s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Un samedi de printemps

http://images.freeimages.com/images/thumbs/0b9/bevel-2-1636414.jpgC'était un samedi de printemps. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, les fleurs coloraient la nature. Comme tous les matins, assis sur le même banc, je lisais mon livre en mangeant des dattes. J'avais cette habitude de me retrouver seul dans ce magnifique parc.

Quand tout à coup, je l'aperçus. Cette femme me semblait irréelle. Elle était habillée d'une robe à fleurs jaunes et vertes et d'une doudoune en plumes de dindon blanc. Elle portait un béret violet et des chaussures rouges vernies. Je n'avais jamais vu autant de couleurs sur une même personne en même temps. Mais elles se mariaient parfaitement avec le  paysage.

Elle tenait dans sa main un guide et une carte de la ville. Je compris immédiatement qu'elle était perdue. Je ne puis m'empêcher de m'approcher d'elle. Après quelques échanges elle m'expliqua que cela faisait des heures qu'elle recherchait le parc national de Dordogne. Je lui expliquai alors que cela faisait des heures qu'elle était entrée dans ce fameux parc. Confuse et gênée elle ne put s'empêcher de rire nerveusement. Son sourire était tellement rayonnant, ses yeux vert diamant et son visage rond étaient d'une telle beauté que j'en étais bouleversé. Je n'avais jamais vu une femme aussi belle.

Ne voulant pas l'effrayer je lui demandai si elle ne voyait pas d'inconvénient à faire une partie du chemin avec moi. Un peu timide elle accepta cette proposition d'un hochement de la tête.

Au début je trouvai ça assez agréable de marcher aux côtés d'une inconnue sans avoir besoin de parler. Une fois la glace brisée, nous ne marchâmes plus en silence très longtemps. Après un moment je ne pouvais plus l'arrêter. C'était tellement intéressant de l'entendre parler de tous ses grands projets que je fus émerveillé. Je ne saisis absolument rien de ce qu'elle disait, incapable de me concentrer sur ses propos,  mais je ne pouvais m'empêcher d'aimer sa façon de s'exprimer.

C'est à cet instant, lorsque je ressentis un frisson me parcourant des orteils au sommet du crâne, que je compris que j'étais tombé amoureux d'elle. La vie telle que je la connaissais avait désormais changé. Lorsque nous nous quittâmes, j'avais cet étrange certitude que nos chemins allaient se recroiser...

 

M-L.S-G