Ecriture d'invention : au pied de la lettre
11 06 2014Récit ou dialogue reposant sur une expression prise au pied de la lettre
- Raphaël
Deux amis jouent aux échecs en
attendant le début de leur cours d'équitation.
– Échec et mat
! C'est pas ton fort, les échecs, à ce que je vois.
- Oui, bon,
ça va ! Tu fais toujours les mêmes coup imparables aussi !
–
Oh ça va, calme toi. Pas la peine de monter sur tes grands chevaux
!
- Non je ne monte pas sur mes grands chevaux !
Il se lève et part, pour
réapparaître quelques minutes plus tard en équilibre sur deux
chevaux.
– Là, je le fais !
- Patricia
Deux jeunes gens se promenaient
dans la rue, ils s'arrêtèrent devant une maison et ils décidèrent
de sonner à la porte et de partir en courant.
Maxime - Bon, à
trois, tu prends des gens à ton pour d'accord ?
Adrien - D'accord
!
Maxime - Un, deux, trois !
Alors que Maxime partait en
courant, Adrien essaya de prendre ses jambes à son cou mais sans
succès car il était aussi souple que du béton.
- Dany
- Alors dites-moi ce que vous
avez.
- Depuis un certain temps j'ai un chat dans la gorge, est-ce
grave docteur ?
- Laissez-moi voir cela.
Il introduisit sa
main dans la bouche du patient, attrapa un chat au pelage noir et le
lança par la fenêtre.
– Comment vous sentez-vous ?
– Très
bien Docteur, merci.
- Jérémy
–
Mon
cher apprenti, au lieu de les laisser au comptoir alors qu'il n'y a
aucun client, mettez donc la main à la pâte !
– Mais, comment
puis-je mettre la main à la pâte alors que nous travaillons avec de
la farine ?
- Maëva
- Bonjour, je viens pour un
renseignement, je voudrais acheter ce modèle-ci.
–Cela vous
coûtera un bras ! dit le vendeur.
Stuart saisit une scie qui se trouvait sur l'étalage puis il se mit à couper en dessous son épaule et tendit son bras vers le vendeur.
- Pierre
Son fils n'arrêtait pas de tousser depuis hier après-midi où il s'amuser avec son ami dans le bac à sable. Il se demanda pourquoi en interrogeant sa femme, et ne trouva rien ; puis, pendant le dîner, il aperçut quelque chose d'étrange chez son fils, il décida enfin de lui tirer les vers du nez en espérant obtenir quelque chose. Il réussit mais ces vers qui sortaient de ce nez étaient énormes !
- Hanna
Une dispute éclata entre Cédric et Julia.
« Tu m'exaspères ! J'en ai vraiment marre de toi !
- Et moi j'en ai vraiment marre de tes sautes d'humeur.
- Eh bien si tu n'es pas content, prends la porte !
- D'accord, mais qu'est-ce que j'en fais ? »
- Joana
Colin ne cessait de pleurer. Ses
imposantes larmes retombaient sur un morceau de tissu offert par
Chloé.
Isis et Nicolas était auprès de lui, désespérés.
«
Il est vrai que c'est une dure épreuve, Colin, cependant il faudrait
que tu noies ton chagrin » affirma Isis.
Colin se leva de sa
chaise et se dirigea vers la piscine, il saisit son morceau de tissu,
le submergea d'eau puis le poussa au fond et attendit pour être sûr
qu'il ne remonterait pas à la surface.
- Gwenegan
- Vous êtes sûre que vous voulez
en finir avec la vie ?
- Oui, monsieur, j'en suis certaine. J'ai
tout essayé. Tout ! J'ai même essayé de fondre en larmes mais j'ai
échoué et depuis ce jour, cette maudite flaque me suit partout. Je
ne suis qu'une grosse goutte. Alors allons-y !
– Bien, bien.
Quelle formule voulez-vous ?
– Une blague sans queue ni tête.
–
D'accord, je ne garderai que les arêtes.
La jeune fille sourit et
pensa que c'était un bon dieu de signe.
– Je vous règle
d'avance, j'imagine ?
– Oui, Mademoiselle, en liquide !
Le
dernier bruit émis par la jeune fille fut son rire en cascade…
- Lucie
La machine demandait d'insérer un jeton pour démarrer la partie. Pourtant, Nicolas hésitait. Il lança un regard angoissé à son ami et lui confia : « je crois que ce sont des faux jetons ».
Les spectateurs s'installaient peu à peu dans la salle. Marie était en coulisses, un peu stressée. Depuis plus de deux heures, elle était prête à épater la foule avec son numéro de dompteuse, et afin qu'il ne panique pas, elle réchauffait le serpent dans son sein. (Lucie)
- Amélie
Une jeune femme va rejoindre un
homme sur un ponton.
–Bonjour, mon amour, qu'y a-t-il ? Pourquoi
m'as-tu fait venir ici ?
–J'ai quelque chose à te dire…
–Je
t'écoute.
- J'ai bien réfléchi et je pense
que c'est mieux que l'on en reste là.
–Mais… mais…
La
jeune femme, dépitée, poussa un cri et fondit en larmes qui
ruisselaient le long du ponton.
- Gaélane
« Monsieur, votre
comportement est inadmissible, prenez la porte immédiatement ! »
cria le patron, énervé.
Le jeune homme se leva, décrocha la
porte à coups de pied, et s'en alla avec cette porte sous le regard
surpris de ses collègues.
- Noam
–Écoute
moi ! Si je te dis que j'ai les numéros gagnants du loto de cette
semaine !
–Arrête de mentir, tu te mens à toi-même ! Il n'y a
que les autres qui gagnent à ce jeu.
–Mais je te l'assure ! Tu
verras ce soir à la télé si je n'ai pas les bons
résultats.
–N'importe quoi, j'en mettrais ma main à couper ,
Tu n'as pas pu gagner au loto, tu n'es pas né sous une bonne étoile,
regarde notre vie misérable !
Il était dix-neuf heures, les
numéros annoncés étaient en effet ceux cochés par la femme
d'Eddy. Ce dernier sauta de joie de son fauteuil, les bras déployés
puis sectionnés au niveau des poignets par le ventilateur du
plafond.
- Marie-Sarah
Commissaire ! Commissaire ! Ça y
est, on a Boris sous la main !
–Enfin… pas trop tôt… deux
mois que vous êtes dessus. Je ne vous laisse pas le choix, vous
allez le cuisiner !
L'inspecteur Poilàfrire se réjouit. Enfin
une bonne recette ! Il choisit ses épices, jeta dans le faitout un
trait d'huile d'olive, et il y ajouta ce que Boris avait livré : le
nom de ses complices, l'heure du cambriolage et l'adresse de la
banque. Il touilla, goûta, assaisonna, ajouta du thym et livra, sur
un plateau, au commissaire, un véritable délice.
- Malo
Le chef d'orchestre était
mécontent. Samedi, la première avait lieu à l'opéra Garnier, au
centre de Paris. Ainsi il entendait bien mener à la baguette cette
dernière répétition de l'orchestre. Mais comment toucher leur
corde sensible ? Le chef d'orchestre tenta d'expliquer sa demande : «
Je veux plus de grâce, de musicalité et de nuances, Et je désire
surtout, cette fois-ci, qu'au lieu de jouer la tonique à la fin de
la première phrase, vous jouiez la sensible afin de clore avec brio
ce premier mouvement ».
Faisant le constat d'une incompréhension
totale de la part de l'orchestre, le maestro demanda aux musiciens de
poser leurs instruments et d'écouter le soliste interpréter cette
partie de l'oeuvre. Dès que le musicien pinça la première note, le
silence se fit. L'orchestre était stupéfait de la performance de ce
dernier. Les nuances étaient simples et précises. Le musicien
proposait des crescendo et decrescendo d'une grâce infinie.
L'orchestre était muet d'admiration tant le soliste avait su toucher
la corde sensible.
Tous les musiciens reprirent en chœur sous la
direction du chef, et jouèrent avec une sensibilité jamais égalée.
Ils étaient prêts à se produire à l'opéra.
- Noémie
Elles étaient toutes les deux
assises à une table, concentrées à la fois sur le jeu de société
mais aussi sur une conversation très importante qui allait peut-être
changer leur vie.
–Il faut absolument être prise, dit
Amélia.
–Oui, mais il y a tellement de concurrents ! Il
répondit sa sœur.
–C'est pour cela qu'il faut absolument tirer
son épingle du jeu.
Amélia regardeale jeu, puis observa sa sœur
tirer une épingle qui était plantée dans le jeu.