17oct.2014
Critique de la nouvelle A cheval de Guy de Maupassant
Dans cette nouvelle, Maupassant nous parle d'une famille noble qui décide de partir déjeuner à la campagne suite à une prime perçue par le mari, Hector de Gribeli. Ce dernier décide de louer un cheval pour la journée mais il a du mal à le contrôler et au retour il heurte une femme de ménage de soixante-cinq ans nommée Mme Simon. Cette dernière dit qu'elle ne peut plus bouger ce qui oblige Henri à lui payer la maison de santé. On se rend compte au fil de la nouvelle que la vielle femme fait semblant d’être paralysée seulement pour faire payer Hector.
Tout d'abord, j'ai adoré cette nouvelle car, malgré son côté dramatique, elle est très drôle. La façon dont Maupassant décrit la scène fait sourire et on se rend bien compte qu'il se moque de la noblesse. Le personnage principal, Hector de Gribeli est un personnage naïf et rêveur qui se laisse berner par Mme Simon. Ce personnage a un côté touchant car il veut bien faire et rendre sa famille heureuse en l'emmenant déjeuner à la campagne mais finalement, ce déjeuner apporte plus de problèmes que de bonheur. Son intention première est de faire bonne impression et de prouver ce qu'il vaut comme le montre les phrases : "Si on pouvait me donner un animal un peu difficile, je serais enchanté. Tu verras comme je monte" ," nous ferons bonne figure" mais il devient un homme pas très doué qui cause des dégâts dans la rue : "un groupe furieux, gesticulant, vociférant, se forma autour de lui","quand on est maladroit comme ça, on reste chez soi ! On ne vient pas tuer les gens dans la rue quand on ne sait pas conduire un cheval." Je pense qu' ici Maupassant veut nous montrer que tout peut basculer en une seconde, le déjeuner se transforme en accusation générale et Hector devient le bouc émissaire de l'avenue.
Ensuite, Mme Simon est un personnage très malin car elle vit dans la misère et je pense qu'elle a tout mis en œuvre pour se faire renverser par Hector. La phrase "Elle était sourde peut-être" nous montre bien que Mme Simon a fait semblant de ne pas entendre le cheval arriver. Puis, Maupassant nous donne tout les indices pour nous montrer qu'elle simule sa paralysie. " La vieille écoutait, immobile, l’œil sournois" ici on voit bien qu'elle est en train de trouver le moyen de continuer de se faire passer pour une grande blessée. Pour elle, la maison de santé est un lieu de repos où tout lui est offert sur un plateau, elle ne veut donc pas en sortir et n'hésite pas à exagérer son état : "Elle hurle quand on essaie de la soulever" on ressent bien ici l’exagération du personnage. Puis, lorsque les médecins viennent l'examiner, elle se laisse faire avec "un œil malin". Elle sait bien que tant qu'elle continuera à faire croire à sa blessure, elle vivra tranquillement sans travailler et lorsque Hector vient la voir il la trouve "tranquille et sereine, et déclarant :"Je n'peux pu r'muer, mon pauv' monsieur, je n'peux pu." ici tout le ridicule de la situation est exposée. Mme Simon est dans un état tout à fait normal mais continue de dire qu'elle va mal et Hector ne peut rien faire car les médecins lui répondent "Tant que je ne l'aurai pas vue marcher, je n'ai pas le droit de supposer un mensonge de sa part". Cela nous ramène donc à ce que Maupassant nous écrit au début de la nouvelle : "ces familles [...] ruinées par l'inaction des hommes". Le fait qu'il place cette phrase au début de son histoire est pour moi une anticipation sur la suite du récit : il nous dit qu'Henri va être ruiné par le mensonge de Mme Simon mais surtout par l'inaction des médecins. J'en conclus donc qu'à travers le personnage de Mme Simon, Maupassant nous montre que le petit peuple peut être très malin et inventif pour vivre de façon aisée. Ce personnage est donc la représentation de la pauvreté qui cherche à faire payer les nobles pour leur supériorité, leur richesse et leur indifférence face aux misères du monde.
Aussi, Maupassant nous dit, au début de la nouvelle, qu'Hector s'est fait embaucher sans aucunes difficultés au Ministère de la Marine. Je pense qu'ici, l'auteur veut nous montrer les inégalités sociales à travers l'embauche : pour un homme dont le nom n'est pas noble, il est impossible d’entrer dans la Marine même si ses compétences dépassent largement celle d'un homme plus haut placé socialement alors que pour un noble n'ayant aucune compétence, comme c'est le cas d'Hector, cela est très facile. Je peux confirmer cette idée car ensuite Maupassant écrit " Il avait échoué sur cet écueil " Ici, on voit bien que Hector n'a aucunes compétences et qu'il a été embauché grâce à son titre de noblesse. Je pense qu'à travers le personnage d'Hector de Gribeli, Maupassant dénonce une noblesse favorisée qui vit dans son monde sans prendre gare aux autres comme nous le montre la phrase " Étrangers à la vie moderne, humbles et aristocrates nécessiteux habitaient les étages élevés de maisons endormies" Ici ,on ressent bien que la noblesse vit dans un monde à part où tout se passe plus lentement. L'idée de renter du déjeuner par l'avenue des Champs Élysées alors qu'on ne maîtrise pas son cheval est totalement irresponsable et cela prouve bien que Hector, et la noblesse en général, est bien loin de la réalité du monde et de ses dangers comme nous montre le passage : "comme tous ceux qui ne sont point préparés de bonne heure au rude combat de la vie, tous ceux qui voient l'existence à travers un nuage, qui ignorent les moyens et les résistances, en qui on n'a pas développé dès l'enfance des aptitudes spéciales, des facultés particulières, une âpre énergie à la lutte, tous ceux à qui on n'a pas remis une arme ou un outil dans la main." Ici, je pense que l'auteur compare la noblesse aux travailleurs et nous montre la différence entre les deux : la noblesse n'est en aucun point préparé à travailler et à affronter la vie alors que le petit peuple l'est dès l'enfance.
Puis, la comparaison "le fit passer comme une balle par-dessus les oreilles de son coursier" nous ramène à cette idée de tragique. La balle est une référence à une balle de pistolet et quand Hector tombe de son cheval, s'en est fini pour lui, il va crouler sous les soucis et les dettes. Je pense que, par cette comparaison, Maupassant nous explique que c'est la fin de la vie tranquille et noble de la famille de Gribeli. Sans être une forme de mort, cette idée de balle ramène à une blessure : celle de Mme Simon qui est une blessure interminable car désormais ils seront obligés de l'entretenir comme un membre de la famille. La femme d'Hector dit même "Il vaudrait encore mieux la prendre ici, ça coûterait moins cher." On se rend bien compte ici, que Mme Simon est devenue une charge tellement énorme qu'ils sont prêt à l’héberger.
Pour conclure, à travers cette nouvelle, Maupassant dénonce les inégalités entre la noblesse et le petit peuple, ce qui à l'époque est un sujet tabou mais malgré la difficulté d'aborder ce sujet, l'auteur arrive à nous fait rire et on est pris dans l'histoire. Je recommande donc la lecture de cette nouvelle qui, pour moi, est très bien écrite et je pense que l'histoire est très intéressante car elle est pleine d’implicite ce qui rend la lecture passionnante.
Tout d'abord, j'ai adoré cette nouvelle car, malgré son côté dramatique, elle est très drôle. La façon dont Maupassant décrit la scène fait sourire et on se rend bien compte qu'il se moque de la noblesse. Le personnage principal, Hector de Gribeli est un personnage naïf et rêveur qui se laisse berner par Mme Simon. Ce personnage a un côté touchant car il veut bien faire et rendre sa famille heureuse en l'emmenant déjeuner à la campagne mais finalement, ce déjeuner apporte plus de problèmes que de bonheur. Son intention première est de faire bonne impression et de prouver ce qu'il vaut comme le montre les phrases : "Si on pouvait me donner un animal un peu difficile, je serais enchanté. Tu verras comme je monte" ," nous ferons bonne figure" mais il devient un homme pas très doué qui cause des dégâts dans la rue : "un groupe furieux, gesticulant, vociférant, se forma autour de lui","quand on est maladroit comme ça, on reste chez soi ! On ne vient pas tuer les gens dans la rue quand on ne sait pas conduire un cheval." Je pense qu' ici Maupassant veut nous montrer que tout peut basculer en une seconde, le déjeuner se transforme en accusation générale et Hector devient le bouc émissaire de l'avenue.
Ensuite, Mme Simon est un personnage très malin car elle vit dans la misère et je pense qu'elle a tout mis en œuvre pour se faire renverser par Hector. La phrase "Elle était sourde peut-être" nous montre bien que Mme Simon a fait semblant de ne pas entendre le cheval arriver. Puis, Maupassant nous donne tout les indices pour nous montrer qu'elle simule sa paralysie. " La vieille écoutait, immobile, l’œil sournois" ici on voit bien qu'elle est en train de trouver le moyen de continuer de se faire passer pour une grande blessée. Pour elle, la maison de santé est un lieu de repos où tout lui est offert sur un plateau, elle ne veut donc pas en sortir et n'hésite pas à exagérer son état : "Elle hurle quand on essaie de la soulever" on ressent bien ici l’exagération du personnage. Puis, lorsque les médecins viennent l'examiner, elle se laisse faire avec "un œil malin". Elle sait bien que tant qu'elle continuera à faire croire à sa blessure, elle vivra tranquillement sans travailler et lorsque Hector vient la voir il la trouve "tranquille et sereine, et déclarant :"Je n'peux pu r'muer, mon pauv' monsieur, je n'peux pu." ici tout le ridicule de la situation est exposée. Mme Simon est dans un état tout à fait normal mais continue de dire qu'elle va mal et Hector ne peut rien faire car les médecins lui répondent "Tant que je ne l'aurai pas vue marcher, je n'ai pas le droit de supposer un mensonge de sa part". Cela nous ramène donc à ce que Maupassant nous écrit au début de la nouvelle : "ces familles [...] ruinées par l'inaction des hommes". Le fait qu'il place cette phrase au début de son histoire est pour moi une anticipation sur la suite du récit : il nous dit qu'Henri va être ruiné par le mensonge de Mme Simon mais surtout par l'inaction des médecins. J'en conclus donc qu'à travers le personnage de Mme Simon, Maupassant nous montre que le petit peuple peut être très malin et inventif pour vivre de façon aisée. Ce personnage est donc la représentation de la pauvreté qui cherche à faire payer les nobles pour leur supériorité, leur richesse et leur indifférence face aux misères du monde.
Aussi, Maupassant nous dit, au début de la nouvelle, qu'Hector s'est fait embaucher sans aucunes difficultés au Ministère de la Marine. Je pense qu'ici, l'auteur veut nous montrer les inégalités sociales à travers l'embauche : pour un homme dont le nom n'est pas noble, il est impossible d’entrer dans la Marine même si ses compétences dépassent largement celle d'un homme plus haut placé socialement alors que pour un noble n'ayant aucune compétence, comme c'est le cas d'Hector, cela est très facile. Je peux confirmer cette idée car ensuite Maupassant écrit " Il avait échoué sur cet écueil " Ici, on voit bien que Hector n'a aucunes compétences et qu'il a été embauché grâce à son titre de noblesse. Je pense qu'à travers le personnage d'Hector de Gribeli, Maupassant dénonce une noblesse favorisée qui vit dans son monde sans prendre gare aux autres comme nous le montre la phrase " Étrangers à la vie moderne, humbles et aristocrates nécessiteux habitaient les étages élevés de maisons endormies" Ici ,on ressent bien que la noblesse vit dans un monde à part où tout se passe plus lentement. L'idée de renter du déjeuner par l'avenue des Champs Élysées alors qu'on ne maîtrise pas son cheval est totalement irresponsable et cela prouve bien que Hector, et la noblesse en général, est bien loin de la réalité du monde et de ses dangers comme nous montre le passage : "comme tous ceux qui ne sont point préparés de bonne heure au rude combat de la vie, tous ceux qui voient l'existence à travers un nuage, qui ignorent les moyens et les résistances, en qui on n'a pas développé dès l'enfance des aptitudes spéciales, des facultés particulières, une âpre énergie à la lutte, tous ceux à qui on n'a pas remis une arme ou un outil dans la main." Ici, je pense que l'auteur compare la noblesse aux travailleurs et nous montre la différence entre les deux : la noblesse n'est en aucun point préparé à travailler et à affronter la vie alors que le petit peuple l'est dès l'enfance.
Puis, la comparaison "le fit passer comme une balle par-dessus les oreilles de son coursier" nous ramène à cette idée de tragique. La balle est une référence à une balle de pistolet et quand Hector tombe de son cheval, s'en est fini pour lui, il va crouler sous les soucis et les dettes. Je pense que, par cette comparaison, Maupassant nous explique que c'est la fin de la vie tranquille et noble de la famille de Gribeli. Sans être une forme de mort, cette idée de balle ramène à une blessure : celle de Mme Simon qui est une blessure interminable car désormais ils seront obligés de l'entretenir comme un membre de la famille. La femme d'Hector dit même "Il vaudrait encore mieux la prendre ici, ça coûterait moins cher." On se rend bien compte ici, que Mme Simon est devenue une charge tellement énorme qu'ils sont prêt à l’héberger.
Pour conclure, à travers cette nouvelle, Maupassant dénonce les inégalités entre la noblesse et le petit peuple, ce qui à l'époque est un sujet tabou mais malgré la difficulté d'aborder ce sujet, l'auteur arrive à nous fait rire et on est pris dans l'histoire. Je recommande donc la lecture de cette nouvelle qui, pour moi, est très bien écrite et je pense que l'histoire est très intéressante car elle est pleine d’implicite ce qui rend la lecture passionnante.