Le portrait d'Auguste par Suétone

 

Vie des douze Césars

LXVII. Sa conduite envers ses affranchis et ses esclaves

 

Patronus dominusque non minus seuerus quam


 

facilis et clemens […] [fuit].


 

Cosmum seruum grauissime de se opinantem


 

non ultra quam compedibus coercuit.


 

Diomeden dispensatorem, a quo simul ambulante incurrenti repente fero apro per metum obiectus est, maluit timiditatis arguere quam noxae, remque non minimi periculi, quia tamen fraus aberat, in iocum uertit.


 


 


 

Idem Polum ex acceptissimis libertis mori coegit


 

compertum adulterare matronas;


 

Thallo a manu, quod pro epistula prodita


 

denarios quingentos accepisset, crura ei fregit;


 


 

paedagogum ministrosque C. fili, per occasionem ualitudinis mortisque eius superbe auareque in prouincia grassatos, oneratis graui pondere ceruicibus praecipitauit in flumen.

 


 


 


 


 


 


 


 

Il aima mieux accuser de poltronnerie que de méchanceté son intendant Diomède, qui, se promenant avec lui, l'avait, dans un moment de frayeur, jeté au devant d'un sanglier terrible qui se précipitait sur eux: et, quoiqu'il eût couru un très grand danger, comme il n'y avait pas de mauvaise intention de la part de son intendant, il tourna la chose en plaisanterie.

 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Il fit jeter dans la rivière, avec une lourde masse au cou, le précepteur et les esclaves de son fils Gains, qui avaient profité de la maladie et de la mort du jeune prince pour commettre, dans son gouvernement, des actes de tyrannie et de cupidité.