L'Ecume des jours

Fil des billets

11 juin 2014

Ecriture d'invention: la maison idéale

11 06 2014

Description de la maison idéale en mêlant trois champs lexicaux

  • Dany

Cette maison illustrait la maison parfaite et idéale. Dès l'entrée, on pouvait observer une immense façade noire aux contours blancs qui changeaient de couleur au fil du temps. Le système d'ouverture de la porte était muni d'un lecteur d'empreintes digitales qui s'assombrissait en cas de mauvaise empreinte, fermant tout accès à la maison et qui à l'inverse s'allumait d'une vive lumière blanche. Une fois à l'intérieur, les murs, dotés de capteurs de mouvement, s'allumaient automatiquement et prenaient une couleur turquoise, en montrant un grand couloir qui conduisais vers un gigantesque salon. Ce salon était équipé de matériel de haute technologie : une télé à écran plat et à cristaux liquides, diffusant une image haut en couleur, connectée en wi-fi à quatre énormes enceintes positionnées à chaque coin de la pièce. L'ascenseur situé dans ce salon permettait d'accéder à l'étage, où se trouvait une salle de bain pourvue de miroirs fixés au plafond, qui reflétaient les larges jacuzzis débordant de mousse écarlate qui mouillait le carrelage bleuté recouvrant le sol. Non loin de la salle de bains, on apercevait une chambre monumentale, dans laquelle se trouvait un lit spacieux au centre, entouré de commodes titanesques et d'un dressing allant de part et d'autres de celle-ci. 

  • Hanna

Le chocolat recouvrait les murs du salon, dont les meubles ressemblaient à du sucre rouge-orangé. L'herbe parsemée de roses, de tulipes, de pétunias et d'hortensias constituait le sol de la maison. Le canapé, composé de guimauve, flottait au milieu du séjour. Des milliers de couleurs scintillaient au plafond parmi les étoiles, éclairant l'ensemble de la maison. Les lilas mauves formaient les chaises, tandis que le lierre constituait la table.
La porcelaine située dans la cuisine se formait à partir de caramel mou, qui se consolidait en séchant au soleil. Un cactus servait de réfrigérateur, évitant que l'on se serve trop souvent. Pas très loin de la cuisine se trouvait la salle de bain, un espace spacieux et coloré de trois teintes principales : le bleu, le violet et le rose. La barbe à papa constituait la baignoire, la rendant très confortable, et s'avérait pratique en cas de petite faim. Une tige de bambou formait le robinet d'eau, d'où une délicieuse crème anglaise coulait à la place de l'eau. Un nénuphar bleuté servait de lavabo et dégageait une douce odeur de fleurs fraîchement cueillies. De la salle de bain, un long parterre de fleurs multicolores menait jusqu'à la chambre. Une immense fleur de lys rose composait le lit et lorsque nous nous tirions sur le pistil, des grappes de nougat, de réglisse et de pain d'épices se présentaient à nous. De l'extérieur, la maison ressemblait à un immense chêne avec des fenêtres en sucre d'orge. 

  • Gaélane

La cuisine mettait l'eau à la bouche. En effet, les murs multicolores était recouverts de gâteaux en tout genre, se détachant pour le plus grand plaisir du palais des hôtes. Des milliers de senteurs envahissaient cet espace à la fois enfantin et magique. La cuisine nous invitait ensuite à passer au salon.

Les lampes dirigeaient leurs faisceaux de lumière vers les meubles aux architectures anciennes. Au centre, était installée une table ronde, usée par le va-et-vient des assiettes. L'une des lampes attirait notre regard à travers une porte vitrée. Celle-ci nous offrait une vue imprenable sur la plage. Les vagues s'échouaient sur le sable, libérant le parfum iodé de la mer turquoise sur le sable blanc et produisant une mélodie envoûtante et apaisante.
Le salon abritait une bibliothèque. Les livres aux pages ternes mais aux dorures toujours si éclatantes renfermaient des histoires qui permettaient de voyager à travers le temps. Un couloir étroit et blanc menait à la chambre, au bout de la maison. Allongé sur le lit à baldaquin, on pouvait observer les étoiles aussi grosses que la lune, éclairant la chambre de couleurs légères. La douche inondait la chambre et coulait telle une cascade par la fenêtre, arrosant au passage un petit potager composé de plaquebières, de mangue, de mûres, de carottes et de haricots en tout genre. Cette maison rêvée, c'était la mienne. 

  • Matthieu

La maison idéale ne possède pas d'infrastructure précise. Pas de murs, ni de chambres, ni de salle de bains ; rien de tout cela. Car la maison entière forme une chambre ; car la maison entière forme une salle de bain ; car la maison tout entière forme un espace de bonheur. Dans la maison idéale, tous les sports peuvent se pratiquer : le footbokarting, le basketockey ou encore l'échec-et-dame. Tous les sorts de la terre, ici réunis !

De plus, la maison idéale contient un grand nombre de couleurs. Les sols, couleur bleuaume, rougeaume ou roubleu – car les couleurs traditionnelles comme le vert, l'orange ou le violet, n'existent pas. Les voitures de footbokarting, peintes en roubleu, peuvent se voir depuis la lune ; car la maison idéale se trouve en fait sur la lune...

La nourriture, en deux mots : à volonté. Dans la maison idéale, on mange ce que l'on désire, car la maison idéale procure le bonheur, et que bien manger correspond au début du bonheur. Finalement je crois que cette description correspond à la maison idéale ; car la maison idéale ne possède rien qui existe vraiment, sinon, elle n'aurait rien d'idéal... 

  • Gwenegan

Une fois franchie la lourde porte grinçante, une immense pièce aux allures de laboratoire énergique vous accueille.
Au centre de la salle, un canapé confortable ronronne, entouré d'une horde de livres à apprivoiser, les plus sauvages ayant été mis en laisse, en attendant leur lecture, et grondant sourdement. Sagement tapie au fond de la pièce, la cuisine espère la réalisation de recettes enchanteresses. Faites un pas dans sa direction et déjà vous sentirez les confitures qui mijotent et les ragoûts qui mitonnent. Astiquées, patinées, des casseroles cuivrées chantent une mélodie aux odeurs gourmandes au-dessus d'un évier immaculé.
Si le courage vous saisit, vous pouvez tenter l'ascension de la rampe hélicoïdale, qui embrasse toute la pièce. Tels un boa lové, ses boyaux permettent l'accès aux autres pièces dissimulées au regard. Un bruit de pluie indique la présence d'une douche derrière une porte dissimulée par des papillons multicolores. Les abraxias du maître permettre l'accès à la chambre privée. Protégée par une rangée de pics de glace adematins, ce lieu mythique le restera encore longtemps : joyau tapissé d'étoffes précieuses et soyeuses où les chants des sirènes s'harmonisent avec la lumière du jour. 

  • Joana

La cuisine se déroulait sur un espace naturel. Les murs, tapissés de bouquets de fleurs, offraient des odeurs fanées qui se mêlaient afin de donner un parfum subtile aux notes forestières.
Du sable mouvant s'étalait sur le sol, laissant apparaître quelques nénuphars à sa surface. Afin de pouvoir passer d'une pièce à l'autre, une liane descendait du plafond.

Dans le séjour, chaque meuble représentait une confiserie particulière ; le canapé, une énorme sucrerie gélifiée en forme d'ours. Du caramel arrosait le sol et le plafond. De même, l'odeur du caramel se joignait à celle du réglisse provenant des rideaux, et à celle du chocolat sur les murs. Cette pièce dégager une odeur de pralines sucrées et particulièrement gourmande.

La salle de bain, point de rencontre des deux mondes, présentait un espace de toilette végétal et sucré avec une baignoire au sommet d'un arbre, donnant des pâtisseries. Une odeur fondante s'évaporait de cette pièce. De l'extérieur, la maison prenait l'apparence d'un champignon à l'odeur d'un bonbon. 

  • Marie-Sarah

En entrant, à travers les immenses baies vitrées, la lumière du soleil nous saisit. Puissance, d'une blancheur immaculée, elle se répercutait sur les murs gris pâle et nous obligeait à cligner des paupières.
Au bout de quelques secondes, notre regard fut saisi par les plantes et les arbustes du jardin. En ouvrant une des nombreuses baies vitrées, l'odeur d'une multitude de roses multicolores embaumait l'air. De blanches pivoines se mêlaient à des jacinthes dont les pétales commençaient à se flétrir.
Le jardin, pas très grand et bordé d'une végétation verdoyante, laissait dans ses recoins des zones où une légère pénombre s'installait en fin d'après-midi, quand la clarté s'estompait. Les carreaux de mosaïque rouge égayaient l'ensemble des murs de la cuisine et contrastaient avec le plan de travail gris perle les murs blanc cassé.
Un escalier en colimaçon aux marches fluorescentes et musicales conduisait à l'étage supérieur dont la particularité résidait dans le plancher de verre. Au travers de celui-ci, on pouvait apercevoir le salon aux tons pastel ainsi que la table de la salle à manger où trônaient avec élégance des orchidées bleues. 

  • Marion

Deux grandes plaques rectangulaires en cristal scintillaient à l'entrée de mon dressing, elles servaient de portes et ceux qui les passaient les trouvaient belles. Elles annonçaient l'intérieur gigantesque qui allait se présenter à eux. La pièce phare de ma maison était dotée de trois énormes armoire avec portes en cristal qui couvraient tous les murs sauf celui où la porte se trouvait. Chaque étagère de chaque armoire était éclairée par des petits spots ronds qui mettaient ma collection, mes amours, en valeur. Passons à la pièce suivante qui s'avérait d'autant plus importante que j'y restais des heures avant d'hiberner dans mon dressing.
Deux grandes plaques rectangulaires en cristal miroitaient à l'entrée de la salle de bain, elles servaient de portes et ceux qui y passaient les trouvaient belles. Le cristal bleuté offrait une impression de profondeur, comme si l'on pouvait y plonger. A l'intérieur, une douche à l'italienne étaient séparée du reste de la pièce par de grandes plaques carrées en verre. Elle occupait un petit espace. En face, un miroir s'étendait sur le mur entier. Puis, à l'opposé de la douche, se trouvait un jacuzzi ovale pour deux personnes. L'extérieur avait été construit en bois d'acajou de Cuba. Quand on y entrait, on s'asseyait sur des coussins ovales eux aussi, en cuir étanche. Passons à la pièce suivante, qui s'avérait d'autant plus importante que j'y restais des heures avant de m'enfermer dans la salle de bain.

Deux grandes plaques rectangulaires en cristal étincelaient à l'entrée de ma chambre, la vue depuis mon lit à eau donnait sur une des vallées des Pyrénées. Je pouvais apercevoir le soleil se lever et se coucher sur le Pic du Gar. Devant la terrasse marbrée filait un petit ruisseau où l'on pouvait voir nager de nombreuses petites écailles brillantes.
Aujourd'hui je vis dans un petit appartement à Sartrouville avec mon mari et mes enfants. Ce n'est ni la lune, ni le soleil, ni un cinq étoiles, et pourtant c'est plaisant. 

Ecriture d'invention : au pied de la lettre

11 06 2014

Récit ou dialogue reposant sur une expression prise au pied de la lettre

  • Raphaël

Deux amis jouent aux échecs en attendant le début de leur cours d'équitation.
– Échec et mat ! C'est pas ton fort, les échecs, à ce que je vois.
- Oui, bon, ça va ! Tu fais toujours les mêmes coup imparables aussi !
– Oh ça va, calme toi. Pas la peine de monter sur tes grands chevaux !
- Non je ne monte pas sur mes grands chevaux !

Il se lève et part, pour réapparaître quelques minutes plus tard en équilibre sur deux chevaux.
– Là, je le fais ! 

  • Patricia

Deux jeunes gens se promenaient dans la rue, ils s'arrêtèrent devant une maison et ils décidèrent de sonner à la porte et de partir en courant.
Maxime - Bon, à trois, tu prends des gens à ton pour d'accord ?
Adrien - D'accord !
Maxime - Un, deux, trois !
Alors que Maxime partait en courant, Adrien essaya de prendre ses jambes à son cou mais sans succès car il était aussi souple que du béton. 

  • Dany

- Alors dites-moi ce que vous avez.
- Depuis un certain temps j'ai un chat dans la gorge, est-ce grave docteur ?
- Laissez-moi voir cela.
Il introduisit sa main dans la bouche du patient, attrapa un chat au pelage noir et le lança par la fenêtre.
– Comment vous sentez-vous ?
– Très bien Docteur, merci. 

  • Jérémy

Mon cher apprenti, au lieu de les laisser au comptoir alors qu'il n'y a aucun client, mettez donc la main à la pâte !
– Mais, comment puis-je mettre la main à la pâte alors que nous travaillons avec de la farine ?

  • Maëva

- Bonjour, je viens pour un renseignement, je voudrais acheter ce modèle-ci.
–Cela vous coûtera un bras ! dit le vendeur.

Stuart saisit une scie qui se trouvait sur l'étalage puis il se mit à couper en dessous son épaule et tendit son bras vers le vendeur. 

  • Pierre

Son fils n'arrêtait pas de tousser depuis hier après-midi où il s'amuser avec son ami dans le bac à sable. Il se demanda pourquoi en interrogeant sa femme, et ne trouva rien ; puis, pendant le dîner, il aperçut quelque chose d'étrange chez son fils, il décida enfin de lui tirer les vers du nez en espérant obtenir quelque chose. Il réussit mais ces vers qui sortaient de ce nez étaient énormes !

  • Hanna

Une dispute éclata entre Cédric et Julia.

« Tu m'exaspères ! J'en ai vraiment marre de toi !

- Et moi j'en ai vraiment marre de tes sautes d'humeur.

- Eh bien si tu n'es pas content, prends la porte !

- D'accord, mais qu'est-ce que j'en fais ? » 

  • Joana

Colin ne cessait de pleurer. Ses imposantes larmes retombaient sur un morceau de tissu offert par Chloé.
Isis et Nicolas était auprès de lui, désespérés.
« Il est vrai que c'est une dure épreuve, Colin, cependant il faudrait que tu noies ton chagrin » affirma Isis.
Colin se leva de sa chaise et se dirigea vers la piscine, il saisit son morceau de tissu, le submergea d'eau puis le poussa au fond et attendit pour être sûr qu'il ne remonterait pas à la surface. 

  • Gwenegan

- Vous êtes sûre que vous voulez en finir avec la vie ?
- Oui, monsieur, j'en suis certaine. J'ai tout essayé. Tout ! J'ai même essayé de fondre en larmes mais j'ai échoué et depuis ce jour, cette maudite flaque me suit partout. Je ne suis qu'une grosse goutte. Alors allons-y !
– Bien, bien. Quelle formule voulez-vous ?
– Une blague sans queue ni tête.
– D'accord, je ne garderai que les arêtes.
La jeune fille sourit et pensa que c'était un bon dieu de signe.
– Je vous règle d'avance, j'imagine ?
– Oui, Mademoiselle, en liquide !
Le dernier bruit émis par la jeune fille fut son rire en cascade… 

  • Lucie

La machine demandait d'insérer un jeton pour démarrer la partie. Pourtant, Nicolas hésitait. Il lança un regard angoissé à son ami et lui confia : « je crois que ce sont des faux jetons ». 

Les spectateurs s'installaient peu à peu dans la salle. Marie était en coulisses, un peu stressée. Depuis plus de deux heures, elle était prête à épater la foule avec son numéro de dompteuse, et afin qu'il ne panique pas, elle réchauffait le serpent dans son sein. (Lucie)

  • Amélie

Une jeune femme va rejoindre un homme sur un ponton.
–Bonjour, mon amour, qu'y a-t-il ? Pourquoi m'as-tu fait venir ici ?
–J'ai quelque chose à te dire…
–Je t'écoute.

- J'ai bien réfléchi et je pense que c'est mieux que l'on en reste là.
–Mais… mais…
La jeune femme, dépitée, poussa un cri et fondit en larmes qui ruisselaient le long du ponton. 

  • Gaélane

« Monsieur, votre comportement est inadmissible, prenez la porte immédiatement ! » cria le patron, énervé.
Le jeune homme se leva, décrocha la porte à coups de pied, et s'en alla avec cette porte sous le regard surpris de ses collègues. 

  • Noam

Écoute moi ! Si je te dis que j'ai les numéros gagnants du loto de cette semaine !
–Arrête de mentir, tu te mens à toi-même ! Il n'y a que les autres qui gagnent à ce jeu.
–Mais je te l'assure ! Tu verras ce soir à la télé si je n'ai pas les bons résultats.
–N'importe quoi, j'en mettrais ma main à couper , Tu n'as pas pu gagner au loto, tu n'es pas né sous une bonne étoile, regarde notre vie misérable !
Il était dix-neuf heures, les numéros annoncés étaient en effet ceux cochés par la femme d'Eddy. Ce dernier sauta de joie de son fauteuil, les bras déployés puis sectionnés au niveau des poignets par le ventilateur du plafond. 

  • Marie-Sarah

Commissaire ! Commissaire ! Ça y est, on a Boris sous la main !
–Enfin… pas trop tôt… deux mois que vous êtes dessus. Je ne vous laisse pas le choix, vous allez le cuisiner !
L'inspecteur Poilàfrire se réjouit. Enfin une bonne recette ! Il choisit ses épices, jeta dans le faitout un trait d'huile d'olive, et il y ajouta ce que Boris avait livré : le nom de ses complices, l'heure du cambriolage et l'adresse de la banque. Il touilla, goûta, assaisonna, ajouta du thym et livra, sur un plateau, au commissaire, un véritable délice. 

  • Malo

Le chef d'orchestre était mécontent. Samedi, la première avait lieu à l'opéra Garnier, au centre de Paris. Ainsi il entendait bien mener à la baguette cette dernière répétition de l'orchestre. Mais comment toucher leur corde sensible ? Le chef d'orchestre tenta d'expliquer sa demande : « Je veux plus de grâce, de musicalité et de nuances, Et je désire surtout, cette fois-ci, qu'au lieu de jouer la tonique à la fin de la première phrase, vous jouiez la sensible afin de clore avec brio ce premier mouvement ».
Faisant le constat d'une incompréhension totale de la part de l'orchestre, le maestro demanda aux musiciens de poser leurs instruments et d'écouter le soliste interpréter cette partie de l'oeuvre. Dès que le musicien pinça la première note, le silence se fit. L'orchestre était stupéfait de la performance de ce dernier. Les nuances étaient simples et précises. Le musicien proposait des crescendo et decrescendo d'une grâce infinie. L'orchestre était muet d'admiration tant le soliste avait su toucher la corde sensible.
Tous les musiciens reprirent en chœur sous la direction du chef, et jouèrent avec une sensibilité jamais égalée. Ils étaient prêts à se produire à l'opéra. 

  • Noémie

Elles étaient toutes les deux assises à une table, concentrées à la fois sur le jeu de société mais aussi sur une conversation très importante qui allait peut-être changer leur vie.
–Il faut absolument être prise, dit Amélia.
–Oui, mais il y a tellement de concurrents ! Il répondit sa sœur.
–C'est pour cela qu'il faut absolument tirer son épingle du jeu.
Amélia regardeale jeu, puis observa sa sœur tirer une épingle qui était plantée dans le jeu. 

Ecriture d'invention : jeux poétiques autour de L'Ecume des jours

11 06 2014

A partir d'un poème de Boris Vian, écriture d'un poème contenant des néologismes

  • Gianluca:

Un jour il n'y aura ni le malheur ni le bonheur, qui comblera de joie le mal.

Il y aura aussi un soleil sombrâtre et une lune luminâtre

une rose

et la faune poussera grâce à l'agréable lune

et le sommeil se trouvera grâce au divin soleil

et nous marcherons sur nos deux mains

  • Gwenegan

Un jour il y aura l'amouremort, qui sera plus amer que l'humeur

Il y aura aussi les Zipotes, critiques potes hypocrites.

Et de nombreux muets, bavards, silencieux.

Et un mec à claques, foutraque patraque

Et nous, des dépritristes sans boussole, debouts dans la désole. 

  • Noémie

Un jour, il y aura autre chose que la nuit
Il y aura aussi la sombre nuit, la Nudel
Et l'ariage, éblouissant
Et le lotiris agaçant
Et nous demeurerons artificiels.

  • Gaélane

Un jour,

Il y aura la fin de toute vie sur la Terre

Que l'on avait prédit sans pour autant y penser,

Il y aura aussi les ténèbres obstères de l'enfer,

Et la Terre, entièrement enflammée et fifolante,

Et la mer, complètement déchaînée, et vaguillante,

Et nous, convaincus que ce jour dit de malheur,

Sera le dernier d'une vie sans saveur. 

  • Amélie

Un jour, il y aura autre chose que la fleur, que l'on appellera Turner,

Il y aura aussi le buissarbre, mieux que n'importe quel végétal

Et de nombreuses fougères et autres dadaires.

Et aussi un arbreton, meilleur qu'un simple pétale

Et nous connaîtrons ensemble bien mieux encore que le bonheur. 

  • Joana

Un jour, il y aura une nuit blanche, qu'on nommera Nuanche.

Il y aura aussi l'Arcanche, saison unique de l'année

Et la Neirfe, plus rouge que le feu

Et le bochom de Neirfe, plus crépitant que le charbon fumé

Et nous porterons des sandalaires, sandales polaires d'hiver.

Et alors tout sera changé et inversé,

Afin de donner un Hiver habité par l'Eté. 

  • Matthieu

Un jour il y aura des sorinuites, qui danseront sous les tropiques.

Il y aura aussi les caramboloïques, boutons rouges pas très esthétiques.

Et de nombreuses cannaprêches, bâtons sarcastiques.

Et aussi caramelosols, sucreries sataniques !

Et nous danserons avec les sorinuites, avec des caramboloïques sur la peau tout en mangeant des caramelosols, un jour peut-être. 

  • Maëva

Un jour il y aura autre chose que la Terre, moins éphémère, que l'on nommera Abora.

Il y aura aussi l'Atanoir, source de Telpa.

Et le platère, moins tremblant

Et le planoir, plus accueillant

Et nous parlerons le poléra

Dans un monde sans embarras. 

  • Hanna

Un jour, il y aura autre chose que l'amour, qui disparaîtra aux sons cigalyres.

Il y aura aussi un bruit sourd

Et une vibrance agressante

Et un sifflement souda

Et nous chanterons jusqu'à la nuit des temps. 

  • Raphaël

Un jour, il y aura autre chose que la nuit, que l'on appelle Noctdiurne.

Il y aura aussi la gluse, l'aînée de toutes les pluies.

Et les feufolies, qui embrasent l'esprit

Et les ténébrébis, obscures comme la nuit.

Et nous, zongris, errants sous le Vian. 

10 juin 2014

L'Ecume des jours de Michel Gondry

10 06 2014

Vous pouvez regarder Michel Gondry expliquer quelle interprétation il a souhaité montrer de L'Ecume des jours

Lien vers la vidéo si vous ne la voyez pas ci-dessous.

17 mai 2014

Descriptif de la séquence sur l'Ecume des jours

17 05 2014

Vous trouverez ci-dessous :

  • le descriptif provisoire
  • les textes étudiés en lecture analytique
  • les documents étudiés : 
  1. Collage de Boris Vian
  2. Chansons de Boris Vian. Vous pouvez écouter "La Complainte du progrès" en suivant ce lien et la version de "Je voudrais pas crever" en suivant cet autre lien
  3. Chloe de Duke Ellington que vous pouvez écouter ici
  4. Oeuvres d'art représentant la femme à sa toilette
  5. Textes de la littérature antique
  6. Textes sur le travail
  7. Textes sur la rencontre amoureuse
Tous ces documents sont dans le même fichier en annexe de ce billet.