Description de la maison idéale en mêlant trois champs lexicaux

  • Dany

Cette maison illustrait la maison parfaite et idéale. Dès l'entrée, on pouvait observer une immense façade noire aux contours blancs qui changeaient de couleur au fil du temps. Le système d'ouverture de la porte était muni d'un lecteur d'empreintes digitales qui s'assombrissait en cas de mauvaise empreinte, fermant tout accès à la maison et qui à l'inverse s'allumait d'une vive lumière blanche. Une fois à l'intérieur, les murs, dotés de capteurs de mouvement, s'allumaient automatiquement et prenaient une couleur turquoise, en montrant un grand couloir qui conduisais vers un gigantesque salon. Ce salon était équipé de matériel de haute technologie : une télé à écran plat et à cristaux liquides, diffusant une image haut en couleur, connectée en wi-fi à quatre énormes enceintes positionnées à chaque coin de la pièce. L'ascenseur situé dans ce salon permettait d'accéder à l'étage, où se trouvait une salle de bain pourvue de miroirs fixés au plafond, qui reflétaient les larges jacuzzis débordant de mousse écarlate qui mouillait le carrelage bleuté recouvrant le sol. Non loin de la salle de bains, on apercevait une chambre monumentale, dans laquelle se trouvait un lit spacieux au centre, entouré de commodes titanesques et d'un dressing allant de part et d'autres de celle-ci. 

  • Hanna

Le chocolat recouvrait les murs du salon, dont les meubles ressemblaient à du sucre rouge-orangé. L'herbe parsemée de roses, de tulipes, de pétunias et d'hortensias constituait le sol de la maison. Le canapé, composé de guimauve, flottait au milieu du séjour. Des milliers de couleurs scintillaient au plafond parmi les étoiles, éclairant l'ensemble de la maison. Les lilas mauves formaient les chaises, tandis que le lierre constituait la table.
La porcelaine située dans la cuisine se formait à partir de caramel mou, qui se consolidait en séchant au soleil. Un cactus servait de réfrigérateur, évitant que l'on se serve trop souvent. Pas très loin de la cuisine se trouvait la salle de bain, un espace spacieux et coloré de trois teintes principales : le bleu, le violet et le rose. La barbe à papa constituait la baignoire, la rendant très confortable, et s'avérait pratique en cas de petite faim. Une tige de bambou formait le robinet d'eau, d'où une délicieuse crème anglaise coulait à la place de l'eau. Un nénuphar bleuté servait de lavabo et dégageait une douce odeur de fleurs fraîchement cueillies. De la salle de bain, un long parterre de fleurs multicolores menait jusqu'à la chambre. Une immense fleur de lys rose composait le lit et lorsque nous nous tirions sur le pistil, des grappes de nougat, de réglisse et de pain d'épices se présentaient à nous. De l'extérieur, la maison ressemblait à un immense chêne avec des fenêtres en sucre d'orge. 

  • Gaélane

La cuisine mettait l'eau à la bouche. En effet, les murs multicolores était recouverts de gâteaux en tout genre, se détachant pour le plus grand plaisir du palais des hôtes. Des milliers de senteurs envahissaient cet espace à la fois enfantin et magique. La cuisine nous invitait ensuite à passer au salon.

Les lampes dirigeaient leurs faisceaux de lumière vers les meubles aux architectures anciennes. Au centre, était installée une table ronde, usée par le va-et-vient des assiettes. L'une des lampes attirait notre regard à travers une porte vitrée. Celle-ci nous offrait une vue imprenable sur la plage. Les vagues s'échouaient sur le sable, libérant le parfum iodé de la mer turquoise sur le sable blanc et produisant une mélodie envoûtante et apaisante.
Le salon abritait une bibliothèque. Les livres aux pages ternes mais aux dorures toujours si éclatantes renfermaient des histoires qui permettaient de voyager à travers le temps. Un couloir étroit et blanc menait à la chambre, au bout de la maison. Allongé sur le lit à baldaquin, on pouvait observer les étoiles aussi grosses que la lune, éclairant la chambre de couleurs légères. La douche inondait la chambre et coulait telle une cascade par la fenêtre, arrosant au passage un petit potager composé de plaquebières, de mangue, de mûres, de carottes et de haricots en tout genre. Cette maison rêvée, c'était la mienne. 

  • Matthieu

La maison idéale ne possède pas d'infrastructure précise. Pas de murs, ni de chambres, ni de salle de bains ; rien de tout cela. Car la maison entière forme une chambre ; car la maison entière forme une salle de bain ; car la maison tout entière forme un espace de bonheur. Dans la maison idéale, tous les sports peuvent se pratiquer : le footbokarting, le basketockey ou encore l'échec-et-dame. Tous les sorts de la terre, ici réunis !

De plus, la maison idéale contient un grand nombre de couleurs. Les sols, couleur bleuaume, rougeaume ou roubleu – car les couleurs traditionnelles comme le vert, l'orange ou le violet, n'existent pas. Les voitures de footbokarting, peintes en roubleu, peuvent se voir depuis la lune ; car la maison idéale se trouve en fait sur la lune...

La nourriture, en deux mots : à volonté. Dans la maison idéale, on mange ce que l'on désire, car la maison idéale procure le bonheur, et que bien manger correspond au début du bonheur. Finalement je crois que cette description correspond à la maison idéale ; car la maison idéale ne possède rien qui existe vraiment, sinon, elle n'aurait rien d'idéal... 

  • Gwenegan

Une fois franchie la lourde porte grinçante, une immense pièce aux allures de laboratoire énergique vous accueille.
Au centre de la salle, un canapé confortable ronronne, entouré d'une horde de livres à apprivoiser, les plus sauvages ayant été mis en laisse, en attendant leur lecture, et grondant sourdement. Sagement tapie au fond de la pièce, la cuisine espère la réalisation de recettes enchanteresses. Faites un pas dans sa direction et déjà vous sentirez les confitures qui mijotent et les ragoûts qui mitonnent. Astiquées, patinées, des casseroles cuivrées chantent une mélodie aux odeurs gourmandes au-dessus d'un évier immaculé.
Si le courage vous saisit, vous pouvez tenter l'ascension de la rampe hélicoïdale, qui embrasse toute la pièce. Tels un boa lové, ses boyaux permettent l'accès aux autres pièces dissimulées au regard. Un bruit de pluie indique la présence d'une douche derrière une porte dissimulée par des papillons multicolores. Les abraxias du maître permettre l'accès à la chambre privée. Protégée par une rangée de pics de glace adematins, ce lieu mythique le restera encore longtemps : joyau tapissé d'étoffes précieuses et soyeuses où les chants des sirènes s'harmonisent avec la lumière du jour. 

  • Joana

La cuisine se déroulait sur un espace naturel. Les murs, tapissés de bouquets de fleurs, offraient des odeurs fanées qui se mêlaient afin de donner un parfum subtile aux notes forestières.
Du sable mouvant s'étalait sur le sol, laissant apparaître quelques nénuphars à sa surface. Afin de pouvoir passer d'une pièce à l'autre, une liane descendait du plafond.

Dans le séjour, chaque meuble représentait une confiserie particulière ; le canapé, une énorme sucrerie gélifiée en forme d'ours. Du caramel arrosait le sol et le plafond. De même, l'odeur du caramel se joignait à celle du réglisse provenant des rideaux, et à celle du chocolat sur les murs. Cette pièce dégager une odeur de pralines sucrées et particulièrement gourmande.

La salle de bain, point de rencontre des deux mondes, présentait un espace de toilette végétal et sucré avec une baignoire au sommet d'un arbre, donnant des pâtisseries. Une odeur fondante s'évaporait de cette pièce. De l'extérieur, la maison prenait l'apparence d'un champignon à l'odeur d'un bonbon. 

  • Marie-Sarah

En entrant, à travers les immenses baies vitrées, la lumière du soleil nous saisit. Puissance, d'une blancheur immaculée, elle se répercutait sur les murs gris pâle et nous obligeait à cligner des paupières.
Au bout de quelques secondes, notre regard fut saisi par les plantes et les arbustes du jardin. En ouvrant une des nombreuses baies vitrées, l'odeur d'une multitude de roses multicolores embaumait l'air. De blanches pivoines se mêlaient à des jacinthes dont les pétales commençaient à se flétrir.
Le jardin, pas très grand et bordé d'une végétation verdoyante, laissait dans ses recoins des zones où une légère pénombre s'installait en fin d'après-midi, quand la clarté s'estompait. Les carreaux de mosaïque rouge égayaient l'ensemble des murs de la cuisine et contrastaient avec le plan de travail gris perle les murs blanc cassé.
Un escalier en colimaçon aux marches fluorescentes et musicales conduisait à l'étage supérieur dont la particularité résidait dans le plancher de verre. Au travers de celui-ci, on pouvait apercevoir le salon aux tons pastel ainsi que la table de la salle à manger où trônaient avec élégance des orchidées bleues. 

  • Marion

Deux grandes plaques rectangulaires en cristal scintillaient à l'entrée de mon dressing, elles servaient de portes et ceux qui les passaient les trouvaient belles. Elles annonçaient l'intérieur gigantesque qui allait se présenter à eux. La pièce phare de ma maison était dotée de trois énormes armoire avec portes en cristal qui couvraient tous les murs sauf celui où la porte se trouvait. Chaque étagère de chaque armoire était éclairée par des petits spots ronds qui mettaient ma collection, mes amours, en valeur. Passons à la pièce suivante qui s'avérait d'autant plus importante que j'y restais des heures avant d'hiberner dans mon dressing.
Deux grandes plaques rectangulaires en cristal miroitaient à l'entrée de la salle de bain, elles servaient de portes et ceux qui y passaient les trouvaient belles. Le cristal bleuté offrait une impression de profondeur, comme si l'on pouvait y plonger. A l'intérieur, une douche à l'italienne étaient séparée du reste de la pièce par de grandes plaques carrées en verre. Elle occupait un petit espace. En face, un miroir s'étendait sur le mur entier. Puis, à l'opposé de la douche, se trouvait un jacuzzi ovale pour deux personnes. L'extérieur avait été construit en bois d'acajou de Cuba. Quand on y entrait, on s'asseyait sur des coussins ovales eux aussi, en cuir étanche. Passons à la pièce suivante, qui s'avérait d'autant plus importante que j'y restais des heures avant de m'enfermer dans la salle de bain.

Deux grandes plaques rectangulaires en cristal étincelaient à l'entrée de ma chambre, la vue depuis mon lit à eau donnait sur une des vallées des Pyrénées. Je pouvais apercevoir le soleil se lever et se coucher sur le Pic du Gar. Devant la terrasse marbrée filait un petit ruisseau où l'on pouvait voir nager de nombreuses petites écailles brillantes.
Aujourd'hui je vis dans un petit appartement à Sartrouville avec mon mari et mes enfants. Ce n'est ni la lune, ni le soleil, ni un cinq étoiles, et pourtant c'est plaisant.