18 mai 2015

Nino

Maintenant tu marches dans Paris seul parmi la foule, tu entends le bruit sourd des autobus et de cette foule qui t’oppresse. Tu marches espérant trouver un endroit calme pour reposer ton esprit de cette ville bruyante et trop peuplée. En cherchant cet endroit, Paris te rend de plus en plus nerveux pourtant le bruit de la capitale s'apaise au fil des quartiers. La pluie tombe, l'orage gronde et la foule disparaît peu à peu. Paris devient gris et monotone. Tu sens ce sentiment d'apaisement et de calme qui monte en toi, tout comme cette frustration que tu as éprouvée tout a l'heure pour cette masse de personnes et cette circulation incessante. Ta migraine peut enfin disparaître sous ce ciel noirci et sur ces rues trempées.

Alexandre

Maintenant tu marche seul dans la foule a Paris. La foule était pressée, elle t’empêche même d'avancer. Tu est désorienté, et ne sais plus où aller. Beaucoup de gens sortent et rentrent du métro.

Clara Amand

Maintenant tu marches seul dans la foule à Paris, la pluie tombe, le béton est trempé, l'odeur écoerante des égouts polués remontant en masse, la pluie se forçant peu à peu, encore quelque peu et cela deviendrait de la grelle, les nuages semblabes à du coton noir, en épaisse masse, le tonnerre grondant au loin, les éclairs donnant une teinte grisé au ciel lorsqu'ils apparaissent furtivement.

La journée venant à peine de commencer, 9h et déjà un monde fou à craquer dans les rues, même par ce temps apocalyptique, une chaleur insoutnable s'abbatant sur les Champs Elysées, le monde n'avançant aucunement comme si la pluie n'en était pas.

Descendre les champs par ces périodes de grande vacances scolaires était insoutenable, les salariés se mélangeant en touriste. Le métro étant envisageable si ces touristes présent en masse ne s'y étaient pas déjà tous entassés. L'oudeur y tranait devant y être aussi insoutenable que le vendredi soir en rentrant du travail, et puis marcher ne me ferais pas de mal.

En temps normal, j'avais des boulots assez cool d'habitudes, mais travailler pour les grandes chaines de télévision française n'était pas une masse à faire. Traverser le 95 et se rendre à Gare du Nord pour reprendre le métro et finalement arriver à 9h20 au lieu de 9h car il y a énomément de monde.

Devoir se lever à 6h pour finalement arriver en retard est assez dramatique pour mon sommeil. ce coucher à 3h parce qu'on passe ses nuits en boîtes, dormir 3h par nuits devait insoutenable, et encore, 3h quand mon copain ne m'appellait pas de 3h à 5h, le timing devenait tendu, mais l'argent rentrait à flot. Etre barmaid la nuit me rapprot 100 euros par semaine, me permettant ainsi de subvenir à mes besoins quotidien, mon job de journaliste me laissant une bonne part au niveau banquaire, mes comptes étaient bien fournis.

Un coup de tonnerre retentit, me faisant revenir à la réalité.

04 janvier 2015

texte du Misanthrope

essai

22 décembre 2014

mur padlet

09 décembre 2014

Le Château d'Arundel et J'aime les araignées

J'ai choisi le "château d'Arundel" et le poème "j'aime l'araignée, j'aime l'ortie" car dans ce poème Victor Hugo veut nous montrer que malgré la laideur des choses, on peut les aimer. En effet les araignées et les orties ne sont aimés par personne sauf par Victor Hugo et dans le tableau on retrouve la pluie que personne n'aime mais le peintre (William Turner) a choisi de nous montrer un arc-en-ciel qui est quelque chose que tout le monde aime mais qui ne peut apparaitre sans la pluie. Ainsi les deux artistes nous montrent la beauté des choses là où on ne la voit pas toujours.

De nos jours, nous savons que les araignées par exemple sont utiles dans la nature pour maintenir un équilibre dans la chaîne alimentaire, et dans le tableau, malgré la pluie dérangeante on peut voir qu'elle est utile aux pêcheurs et aux agriculteurs. Tout cela signifie que peu importe la beauté des choses nous en avons souvent besoin.

Brice Khouader & Rémy Le Pironnec

comparer deux oeuvres : "Demain, dès l'aube" et " Femme dans le soleil du matin"

 Etude comparée d'un poème "Demain , dès l'aube..." 1867 de Victor Hugo et d'une peinture de Caspard David Friedrich " Femme dans le soleil du matin " 1818.

J'ai voulu utiliser c'est deux œuvres parce que je trouve  que certain éléments coïncident entre eux par exemple on y évoque dans les deux cas la nature plus précisément la montagne et la forêt "j'irai par la forêt , j'irai par la montagne " et dans le tableau on voit au dernier plan ces deux éléments .
Ensuite dans ces deux œuvres on a l'impression que les deux personnages occultent se qu'il y a autour d'eux pour seulement se concentrer sur l'horizon et sur une destination précise . On a aussi l'impression que ces personnages on envie de partir loin pour arriver à leur destination ,dans le poème l'auteur écrit qu'il se rend sur la tombe de sa fille mais sur le tableau nous n'avons pas vraiment d'indication nous avons juste l'impression qu'elle va bientôt s’en aller . Cette impression est aussi représentée dans le fait que sur le tableau au pied de la femme il y a un chemin de terre qui semble continuer au delà de l’horizon.   Pour finir dans le tableau on peut voir le soleil se lever comme dans le premier vers du poème de Victor Hugo " Demain,dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne" ce qui explique cette impression .  On pourrait aussi faire un rapprochement entre le chemin et le défilement des paysages dans le poème .

                                                        

tableau/poème

J'associerais le tableau "Croix surplombant la mer Baltique" de Caspar David Friedrich au poème "Demain dès l'aube" de Victor Hugo car l'atmosphère du tableau, comme du poème, est plutôt triste malgré le fait qu'elles s'opposent sur plusieurs point. En effet les deux œuvres  expriment la mort.

Sur le tableau il y a cette croix qui domine tout le reste du tableau. On aperçoit le paysage au loin : un soleil se couchant sur la mer, mais le signe de la mort domine ce paysage.

Mais dans le poème de Victor Hugo c'est la nature qui domine la mort: en effet dans le poème la mort qui est représentée avec le mot "tombe" ne se trouve pas à la fin du poème, dans ce poème c'est la nature qui vainc la mort.
De plus , au contraire du tableau , dans le poème le soleil se lève "Dès l'aube"

Donc ces deux œuvres malgré leurs différences ont la même atmosphère.

essai






17 octobre 2014

Critique de la nouvelle A cheval de Guy de Maupassant

Dans cette nouvelle, Maupassant nous parle d'une famille noble qui décide de partir déjeuner à la campagne suite à une prime perçue par le mari, Hector de Gribeli. Ce dernier décide de louer un cheval pour la journée mais il a du mal à le contrôler et au retour il heurte une femme de ménage de soixante-cinq ans nommée Mme Simon. Cette dernière dit qu'elle ne peut plus bouger ce qui oblige Henri à lui payer la maison de santé. On se rend compte au fil de la nouvelle que la vielle femme fait semblant d’être paralysée seulement pour faire payer Hector.

Tout d'abord, j'ai adoré cette nouvelle car, malgré son côté dramatique, elle est très drôle. La façon dont Maupassant décrit la scène fait sourire et on se rend bien compte qu'il se moque de la noblesse. Le personnage principal, Hector de Gribeli est un personnage naïf et rêveur qui se laisse berner par Mme Simon. Ce personnage a un côté touchant car il veut bien faire et rendre sa famille heureuse en l'emmenant déjeuner à la campagne mais finalement, ce déjeuner apporte plus de problèmes que de bonheur. Son intention première est de faire bonne impression et de prouver ce qu'il vaut comme le montre les phrases :  "Si on pouvait me donner un animal un peu difficile, je serais enchanté. Tu verras comme je monte" ," nous ferons bonne figure" mais il devient un homme pas très doué qui cause des dégâts dans la rue : "un groupe furieux, gesticulant, vociférant, se forma autour de lui","quand on est maladroit comme ça, on reste chez soi ! On ne vient pas tuer les gens dans la rue quand on ne sait pas conduire un cheval."  Je pense qu' ici Maupassant veut nous montrer que tout peut basculer en une seconde, le déjeuner se transforme en accusation générale et Hector devient le bouc émissaire de l'avenue.

Ensuite, Mme Simon est un personnage très malin car elle vit dans la misère et je pense qu'elle a tout mis en œuvre pour se faire renverser par Hector. La phrase "Elle était sourde peut-être" nous montre bien que Mme Simon a fait semblant de ne pas entendre le cheval arriver. Puis, Maupassant nous donne tout les indices pour nous montrer qu'elle simule sa paralysie. " La vieille écoutait, immobile, l’œil sournois" ici on voit bien qu'elle est en train de trouver le moyen de continuer de se faire passer pour une grande blessée. Pour elle, la maison de santé est un lieu de repos où tout lui est offert sur un plateau, elle ne veut donc pas en sortir et n'hésite pas à exagérer son état : "Elle hurle quand on essaie de la soulever" on ressent bien ici l’exagération du personnage. Puis, lorsque les médecins viennent l'examiner, elle se laisse faire avec "un œil malin". Elle sait bien que tant qu'elle continuera à faire croire à sa blessure, elle vivra tranquillement sans travailler et lorsque Hector vient la voir il la trouve "tranquille et sereine, et déclarant :"Je n'peux pu r'muer, mon pauv' monsieur, je n'peux pu." ici tout le ridicule de la situation est exposée. Mme Simon est dans un état tout à fait normal mais continue de dire qu'elle va mal et Hector ne peut rien faire car les médecins lui répondent "Tant que je ne l'aurai pas vue marcher, je n'ai pas le droit de supposer un mensonge de sa part". Cela nous ramène donc à ce que Maupassant nous écrit au début de la nouvelle : "ces familles [...] ruinées par l'inaction des hommes". Le fait qu'il place cette phrase au début de son histoire est pour moi une anticipation sur la suite du récit : il nous dit qu'Henri va être ruiné par le mensonge de Mme Simon mais surtout par l'inaction des médecins.  J'en conclus donc qu'à travers le personnage de Mme Simon, Maupassant nous montre que le petit peuple peut être très malin et inventif pour vivre de façon aisée. Ce personnage est donc la représentation de la pauvreté qui cherche à faire payer les nobles pour leur supériorité, leur richesse et leur indifférence face aux misères du monde.

Aussi, Maupassant nous dit, au début de la nouvelle, qu'Hector s'est fait embaucher sans aucunes difficultés au Ministère de la Marine. Je pense qu'ici, l'auteur veut nous montrer les inégalités sociales à travers l'embauche : pour un homme dont le nom n'est pas noble, il est impossible d’entrer dans la Marine même si ses compétences dépassent largement celle d'un homme plus haut placé socialement alors que pour un noble n'ayant aucune compétence, comme c'est le cas d'Hector, cela est très facile. Je peux confirmer cette idée car ensuite Maupassant écrit " Il avait échoué sur cet écueil "  Ici, on voit bien que Hector n'a aucunes compétences et qu'il a été embauché grâce à son titre de noblesse. Je pense qu'à travers le personnage d'Hector de Gribeli, Maupassant dénonce une noblesse favorisée qui vit dans son monde sans prendre gare aux autres comme nous le montre la phrase " Étrangers à la vie moderne, humbles et aristocrates nécessiteux habitaient les étages élevés de maisons endormies"  Ici ,on ressent bien que la noblesse vit dans un monde à part où tout se passe plus lentement. L'idée de renter du déjeuner par l'avenue des Champs Élysées alors qu'on ne maîtrise pas son cheval est totalement irresponsable et cela prouve bien que Hector, et la noblesse en général, est bien loin de la réalité du monde et de ses dangers comme nous montre le passage : "comme tous ceux qui ne sont point préparés de bonne heure au rude combat de la vie, tous ceux qui voient l'existence à travers un nuage, qui ignorent les moyens et les résistances, en qui on n'a pas développé dès l'enfance des aptitudes spéciales, des facultés particulières, une âpre énergie à la lutte, tous ceux à qui on n'a pas remis une arme ou un outil dans la main."  Ici, je pense que l'auteur compare la noblesse aux travailleurs et nous montre la différence entre les deux : la noblesse n'est en aucun point préparé à travailler et à affronter la vie alors que le petit peuple l'est dès l'enfance.

Puis, la comparaison "le fit passer comme une balle par-dessus les oreilles de son coursier" nous ramène à cette idée de tragique. La balle est une référence à une balle de pistolet et quand Hector tombe de son cheval, s'en est fini pour lui, il va crouler sous les soucis et les dettes. Je pense que, par cette comparaison, Maupassant nous explique que c'est la fin de la vie tranquille et noble de la famille de Gribeli. Sans être une forme de mort, cette idée de balle ramène à une blessure : celle de Mme Simon qui est une blessure interminable car désormais ils seront obligés de l'entretenir comme un membre de la famille. La femme d'Hector dit même "Il vaudrait encore mieux la prendre ici, ça coûterait moins cher." On se rend bien compte ici, que Mme Simon est devenue une charge tellement énorme qu'ils sont prêt à l’héberger.

Pour conclure, à travers cette nouvelle, Maupassant dénonce les inégalités entre la noblesse et le petit peuple, ce qui à l'époque est un sujet tabou mais malgré la difficulté d'aborder ce sujet, l'auteur arrive à nous fait rire et on est pris dans l'histoire. Je recommande donc la lecture de cette nouvelle qui, pour moi, est très bien écrite et je pense que l'histoire est très intéressante car elle est pleine d’implicite ce qui rend la lecture passionnante.

16 octobre 2014

Critique Nouvelles de Maupassant : "Le gâteau" "La Parure" et "La Bécasse"

Le gâteau (12 janvier 1882)

Au début de l’histoire, Mme Anserre est représentée comme un astre, une comète, elle est belle et appréciée de tous et chacun espère s’attirer ses faveurs : découper la brioche est une sorte de fierté, et tout le monde espère avoir le privilège de le faire. Mais au fur et à mesure, Mme Anserre vieillit et de moins en moins de personne ne s’intéresse à elle et finalement plus personne ne veut couper la brioche. J’ai trouvé assez drôle la façon dont les personnages tentent de s’enfuir face à Mme Anserre mais j’ai également trouvé cela un peu triste et méchant pour elle.

A l’inverse, son Mari, M Anserre au début, est comparé à un « satellite obscur » à côté de sa femme. Seuls les « laboureurs » s’intéressent à lui tandis que tous les « académiciens » ne s’intéressent qu’à Mme Anserre.  En créant cette sorte de séparation Maupassant rappelle les disparités entre les différentes classes sociales et ajoute une touche de réalisme supplémentaire à son histoire. Cependant, à la fin de l’histoire lorsque les académiciens s’enfuiront fasse à Mme Anserre, ils se réfugieront vers M Anserre et il récoltera l’intérêt qu’il n’avait pas au début du texte. Cela montre aussi l’hypocrisie des académiciens car ils semblent mépriser les laboureurs mais finalement ils se réfugient près d’eux.

La parure (17 février 1884)

Dans cette histoire Mme Loisel qui rêve de devenir une riche bourgeoise va finalement perdre le peu qu’elle a et devenir encore plus pauvre. Maupassant nous montre une vision très pessimiste du monde où dès le début on comprend que rien ne va se passer comme prévu et que tout cela va finalement aboutir à une fin tragique sans possibilité pour le personnage de s’en échapper. Tout l’intérêt de la nouvelle se concentre sur la fin, lorsque Mme Forestier révèle à Mme Loisel la vérité, toute la morale de l’histoire s’effondre et laisse place à l’ironie de la situation. Mme Loisel qui a tout fait pour rembourser ses dettes, qui a tout abandonné pour y arriver se rend compte que finalement elle a fait tout ça pour rien et qu'elle a  tout perdu en essayant d’en avoir plus. Maupassant arrive à garder le suspense jusqu’au bout : on sent qu’il va se passer quelque chose, mais on ne le devine pas et c’est ce qui rend l’histoire très intéressante. Cependant,  je n’ai pas aimé cette histoire car je l’ai trouvée triste et très cruelle.

La Bécasse (5 décembre 1882)

J’ai aimé cette histoire, car elle est c ourte, simple et surtout joyeuse, ce qui change de la vision pessimiste que Maupassant a sur le monde dans la plupart de ses nouvelles ; en effet j’ai beaucoup aimé la joie de vivre du Baron des Ravots qui, malgré son handicap, continue de rire et de vivre de sa passion : la chasse. En revanche, cette nouvelle en précède une autre : «La Folle » qui est en fait l’une des histoires racontée par l’invité qui a été choisi, c’est une histoire beaucoup plus triste et sombre sur le thème de la guerre et de la folie qu’elle engendre ; je regrette que Maupassant ati écrit si peu de nouvelle heureuse et que sa vision du monde soit toujours aussi triste.

12 octobre 2014

Critique de la nouvelle Apparition de Guy de Maupassant.

Dans cette nouvelle, un marquis, âgé de quatre-vingt-deux ans, nous raconte une apparition surnaturelle qu'il a vécue dans le château de son ami de jeunesse il y a de cela cinquante-six ans. Ce dernier avait demandé au Marquis d'aller chercher des lettres dans son château où il n’osait pas revenir depuis la mort de sa femme. Le marquis a rencontré un spectre qui était une femme aux cheveux longs et noirs.

Tout d'abord, j'ai apprécié cette nouvelle car elle est vraiment palpitante. Quand l'homme rencontre le spectre, nous ressentons sa peur mais en même temps tous ses efforts pour se contrôler et ne pas céder à la panique. Il y a un coté humoristique qui permet de dédramatiser la nouvelle mais également de douter sur la réalité des faits. Comme le personnage, nous avons du mal à croire à la réalité de cette apparition et ce côté là de la nouvelle m'a vraiment plu.

Ensuite, lorsque le personnage entre dans la forêt pour se rendre au château, il nous décrit un moment de joie : "une de ces joies de vivre qui vous emplissent, on ne sait pourquoi, d'un bonheur tumultueux et comme insaisissable, d'une sorte d'ivresse de force." Cela est un grand parallèle avec son ami car lorsque ce dernier pense au château ou à la forêt il est malheureux, cela lui rappelle la mort de sa femme et cette tristesse lui fait penser au suicide. Je pense qu'ici Maupassant nous montre l'énorme opposition des réactions face à un lieu précis : pour certain c'est un endroit qui rappelle de mauvais souvenirs et ainsi fait surgir la tristesse et le malheur alors que pour d'autres c'est un endroit de pur bonheur. Il nous démontre ainsi que le vécu peut complètement changer notre perception du monde et c'est cela qui rend chaque être humain unique.

Aussi, la description faite de l'ami de jeunesse que le narrateur n'a pas vu depuis cinq ans, nous rend compte du fait que la mort d'un proche peut atterrer et détruire complètement. "[...]il semblait vieilli d'un demi-siècle. Ses cheveux étaient tout blancs ; et il marchait courbé comme épuisé" ici on réalise que l'homme a totalement changé en cinq ans, le narrateur a l'impression qu'il a vieilli de cinquante ans ce qui est énorme."Il vivait là, solitaire et désespéré, rongé par la douleur"  Le narrateur nous fait également la description de la vie de son ami et on comprend ici que c'est la douleur de la mort de sa femme qui l'a anéanti.

Puis, lorsque le Marquis arrive dans l'appartement où se trouve le secrétaire, il est tout de suite saisi par l'odeur. Cette chambre est fermée depuis la mort de la femme. La phrase "cette odeur moisie et fade des pièces inhabitées et condamnées, des chambres mortes" traduit l'ambiance de la scène. Je pense qu'ici, Maupassant nous donne un indice sur ce qu'il va se passer. Il compare le lieu à une chambre morte et ainsi il nous laisse penser que le cadavre de la femme est encore présent d'où cette odeur de moisie. Il y a donc ici la présence d'un anticipation sur la suite du récit.

Enfin, lorsque l'auteur ressent la présence du spectre, il croit d'abord "être ému"  par le fait de se retrouver dans cette chambre qui a abrité le bonheur de son ami et il ne veut pas se retourner par "pudeur" pour lui même. Mais lorsqu'il entend un soupir, il se retourne et voit la femme. Il nous décrit alors ce qu’il ressent : "L'âme se fond ; on ne sent plus son cœur ; le corps entier devient mou comme une éponge, on dirait que tout l'intérieur de nous s'écroule." Je comprends cette description comme une sorte de mort du personnage, on dirait qu’il est en train de vivre son dernier instant et qu'il est détruit. Lorsqu'il nous dit "on ne sent plus son cœur" cela prouve bien son état, on croirait qu'à ce moment là, son cœur s’arrête de battre, qu'il arrête de penser et même de vivre . Aussi, il qualifie cette terreur de "stupide" ce qui nous montre qu'il ne veut pas y croire. Je pense qu'il essaie de de se raisonner en se disant que c'est impossible et idiot de vraiment croire à cette apparition et je pense que c'est grâce à cela qu'il ne s'est pas enfui devant le spectre comme il nous le démontre lorsqu'il nous dit "cette espèce de fierté intime que j'ai en moi, un peu d'orgueil de métier aussi, me faisaient garder, presque malgré moi, une contenance honorable" ici on ressent bien qu'il essaie, malgré tout, de se contrôler et qu'il y arrive. Ainsi, lorsque la femme spectre lui demande de lui peigner les cheveux, il s'exécute. Lors de ce passage, Maupassant nous décrit les cheveux comme "très longs" et "très noirs". Selon moi, le choix de la couleur de cheveux n'est pas un hasard. Le noir fait directement référence à la mort ainsi la femme spectre est une image de la mort et, cela prouve donc que toute la description du ressenti du personnage nous traduit bien ce que nous pouvons éprouver lorsque on se trouve fasse à la mort. Également, au début de la nouvelle, le narrateur nous dit que cette courte rencontre l'a terrorisé : "j'ai subi l'horrible épouvante, pendant dix minutes" et que, depuis, il est marqué à jamais : "depuis cette heure une sorte de terreur constante m'est restée dans l'âme". Je pense que cela nous permet de nous rendre compte que le personnage a vécu cet événement avec une telle intensité qu'il s'en souvient encore, dans les moindres détails, cinquante-six ans plus tard et ainsi il nous est plus facile de croire à son histoire car une douleur pareille ne s'invente pas.
Puis, lorsque le personnage nous décrit la façon dont il peigne la femme, il nous laisse ressentir qu'il joue avec la mort comme le montre la phrase  "Je la tordis, je la renouai et la dénouai" ici on réalise qu'il ne peigne pas seulement les cheveux de la femme mais qu'il y a bien plus, comme une sorte d'image : le personnage s'occupe de la Mort en personne.
Aussi, la phrase "Je maniai je ne sais comment cette chevelure de glace." fait selon moi référence à la froideur des cadavres. Ainsi, grâce à ces deux phrases,  je peux dire que la femme et sa chevelure sont comparées à un cadavre et le Marquis à un "croque-mort".
Puis, à la fin de la nouvelle, on apprend que l'ami de jeunesse a disparu. Cela permet au lecteur de se poser la question "cet homme était-il aussi un spectre ?" Ainsi, toute l'histoire du Marquis est remise en cause et le doute s'installe. On ne sait pas si cette histoire est vraie ou non.

Pour conclure, cette nouvelle nous permet de nous rendre compte de l'impact d'une mort sur les vivants. On réalise à qu'elle point cela peut détruire et aussi peut rendre fou. On ne sera jamais la vérité dans la narration du Marquis et cela permet ainsi au lecteur de se faire sa propre opinion sur cette histoire.

09 octobre 2014

Le baiser

"Le baiser" est une nouvelle écrite par Guy de Maupassant, publiée dans le recueil "Gil Blas", en 1882.

Dans une lettre adressé à sa nièce, une vieille femme, Violette, sage et honnête, répond à une lettre précédemment envoyée par sa plus jeune, soucieuse de ne plus recevoir de tendresse de la part de son mari.

J'ai trouvé ça plutôt ironique, que Maupassant, un homme, se mette à la place d'une femme, et dise toutes ces choses, comme "L'homme, doué de sa force physique, l'exerce par la violence. La femme, douée du charme, domine par la caresse. C'est notre arme, arme redoutable, invincible, mais qu'il faut savoir manier. Nous sommes, sache-le bien, les maîtresses de la terre.". Je pense que Maupassant a écrit cette nouvelle en pensant très sérieusement tout ce qu'il a écrit, mais aussi doute du sérieux de ce texte, car Maupassant part parfois dans l'exagération. Je me pose donc une question, qui me fait changer de point de vue à chaque lecture du texte : Maupassant se moquerait-il de l'assurance des femmes, ou pense très sérieusement que les femmes sont les détentrices de l'amour ?

Selon le premier point de vue, je pense que Maupassant parle alors subtilement de l'infidélité. Car si elles sont si douées d'amour, elles peuvent le vivre tout aussi bien dans le danger que dans le confort. L'amour décrit dans cette œuvre est limite un amour passionnel, éprouvé presque seulement dans le danger : "Toutes celles qui ont couru au rendez-vous clandestin, que la passion a jetées dans les bras d'un homme, les connaissent bien, ces délicieux premiers baisers à travers la voilette, et frémissent encore à leur souvenir. Et pourtant il ne tirent leur charme que des circonstances, du retard, de l'attente anxieuse, mais, en vérité, au point de vue purement, ou, si tu préfères, impurement sensuel, ils sont détestables." ; Maupassant parle là de l'aspect physique et écœurant d'un baiser, mais je pense qu'il parle plutôt d'un baiser "clandestin", un baiser d'infidèles.
En revanche, selon le second point de vue, je pense que Maupassant a vécu la place du mari de cette jeune nièce, et, peureux de s'exprimer directement à son amante, s’exprime aux travers de ce texte. Ce qui m'amène à penser ça, ce sont les situations décrites tellement précisément, qu’on eût dit qu’elles eurent véritablement vécues : « la plupart des femmes perdent leur autorité par l'abus seul des baisers, des baisers intempestifs. Quand elles sentent leur mari ou leur amant un peu las, à ces heures d'affaissement où le cœur a besoin de repos comme le corps, au lieu de comprendre ce qui se passe en lui, elles s'acharnent en des caresses inopportunes, se lassent par l'obstination des lèvres tendues, le fatiguent en l'étreignant sans rime ni raison. »


Ce texte est, comme beaucoup d’autres de cet auteur, écrit très intelligemment. Nous comprenons la situation devant laquelle la nièce de Violette fait face sans aucune réelle mention de celle-ci. Grâce à ce choix de récit, nous ne nous attardons pas sur les fautes que commet cette jeune femme, mais bien par les « solutions » que lui suggère Violette.

Cette lecture a été encore une fois bien agréable, il faut dire que l'infidélité, la passion de l'amour, sont des sujets qui me parlent et me tiennent à cœur.

Une Ruse

"Une Ruse" est une nouvelle écrite par Guy de Maupassant, publiée dans le recueil "Mademoiselle Fifi" en 1885.

"Une Ruse" retranscrit un dialogue entre un médecin et sa cliente rêveuse idéaliste, en train de converser auprès du feu, du sujet qui les oppose : "l'adultère". Pour appuyer son argumentation, le médecin lui fait part d'une aventure qui lui est une fois arrivé.
Après avoir lu ces quelques lignes, ma première réaction a été d'apparenter ma lecture à celle du roman du même auteur "Pierre & Jean".

En effet, j'y ai retrouvé beaucoup de liens étrangement fascinants, tant par les similitudes entre ces deux œuvres que par le sentiment par lequel j'ai été marquée suivant de ces deux lectures.
J'ai cru voir au travers de la jeune femme qui converse avec ce docteur, nous, lecteurs, parfois ou souvent indignés devant le fait qu'est l'adultère. Dans le texte, il n'est décrit ni le nom de cette personne, ni son physique. Quasiment aucune information n'est donnée, c'est pourquoi, cela m'amène à penser que cette dame est un personnage type : ce récit nous est conté à nous et à cette femme, dans le but de nous convaincre que l'adultère est en effet, un fait bien courant.
En la personne du docteur, j'y ai vu Pierre, le fils aîné de la famille Roland, dans le roman Pierre & Jean. Et tout comme Pierre, ce docteur Siméon a vécu l'adultère.
Dans "Une Ruse", le médecin réagit de manière réfléchie face à l'adultère, comme s'il en eût été habitué : il ne juge pas ce phénomène, mais l'accepte tel qu'il est. Cet homme me donne grandement l'impression d'être Pierre, à un âge plus avancé. Il n'a pas l'air d'être capable d'accorder sa confiance aux femme, comme Pierre, qui par la suite, a été trahi par celle qu'il croyait mère.
L'appellation de Jean et de Rose (Jean et Mme Rosémilly dans Pierre & Jean), les domestiques de monsieur Siméon et de madame Lelièvre; a marqué l'étape définitive qui m'a lancée sur la question du lien possible entre ces deux œuvres.

Berthe Lelièvre, de même que Louise Roland, est mariée à un gros marchand de la ville. Elle ne le considère pas, et c'est bien pour ça qu'elle a cherché l'amour ailleurs. Sentiment qu'elle a trouvé aux bras d'un homme, dont on ne connaît ni l'identité, ni les causes de son décès improbable.
Elle part alors à la rencontre du médecin, affolée, dans un état similaire à l'état dans lequel se trouvait Mme Roland lorsque Pierre a remarqué l'effroyable vérité.
Je pense très honnêtement que Mme Lelièvre savait pertinemment que son amant était mort, cependant, incapable de réagir consciemment, victime de la pression du retour de son mari, vint trouver réconfort auprès de l'avis d'un expert, souhaitant de tout son être que l'affirmation de la mort de cet inconnu ne soit qu'un affreux rêve, ceux que l'on fait à l'heure où ce récit se passe.

Monsieur Lelièvre est le personnage qui me fait le plus penser à Monsieur Roland. Je m'explique ; d'abord, son nom n'apparaît pas directement, il est discrètement mentionné par des "Lui", on se doute qu'il va arriver, il faut donc bien tout lui cacher ; c'est un gros commerçant, stupide d'être heureux d'être marié avec une très belle femme, sans l'aimer, mais s'en vantant ; stupide de ne pas remarquer les supercheries de sa femme, même en ayant l'homme, le dit rival, dont il ne connaît la venue, devant lui. Il est stupide, si bien que les preuves de l'adultère de sa femme sont là, devant ses yeux, à la même place qu'elles étaient, devant les yeux de monsieur Roland.

"Une Ruse", malgré sa longueur, traite bien et fidèlement le sujet qu'est l'adultère. Le docteur, ne porte aucun jugement à ces dames en manque d'attention masculine, et apporte un point de vue objectif de ce qu'est ce malheur. D'ailleurs, son interlocutrice, est sujette à devenir une de ces victimes de l'amour, et ceci est presque affirmé, de manière très flagrante au tout début du récit : elle n'était qu'un peu souffrante, de ces malaises féminins qu'ont souvent les jolies femme : un peu d'anémie, des nerfs et un peu de fatigue, de cette fatigue qu'éprouvent parfois les nouveaux époux à la fin du premier mois d'union, quand ils ont fait un mariage d'amour.
Maupassant ne s'est pas attardé à la description de l'univers, il est vrai que ça n'est pas nécessaire, ici, par rapport au format choisi. Je pense que cela aurait inutilement alourdi la lecture.
Le style d'écriture adopté était plaisant et léger : tout cela formait un ensemble très objectif et direct de ce qu'est l'adultère.

Les nouvelles de Maupassant

Une Famille :

En lisant le titre de la nouvelle je m'attendais à une lecture de sujet joyeux, qui aurait montré tous les bon côté d'une famille, tout ce que cela peut apporter.

Seulement le narrateur est un personnage extérieur à la famille en question et il la rend responsable de l'éloignement entre lui et son meilleur ami; il ne nous en parle que comme une chose négative. Tout ce qui fait le bonheur de son ami il le détourne en quelque chose de mauvais et sans intérêt.

Il n'a réellement d'affection ou plutôt de compassion que pour un des personnages, celui du grand-père qui pour lui est aussi une victime de ces gens, ils lui ont à lui aussi enlevé quelque chose qui lui était cher, le plaisir de manger.

Cette méprise de la famille vient selon moi de la solitude du narrateur, son ami a trouvé femme et enfant alors que lui en plus de n'avoir rien trouvé, il a perdu l'une des personnes qui lui était la plus chère.

Il n'a pas de chute, ce que je trouve dommage, car la nouvelle étant courte selon moi il aurait été nécessaire d'en introduire une. De plus je trouve que dans cette nouvelle il n’y a pas réellement d'histoire.

Cette nouvelle ne m'a donc pas énormément plu.

La nuit (un cauchemar)  :

Dans cette nouvelle Maupassant change totalement l'idée que je peux me faire de la nuit, tout ce qui pourrait m'inquiéter devient pour l'unique personnage source de joie et d’apaisement. Le personnage me fait un petit peu penser à un animal, il vit la nuit. Le jour lui est pratiquement insupportable, ce qui est tout mon contraire. Je ne me suis pas du tout identifiée au personnage ce qui m'a sûrement, d'une certaine façon empêchée de rentrer dans l'histoire.

De plus la deuxième partie de la nouvelle, quand le personnage se retrouve seul dans cette nuit qu'il aime tant, n'était pas très claire de mon point de vue. Tout à coup il n'y a presque plus personne, plus rien d'ouvert et tout ce qui fait la joie du personnage disparait en même temps pour lui faire vivre, comme il est dit dans le second titre, un cauchemar. 

J'ai donc trouvé cette nouvelle déroutante.

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