poème
Ce sont des soirs de lune noire
Où l'on observe le ciel avec nos mémoires
Qu'apparaissent les étoiles de Pandore
Durant d'infini ballet, jouant avec la vie, avec la mort
Lorsque le rêveur endormi pense leur course finie,
Les étoiles s'enchaînent en dansant au rythme effréné de la Lyre d’Orphée
Puis, stoppant sa mélodie, elle tomberont assemblées
Alors descendra du ciel
Un être lumineux qui scintille de mille feux
Il prendra forme comme dans un rêve immortel
Et suivant la route des cieux, plongera aux abysses de votre sommeil
N'ouvrez pas vos sens car il vous donnera les siens
Et seulement alors, dans une danse sans fin
Il posera un pied à Terre
Le sol brûlé jamais ne s'en remet
Sauf si, dans sa bonté, il daigne poser
Le second par dessus le tracé du premier
Alors, immortelle, l'herbe verdira
Alors, éternel, le cycle recommencera
Vos paupières closes n’appréhendent qu'une chose,
Qu'il vous dévoile son corps et son âme
Dans une mélopée d'images
Qu'il partage enfin la nature de son destin
Impénétrable et transparent,
D'écailles de nuits, de glaise et d'ivoire
Il incarne le miroir où tout se crée où tout se perd
Où tout renaît dans son propre mystère
Samuel Leuchter 1L