Jean de La Fontaine est un auteur et poète français du courant classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables ,inspirées d’Esope et dans une moindre mesure les contes libertins. La plupart de ses fables, en nous donnant des leçons de sagesse , confirment son ambition de moraliste. Proche de Fouquet, son premier mécène mais également son ami , Jean de La Fontaine restera longtemps à l'écart de la cour royale après sa disgrâce . Il fut, en effet, écarté de la Cour pour avoir pris la défense du surintendant des finances contre le roi en écrivant un poème satirique : Elégie aux nymphes de Vaux ( Vaux le Vicomte était la demeure de Fouquet). De retour à la Cour, il fréquente alors les salons et les cercles littéraires comme celui de Madame de La Sablière qui deviendra l’une de ses protectrices.
Composé à partir de 1878, le second recueil de fables, dédié à Madame de Montespan comporte 4 livres et plus de 70 fables. La laitière et le pot au lait : appartient au Livre VII des Fables. L'animal n'est plus ici le personnage central du récit : le fabuliste met en scène une jeune paysanne entreprenante qui se rend à la ville et rêve de fortune. Comment l’auteur met-il en scène le bonheur et ensuite le malheur de Perrette et quelle leçon devons-nous retenir ?
sept.15
Perrette et le pot au lait : lecture linéaire
dans la catégorie Première
sept.10
Les obsèques de la lionne : une satire qui fait réfléchir...
dans la catégorie Première
La Fontaine reprend un modèle antique: celui de la fable et l'adapte à son époque :celle du siècle de Louis XIV. La société est encore marquée par un fort héritage médiéval et la noblesse méprise les paysans . Le roi installe progressivement sa cour et ses courtisans à Versailles et ces derniers rivalisent de flatteries pour ne pas lui déplaire. Dans Les Obsèques de la Lionne qui fait partie du septième livre des Fables, Jean de La Fontaine dépeint une cour d'animaux qui , par bien des traits, ressemble à la cour du roi. Il invente une histoire plaisante dont l'objectif est de nous faire réfléchir à la manière dont fonctionnait le pouvoir royal . La dimension satirique de la fable vise essentiellement les courtisans et la naïveté des puissants habitués à n'entendre que ce qui les arrange . Voyons comment le fabuliste met en place la satire ...