer au Chateau de Versailles, l'année dernière.

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"Unity" d'Eliasson à Versailles en 2016

 

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"Solar compression" à Versailles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vitrine "Eye see you" pou Louis Vuitton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En analysant son travail, nous remarquons qu'il utilise souvent le cercle. Ses créations perturbent notre perception en jouant avec la lumière, des illusions d'optique et les reflets de miroirs. Elèments qui se sont confirmés à la découverte du ballet Tree of codes à l'opéra Garnier car toute sa scénographie est basée sur ces principes.

Les corps des danseurs sont mis en abyme, démultipliés dans l'espace, parfois brisés par le jeu de reflexion. On ne sait plus disserné le vrai du faux avec ses glaces sans tain!

A partir de notre ressenti et des images qui nous restaient aprés le spectacle, nous avons créé notre affiche par groupe de trois.

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Gédéon Mbela,Jason Roussillon,Nicolas Pichon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Traduction essentiellement basée sur l'effet miroir avec un petit rappel de la première scéne dans le noir (Tree: lumières sur le corps des danseurs)

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Avedikian Esteban, Abdennour Lohan, Dos Santos Jordan
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Godment Yoan, Destombes-Lavau Arthur, Djebbarra Adel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Labat Jeanne, Jacquet Vincent, Moindjie Maidine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affiches plus sobres et graphiques.

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Sanchez Antoine, Manucdoc Andrel, Joachim Koronko Mayamba

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affiche en 3D traduisant l'écrin formé par les miroirs pivotant et reflétant le duo où excelle Marie-Agnés Gillot, danseuse étoile.

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Goffette Thomas, Brebion Remy, Communier Corentin
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Hugo Armand, El Mokhtari Karim,Demirtas Ibrahim

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affiches reprenant le dernier tableau du ballet où les glaces sans tain pivotent.

Ce travail de création en groupe nous a plu et a bien fonctionné. Nous avons travaillé la composition de l'affiche comme une scéne en exprimant ce qui nous avait marqué dans ce premier spectacle à Garnier.

mar. 18

Représentation du ballet Tree of codes à l'opéra Garnier

21 février : il est temps de vivre le ballet Tree of codes à l'opéra Garnier et de découvrir la danse contemporaine après avoir nous-même dansé.

On retrouve l'opéra  avec ses marbres, ses ors, son architecture majestueuse et son histoire. Mais à l'intérieur, se prépare un ballet innovant, en phase avec le numérique et son époque.  

Wayne Mc Gregor, le chorégraphe, s'est associé avec deux artistes qui illustrent le XXI e s. et ses transformations technologiques : Olafur Eliasson, un plasticien qui  joue avec les illusions de l'optique, les décors et les miroirs et Jamie XX, musicien et producteur de la scène électronique.

L'origine du projet, le livre de Jonathan Safran Foer se situe entre le livre d'art et la littérature et bouscule l'idée qu'on se fait d'un écrivain et ce soir, le ballet va certainement nous surprendre.

Le temps de s'installer dans la salle et de mesurer l'affluence : le public est nombreux et tout à coup, nous voici plongés dans le noir le plus complet. 

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Quelques minutes avant le début du spectacle

 

 

 

La musique démarre avec ses sons de boîtes à rythme et le ballet commence par une première scène où les danseurs, habillés de combinaisons munies de points lumineux, exécutent des solos ou des duos qui créent des effets visuels. Leurs corps se mêlent et dessinent des associations surprenantes.

 

 

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1ère scène
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Miroirs hexagonaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'ailleurs ces danseurs n'apparaissent pas immédiatement, ils jouent, toujours dans le noir, avec des formes hexagonales réfléchissantes qui renvoyaient l'image de leurs bras. Puis petit à petit, ils investissent la scène et et de multiples décors avec des illusions créées par des miroirs font apparaître des doubles, reflètent le public directement sur la scène : l'espace est totalement démultiplié et reconstruit.

 

 

 

 

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Miroirs amovibles qui créent des illusions d'optique.

 

Le ballet évolue donc au fil des minutes car les danseurs ne portent d'abord que des justaucorps qui donnent l'impression qu'ils sont nus puis, progressivement, leurs habits et la scène prennent des couleurs de plus en plus vives. Le jeu des lumières, qui est très abouti techniquement, et de nouveaux décors proposés par les miroirs donnent de la vie au scénario.

 

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Dans la scène finale, une grande verrière dotée de deux grands miroirs mobiles et tournants colorés comme des vitraux rassemblent la quinzaine de danseurs de la compagnie de Wayne Mc Gregor tandis que le musique de Jamie XX accélère son rythme pour conclure le ballet.

Nous n'avons pas aimé tout et tous les mêmes choses dans ce spectacle mais nous avons été particulièrement frappés par la scénographie.

"Certains miroirs m'ont beaucoup impressionné car ils offraient un double effet de reflet et à la fois de transparence. Les danseurs dansaient de chaque côté et ils étaient tellement synchronisés que cela donnait une sensation et le visuel d'un miroir. J'ai aimé les musiques électroniques car grâce à elles, je suis resté attentif au ballet" a trouvé Brandy. Pour Maidine « ce ballet était intéressant, agréable à regarder avec beaucoup de points forts comme un éclairage à couper le souffle et des lumières de toutes les couleurs, un jeu de miroirs époustouflant. Le son était parfait et l'acoustique de la salle était vraiment parfaite. J'ai moins apprécié la danse même si on voyait qu'elle était très maîtrisée. » Gédéon a "trouvé les décors super car ils suivaient la lumière. La danse était assez originale et moderne et les danseurs étaient presque à corps nus. » Certains moments nous ont plus marqués que d'autres car selon Nicolas " quand les personnes dansaient, j'ai bien aimé la salle dans le noir alors qu'on voyait juste les danseurs avec des lumières blanches." et Esteban a "apprécié les décors avec les miroirs et surtout celui où les danseurs mettaient leurs bras dans des hexagones."

 

Les artistes ont été longuement applaudis par le public et ont été récompensés de leur intense engagement : 1 h 30 de danse en continu est une sacrée performance.

Cette première rencontre avec l'univers de l'opéra nous aura permis de d'expérimenter un spectacle certainement riche et très dynamique.

L'aventure s'est poursuivie le 16 mars avec l'opéra Trompe-la-Mort. Nous y reviendrons prochainement !

 

 

Erasure writings, utiliser l'écriture pour être créatif

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Au cours de notre projet l'opéra numérique, nous avons choisi d'assister au ballet Tree of codes un ballet de Wayne Mc Gregor à l'opéra Garnier.


 

Ce ballet s'inspire d'un livre écrit par l'artiste américain Jonathan Safran Foer en 2010 et qui porte le même titre. Pour réaliser son texte, Foer a recyclé un texte plus ancien de l' écrivain Bruno Schulz intitulé The Street of crocodiles (1934) dont il a découpé certains mots pour obtenir un nouveau texte. L'erasure writing signifie "écriture par effacement".

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Vue de l'édition originale du livre de Safran Foer, 2010.

 

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Pages de Tree of codes


 

Nous nous sommes donc lancés dans une aventure similaire pour découper des textes, transformer leur forme et leur sens et créer ainsi des textes inédits.


 

En travaillant en atelier, nous nous sommes servis de nombreux exemplaires d'un même texte, de règles et de cutters. Le texte découpé était ensuite collé sur un fond en couleur.

Nous nous sommes exercés sur un court extrait de Mme Bovary afin d'appliquer les principes de l'erasure writing ce qui a pu par exemple donner : 

« Une nuit, vers onze heures, ils furent réveillés par le bruit d’un cheval qui s’arrêta juste à la porte. La bonne ouvrit la lucarne du grenier et parlementa quelque temps avec un homme resté en bas, dans la rue. "

et qui devenait  :

« Une nuit                                                                                                      s’arrêta       à la                                    lucarne                      et parlementa                          avec                                             la rue. "

A la deuxième étape, nous avons travaillé à partir de la notice d'un appareil courant, une bouilloire, pour aboutir à un résultat qui se voulait radicalement différent. Des contraintes étaient à respecter au sujet de la cohérence grammaticale de la phrase. Le sens pouvait être différent et plus l'écart avec la consigne était grand plus cela devenait intéressant. Certains textes sont donc devenus un peu poétiques, loufoques ou surprenants.

Voici quelques exemples de nos réalisations :

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Le texte original de la notice de la bouilloire

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Andrel_Manucdoc, 2 SN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rémy Brébion, 2 SN

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Esteban Avedikian, 2 SN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la dernière partie de notre travail, nous avons décidé de rendre hommage à l'opéra en transformant un texte qui évoque cette expression artistique. La définition musicale d'un dictionnaire de 1776 en a été le point de départ :

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Definitions musicales tirées du dictionnaire dramatique (1776), l'opéra

Decoupage_manuel_-_Definition_de_l_opera_-_Jeanne_Labat.jpg

Jeanne Labat, 2 SN

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Decoupage_manuel_de_la_definition_musicale_de_l_opera_-_Vincent_Jacquet__petite_taille_.jpg

Vincent Jacquet, 2 SN


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En imaginant et en effaçant des textes, chacun de nous a pu faire apparaître des images et des possibilités nouvelles que nous avons découvert à notre tour dans l' univers du ballet Tree of codes.

mar. 17

Modélisation de l'opéra Garnier

La modélisation du palais Garnier a été réalisée avec un logiciel de CAO ( conception assistée par ordinateur 3D) qui s'appelle Solidworks. C'est un logiciel utilisé pour la conception des pièces et d'assemblages mécaniques.

Nous pouvons également l'utiliser pour créer des bâtiments.

Ce genre de logiciel est très puissant, et avec le temps et le niveau nécessaire, nous pourrions refaire le palais Garnier à l'identique (au moins des centaines d'heures pour un professionnel).

Nous devons apprendre à nous servir de Solidworks au cours de notre formation professionnelle en Systèmes Numériques  et nous l'utiliserons peut-être plus tard en BTS ou en entreprise.

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Façade du Palais Garnier 

 

 En cours de Construction Mécanique, nous avons donc réalisé sur Solidworks la reproduction de la façade du bâtiment.

Pour faciliter le travail, l'opéra a été découpé en volumes simples.

Nous avons également produit une vidéo ou le Palais Garnier se décompose. Elle doit être intégrée en fond de notre chorégraphie. Le projet de cette animation est le suivant : l'opéra Garnier éclate en multiples volumes qui se reformeront pour créer l'opéra Bastille.

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projet d'animation

 

Cette représentation de l'opéra est correcte, nous y retrouvons les principales formes.

Nous nous sommes bien impliqués dans ce mini projet, et le travail en groupe a été bénéfique.

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Palais Garnier en volume

Nous devons également représenter l'opéra Bastille ... c'est en cours .

Le résultat au prochain épisode !

 

mar. 14

Chorégraphie enregistrée

Visages du monde, lieu culturel à Cergy, est dédié aux arts numériques et aux danses actuelles. Il réunit des espaces éclectiques : une mairie, une médiathèque, des locaux associatifs et une maison de quartier, une salle de spectacles, un espace multimédia, une salle de danse et des lieux de rencontres artistiques… 

Nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier de leur studio au fond bleu, de leur équipement et de leurs précieux conseils pour filmer la chorégraphie, ce matin. Bien accueillis par Mathieu Jumelet, technicien multimédia image, nous avons ensuite répété par groupe et modifié légérement nos placements en raison du peu de profondeur de la salle.

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répétition du 1er groupe dirigé par Gator
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Des marquages au sol avec du scotch blanc nous aidaient à limiter la zone visible par les caméras. Zone à ne pas dépasser!

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répétition du 2ème groupe
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Des élèves de Première et Terminale SEN étaient là pour nous filmer. Deux caméras sur pied ont été placées respectivement aux angles du studio. Mathieu leur a expliqué la marche à suivre, trés simple, les caméras étant fixes!

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Pendant les séances filmées, Gator continuait à nous donner des indications de tempo, de mouvements et de placement.

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La chorégraphie de chaque groupe a été enregistrée deux fois par deux caméras différentes avec angle de vue opposé. Ce qui fait prés de 40 minutes de vidéo! Le tout va être coupé et monté pour ne plus faire que 5 minutes. Un sacré travail nous attend!

En paralléle, nous réalisons le fond sur le logiciel Solidworks qu'il faudra ensuite incruster à cette vidéo.

Quelle expérience! Les élèves de Terminales se sont amusés à nous interviewer à chaud sur cet incroyable projet. Ils feront le montage de nos impressions.

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