25 mai 2017
Présentation du projet
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 25 mai 2017, 16:11
25 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 25 mai 2017, 16:11
24 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 24 mai 2017, 08:21 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
19 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 19 mai 2017, 17:15 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
17 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 16:22 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 15:37 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Dans le cadre de notre projet d’histoire, nous avons choisi l’art de la sculpture afin de façonner de nos propres mains notre vision de la Shoah. Représenter un génocide est délicat, et surtout si l’œuvre est explicite. C’est pourquoi nous avons utilisé des symboles pour transmettre notre message et notre ressenti.
La pièce maitresse de notre œuvre est l’étoile, celle que nous avons véritablement sculptée dans du carton et façonnée avec du papier mâché. Cette étoile est d’après nous la plus emblématique de ce génocide. Nous avons ainsi décidé de la placer au centre, au cœur de notre production. Cette étoile est aussi une allégorie qui montre l’évolution de tous les juifs, rescapés de la Shoah. Toute personne juive ayant suivi ce parcours peut ainsi s’y identifier. De plus, nous avons séparé l’étoile en deux de la manière suivante :
Tout d’abord, à droite, nous avons représenté l’étoile jaune, symbole avéré de l’identification des juifs. Puis nous y avons évoqué certaines souffrances subies par ce peuple : traces de sang, marques de brulure en lien avec les fours crématoires, ou encore la déshumanisation au travers du numéro de matricule, tatoué à vie.
Le numéro « 106144 » n’est pas anodin. Nous avons choisi ce numéro de matricule car il correspond à celui de David Olère, grand artiste dont le talent a permis de rester en vie, lui qui travaillait comme Sonderkommando à Auschwitz-Birkenau. Durant cette année, nous avons pu étudier sa biographie. Nous souhaitions ainsi, dans notre travail, faire une allusion à cet artiste.
Cette partie d’étoile est placée dans un camp de concentration, représenté par la tour mirador et les grillages barbelés. Ainsi, on peut imaginer l’entrée d’une personne juive dans un camp.
La partie gauche de l’étoile montre à la fois, la continuité chronologique, après la sortie du camp ; et en même temps, s’oppose à la partie droite à tout point de vue.
Cet ordre a été choisi car l’hébreu se lit de droite à gauche, de la même manière, notre production se regarde dans ce sens.
Ainsi, sur la partie gauche de l’étoile nous avons représenté l’étoile de David, en bleu et blanc, symbole notoire de la création de l’Etat d’Israël en 1948. Elle figure en effet sur le drapeau Israélien, placé à côté.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 15:11 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
15 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 15 mai 2017, 15:56 - Impressions poétiques du voyage
Treblinka
La veille, nous étions à Auschwitz Birkenau.
Là-bas, tout était intact.
Trop intact.
Nous avons tout vu.
Véritablement tout.
Des baraquements aux chambres à gaz…
Alors le choc fut immense en arrivant à Treblinka.
Car il n’y avait rien.
Absolument rien.
Les nazis ont brûlé toutes les preuves de l’existence de ce camp.
Mais notre imagination est terrifiante.
Je voyais encore les cadavres brûlés.
Je ressentais des émotions troublantes, bouleversantes.
D’abord la tristesse, évidemment.
Mais très vite, la colère s’est emparée de moi.
Ils n’ont même pas laissé de preuves de ce massacre.
Ce camp lacunaire est pour moi le plus complet.
La présence de tombes par centaines était impressionnante.
En seulement deux jours, nous sommes passés du « trop » au « rien ».
À Auschwitz, les informations abondaient constamment.
C’était insupportable.
Ce que l’on n’a pas pu voir à Treblinka, je l’ai imaginé.
Et j’aurais probablement préféré que les SS ne brûlent rien.
Car cette imagination est plus horrible que tout.
02 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 02 mai 2017, 09:39 - Impressions poétiques du voyage
Auschwitz, 22 Mars 2017
Arrivés à Auschwitz.
La peur montait.
Arrivés devant ce grand portail
Celui que nous pouvions voir dans les films.
Il était là, devant nous.
Je fus d’abord surprise par l’étendue du lieu
Un lieu que j’imaginais plus petit.
A cet instant, je pris davantage conscience de la tragédie.
A ce moment, dès l’entrée, je réalisais où je me trouvais.
Où j’étais.
Le guide nous le répétait : « nous allons en ressortir ».
Tout me parut sombre.
En marchant, une sensation étrange me vint.
Les barbelés nous encerclaient.
Comme si nous étions enfermés, prisonniers.
Premier lieu : un baraquement.
Un baraquement de taille moyenne, différent des autres.
Les personnes y faisaient leurs besoins.
Dans les latrines, privées de leur pudeur. Déshumanisées.
Tous exposés au regard les uns des autres.
En sortant, nous avons marché. Encore et encore.
A côté de nous, se trouvaient des rails.
Les rails des wagons de déportation.
C’est comme si elles nous suivaient.
Ou plutôt, c’est comme si nous les suivions.
Comme pour arriver au bout de notre chemin.
A une destination inconnue.
Arrivés dans les chambres à gaz.
J’éprouvai une angoisse,
Une angoisse que je n’avais, je crois, jamais ressentie.
L’impression d’être prise au piège.
Entre toutes ces griffures sur les murs.
Ces murs si étroits. Nous étions comme compressés.
A présent, nous savons. Nous pouvons nous rendre compte.
Le vécu des déportés… Cette angoisse… Cette peur...
Constamment présentes.
Les camps de la mort. Ils y étaient. Ils s’y trouvaient.
Malheureusement ils y restèrent pour la plupart.
Nous en sommes ressortis.
Sans aucun mot. Marchant en silence. Tous ensembles.
Heurtés par cette terreur réelle.
Cet endroit qui a existé.
Un tel lieu qui a pu exister.
Puis, je fus extrêmement surprise.
Surprise qu’il y ait des maisons autour du camp.
Autour d’un lieu aussi symbolique.
Et où nous savons qu’il y a eu une extermination.
Des gens qui y vivent. Joyeux. Sans aucun ressenti. Sans aucun scrupule.
Sans aucune gêne.
Comment peuvent-ils vivre ainsi ? Trop proches de ce lieu ?
Ce voyage est et restera, je pense, inoubliable.
Il restera gravé en moi.
A jamais.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 02 mai 2017, 09:30 - Impressions poétiques du voyage
Là-bas
On nous parle sans cesse de la Shoah.
Mais aucun mot ne peut décrire ce que les lieux racontent.
Des lieux qui ont vu, ont entendu.
Des lieux pleins de souvenirs.
Un lieu en particulier.
Auschwitz.
Là- bas, une sensation inexplicable se fait ressentir.
C'est notre âme qui pleure.
Une âme qui ressent celle de ses frères et sœurs.
C'est la visite de l'horreur.
Et tous les souvenirs sont intacts.
On chante près du lac.
Le vent qui nous accompagne nous informe que nous ne sommes pas seuls.
Le lac est immobile.
Les élèves frissonnent.
Seulement nous, nous avons quitté ce lieu.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 02 mai 2017, 09:26 - Impressions poétiques du voyage
Auschwitz,
Où de nombreuses personnes
Ont perdu la vie,
Sous un soleil qu'elles ne voient plus,
Nous écoutions avec attention,
La voix de celui qui a pleuré.
En face du block 10,
Aliza reprenait vie,
Là où elle pensait
Ne jamais plus la donner.
Ovadia était à ses côtés,
Même si on ne faisait,
Que les imaginer.
Les larmes coulaient,
Là où eux mêmes n'ont pas pleuré.
Un médecin a accompli
Un acte, qui donnera la vie.
Des années après,
Ils ne pourront jamais remercier,
L'homme qui les a épargnés.
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