1933, l’année où l’antisémitisme renaît de ses cendres.
« Arbeit macht frei », le travail rend libre.
Telle était la première vision des déportés pour Auschwitz.
Les wagons à bestiaux annoncent sans appel le sort qui leur était réservé.
Les Juifs ne sont plus des hommes.
Des êtres au visage angélique arrachés à leur famille.
Des familles déchirées, dévastées et pillées car juives.
Depuis toujours, le Juif est traqué et pourchassé. Pourquoi tant de haine ?
Parce que le judaïsme est dangereux.
Pendant deux mille ans, les juifs était le peuple déicide.
Au Moyen-Age, les Juifs subissaient les croisades et les invectives.
Et que dites-vous d’un Etat prônant l’égalité et condamnant un certain capitaine juif en 1894 ?
Telle a toujours été la situation de ce peuple exilé.
Le travail rend libre.
Une fausse lueur d’espoir.
Le travail offre la mort serait bien plus honnête.
Mais comment parler d’honnêteté dans une mort orchestrée par d’abjects dignitaires ?
Oui, ces dignitaires nazis imposaient le travail forcé.
Ou plutôt une mort lente et naturelle comme ils le disaient si bien.
La malnutrition et les mauvais traitements n’étaient que le quotidien de ces hommes.
Mais, ne devrions-nous pas parler de sous-hommes ?
A tout acte inhumain s’en suit un autre.
Cette sentence macabre n’est que réalité.
Les tortures et les pendaisons publiques, une simple banalité.
Tant d’innocents partis trop tôt, jugés coupables dès leur naissance.
Au nom de leur existence.
La barbarie nazie constitue un manifeste des ténèbres d’Auschwitz.
Docteur Mengele, un nom synonyme de cruauté.
Dans cette eschatologie, tout n’était que dissimulation.
L’abomination est à son comble, les expériences parlent d’elles-mêmes.
Des expérimentations sans égard pour la vie de ses détenus.
Pour la plupart des enfants, des jumeaux, qui alimentaient son terrain de jeux.
Un homme sadique et sans empathie, gardien de la vie ou de la mort de ses patients.
Les Juifs, une maladie à éradiquer.
Telle était la volonté d’Hitler et de ses partisans.
Les chambres à gaz, symbole d’Auschwitz, allégorie de la Shoah.
Les fusillades ne suffisent plus, la mort devient une industrie.
Un dernier « au revoir » avant de quitter ce monde.
Des millions d’âmes vagabondes emportées par cette atrocité.
Comment cela est-il arrivé ?
Il m’est impossible de dépeindre fidèlement Auschwitz.
Les mots sonnent creux, manquent d’intensité et de relief.
A vrai dire, il n’existe point de mots.
Point de mots pour exprimer le vécu d’une expérience traumatisante.
Des victimes qui se sont battues pour ce qu’elles étaient.
Fières d’être juives, ne les oublions jamais !
Honorons notre devoir de mémoire !