-sans titre-
20janvier
Ma voix s'est éteinte
Mais mes pensées s'enchaînent
Fredonnant sur un air d’absinthe
Les folies humaines
Mes mots sont des larmes
Coulantes sur cette feuille
Ils parcourent avec hargne
Le sang frais de mon deuil
Aveugle je poursuis
Et à tâtons j'appose
Sur ce clair obscurci
Les desseins de ma prose
Si mon cœur brûlait
Je ressentirais moins
La pensée des déchets
Qui profitent sans fin
Sur ma mue je laisse
Au fer rouge gravé
L'innocente jeunesse
Que l'on m'a arraché.
samuel leuchter