Représentation du ballet Tree of codes à l'opéra Garnier

21 février : il est temps de vivre le ballet Tree of codes à l'opéra Garnier et de découvrir la danse contemporaine après avoir nous-même dansé.

On retrouve l'opéra  avec ses marbres, ses ors, son architecture majestueuse et son histoire. Mais à l'intérieur, se prépare un ballet innovant, en phase avec le numérique et son époque.  

Wayne Mc Gregor, le chorégraphe, s'est associé avec deux artistes qui illustrent le XXI e s. et ses transformations technologiques : Olafur Eliasson, un plasticien qui  joue avec les illusions de l'optique, les décors et les miroirs et Jamie XX, musicien et producteur de la scène électronique.

L'origine du projet, le livre de Jonathan Safran Foer se situe entre le livre d'art et la littérature et bouscule l'idée qu'on se fait d'un écrivain et ce soir, le ballet va certainement nous surprendre.

Le temps de s'installer dans la salle et de mesurer l'affluence : le public est nombreux et tout à coup, nous voici plongés dans le noir le plus complet. 

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Quelques minutes avant le début du spectacle

 

 

 

La musique démarre avec ses sons de boîtes à rythme et le ballet commence par une première scène où les danseurs, habillés de combinaisons munies de points lumineux, exécutent des solos ou des duos qui créent des effets visuels. Leurs corps se mêlent et dessinent des associations surprenantes.

 

 

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1ère scène
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Miroirs hexagonaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'ailleurs ces danseurs n'apparaissent pas immédiatement, ils jouent, toujours dans le noir, avec des formes hexagonales réfléchissantes qui renvoyaient l'image de leurs bras. Puis petit à petit, ils investissent la scène et et de multiples décors avec des illusions créées par des miroirs font apparaître des doubles, reflètent le public directement sur la scène : l'espace est totalement démultiplié et reconstruit.

 

 

 

 

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Miroirs amovibles qui créent des illusions d'optique.

 

Le ballet évolue donc au fil des minutes car les danseurs ne portent d'abord que des justaucorps qui donnent l'impression qu'ils sont nus puis, progressivement, leurs habits et la scène prennent des couleurs de plus en plus vives. Le jeu des lumières, qui est très abouti techniquement, et de nouveaux décors proposés par les miroirs donnent de la vie au scénario.

 

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Dans la scène finale, une grande verrière dotée de deux grands miroirs mobiles et tournants colorés comme des vitraux rassemblent la quinzaine de danseurs de la compagnie de Wayne Mc Gregor tandis que le musique de Jamie XX accélère son rythme pour conclure le ballet.

Nous n'avons pas aimé tout et tous les mêmes choses dans ce spectacle mais nous avons été particulièrement frappés par la scénographie.

"Certains miroirs m'ont beaucoup impressionné car ils offraient un double effet de reflet et à la fois de transparence. Les danseurs dansaient de chaque côté et ils étaient tellement synchronisés que cela donnait une sensation et le visuel d'un miroir. J'ai aimé les musiques électroniques car grâce à elles, je suis resté attentif au ballet" a trouvé Brandy. Pour Maidine « ce ballet était intéressant, agréable à regarder avec beaucoup de points forts comme un éclairage à couper le souffle et des lumières de toutes les couleurs, un jeu de miroirs époustouflant. Le son était parfait et l'acoustique de la salle était vraiment parfaite. J'ai moins apprécié la danse même si on voyait qu'elle était très maîtrisée. » Gédéon a "trouvé les décors super car ils suivaient la lumière. La danse était assez originale et moderne et les danseurs étaient presque à corps nus. » Certains moments nous ont plus marqués que d'autres car selon Nicolas " quand les personnes dansaient, j'ai bien aimé la salle dans le noir alors qu'on voyait juste les danseurs avec des lumières blanches." et Esteban a "apprécié les décors avec les miroirs et surtout celui où les danseurs mettaient leurs bras dans des hexagones."

 

Les artistes ont été longuement applaudis par le public et ont été récompensés de leur intense engagement : 1 h 30 de danse en continu est une sacrée performance.

Cette première rencontre avec l'univers de l'opéra nous aura permis de d'expérimenter un spectacle certainement riche et très dynamique.

L'aventure s'est poursuivie le 16 mars avec l'opéra Trompe-la-Mort. Nous y reviendrons prochainement !