Les dépenses des ménages ont augmenté de 2,1% en mars, par rapport à mars 2018, soit leur quatrième hausse d'affilée, alors que les marchés n'attendaient qu'une hausse de 1,7%.
Mais les salaires ajustés de l'inflation ont baissé de 2,5% en mars en variation annuelle, leur plus fort recul depuis 2015, ce qui fait douter de la pérennité d'une consommation a priori vigoureuse.
Toutefois, la hausse des dépenses des ménages a pu épargner au Japon une contraction au premier trimestre. La statistique du produit intérieur brut de janvier à mars doit être publiée le 20 mai.
Certains analystes estiment qu'un PIB faible pousserait sans doute certains responsables politiques à demander au Premier ministre Shinzo Abe de repousser une nouvelle fois une hausse de la TVA en octobre. Cette dernière, censée faire passer le taux de 8% à 10%, a déjà été reportée à deux reprises.
"Il est possible que l'économie enregistre une croissance nulle voire légèrement positive grâce aux dépenses des ménages plus fortes que prévu", remarque Hiroaki Mutou, chef économiste de l'institut d'études Tokai Tokyo. "Je ne pense pas que le gouvernement reportera une hausse de la tva croissance est modeste, voire s'il y a une légère contraction".