09 février 2020

Projet "Je suis Robinson" : 2e répétition à La Seine Musicale

2e journée de répétition : une belle journée de travail intense ! Le projet avance bien, la création des chansons se finalise et le spectacle prend forme.

Nous avons hâte de découvrir le travail des élèves lors du spectacle final sur la grande scène de La Seine Musicale le dimanche 31 mai à 16h. Notez bien la date dans vos agendas !

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Arrangement de "Bella Ciao" : quel talent !

(Wikipedia)

Quelques élèves de 3e ont réalisé un arrangement personnel de la chanson apprise en classe. Bravo, quel talent !

 

24 janvier 2020

Critique musicale : Bella Ciao, UN REMIX HORS DU COMMUN OU SIMPLEMENT BACLÉ ?

℗© 2018 Claudinho Brasil

Ce remix de l’iconique chanson révolutionnaire et patriote “Bella Ciao“ sorti en le 13 avril 2018 par un artiste assez méconnu, Claudinho Brasil, est entre électro et tradition, un mélange d’ancien et de modernisme sur un fond festif.

 

Cette reprise ce découpe en cinq parties : durant la première partie, nous entendons un chœur exclusivement féminin coupé par un passage instrumentale électro au tempo rapide, ce qui rend la musique entrainante et dansante. Ensuite intervient le chanteur, Claudinho Brasil, en solo sur un fond d’électro créé synthétiquement, comme si la musique repartait à zéro sur un ton plus grave sur qui évoque le thème original de la chanson, la résistance, le patriotisme et la guerre sous Mussolini. Ensuite, la voix prend de l’ampleur, et est accompagné d’une voix de femme forte, ce qui donne un sentiment de montée en puissance (crescendo), jusqu’à ce qu’une voix d’opéra prenne le relais ce qui accentue et affirme la grandeur et donne un sentiment d’espoir et même de victoire. La chanson se termine par une accélération du tempo qui passe d’assez lent et grandiose, à très soutenu et festif.

 

Dans un premier plan la musique est entrainante, festive ou encore stimulante. Nous avons apprécié le mélange entre tradition, modernité et pour une grande partie de la musique où une certaine forme de festivité est exprimée, illustrée par les variations entre le chœur féminin, la voix masculine du soliste, la voix d’opéra et la reprise festive par le chœur féminin.

 

Malgré tout, son appropriation de l’œuvre enlève son côté historique et patriotique. Cette reprise enlève la véritable identité de “Bella Ciao“ historique et révolutionnaire. Au bout d’un grand nombre d’écoute, la chanson peut devenir assez lassante.

 

Pour Conclure, dans ce remix Claudinho Brasil parvient tout en conservant les paroles originales, à remettre au goût du jour cette chanson culte qui a traversé toutes les époques. Malgré tout, sa touche personnelle a déformé la destination originale de l’œuvre.

 

Paul, Johann, Christophe, Corentin et Romaric.

Pour écouter le remix : https://www.youtube.com/watch?v=B12JqWlZaXw

 

 

 

Battista Acquaviva : Bella Ciao, un chant révolutionnaire italien devenu viral !

© 2005 - 2020 Dailymotion

A la base, Bella Ciao est un chant révolutionnaire italien datant du VII siècle environ. Cependant, il a été repris et revisité maintes et maintes fois par différents artistes, notamment par Battista Acquaviva, qui a repris cette chanson le 4 mai 2015. Nous pouvons retrouver sa version sur la plateforme Youtube.

La version de cette artiste est très intéressante. Elle garde les paroles de l’époque mais modernise ce chant. Elle commence le premier complet par un solo accompagné d’une guitare avant d’être accompagnée par un chœur d’hommes. Le tempo est rapide, et sa voix monte en crescendo, ce qui est plutôt en accord avec la version originale, le chant protestataire. Etre accompagnée d’un chœur est une bonne idée, il fait bien écho à la chanteuse et l’accompagne parfaitement, et fait également référence aux partisans qui chantaient à l’époque cette musique tous ensemble. De plus, il ajoute une touche masculine contrastant bien avec la voix féminine de l’artiste.

Cette musique est accompagnée tout au long par la guitare qui rythme cette version comme à l’époque. Nous pouvons remarquer à la fin la touche personnelle de l’artiste lorsqu’elle ralentit sur le dernier complet avant de tenir une longue vocalise pendant que le chœur continue de chanter rapidement. C’est une idée appréciable, nous pouvons nous rendre compte de sa capacité vocale impressionnante et cela modernise quelque peu ce chant. Elle reprend ensuite les dernières phrases de ce chant emblématique en decrescendo, la guitare ralentit également le rythme, permettant un retour au calme, avant d’en finir cette musique par une dernière vocalise toujours accompagnée mais plus rapidement encore, permettant de finir ce morceau en beauté.

Nous avons beaucoup aimé cette version de Bella Ciao et nous vous conseillons de l’écouter afin de pouvoir profiter du talent de cette artiste. Ce morceau est à la fois rapide, lent, il a un break, il est totalement remis au goût du jour tout en gardant ses origines toute la première partie de la musique, nous permettant et vous permettant d’aimer et d’écouter ce morceau actuellement. Cette version est originale, sort du lot, grâce à la personnalité de la chanteuse.

Bella Ciao, ancienne musique devenue populaire.

Article par Fanny.

https://www.youtube.com/watch?v=vHkk2yO8_js

Critique musicale : Nicola Cavallaro : Bella Ciao encore commercialisée ?

(twitter: @cavallaronic)

Cette chanson révolutionnaire a-t-elle été encore une fois reprise à des fins commerciales ?

La nouvelle reprise de Nicola Cavallaro se trouve être Bella Ciao, cette chanson populaire mais pas à cause de son sens d’origine. De nombreuses personnes reprennent cette chanson à tel point qu’elle est devenue commerciale et a perdu son sens. Depuis la casa del papel le chant est devenu très populaire mais plus personne ne connaît son origine, on constate qu’ils considèrent tous que c’est « la chanson de Casa Del Papel ».

Cette version pourtant, ne nous a pas déplu :

       - On y retrouve le sens original, et la douleur de ce chant, ici elle n’est pas chantée de façon indifférente ou joyeuse. En effet, on ressent dans cette reprise beaucoup de tension notamment grâce à sa voix grave et un peu rauque. Elle est même parfois un peu inquiétante et stressante. On constate qu’il chante avec beaucoup d’émotion en comprenant le sens bien que l’émotion qu’il renvoie est quelque peu différente de celle d’origine étant donné le tempo beaucoup plus lent. Mais finalement nous comprenons presque mieux la réelle peur qu’ils ressentaient grâce à ses changements de nuance presque crié parfois qui créent de l’intensité.

       - La chanson a été modernisée avec plusieurs choses comme différents beats et de l’électronique mais d’un autre côté garde le naturel d’autrefois par moment avec la guitare et ce double côté n’est pas déplaisant mais plutôt original et agréable. Cela donne un style à la fois moderne et d’antan.

Conclusion, cette version n’est pas commerciale et bien authentique, un petit plus dans les différentes reprises de ce chant. A écouter si vous recherchez une reprise de Bella Ciao ou l’on retrouve son sens d’origine mais toujours un peu différente et pleine d’originalité. Vous pouvez aussi l’écouter si vous recherchez une musique intense et inquiétante, car oui cette version va vous donner la chair de poule ! Mais finalement vous pouvez aussi bien rester sur vos versions commerciales, eh bien oui ! Qui a décidé que le commercial était forcément mauvais ?

https://www.youtube.com/watch?v=yrLKgFOrSeo                                                       

Auteur : Thalie

 

 

 

 

Critiques musicales "Bella Ciao : une version slave !"

(Label and copyright: Goran Bregović)

Bella Ciao dans une version très « Europe de l’Est » !
Il s’agit d’une version du chant révolutionnaire italien Bella Ciao interprétée par Goran Bregovic lors du festival hongrois Sziget de 2012. Le style musical de cette version est plutôt traditionnel. Il s’agit d’une version acoustique.  
Le chanteur principal joue de la guitare et il est accompagné d’un second chanteur à la batterie, tandis que cinq musiciens jouent des instruments à cuivre (deux cors et trois trompettes). L’ouverture du morceau a lieu lentement avec les cuivres puis le chant est entonné. Le tempo est d’abord lent, puis il s’accélère au deuxième couplet, pour aller de plus en plus vite, puis vraiment très rapidement. Tous les instruments sont joués à toute allure tandis que les chanteurs doivent suivre ce rythme infernal. Puis au troisième couplet, il y a comme une pause car le tempo est de nouveau très lent et une certaine tristesse apparait, le chanteur principal a des trémolos de style slave dans la voix. Au quatrième couplet, le tempo s’accélère de nouveau. Il y a un passage de nouveau extrêmement rapide où seuls les instruments jouent. Les cinquième et sixième couplets sont exécutés extrêmement rapidement par tout l’ensemble (voix et instruments), puis une dernière cassure du tempo est opérée avec une reprise très lente des deux dernières lignes du sixième et dernier couplet.  
Les changements de tempo dans cette interprétation de Bella Ciao sont d’un très grand intérêt : - tantôt cette version paraît excessivement festive, dans une ambiance de fanfare de cirque (avec le son des cuivres et de la batterie), - tantôt dans les moments beaucoup plus lents, une grande mélancolie apparaît, qui donne hâte que le tempo s’accélère de nouveau pour ressentir la liesse des moments très rapides.  
Cette version de Bella Ciao est vraiment très attirante. L’attention de l’auditeur est toujours maintenue en éveil grâce à tous ces fréquents changements de tempo. On apprécie l’alternance de grande joie et de mélancolie, on ne s’ennuie pas du tout en écoutant cette version. Il faut souligner que les chanteurs ont un timbre de voix très juste et expressif et que de plus l’interprétation des cuivres est très riche (ils sont nombreux et ont des partitions différentes) pour les accompagner. Il est vivement recommandé d’expérimenter au moins une fois l’écoute de cette version de Bella Ciao, l’idéal étant de la vivre directement en concert puisque le public semble alors en totale communion avec cette interprétation originale et vraiment « vivante ».  
Auteur de la critique musicale : Eva.
Vidéo de l’adaptation de Bella Ciao disponible sur Youtube sur le web :
https://www.youtube.com/watch?v=HSyV9f98qcU du début jusqu’à 3 min 42 s.

L’ex-rockstar yougoslave, Goran Bregović enflamme Paris avec sa reprise de « Bella Ciao » interprétée en live.    
          En 2013, Goran Bregović a réinterpréter à sa façon la célèbre chanson « Bella Ciao » au Zénith de Paris. Il l’a réinterprété dans un genre de musique de l’Europe de l’Est, accompagné de son orchestre : l’Orchestre des mariages et des enterrements.    
          Dans cette version de « Bella Ciao », G.Bregović utilise un style de musique balkan en rappel de ses origines yougoslave. Ce style donne encore plus d’énergie que la chanson originale. Il chante accompagné de son orchestre et d’un chœur composé de femmes bulgares. Lui joue de la guitare et chante au micro (ce qui amplifie sa voix) avec un homme jouant du tambour. Son orchestre joue avec des cuivres et des cordes frottées. Les cuivres sont beaucoup plus présents que les cordes frottées et donnent un certain tempo à la musique.    
          En ce qui concerne les paroles, G.Bregović utilise presque les mêmes que la chanson originale à quelques mots près (« —> » signifie « devient ») :  
• « mi sono alzato » —> « mi son svegliato » • « sulla montagna » —> « lassù in montagna » • « Cosi le genti » —> « E le genti » • « quest’il fiore » —> « questo è fiore »  
          Malgré ces changements le sens reste le même.
   
          G.Bregović a un timbre de voix qui convient très bien avec cette musique et qui donne une certaine puissance à celle-ci. La chanson se divise en plusieurs parties :  
• La musique démarre avec un tempo et un chant très lent accompagné d’une seule trompette et un volume assez bas. La chanson nous paraît triste.  • A partir du moment où d’autres instruments commencent à jouer, le tempo et le volume de sa voix montent en crescendo et les nuances commencent à se former peu à peu. Les personnes du public participent aussi à ce changement de rythme, en tapant dans leurs mains de plus en plus vite (ce qui nous montre leur enthousiasme).  • Jusque-là, la mélodie était la même que celle de la chanson originale. Mais tout d’un coup, le chanteur se met à crier comme pour nous montrer sa « délivrance ». A partir de ce moment, la musique prend des airs de chansons de l’Europe de l’Est et nous fait ressentir une forte énergie et beaucoup de gaieté. • En plein milieu de la chanson, il y a deux couplets que le chanteur chante avec le rythme très lent du départ et, comme au début, le tempo et les nuances montent crescendo. Cette « coupure », permet d’attirer encore plus notre attention. • A la fin de la chanson G.Bregović chante deux foix le dernier couplet, mais la deuxième fois est beaucoup plus lente. Peut-être pour insister sur ces paroles, qui sont en quelques sortes les plus importantes de la chanson, ou tout simplement pour conclure la chanson.    
          Cette chanson n’est clairement pas une chanson à but commercial car tout d’abord, elle n’apparait dans aucun des albums de G.Bregović. Ensuite, lorsque G.Bregović a repris la chanson « Bella Ciao », elle n’était pas encore très connue (notamment grâce à la série « Casa de papel »). Et enfin car dans une interview faite en 2002 (par l’ « Humanité »), il
explique :  « Je n’[écris] pas pour le show-business et les films commerciaux ».    
          G.Bregović a une personnalité un peu extravagante en vue de ses styles musicaux. Toujours dans la même interview, il explique que son père était colonel et que son univers a sans doute été influencé par la musique militaire. En effet, G.Bregović a toujours aimé la musique et a d’ailleurs fondé son groupe de rock, le « Bouton blanc », à seulement 16 ans. Ses styles musicaux ont évolués au fil des années et notamment car il a dû écrire des bandes originales pour de nombreux films. Cela lui a fait se rendre compte qu’il avait un tempérament qui aime les choses calmes car pour lui le monde du cinéma est « hystérique » et crée une grande pression. C’est donc pour cela qu’il s’est mis a écrire pour le théâtre, dans un style plus classique. Pendant plusieurs années G.Bregović a fait une pause dans la musique. Mais en 2005, il décide de reformer son groupe le « Bouton blanc » car la passion de la musique et le fait de se produire sur scène lui manquait trop.  
          En tout, G.Bregović a utilisé plus de 10 styles musicaux différents dans ses œuvres musicales (classique, reggae, rock, pop, électronique, tango, Balkan…).    
          Cette reprise de « Bella Ciao » est l’une des plus originales, car elle est la seule à avoir été reprise dans ce style musical. Son avantage est qu’elle n’apparait dans aucun album, et que pour l’écouter il faut se rendre au concert de Goran Bregović. Nous vous aurions bien conseillé de vous y rendre, mais malheureusement aucun concert n’est prévu prochainement.    
Liens : • Interprétation de « Bella Ciao » par G.Bregović : https://m.youtube.com/watch?v=OyMA84-mowI
• Interview faite par le site l’« Humanité » : https://www.humanite.fr/node/270249     
Auteur : Sana.

 

Les élèves de 3e écrivent une critique musicale !

Un exercice d'écriture pour travailler la compétence "Echanger, partager, argumenter et débattre " :

"Vous vous mettez dans la peau d’un critique musical. Après avoir entendu une version de Bella Ciao, vous rédigez une critique musicale destinée à être publiée.

Vous avez le choix de l’adaptation de la chanson pour votre critique.

Votre critique peut être écrite de manière individuelle ou en groupe, sous forme papier ou sous forme numérique, à vous de choisir ! "

L'occasion de découvrir différentes versions de la célèbre chanson italienne.

Voici donc les meilleures critiques publiées : (3e6)

L’au revoir de « Bella Ciao »

La reprise de « Bella Ciao » par 5 artistes d’aujourd’hui (Slimane, Vitaa, Dadju, Naestro et Maître Gims) est sortie en Mai 2018. Les 5 artistes ont décidé de garder le même titre, leur reprise est du genre « Pop Culture ». Chant emblématique des partisans opposés aux troupes Allemandes et fascistes durant la Seconde Guerre mondiale (voir à ce sujet : Le chant des partisans français), la musique connaît un franc succès dans les différentes playlists suite à son apparition dans la série espagnole : « La Casa de Papel ». Ce chant utilisé pour dénoncer les conditions de travail des femmes travaillant dans les rizières, serait-il devenu un chant pour faire danser les français (la javanaise !!!)?

La reprise « Pop Culture » est plutôt une bonne idée car elle permet d’être produite et appréciée par le plus grand nombre, à l’opposé d’une culture élitiste qui ne toucherait qu’une partie aisée et/ou instruite de la population.  Les timbres de voix sont variés, Maître Gims et Naestro ont plutôt une voix grave (basse) tandis que Slimane et Dadju ont une voix plus aiguë (Ténor). Une voix féminine est ajoutée par celle de Vitaa. Le fait d’avoir différents timbres de voix et de ne pas chanter la plupart du temps en même temps est un choix mitigé car normalement dans les chants révolutionnaires tout le monde reprend le chant  pour se motiver. Les artistes ont décidé de garder le 1er et le dernier couplet en italien afin de rappeler l’origine de ce chant ce qui est intéressant, sinon les paroles ont été modifiées afin de parler de l’amour ce qui est décevant car le chant n’a plus la même signification. La musique est tout le temps accompagnée, il y a un ensemble de sons dépendant d’une mélodie et d’un thème, nous pensons qu’une petite partie a cappella aurait pu ajouter un rappel de l’histoire dans la musique. La musique est amplifiée car elle est produite en studio et ne se base pas sur l’emploi d’instruments « classiques » qui peuvent fonctionner sans électricité, nous trouvons cela original car cela permet de moderniser la chanson. La musique est commerciale, elle n’est pas « authentique » car elle a été réécrite, elle n’est plus révolutionnaire, nous trouvons cela très décevant de perdre l’origine et le but de la musique. Le tempo est accéléré par rapport à la musique d’origine, ce qui nous semble gênant car on pense que la vitesse de la musique change le fond de la musique. Il y a différents instruments joués dans ces morceaux, la batterie, le violon, la trompette …, cela permet d’ajouter de l’originalité afin d’effectuer une reprise car si on laisse la musique exactement comme celle de départ alors on ne peut pas qualifier ça de reprise. Nous pensons que dans ce type de musique, il est mieux de créer de l’originalité dans la mélodie que dans la forme (parole). La musique est de nuance Mezzo-Forte dans la plupart du morceau et de nuance Fortissimo au début et à la fin du morceau, cela permet de bien montrer l’aspect de souffrance et de révolution même si cette reprise parle d’amour, nous trouvons donc ça plutôt bien. Les personnalités des chanteurs sont peu cohérentes même s’ils apportent leurs paroles et leurs originalités car ils ont quand même décidé de reprendre un chant emblématique et expressif de la résistance alors que dans leur clip qui se déroule en studio, il rigole et danse. Nous trouvons donc ça plutôt honteux de danser et de s’amuser sur un chant qui dénonce des conditions de travail difficile et la lutte contre l’ennemi.

 

Pour conclure, ce chant a très peu de point commun avec la musique d’origine, le chant révolutionnaire. Ce que nous trouvons plutôt dommage car cet hymne contre le fascisme devient une musique qui a pour but de plaire et de séduire les français et non de leur rappeler pourquoi ce chant a été créé. Dans ce chant, l’air historique n’est rappelé que par la voix et les paroles italiennes originaires de la musique que chantent Maitre Gims au début et à la fin du morceau. Tandis que le reste de la chanson n’a aucun rapport avec l’histoire du chant, ce qui est vraiment dommage et atterrant. Nous vous conseillons quand même d’écouter ce morceau car ce n’est pas parce qu’il ne rappelle que très peu l’histoire que l’œuvre n’est pas de qualité, de plus on peut l’écouter car elle est quand même assez connue (133 millions de vues Youtube en un An).

 

Lien pour écouter, visionner l’œuvre :

(Amazon)      (Maître Gims / Instagram)

« Bella Ciao » avant (chant révolutionnaire)       « Bella Ciao » après (chant à but de s’amuser)

 

 

                                                                                                                                

Amandine et Alexis.

22 janvier 2020

La sensualité revisitée de Carmen !

(MTV/Carmen Productions/New Line Television)

Carmen a Hip Hopera est un téléfilm musical, romantique, dramatique produit pour la chaîne de télévision musicale MTV, et réalisé par Robert Townsend en 2001 avec la chanteuse Beyoncé, qui y fait ses débuts d'actrice. C'est une adaptation de l'opéra comique Carmen de 1875 créé par  Georges Bizet. Le film est le deuxième majeur de l'adaptation afro-américaine de l'opéra.

Dans sa première apparition, Beyoncé nous fait une interprétation de Carmen très sexy, voir même enjôleuse. Elle est habillée d'une robe rouge qui laisse apparaître sa jambe, ses bras, ses épaules, ainsi que le haut de sa poitrine. Carmen porte une paire de talons à strass et une fleur rouge en guise d'accessoire pour cheveux. Dans la scène suivante, on remarque un échange de regard entre elle et un homme accompagné, on en déduit, par sa copine. Carmen met clairement en action ses pouvoirs de séductrice, ce qui ne plaît pas à cette femme, et donc, déclenche une bagarre. Comme dans l'oeuvre originale, le timbre de voix de Carmen est le mezzo-soprano, mais ce n'est plus sur des airs d'opéra mais sur du rap et du hip-hop que Carmen chante ses amours. Elle est séduisante, elle le sait, et le dit clairement durant sa chanson. 

            C'est une manière très intéressante d'adapter l'opéra Carmen de Bizet en version hip-hop, cela apporte de la modernité, on ressent toujours la même sensation, Carmen qui fait tournée tout les regards. La fidélité par rapport à l'oeuvre original est respectée, et c'est une bonne chose car il serait dommage de perdre les bases iconiques de l'opéra Carmen. Cependant, Townsend y ajoute un tempo plus rythmé (en quatre temps), ce qui est bienfait car cela donne plus de dynamique, et c'est ce que nous recherchons dans les morceaux actuels.

Par conséquent de la bagarre déclenchée, Carmen se fait arrêtée par un policier, interprété par l'acteur et réalisateur Mekhi Phifer, qui évidemment va très vite se placer dans sa ligne de mire. Il y a un premier jeu de séduction dans la voiture, le policier essaye tant bien que mal de résister au charme de Carmen. Après lui avoir annoncé qu'elle ira en prison, elle insiste pour repasser chez elle avant d'y aller, afin de mieux cacher la bague que sa mère lui a laissé avant de mourir, et le policier accepte, évidemment, sous forme de dialogue musical. Une fois arrivés chez Carmen, le policier lui laisse trois minutes, seule dans sa chambre, pour qu'elle puisse cacher sa bague. C'est une fois les trois minutes écoulées que le policier rentre dans la chambre, et tombe sur Carmen en nuisette légère, toujours avec ses talons à strass, allongée sur son lit de sorte à mettre ses jambes en valeur. C'est donc à ce moment là que va commencer l'interprétation de la chanson "The last Great Seduction". Les premières paroles affirment bien la suite de la scène; le policier persiste à résister, or il est impossible de résister à Carmen "-Look, this'll never work, all right?   -It already has.". Suite à cela commence un affrontement; une battle pour voir qui sera le plus fort, l'abstinence du policier ou le charme de Carmen. Et c'est finalement le policier qui cède et se laisse envouter; une scène d'amour suit à cela.

            Cette musique nous séduit, notamment avec sa mélodie régulière sur des bases de RNB, mais aussi avec la voix enjôleuse de Carmen et les "vibes" qu'elle effectue. Mekhi Phifer apporte une touche masculine très agréable à l'écoute, spécifiquement avec une voix baryton ainsi que des paroles rappées sur instrumental RNB.

A la merci de la femme, quand elle le désire !

             Pour conclure, je recommande fortement cette revisite de l'opéra de Carmen interprétée, par Beyoncé  avec brio. On a ici une adaptation qui ramène de la fraicheur, mais aussi de la sensualité, bien recherchée de nos jours, mais tout en restant sur la base de la pièce. Il est plaisant  de montrer de manière humoristique, mais tout autant sérieuse, l'influence qu'une belle femme peut avoir sur un homme, même déjà engagé. Ce film est donc un parfait mélange entre le cliché de la femme envoutante, et de chansons sur rythmes Hip-Hop RNB.

Lauren, le 8/01/2020.

 

« Si tu ne m'aimes pas, je t’aime ; et si je t'aime, prends garde à toi ! » : "Carmen la Cubana"

(copyright Châtelet)

« Si tu ne m'aimes pas, je t’aime ; et si je t'aime, prends garde à toi. »  Cette citation révèle parfaitement la vision de la bohémienne Carmen : Le désir amène l’amour et le confort tue le désir, tuant l’amour et amenant de nouveau du désir pour un autre. Carmen la Cubana est un spectacle de Mendoza inspiré de l’opéra-comédie Carmen écrit par George Bizet.  Cet opéra de 1875 raconte l’histoire de Carmen, jeune bohémienne pleine de fougue qui séduit tout d’abord le brigadier Don José puis le torero Escamillo. Cette pièce à priori comique termine mal, avec l’assassinat de Carmen. Ici nous avons une reprise contemporaine de 2016 marquée par la situation cubaine, vu que cette pièce se déroule juste avant l’arrivée de la Révolution Castriste. Carmen est maintenant une métisse américano-cubaine qui « règne sur la Havane », Don José devient militaire sous Batista et Escamillo porte le nom de El Nino Martinez, devenu le boxeur ayant le plus de prestige sur l’île.

 

Tout d’abord nous aborderons le spectacle avec ses décors pleins de vie, puis nous verrons un exemple précis avec la Havanera.

     Dans cette reprise, la pièce se déroule à Cuba et le décor en reprend donc les codes. Tout se déroule devant une maison, qui joue admirablement avec les couleurs pour retranscrire l’atmosphère cubaine. Le bleu utilisé parfois ainsi que le jaune permet d’aborder les maisons colorées latines, teintés de jaunes, bleus, roses.  La maison s’apparente d’ailleurs à une villa, avec des motifs très précieux et un gigantesque lustre. Nous trouvons assez impressionnants de nous trouver face à tant de grandeur et l’immersion est totale. L’effet chaleureux est montré par les costumes des comédiens, très typiques et représentant parfaitement l’Amérique du Sud pour des yeux Occidentaux. Si nous avions peur que cela puisse faire assez cliché et commercial, nous trouvons au contraire un aspect naturel très plaisant et ambitieux. Si les décors sont très ambitieux et bien trouvés, il n’en est pas de même pour les comédiens : Ceux-ci surjouent, s’agitent en permanence dans des chorégraphies brouillonnes et chaotiques au point qu’on finit par se demander s’il s’agit d’un spectacle ou d’un cirque. Ils sont souriants et prennent probablement un certain plaisir à jouer devant nous, mais leurs talents corporels sont loins d’égaler leurs compétences vocales.

   En effet ces “comédiens” sont surtout des chanteurs, et Luna Manzanares reprend ici la musique si célèbre “L’amour est un oiseau rebelle” en le renommant “La habanera”. Quels impressions se dégagent de cette musique ? La prestation est-elle réussie ? Oui, mais pas complètement.

 

        Tout d’abord le style jazz latino est frappant, c’est cohérent pour le lieu qu’est Cuba. Pour être plus précis, il s’agit de jazz afro-cubain : les codes du jazz sont respectés, avec notamment une utilisation forte de la trompette pour la partie jazz pure, donnant cet effet “swing” ici très chaleureux et enivrant. La marque cubaine est donnée par les percussions principalement, et nous voyageons à travers le rythme de la musique. Les pianos et instruments à corde sont moins mis en avant, autre caractéristique du jazz par rapport à la musique classe notamment. D’ailleurs il est intéressant de noter que le premier vrai groupe de jazz afro-cubain est référencé à la Havane, titre de la musique. Est-ce un hasard ou un hommage à ce style musical ? Chacun se fera son avis, mais nous privilégions le clin d'oeil. Quelque chose d’autre dans cette musique nous marque, et il s’agit de la voix de la chanteuse. Elle  est lyrique, et son timbre de voix alto convient parfaitement à la musique. Elle dégage une véritable prestance, avec une gestion des silences et de l’intensité sonore très bonne. Cette reprise ne peut nous laisser de marbre, malgré le fait que nous ne parlions pas l’espagnol et ne puissions par conséquent pas analyser les paroles revisitées. Nous nous contenterons donc de la forme, et cette forme est véritablement maîtrisée.

    Cependant et à l’image des décors, la danse nous détourne un peu de cette belle musique. Cela fait trop modeste, contrastant avec un sublime décor et une musique assez forte. C’est ici la limite de ce spectacle, et c’est pourquoi nous sommes presque frustrés que ce point n’est pas été plus travaillé, rendant la pièce plaisante au lieu d’excellente.

 

      Pour conclure nous ne pouvons que conseiller d’aller voir ce spectacle, divertissant avec quelques étincelles de talent. Le rythme est bon, on ne voit pas le temps passer et les musiques chaleureuses donnent à coup sûr le sourire. En plus de cet aspect là, le spectacle a le mérite d’aborder des thèmes profonds et intéressants : La révolution cubaine, les espoirs anti-autoritarisme et le banditisme, l’amour passionnel et son rapport avec le désir parfois criminel. Il rend hommage d’une belle manière au Carmen originel, mais nous ne pouvons que regretter que les détails soient si bâclés donnant cet aspect de pièce trop ambitieuse pour son budget et par rapport à ses comédiens. C’est un peu frustrant et c’est pour cela que ne pouvons pas caractériser cette pièce de chef d’oeuvre ou de spectacle magnifique, mais divertissant.

 

Nicolas et Vincent.

Thématique 2 : "La réception de l'art : commanditaires, critiques, public, postérité" : Carmen de Bizet.

(Wikipedia)

Du scandale lors de la création en 1875 au succès mondial actuel, l'opéra-comique de Bizet est une des oeuvres les plus connues au monde aujourd'hui !

Les élèves de 1ère HDA sont devenus critique musical le temps d'un article sur une reprise de leur choix de Carmen.

 

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