Critique Nouvelles de Maupassant : "Le gâteau" "La Parure" et "La Bécasse"

Le gâteau (12 janvier 1882)

Au début de l’histoire, Mme Anserre est représentée comme un astre, une comète, elle est belle et appréciée de tous et chacun espère s’attirer ses faveurs : découper la brioche est une sorte de fierté, et tout le monde espère avoir le privilège de le faire. Mais au fur et à mesure, Mme Anserre vieillit et de moins en moins de personne ne s’intéresse à elle et finalement plus personne ne veut couper la brioche. J’ai trouvé assez drôle la façon dont les personnages tentent de s’enfuir face à Mme Anserre mais j’ai également trouvé cela un peu triste et méchant pour elle.

A l’inverse, son Mari, M Anserre au début, est comparé à un « satellite obscur » à côté de sa femme. Seuls les « laboureurs » s’intéressent à lui tandis que tous les « académiciens » ne s’intéressent qu’à Mme Anserre.  En créant cette sorte de séparation Maupassant rappelle les disparités entre les différentes classes sociales et ajoute une touche de réalisme supplémentaire à son histoire. Cependant, à la fin de l’histoire lorsque les académiciens s’enfuiront fasse à Mme Anserre, ils se réfugieront vers M Anserre et il récoltera l’intérêt qu’il n’avait pas au début du texte. Cela montre aussi l’hypocrisie des académiciens car ils semblent mépriser les laboureurs mais finalement ils se réfugient près d’eux.

La parure (17 février 1884)

Dans cette histoire Mme Loisel qui rêve de devenir une riche bourgeoise va finalement perdre le peu qu’elle a et devenir encore plus pauvre. Maupassant nous montre une vision très pessimiste du monde où dès le début on comprend que rien ne va se passer comme prévu et que tout cela va finalement aboutir à une fin tragique sans possibilité pour le personnage de s’en échapper. Tout l’intérêt de la nouvelle se concentre sur la fin, lorsque Mme Forestier révèle à Mme Loisel la vérité, toute la morale de l’histoire s’effondre et laisse place à l’ironie de la situation. Mme Loisel qui a tout fait pour rembourser ses dettes, qui a tout abandonné pour y arriver se rend compte que finalement elle a fait tout ça pour rien et qu'elle a  tout perdu en essayant d’en avoir plus. Maupassant arrive à garder le suspense jusqu’au bout : on sent qu’il va se passer quelque chose, mais on ne le devine pas et c’est ce qui rend l’histoire très intéressante. Cependant,  je n’ai pas aimé cette histoire car je l’ai trouvée triste et très cruelle.

La Bécasse (5 décembre 1882)

J’ai aimé cette histoire, car elle est c ourte, simple et surtout joyeuse, ce qui change de la vision pessimiste que Maupassant a sur le monde dans la plupart de ses nouvelles ; en effet j’ai beaucoup aimé la joie de vivre du Baron des Ravots qui, malgré son handicap, continue de rire et de vivre de sa passion : la chasse. En revanche, cette nouvelle en précède une autre : «La Folle » qui est en fait l’une des histoires racontée par l’invité qui a été choisi, c’est une histoire beaucoup plus triste et sombre sur le thème de la guerre et de la folie qu’elle engendre ; je regrette que Maupassant ati écrit si peu de nouvelle heureuse et que sa vision du monde soit toujours aussi triste.

Par Juliette | le 16 octobre 2014 21:51