Dans l'intimité de l'opéra Falstaff
Par Benistant Simon (Lycée Jean Perrin, Saint-Ouen l'Aumône) le , - Lien permanent
Assister à un opéra est une expérience forte mais notre classe vient de vivre une expérience unique. En ce vendredi 20 octobre, l'opéra Bastille semble calme vu de la place mais ce n'est qu'une apparence !
A l'intérieur se prépare une des dernières répétitions avant le lancement public de l'opéra Falsatff de Giuseppe Verdi (1893) et nous allons y assister !
En toute discrétion, les élèves et leurs professeurs entrent dans le hall, rejoignent la salle. On nous installe au premier balcon et d'ici la vue est vraiment exceptionnelle !
Des techniciens vont et viennent tandis que dans la fosse, les musiciens s'échauffent pendant de longues minutes.
Quand le chef d'orchestre demande le silence et donne le départ, commence alors la répétition d'un premier extrait et ce qui suit est assez impressionant. Les chanteurs en tenue décontractée enchaînent les airs et reprennent autant de fois que nécessaire le passage. Le chef donne ses indications, explique ce qu'il attend : on parle toutes les langues à l'opéra : italien, anglais français et tout ce monde se comprend et part à la recherche de la bonne interpétation.
A l'entracte, certains d'entre nous sont invités dans la cabine du régisseur du son. Ici c'est un autre point de vue, tout aussi impressionnant, sur la scène. La cabine est dotée d'équipements sophistiqués dont une impressionante console audio : on touche du doigt le côté technique de ce lieu, une aubaine !
De retour en salle, nous plongeons dans l'acte III pour deux derniers extraits, d'abord lorsque Falstaff revient de sa chute dans la Tamise où il é été jeté après le complot de Meg et Alice puis quand il est tourné en ridicule par les personnages qu'il a voulus tromper ; le décor a changé avec la projection de l'image de la forêt sur le lointain. Nous passons alors de scènes avec peu de personnages à une mulitiude d'acteurs qui échangent et recommencent à la demande du chef d'orchestre avec une grande virtuosité jusqu'au puissant final musical imaginé par Verdi.
Si on imagine avant de venir qu'un opéra est le résultat d'un long travail, on se rend mieux compte ici des qualités des chanteurs, des musiciens et bien sûr des techniciens. Tous s'adaptent et retravaillent en équipe pour être sûrs que la représentation soit impeccable lorsque le public rentrera dans la salle le jour J.
En sortant des lieux, on se dit que le moment est rare et que vivre cette expérience une fois dans sa vie est vraiment un grand privilège !