Ma voix s'est éteinte

Mais mes pensées s'enchaînent

Fredonnant sur un air d’absinthe

Les folies humaines

Mes mots sont des larmes

Coulantes sur cette feuille

Ils parcourent avec hargne

Le sang frais de mon deuil

Aveugle je poursuis

Et à tâtons j'appose

Sur ce clair obscurci

Les desseins de ma prose

Si mon cœur brûlait

Je ressentirais moins

La pensée des déchets

Qui profitent sans fin

Sur ma mue je laisse

Au fer rouge gravé

L'innocente jeunesse

Que l'on m'a arraché.

samuel leuchter