Dans l'âtre de la vie et dans l'antre de son corps
Elle réchauffe le creux laissé vide par la mort

Lorsque sa langue claque et que son fouet craque
Elle se tord de rire et pourtant de douleur
Séchant ses pleurs incessants,
Elle subit ses mille et une douleurs.

Embrasant l'astre solaire,
S'éteignant sous une pluie d'hiver,
Elle est la force d'un homme et la faiblesse de son cœur.

Incarnant la vie, elle brûle dans la mort
Pour le bien passager d'une éclatante aurore.

Elle est poursuivie de tout temps
Pour la lumière de son âme et la force de son arme
Séchant les larmes du ciel aussi bien que celle d'un homme
Elle rougeoie sur le sapin et rougi au creux de sa main.

Gondolée et frissonnante
Elle arrive à son terme en une forme alarmante
Mais fidèle à son être, elle renaît encore
Car à jamais, elle puise en la vie, en la mort.

Samuel Leuchter 1L