Claire David est une éditrice renommée, travaillant depuis vingt-huit ans pour Actes Sud Papier. Cette maison d’édition fut fondée en 1978, elle a donc acquis une certaine notoriété. Actes Sud comporte plusieurs sections consacrées aux Beaux Livres (ouvrages illustrés), à la fiction (roman, pièce de théâtre) et aux essais. Notre éditrice, elle, travaille dans le domaine « Art du Spectacle », en gros, le théâtre. Pour intégrer la maison d’édition, elle a dû suivre une formation d’édition et acquérir une spécialité, ici, celle du théâtre.

On a compris, selon ses propos que la plupart des éditeurs se formaient sur le tas, qu’il était utile d’avoir une spécialité (fiction, théâtre, essais) et d’intégrer un savoir-faire et une culture importante du livre. Pour devenir éditeur, un étudiant peut soit faire un DUT (ou un BTS) , ou intégrer une école et faire au minimum deux années d’études (le maximum étant cinq années études).

Le but d’un éditeur est d’accompagner  le parcours d’un livre, c’est-à-dire qu’il suit la transformation d’un manuscrit, en un livre qui va ensuite être diffusé et vendu en librairie. Pour cela ,il va tout d’abord lire les premières pages des manuscrits qui lui sont envoyés (en sachant qu’il peut aussi commander des ouvrages à des auteurs qu’il a déjà côtoyés). Cette première lecture de quelques minutes, va l’aider à se faire une première impression et déterminer s'il aime ou non l’œuvre eu question. Il envoie ensuite les manuscrits à des groupes de lecture qui les liront en entier et transmettrons leurs avis. Claire David nous a ainsi bien précisé que son métier était de sélectionner les auteurs selon leur potentiel, et de "préméditer" de quoi la littérature avait besoin (afin d’éviter d’innombrables ouvrages se ressemblant tous les uns aux autres). Il faut aussi que ces ouvrages correspondent à la maison d’édition et…au budget.

L’éditeur va ensuite suivre la chaine du livre, il va discuter avec l’auteur, rencontrer  un illustrateur pour la couverture, l’imprimeur...Il doit réfléchir en collaboration, sur la forme de l’ouvrage, le type de papier, la typographie…Tout cela l’amène à rencontrer divers métiers ce qui est très enrichissant. Ilest parfois aussi amené à travailler avec des traducteurs pour sortir un livre étranger. Ainsi, Acte Sud qui travaille sur onze langues différentes, a pu éditer le fameux « Millénium »,une œuvre suédoise qui remporta un grand succès auprès du public.Claire David nous a donc conseillé pour ce métier d’avoir le sens du contact d’autant plus qu’un éditeur doit entretenir une relation étroite avec l’auteur, lui donner des conseils, le remotiver …

Ce qui est tout a fait admirable ,c’est qu’il n’existe pas que des éditeurs pour ouvrages papiers .On peut tout a fait devenir Web Editor (dans ce cas-là, on travaille sur des versions numériques) ou bien éditeur de projets audio…Un large choix pour notre plus grand bonheur.

Il nous est apparu à la suite de cette rencontre que le métier d’éditeur est tout à fait passionnant, divers,on ne fait jamais les mêmes choses. Cependant c’est  une profession  très prenante : Notre éditrice nous a ainsi confié qu’elle ne partait très peu en vacances et si c’était le cas, qu’elle emportait toujours des manuscrits dans sa valise. Mais si vous êtes motivés, que vous avez la passion du livre, le sens du contact et de l’organisation, hé bien, lancez-vous, ce métier est fait pour vous !

 

Marie et Myriam.