histoire géographie

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novembre 2016

Chapitre 3 Le continent américain entre tensions et intégrations régionales

dans la catégorie TS Géographie

Quelques documents pour préparer puis réviser le cours sur l'Amérique :

Diaporama_Amerique.pdf

Amerique_Schema.pdf

Amerique_Schema_avec_villes.pdf

Chapitre_3_Amerique_Plan.pdf

Croquis_Amerique_Manuel.pdf

Croquis_Amerique_numerise.pdf

Legende_croquis_Amerique.pdf

Tableau_Organisations_regionales_AmLat.pdf

Le cours dans sa totalité :

Chapitre_3_Amerique_entre_tensions_et_integrations.pdf


Chapitre 2 Les Etats-Unis et le monde depuis 1945

dans la catégorie TS Histoire

Thème 2. Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945

Chapitre 2. Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le monde depuis 1945.


Diaporama_EU_depuis_1945.pdf

corrige_AD_caricature_Plan_Marshall.pdf

Introduction :

I. L'affirmation de la puissance (de la fin de la guerre aux années 60)

A) Les architectes d'un nouvel ordre mondial

1) Une domination géostratégique sans précédent

2) La création d'un nouvel ordre mondial

B) Une domination économique du monde

1) La reconstruction de l'Europe

2) Le contrôle de l'économie mondiale

C) La diffusion culturelle du modèle américain

1) Le « Soft power » : cinéma, littérature et musique

2) Une attractivité grâce à l'American Way of Life : le modèle consumériste américain

II. Les EU dans la Guerre Froide (années 50- années 80)

A) Faire barrage au Communisme

1) Endiguement et « hard power »

2) Une lutte multiforme : CIA, Course à l'espace

B) Un interventionnisme planétaire

1) En Asie :

2) En Europe :

3) En Amérique :

C) Une nette remise en cause

1) Le traumatisme de la guerre du VN (1964-1975)

2) Essor du bilatéralisme

3) Les conséquences américaine de la GF

III. Un hyperpuissance contrariée (années 80 jusqu'à nos jours)

A) Le retour d'une politique d'endiguement (1981-1991)

B) Un leadership qui mène à la contestation (1991-2003)

1) Tempête du Désert : une guerre de l'ONU ou des EU ?

2) Le choc du 911 et le retour de l'unilatéralisme

3) L'essor d'une contestation anti-américaine

C) Les EU entre rupture et repli sur soi (années 2000 - 2016)

1) les échecs en Afghanistan et en Irak entraîne un certain repli des EU

2) les années Obama : rupture ou continuité ?

3) Trump ou Clinton : les tentations de l'Amérique post-moderne ?

Conclusion

Thème 2. Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945

Chapitre 2. Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le monde depuis 1945.


Introduction :

Citation possible : « Speak softly and carry a big stick : you will go far » Theodore Roosevelt (mandats 1901-1909/ oncle par alliance de Franklin D. Roosevelt).

► Bref rappel historique : EU vainqueurs en 14-18 aux côtés des Alliés ms refus Sénat ratifier traité de Versailles et donc EU ne font pas non plus partie de la SDN. Isolationnisme* (doctrine Monroe* au XIXème s.) redevient la norme de la politique extérieure US. S'illustre par exemple par législation et campagnes anti-interventionnistes face à montée des périls en Europe ds '30 : Neutrality act de 1939, Comité pour l'Amérique d'abord (slogan « America First » discours célèbre de Charles Lindbergh en septempre 1941 à Des Moines).

► Entrée en guerre se fait après Pearl Harbor (7décembre 1941) car Roosevelt détient là un prétexte face à l'isolationnisme traditionnel de la plupart des américains (Slogan devient d'ailleurs paradoxalement « Germany's First » pour des raisons stratégiques).

► En 1945, la situation est toute autre : les EU ont mené la guerre sur deux fronts et l'ont gagné sur ces deux fronts. La capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945 puis du Japon le 2 Septembre 1945 les amène à occuper de très nombreux territoires partout dans le monde.

Pb : Dès lors il convient de s'interroger sur le rapport au monde des EU depuis 1945 et de montrer comment se construit et évolue une puissance ?
En quoi la notion de puissance prend-elle tout son sens/s'explique-t-elle avec l'exemple des EU (particulièrement éclairant) ?
Rappel : notion de puissances peut s'appliquer avant (course aux colonies, puissances européennes dans la GM1).

* Définition des termes :

« Puissance » : est la capacité d’un Etat ou d’une entité d’exercer un pouvoir sur d’autres Etats ou entités (Raymond Aron parle lui de « république impériale »)

Ce pouvoir s’exerce par la contrainte (hard power) ou l’influence (soft power) ou par une combinaison des deux (smart power)

La puissance se construit, d’où l’intérêt de recourir à la démarche géohistorique pour l’expliquer.

(superpuissance, hyperpuissance ► H. Védrine 1999 : hyperpuissance signifie position hégémonique dans tous les domaines, aucun autre exemple dans l'Histoire d'où intérêt de l'interrogation sur un concept opératoire pour les EU ? )

« chemins de la puissance » : interrogation sur origines, évolution, étapes, manifestations

« EU et le monde » :
Il est question du rapport au reste du monde ici et non d'une histoire des EU en soi.
« Depuis 1945 » : Intérêt évidemment ici car la chronologie laisse à penser qu'on peut seulement parler de l'affirmation de la puissance US depuis 1945. Jusqu »'à nos jours donc (attention à la prospective journalistique) car bouleversements actuels : émergence et monde multipolaire ? Zéropolaire ? Nouveau désordre mondial (P. Boniface).


I. L'affirmation de la puissance (de la fin de la guerre aux années 60)

A) Les architectes d'un nouvel ordre mondial

1) Une domination géostratégique sans précédent

* doc : Carte bases US dans le monde après 1945 « lac américain »

► Liée à victoire dans la GM2. Occupation prévue d'ailleurs dès conférence de Téhéran 1943 puis entérinée à Yalta Février 1945 régler sort de l'Europe et préparer le nouvel ordre mondial et Potsdam août 1945 : donc imminence de la victoire contre le Japon. On peut parler de partage du monde URSS/EU.
Néanmoins EU gardent un avantage car seuls possesseurs de l'arme atomique entre 1945 et 1949 (1er essai à Alamogordo Nouveau Mexique 16 Juillet 1945 et seul pays à avoir utilisé l'arme atomique dans un usage militaire).

► Occupation de l'Europe de l'ouest : Allemagne + nombreuses bases en Italie, RU, Belgique, France... etc. Idem dans Pacifique à tel point qu'on a pu parler de « Lac américain » Hawaï , Iwo Jima, Okinawa, Wake. Occupation du Japon (on peut employer l'expression de « protectorat japonais » qui ne retrouve sa souveraineté qu'en 1951.
Sorte de « pax americana » assurée par la présence de 450 bases militaires dans le monde et environ 1 M de soldats.

2) La création d'un nouvel ordre mondial

* doc : Photographie conseil de sécurité ONU + siège ONU

► Charte de l'Atlantique 1941 puis Charte de Nations Unies signée à SF le 26 Juin 1945 : Principe de la création d'une ONU avec cinq membres permanents au Conseil de Sécurité (droit de veto) dont EU. ONU s'installe d'ailleurs d'abord à Londres puis à NYC (bâtiment actuel en 1954).

► Principe liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes donc nette influence des EU surtout aussi dans volonté de décoloniser + système d'arbitrage entre états. Nombre d'états actuel = 193 (sur 197 états reconnus par l'ONU en 2013) 51 membres fondateurs.

B) Une domination économique du monde

1) La reconstruction de l'Europe

* doc : discours du Général Marshall du 5 Juin 1947

► Dès 1945, il apparaît clairement aux Alliés anglo-américains que les soviétiques tentent d'imposer le Communisme partout où ils le peuvent. Ce qui aboutirait à la remise en cause de la nouvelle puissance US partout dans le monde et d'abord en Europe. En effet, l'URSS forte de sa présence en Europe centrale et orientale impose son système politique et économique à l'ensemble de ces pays dès 1945-1946.

Plan Marshall en juin 1947 : Programme d'aide à la reconstruction des pays européens ruinés par la Seconde Guerre mondiale, proposé par le secrétaire d'État George Marshall en juin 1947 pour sauver un ordre international conforme aux intérêts des États-Unis dans un monde qui bascule dans la guerre froide. Mis en place quelques semaines plus tard, il représentera une aide de 19 milliards de dollars au total, soit 15 % du budget des États-Unis chaque année donc une
aide à la reconstruction des pays de l’Europe de l’ouest. Aide colossale : 12 milliards de dollars au total (près de 3M au RU, 2,4 à la France etc.).

2) Le contrôle de l'économie mondiale

► EU = 50% de la production industrielle mondiale en 1945, encore 33% en dans '50.
2/3 duc stock d'or mondial en 1945.

► Création aussi des grandes institutions internationales comme Accords de Bretton Woods dès 1944 (SMI et convertibilité dollar/or « as good as gold ») puis création du FMI* (Fonds monétaire internationale institution internationale pour garantir la stabilité du système monétaire international, rôle a évolué depuis puisque soutien aux pays en difficulté), la BIRD* (banque internationale pour la reconstruction et le développement), GATT (General agreement on Tariffs and Trade 1947 23 pays = principes capitalistes et libéralisme éco maître-mot. EU dominent largement toutes ces institutions).

C) La diffusion culturelle du modèle américain

1) Le « Soft power » : cinéma, littérature et musique

► Le « soft power » (concept qui a pris son essor dans les années 90, réactivé par Joseph Nye analyste et théoricien des relations internationales : pouvoir d'influencer ou de convaincre qui s'oppose donc au « hard power » qui suppose l'utilisation de la contrainte militaire ou politique)

► Le « soft power » US passe par la commercialisation et la diffusion des produits culturels qui sont considérés comme des biens de consommation classiques. Les EU profitent d'ailleurs de l'occupation de nombreux territoires en Europe et en Asie pour accéder à ces marchés où, de plus, on manque de tout après guerre. Depuis les années 50 jusqu'à nos jours, ils essayent d'obtenir la libéralisation des échanges en souhaitant inclure ces produits culturels. Pour notre période cela passe par exemple par les Accords Blum-Byrnes 1946 : ouverture du marché français au cinéma américain.

► Le cinéma est certainement le premier vecteur avec les « Major companies » (MGM, Paramount, RKO, Warner Bros) inondent les salles de « western », films de gangsters et autres comédies musicales véhiculant le modèle culturel US et les valeurs libérales. Quelques « blockbusters » en France depuis 1945 : Autant en emporte le vent, Victor Fleming 1950, Les 10 Commandements, Cecil B De Mille 1956 ou encore Ben Hur William Wyler 1960. Particularités films technicolor et cinémascope, longue durée, 35mm voire 70mm et à grand spectacle. Voir aussi expression industrie de l'entertainment (Disney).

► Idem diffusion de la littérature américaine avec Dos Passos, Hemingway mais aussi genre comme roman noir ou encore les « marvels » de Stan Lee.

► Musique : Jazz puis Rock, pop : Musique afro-américaine issue du Blues, musique des esclaves, le jazz se répand aux US dans les années 10-20 puis conquiert le monde occidental surtout après la GM2. Grands orchestres (tradition des années 30 « swing era ») Dizzy Gillespie, Count Basie ou encore Duke Ellington.
Importance du quartier de St Germain des Près à Paris où de nombreux jazzmen viennent se produire dès la fin de la guerre (caveau de la Huchette) Importance aussi des français comme Django Reinhardt ou Boris Vian qui contribuent à répandre le jazz en France.
Rock avec notamment Elvis Presley mais surtout Chuck Berry et Bill Halley « Rock arond The Clock » premier tube rock mondial en 1954.

https://www.youtube.com/watch?v=F5fsqYctXgM

2) Une attractivité grâce à l'American Way of Life : le modèle consumériste américain

* Doc : Texte « Halte à la coca-colonisation » dans Collections L'Histoire n°56 voir aussi p.57 manuel

« American way of life » : Né dans les années 1950, le mode de vie américain a été adopté, depuis, par une grande partie de la planète. Fondé sur l’abondance et la facilité, il fait toujours rêver, même si, aujourd’hui, il apparaît parfois excessif au reste du monde en effet il suscite à la fois anti-américanisme et adhésion (notamment en France).
Produits parviennent en Europe à la fin de la guerre comme le Coca-Cola, le chewing-gum, les cigarettes Lucky Strike ou Marlboro, les bas Nylon.

*
Voir aussi pp. 56-57 du manuel Hatier 2014 ou AD Le Cinéma, un instrument de la puissance américaine, p.72

II. Les EU dans la Guerre Froide (années 50- années 80)

A) Faire barrage au Communisme

1) Endiguement et « hard power »

* Doc : Discours de Truman 5 juin 1947

► Politique du « containment » ( endiguement) : s’opposer par tous les moyens à l’expansion du communisme dans la monde.

Discours de Truman en 1947. Devant le Congrès américain, le président Harry Truman présente sa doctrine dite de "containment" (endiguement). Il propose de mettre en place des aides économiques et financières notamment pour l’Europe afin que ces pays puissent conserver leur indépendance. Visant explicitement les communistes et la main mise de l’URSS sur certains pays de l’Europe centrale, la doctrine Truman affirme que les Etats-Unis doivent être les défenseurs du monde libre face aux tentatives d’asservissement de l’URSS.

Donc GF est guerre idéologique du monde libre contre le communisme.

► Moyens : EU se placent au centre d'un réseau d'alliances planétaires comme OTAN (1949),
ou OTASE (1954) Organisation du Traité d'Asie du Sud Est (1954-1977) ou encore OEA organisation des Etats Américains (1948), ANZUS (1951). Grâce à ces nombreuses alliances, les EU peuvent mettre en place la théorie de la riposte graduée (secrétaire d'état à la Défense Robert Mac Namara 1962), c'ets-à-dire une réponse militaire graduée, nucléaire ou non, en fonction de l'attaque dont serait victime un membre d'une des alliances contractées en Europe ou en Asie.

2) Une lutte multiforme : CIA, Course à l'espace

* doc : Extrait Les Trois Jours du Condor, Sydney Pollack 1975.

► Le rôle prépondérant de la diplomatie secrète et de l'espionnage : La CIA
Central Intelligence Agency, « Agence centrale de renseignement » Mise en place en 1947 au début de la guerre froide, elle est chargée de recueillir des renseignements à l'extérieur du territoire des États-Unis. Placée sous l'autorité du président, elle se consacre principalement, jusqu'à l'écroulement du bloc soviétique, à la lutte contre le communisme.
Mise en cause lors du Watergate, en 1973, elle a été dénoncée pour ses tentatives d'assassinat de Castro ou encore pour son intervention au Chili où elle a soutenu à partir de 1963 les conservateurs contre les socialistes.

► La course à l'espace (voir manuel) : vidéo Neil Armstrong sur la Lune
https://www.youtube.com/watch?v=4TJtrcFn_mY

Discours sur « la nouvelle frontière » par JFK
Discours sur la politique spatiale du 25 mai 1961 après Spoutnik 1957 et Youri Gagarine 1961. texte n°2 p.82 Magnard 2015

B) Un interventionnisme planétaire

► Les trois exemples sont emblématiques de la GF et du jeu auquel se livre les deux superpuissances c'est-à-dire lutter l'une contre l'autre sans jamais engager la confrontation directement. La question qui se pose ici est donc de d'étudier non pas les événements (cours sur la GF de 1ère) mais comment les EU utilisent-ils une stratégie de lutte indirecte conduisant à un interventionnisme planétaire ?

1) En Asie : Corée, guerre 1950-1953

2) En Europe : Blocus berlin 1948-1949 Création de la RFA

3) En Amérique : Cuba 1961-1962 Débarquement baie des Cochons puis crise avec l'URSS octobre 1962

C) Une nette remise en cause

1) Le traumatisme de la guerre du VN (1964-1975)

* Doc : carte guerre du VN + extraits Apocalypse Now (F. Coppola) Attaque Walkyrie
voir aussi The Deer Hunter (M. Cimino) Platoon (O. stone) et Full Metal Jacket (S. Kubrick).


La progression communiste au Sud-VN entraîne l'intervention à partir de 1961( Kennedy envoie cadres militaires pour former armée du sud vietnam ).
- en 1964 après l'attaque de navires américains par forces rebelles communistes soutenues par Vietnam Nord ( Ho Chi Minh ) les EU optent pour l'intervention directe avec envoi de soldats.
- 1968 : max soldats 536100 et 35 milliards de dollars, et 38000 Morts cette année là ( total de 57700 morts).

- Néanmoins malgré l'énormité des moyens mis en œuvre, l'armée est mise en échec par rebelles, et la guerre devient trop longue pour l'opinion publique américain ( retrait en 1973 ) et techniques de guerre nouvelles critiquées ( napalm,Torture) donc contestation intérieure ( woodstock en 1969) et internationale ( ONU dénonce exactions ) .

- Mais aussi coût économique exorbitant cette guerre qui oblige Nixon à sortir du SMI créé en 1944 avec Bretton Woods : Nixon décide fin convertibilité en or en 1971 et dévalue le Dollar .

- 3 Presidents s'enlisent dans ce conflit qui sonne le glas d'une certaine idée de « l'Amérique » apportant au monde la liberté et la démocratie.concernés : John F Kennedy envoie troupes en 1961, Lindon Johnson s’enlise ds conflit ( 1963/1968) , Nixon sort du conflit ( 1969/1974) mais au final, après retrait : les trois pays deviennent communistes.

http://www.laguerreduvietnam.com/pages/contexte-chronologie-1/le-vietcong.html

2) Essor du bilatéralisme

► Dans les années 60-70, les deux grands tentent un politique d'entente qu'on appelle la « Détente ». Pourquoi ? Il semble que la crise de Cuba avec une menace nucléaire rapprochée pour les EU et le recul soviétique (N. Khrouchtchev) aient fait prendre conscience de la nécessité d'un dialogue. Le « téléphone rouge » (« hotline ») est inauguré entre les deux grands (1962). Les EU dès la présidence de JFK s'engagent donc dans une volonté d'apaisement.

► D'autre part l'échec patent des EU au VN (1964-1975) a sans doute provoqué dans l'opinion publique américaine un essor du pacifisme et un refus de l'anticommunisme belliqueux des années 50.

► On peut donc parler d'une ère de bilatéralisme où il semble que les deux grands s'entendent entre eux (plus ou moins) pour régir les relations internationales (contrairement à l'unilatéralisme et au multilatéralisme).

► Cette ère peut s'appuyer sur quelques événements précis :
- Visite de Nixon en Chine maoïste en 1972 (stratégie de recherche d'alliance de contournement, la Chine ayant rompu avec l'URSS dans les années 60). Reconnaissance officielle en 1978.

- Accords SALT I (1972 Brejnev-Nixon) et SALT II (1979 Brejnev-Carter) de limitation de la course aux armements et réduction notamment du nombre de têtes nucléaires pour chacun des deux grands.

3) Les conséquences américaine de la GF

► Persistance d'une certaine paranoïa anticommuniste (Mc Carthy et « chasse aux sorcières » dans les années 50)

► refus guerre = pacifisme mouvements pour la paix = Woodstock Fiche Country Joe Mc Donald

► renforcement du pouvoir présidentiel (présidents US voir p.58 & p.64 manuel). Avec la création de la CIA en 1947 et d'autres agences qui ne dépendent que de lui comme la NSA.

► Politique des « bons sentiments » de J. Carter (1976-1980) malgré quelques succès comme accords de Camp David entre Egypte (A. El Sadate) et Israël (M. Begin) mettant fin à l'état de guerre entre les deux pays). Durcissement du ton face à l'Afrique du Sud de l'Apartheid. Donne plutôt l'impression d'un affaiblissement des EU (notamment aux EU pour une partie -surtout républicaine- de l'opinion publique).

► Enfin surtout : Progression du communisme dans le monde ou de régimes anti-américains :
échecs nombreux : Grenade (prise de pouvoir de Maurice Bishop en 1979, Gouvernement révolutionnaire populaire de la Grenade puis rapprochement avec Cuba puis avec l'URSS et les républiques populaires).
Nicaragua (en mai 1979 le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) prend le pouvoir avec à sa tête Daniel Ortega : installation d'un pouvoir pro-soviétique et pro-castriste à Managua).
Et Iran = révolution islamique mettant fin au régime pro-américain du Shah Mohammed Reza Pahlavi avec Prise d'otage ambassade EU par étudiants puis échec de l'opération (Eagle Claw) des Forces spéciales US en novembre 1979 pour les libérer. Otages restent plus de 400 j. en détention, le nouveau chef religieux l'ayatollah Khomeiny réclame la livraison à l'Iran du Shah en échange de leur libération (meurt en Egypte en 1980).

* Doc : http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/a-teheran-l-ambassade-americaine-est-figee-en-1979_919599.html

III. Un hyperpuissance contrariée (années 80 jusqu'à nos jours)

A) Le retour d'une politique d'endiguement (1981-1991)

► Les années Reagan, une présidence contre « l'empire du mal »
Les échecs de la politique de Carter amènent une sorte de retour vers une attitude beaucoup plus agressive des EU vis-à-vis de « l'empire du mal » (R. Reagan) c'est-à-dire tout ce qui concerne le bloc de l'est et ses alliés. Reprise de la course aux armements notamment avec l'IDS.

https://www.youtube.com/watch?v=ZKkW8mmuHWY

► La fin du bloc soviétique et la « fin de l'Histoire » ?
En 1992, Francis Fukuyama y affirme que la fin de la Guerre froide marque la victoire idéologique de la démocratie et du libéralisme sur les autres idéologies politiques.

B) Un leadership qui mène à la contestation (1991-2003)

1) Tempête du Désert : une guerre de l'ONU ou des EU ?

* doc carte Desert Storm
► Espoir d'un nouvel ordre mondial car intervention us avec aval de l'ONU grande coalition internationale pour chasser S. Hussein du Koweit. Même Russie et Chine n'opposent par leur veto au conseil de sécurité. Russie dans une période de cirse liée à la chute du communisme et à la transition démocratique. B. Elstine a besoin des EU et de leur aide. Moment de l'hyperpuissance américaine ou d'un réel multilatéralisme ?

2) Le choc du 911 et le retour de l'unilatéralisme

* doc : Le choc du 911 WTC Art Spiegelmann couverture du New Yorker

* doc : texte le choix de l'unilatéralisme
Les années Bush : Les néo-conservateurs au pouvoir, vision morale de la responsabilité des EU // du monde =► idée wilsonienne apporter démocratie et liberté (cf. 14 points en 1918) (et même plus anciennement idée de la « destinée manifeste » des EU).
3 idées principales pour les années Bush (2000-2008 mais surtout à partir de 2001) :
- interventionnisme en Asie centrale
- guerre globale contre le terrorisme
- reconstruction politique du MO (démocratisation)
Forme de néo-impérialisme en fait.

* Les guerres en Afghanistan et en Irak (seconde guerre d'Irak) voir p. 67
Accusation d'être responsable des attentats aux EU : Etats terroristes (Corée du Nord, Iran, Afghanistan, Irak). Afghanistan envahit une semaine après 911 WTC objectif chasser les Talibans et empêcher Al-Qaïda (et Oussama Ben Laden) d'y trouver une sorte de sanctuaire (Talibans = mouvement politico-religieux occupant ds régions entières en Afghanistan après le retrait soviétique de 1989). Pour Irak G.W Bush et Colin Powell accusent Irak de détenir des armes de destruction massive (2003). Intervention US pour éliminer S. Hussein.

3) L'essor d'une contestation anti-américaine
Notamment au Proche et Moyen-Orient car échec de la politique de Bush. Nouveaux régimes installés par les EU corrompus et peu efficaces (d'où DAECH) + tortures et exactions us Abou Ghraib (révélation en décembre 2003) et Guantanamo. Opinion publique mondiale choquée par ces révélations « la démonstration de puissance s'est ainsi muée en révélation de la perte d'efficacité de la force dans une ère de mondialisation post-coloniale » (Philip Golub, historien spécialiste des EU).

C) Les EU entre rupture et repli sur soi (années 2000 - 2016)

1) les échecs en Afghanistan et en Irak entraîne un certain repli des EU
Stratégie d'élimination des Talibans (mouvement politico-religieux occupant ds régions entières en Afghanistan après le retrait soviétique de 1989) peu efficace . Chaos politique en Irak après l'élimination de Saddam Hussein (condamné et exécuté en par pendaison en 2006).

2) les années Obama : rupture ou continuité ?
► Obama « était en quelque sorte le candidat du monde et des Américains pour qui le monde importe » (Pap Ndiaye, historien spécialiste des EU).

Politique d'Obama passe d'abord par une forme de désengagement à l'étranger : Afghanistan 2011, intervention en soutien des Européens en Libye en 2011 (et notamment derrière la France de Sarkozy pour éliminer Khadafi),

Mais aussi par le maintien d'un budget militaire conséquent (le plus important au monde soit 768 Mds $ en 2011, Chine 119 Mds $ Russie 58 Mds $) et des frappes à distance des ennemis de l'Amérique (utilisation intensifiée des drones + de 300 frappes au MO depuis janvier 2009 Pakistan, Somalie, Yemen).

► Tentation aussi d'un certain délaissement de l'aire Atlantique au profit de l'aire Pacifique et notamment des relations avec les deux grandes puissances i.e la Chine et le Japon (mai 2016 première cérémonie de recueillement d'un pdt us à Hiroshima) (idée du « pivot »).

3) Trump ou Clinton : les tentations de l'Amérique post-moderne ?
Clinton très interventionniste (a voté l'intervention en Irak en 2003)
Trump dans la lignée de l'isolationnisme et partisan d'une redistribution des alliances (allié de Poutine?)

Conclusion : A rédiger et voir aussi Conférence de Pascal Boniface au Lycée St Exupéry le 19/10/2016 (fortement conseillée pour la préparation du Baccalauréat en Histoire) : https://www.youtube.com/watch?v=2zifjaClh8s

Conseils bibliographiques et cinématographiques :
Bibliographie
Philip Golub, une autre histoire de la puissance américaine,
Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, Agone, 2002.
Georges-Henri Soutou, La Guerre de cinquante ans. Les relations Est-Ouest 1943-1990, Fayard, 2001,
Filmographie (très) succincte (source : Collections l'Histoire n°56) :
The third man, Carol Reed, 1949
Le déclin de l'empire américain, Denys Arcan, 1986
Johnny got his gun, Dalton Trumbo, 1971
Dr Strangelove, or : How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb, Stanley Kubrick, 1964 Apocalypse Now, Francis Ford Coppola, 1979
Rambo, first blood, Ted Kotcheff, 1982
Saving Private Ryan, Steven Spielberg, 1998
Fiche de révision à faire avec tableau manuel
Bien connaître frise chronologique p.53
Connaître par cœur le plan du cours
Connaître les documents étudiés en classe
Connaître définitions notions et acronymes

 


Chapitre 2 La mondialisation, fonctionnement et territoires

dans la catégorie TS Géographie

Thème 2. Les dynamiques de la mondialisation

Chapitre 2. La mondialisation, fonctionnement et territoires

Diaporamas 1 & 2 :

Diaporama_Mondialisation_1ere_partie.odp

Diaporama_Territoires.pdf

PLAN
I. Un produit mondialisé (EDC)
II. Acteurs, flux et débats
A) Les acteurs et leur rôle dans les dynamiques de la mondialisation
1) Des acteurs étatiques et institutionnels
2) Les FTN
3) D'autres acteurs
B) Les flux de la mondialisation
1) Des mobilités humaines croissantes
2) Essor des échanges et mondialisation des marchés
3) Flux immatériels et mise en réseau du monde
C) Une mondialisation en débat
1) Qu'est-ce qui fait débat ?
2) Acteurs et formes de contestation
3) Vers une gouvernance mondiale ?
III. Des territoires inégalement intégrés
A) Pôles et espaces majeurs
1) Métropoles et AMM
2) Façades maritimes
3) Des espaces aux atouts spécifiques
B) Un processus de hiérarchisation des territoires
C) Un facteur de marginalisation des territoires
1) Des espaces en marge (typologie)
2) Inégalités multiscalaires
IV. Les espaces maritimes : approche géostratégique
A) Une mondialisation qui accroît le rôle géostratégique des E.M.
B) Des espaces reflétant la hiérarchie des puissances
C) Des espaces au cœur des tensions internationales

CC : Définition de la mondialisation

Croquis obligatoires :

Croquis_Poles_et_flux.pdf

Legende_Poles_et_Flux_Mondialisation_correction.pdf

Inegale_integration_des_territoires_dans_la_mondialisation.pdf

Chapitre 2. La mondialisation, fonctionnement et territoires

I. Un produit mondialisé (EDC) : le téléphone mobile

Manuel pp. 232 à 237

► Questions :
- 1 à 4 p.233
- 1 et 2 p.235
- 1 et 2 p.236

Rédaction d'une introduction sujet de composition : « En vous appuyant sur le cas du produit mondialisé étudié en classe, présentez les acteurs et les flux de la mondialisation ? » ou composition à rédiger à partir du plan détaillé p.237.
Aides à la mise en oeuvre :
- Notions et vocabulaire à utiliser : FTN, DIT/NDIT, mondialisation, sous-traitants (sous-traitance), réseaux.
- Formuler une définition personnelle de l'expression « produit mondialisé »
- Production d'un schéma à intégrer dans une partie de la composition (au choix) (voir exemple schéma Iphone)

 

 

Légende :




 

Composition de Géographie Sujet : « En vous appuyant sur le produit mondialisé étudié en classe, présentez les acteurs et les flux de la mondialisation »

(Introduction)
(Phrase d'accroche) Le téléphone mobile est apparu dans les années 80 (Motorola) mais s'est progressivement démocratisé dans les années 90. Il est actuellement un produit omniprésent dans la vie quotidienne et prend diverses appellations en fonction de ses caractéristiques techniques : téléphone cellulaire, GSM ou encore Smartphone. En 2014, on compte environ 7 milliards de téléphones mobiles dans le monde soit autant que d'êtres humains. Nul produit ne peut atteindre ce niveau de diffusion à tel point qu'une économiste, Suzanne Berger, a pu parler dans son ouvrage
Made in Monde, les nouvelles frontières de l’économie mondiale, Seuil, 2006, de « produit Made in monde ».
(Définition des termes du sujet et problématique) Il convient d'abord rappeler qu'un produit mondialisé est un
produit dont les étapes de fabrication, d’assemblage,d’acheminement, de distribution et de consommation reflètent l’intégration des acteurs économiques mondiaux , et révèlent la complexité des liens économiques qui unissent les différentes parties du monde. Il fait l’objet d’une distribution massive sur les marchés du monde. A travers l'étude de ce produit mondialisé on peut alors présenter les acteurs et les flux de la mondialisation pour mieux comprendre son fonctionnement et se demander en quoi ce processus de mise en relation des parties du monde entre elles change radicalement l'organisation du monde ?
(Plan) On observera en premier lieu les acteurs, les flux et les débats qu'implique la production et la diffusion du téléphone mobile pour constater ensuite l'inégale intégration des territoires dans la mondialisation.


I. Quels sont les acteurs, flux et débats impliqués dans la production et la diffusion du téléphone mobile ?
A) Les acteurs et leur rôle dans les dynamiques de la mondialisation du produit
Questions 1 à 3 p.235
Notions/voc. : NDIT, FTN, Filière, sous-traitants

B) Une illustration de l'intensification des flux dans la mondialisation
questions 1 à 3 p.233 + carte 8 p.235
Notions/voc. : Flux matériels et immatériels/IDE

C) Un produit objet de débats
question 4 p.233 et documents 10 p.235 & 11 p.236
Notions/voc. : ONG (China Labor Watch)


II. En quoi participe-t-il d'une inégale intégration des territoires à la mondialisation ?
A) Apparition de pôles et espaces majeurs
Carte n°3 p.233
Notions/voc. : Monde multipolaire

B) Finalement un processus de hiérarchisation des territoires
Carte n°3 p.233 et texte 5 p.233
Notions/Voc. : Nords, BRICS

C) mais aussi un facteur de marginalisation des territoires


Carte n°3 p.233
Carte n°4 p.233

Notions/Voc. : PMA

Insérer Schéma


 



II. Acteurs, flux et débats

A) Les acteurs et leur rôle dans les dynamiques de la mondialisation

1) Des acteurs étatiques et institutionnels

* Document d'appui : Etats en 1945 Etats actuellement voir diaporama

► Rôle toujours prépondérant des états :

« Ce n’est pas la mondialisation qui dissout les nations, mais l’autodissolution des nations qui produit la mondialisation. » (Emmanuel TODD, L’illusion économique, 2007)

Même si l'on a pu souvt dire que les Etats s'effaçaient (critique néolibérale des années 80) de + en + devant les FTN, ils gardent un rôle prépondérant. De plus en plus d'états : 230 actuellement. Pour plusieurs raisons :

- Ils encadrent l'organisation des territoires et participent à l'aménagement de leurs territoires ► infrastructures portuaires, zones franches comme les ZES* chinoises ou Tanger Med* (zone franche créée par le gouvernement marocain)

- Ils organisent la régulation de la Mondialisation en légiférant (éducation, RD, droit du travail, droits de douane...) et en aidant les entreprises dans leur développement et leur recherche de nouveaux marchés. On peut dire finalement que les Etats assurent la défense de leurs intérêts économiques et stratégiques, répondent aux besoins des populations, et des entreprises et cherchent à attirer des FTN (développement des infrastructures ou législation sociale au rabais).

- Ils créent ou intègrent des organisations internationales mais souvent régionales de coopération économique ce qui leur permet d'accroître leur place dans la M° : UE, Mercosur*, Alena* ou encore ASEAN*.

- Certains Etats sont des acteurs essentiels de la finance mondiale à travers leurs fonds souverains (Chine, Emirats du golfe : environ 40 fonds souverains qui sont des nouveautés dans la finance mondiale. Il s’agit de fonds d’investissement qui sont contrôles par les Etats, et sont différents des fonds privés (les hedge funds). Leur objectif est de faire fructifier des excédents commerciaux ou budgétaires (dopés par les excédents gaziers ou pétroliers) comme pour la Chine ou la Russie par exemple. Leur montant est estimé à environ 2500 milliards d’euros ce qui est plus que le PIB de la France)

* Document d'appui : Doc 1 p.71 Magnard 2014

► rôle des associations régionales et grandes institutions mondiales (ALENA, MERCOSUR, ASEAN, UE, OMC, FMI, G8, G20...) :
Renforçent les liens d'interdépendance économique entre les Etats en créant par exemple des zones de libre circulation des biens et des personnes Espace Shengen dans l'UE Il désigne un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l’accord de Schengen.

[Pas à noter : Schengen est le nom de la localité luxembourgeoise où l’accord fut signé le 14 juin 1985, ainsi que la convention d’application de l’accord du 19 juin 1990, entrée en vigueur le 26 mars 1995.

Depuis le 1er juillet 2013, l’espace Schengen regroupe 26 États :

  • vingt-deux des vingt-huit membres de l’Union européenne. La Bulgarie, la Roumanie, Chypre et la Croatie n’y participent pas encore. L’Irlande et la Grande-Bretagne, quant à elles, bénéficient d’un statut particulier et ne participent qu’à une partie des dispositions Schengen (pour le Royaume-Uni, par exemple, participation à la coopération policière et judiciaire en matière pénale, à la lutte contre les stupéfiants et au Système d’information Schengen-SIS) ;

  • quatre États associés, non membres de l’UE : Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein.

Source : www.viepublique.fr]

2) Les FTN

* Documents d'appui : http://www.dailymotion.com/video/x3ikixz + diaporama schéma

- Ancienneté : Grandes entreprises internationales existent depuis longtps mais on parlait plutôt de multinationales avec une maison-mère et des filiales à l'étranger initié par les EU à la fin de la GM2. Exemple GM rachetant Opel ou Ford en Europe. Mais c'est à la faveur de la crise économique de 1973 puis avec la M° que les FTN se développent.

- Rôle moteur et puissance des FTN :
environ 82000 Ftn actuellement 2/3 du commerce mondial et 25% du PIB mondial. 75 M de salariés,

- Fonctionnement : des stratégies mondialisées, concentration horizontale et verticale
DIT* et NDIT* Voir Schéma à reproduire
-
Puissance repose sur capacité à maîtriser la gestion de l'espace mondial et donc à utiliser les ressources et les spécificités de chaque espqce à leurs fins ► approvisionnement, production, ventes.
- Elles utilisent leurs capitaux (les IDE*) pour accéder aux matières premières ou pour

installer leurs unités de production là où les législations sociales, fiscales et environnementales sont les plus avantageuses. Elles pratiquent un important lobbying pour empêcher les États de prendre des décisions contraires à leurs intérêts.

- Mettent en place une véritable Division Internationale du Travail qui spécialise les territoires à toutes les échelles. On parle même de NDIT avec émergence des pays non-occidentaux depuis les années 80. d'où ►

- Changements actuels dans la hiérarchie des FTN
Importance actuelle de la montée en puissance des FTN des Suds. Si les pays développés contrôlent environ 80% des FTN, celles des pays émergents montent en puissance : Lenovo (Chine), Tata (Inde), Petrobras (Brésil).  Salariés : 60 % dans les pays développés et 40 % dans les pays des Suds, dont la moitié en Chine. Voir tableau

- Tentative de définition :
Les FTN sont donc des grands groupes/entreprises « multiculturelles et multiprésentes sur le marché mondial » (Laurent Carroué) par l'intermédiaire de filiales hors de leur pays d'origine à laquelle elles restent fortement attachées.

* production d'un schéma FTN voir diaporama

3) D'autres acteurs

► ONG*
Il s'agit essentiellement des associations, syndicats et autres ONG* qui participent à la formation d'une opinion publique internationale mondialisée (mais non exempte d'oppositions
ou de rejets) comme Greenpeace (rôle moteur dans la dénonciation des pollutions multiples et des risques liés aux activités humaines comme en France avec les centrales nucléaires), Amnesty International (rapport annuel sur les violations des Droits de l'Homme dans le monde), WWF (préservation de la biodiversité) ou encore Sea Shepherd (lutte contre la surpêche).
Elles exercent souvent un lobbying* intensif auprès des institutions internationales (ONU) ou nationales (assemblée nationale en France, Congrès américain...).

► Acteurs « occultes » :

Document d'appui : https://www.youtube.com/v/TUm0-_2u9jA&fs=1&source=uds&autoplay=1

- Place particulière des diasporas* : communautés implantées dans monde en lien avec leur pays d’origine : elles permettent aux immigrants de s’installer dans pays et de développer des relations économiques avec le pays d’origine. Ancienneté des diasporas ► juive, arménienne, chinoise.
- Elles créent des richesses et participent ainsi à la mondialisation : ouverture commerces, magasins, entreprises ds pays d’émigration, et plus généralement réinvestissements financiers ds pays d’origine ► remises, «remesas » Amérique du Nord ► Amérique latine environ 400 Mds de $ en 2012. Principaux pays receveurs Inde, Chine (« Chinatown » à SF ou à Paris XIIIème), Philippines, Mexique.

► Acteurs illégaux : les mafias, org criminelles qui agissent ds monde pour la défense de leurs intérêts écos , politiques parfois, et qui assurent mondialisation de produits illicites ( prostitution, drogue, armes ). Trafic de drogue international 2 à 5% du PIB mondial, premier marché agricole au monde, + trafic d'armes, d'oeuvres d'art ou encore d'êtres humains...
Antimonde = a été utilisée par Roger Brunet pour qualifier tout ce qui échappe à la mondialisation légale. Les caractéristiques de l’antimonde sont qu’il est réticulaire (il fonctionne en réseau) et qu'il est difficile à évaluer.



B) Les flux de la mondialisation

Flux : (Définition possible) Flux : échanges qui se multiplient ds le monde non slt pour le commerce, les migrations mais aussi les idées. On parle des flux matériels et immatériels ou visibles et invisibles.

NB : La mondialisation est marquée par une explosion des flux, qui renforcent les interdépendances entre les territoires, qui tissent des réseaux à toutes les échelles, et qui hiérarchisent l’espace autour de pôles majeurs. Ces flux sont de trois natures : les mobilités (flux de personnes), les flux matériels (marchandises) et immatériels (flux d’informations et de capitaux).

1) Des mobilités humaines croissantes

* Document d'appui : Voir fiche HCR diaporama

► Mobilités humaines :
- Tourisme : (25 millions en 1950) compte selon l’OMT environ 1,1 milliards de touristes internationaux en 2013 (+ 5% par rapport à 2012).
Différence touriste/migrant : Définition INSEE « Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l'exercice d'une activité rémunérée dans le lieu visité ».

- Les migrations internationales : migrants écos, réfugiés politiques...etc. (220 millions) s’organisent en majorité entre pays voisins (40% selon le PNUD en 2009) et sont largement devancées par les migrations internes (740 millions dans le monde en 2009). A l’échelle des Etats, si l’exemple des migrants mexicains circulant de part et d’autre de la frontière entre Mexique et Etats-Unis accrédite la notion de transnationalisme, la construction d’un mur le long de la frontière montre que l’émergence de circulations transnationales est un produit de la mondialisation évolutif et spatialement sélectif.

► Nécessité de nuancer l'impression d'hypermobilité qui ressort de la mondialisation des flux humains : Michel Foucher a ainsi montré que depuis 1990 environ 26 000 km de nouvelles frontières sont apparus. De nombreux murs s’érigent pour freiner les migrations transnationales : Ceuta, Grèce-Turquie, Bulgarie-Turquie, Inde-Bangladesh. A l’échelle urbaine, on peut relever les mêmes contrastes : carrefour des mobilités et lieu d’une grande diversité migratoire, la ville voit aussi se structurer des espaces suburbains sur des revendications identitaires. Los Angeles, est ainsi qualifiée de « ville-monde multiculturelle » (Sarah Mekdjian), espace de côtoiement pour les « Little » (Armenia, China, Korea, Persia, Ethiopia, Thai Town ou Filipinotown).


- de plus à l’échelle mondiale, la marche à pied et le vélo assurent la majorité des déplacements, la voiture et les transports publics en assurent 20% chacun. L’accroissement des distances parcourues est révélatrice du développement de la mobilité. Ainsi, en trente ans, les distances ont été multipliées par 3,5 dans les pays en développement et en Europe, par 1,9 en Amérique du Nord où elles étaient déjà particulièrement élevées. Si la moyenne mondiale s’établit à 14 kilomètres par habitant et par jour, les écarts sont encore très importants, de 6 kilomètres en Inde à 45 kilomètres en Amérique du Nord.

2) Essor des échanges et mondialisation des marchés

* Document d'appui : Diaporama doc sur Porte-conteneurs

Contexte favorable et « conteneurisation du monde » :
- Depuis '70 révolution transports avec conteneurisation, 80% des échanges maritimes par conteneurs . capacité bateaux a augmenté , 10 000 EVP par bateau ( EVP = 33 m3 ) , donc couts de transport de moins en moins importants. Environ 3000 Bateaux circulent ds monde par an. CMA-CGM, China Shipping, APL. Certains géographes parlent même de « conteneurisation du monde ». 15 états appartenant aux trois pôles dominants réalisent 70% du commerce mondial.
 

- Mais aussi développement du transport aérien passagers et fret car diminution des coûts grâce améliorations techniques ( vitesse, autonomie … ), augmentation capacité ( Airbus 380 offre 800 Places ), rentabilisation vols avec développement vols non directs par transfert entre destinations donc constitutions de Hubs (Roissy voir EDC en 1ère) ( carrefour aérien de redistribution de passagers ou marchandises ).

► Une explosion globale des flux : multiplication par 6 depuis 1990 ; valeur du commerce mondial en 2011 : 22400 Milliards de dollars, dont 80% biens matériels, 20% biens immatériels ( services ). Répartition entre types de produits évolue même si quantités totales augmentent pour tous : croissance des produits manufacturés : 70% des échanges  ( acier, produits chimiques, automobiles, textiles, produits électroniques et informatiques ) ; stabilité des flux de matières premières et énergétiques ( 20% échanges ) ( pétrole, gaz ) et diminution des échanges agricoles et alimentaires ( 10 % ) ( soja, blé, viandes ) .

Pôles majeurs de production des flux :

¾ Echanges entre pôles triade et associés donc Amerique du Nord ( US, Canada ), Europe ( union euro et associés comme Suisse, Luxembourg ) et Asie orientale ( Japon, Corée Sud, Chine, Taiwan, Singapour , Inde ) , mais aussi nombreux flux à l’intérieur d’organisations régionales comme UE ( 40% du commerce mondial entre pays membres ), ALENA (voir cours Géo Etats-Unis), MERCOSUR (voir cours Géo Brésil).


Complexification : Flux de marchandises depuis NDIT : matières premières pour fabrication , pièces fabriquées dans pays à main d’œuvre bon marché puis assemblés dans autre pays comme dans secteur automobile (PSA en France, Russie, Iran, Espagne, Maroc par exemple), produit diffusés dans pays autres que fabrication comme IPhone, entreprises de pays émergents qui vendent dans monde entier ( ex : électroménager turque et chinois majoritaire ds pays du Nord ).


► Explosion des flux illicites : ils échappent à toute législation, mais estimation à 15% du commerce mondial ( trafics armes, drogue, œuvres d'art, produits de contrefaçon, cigarettes, organes ..). Flux plutôt Sud / Nord pour drogue , prostitution, organes , produits de contrefaçon ; et plutôt flux Nord/Sud pour trafic d’armes.

3) Flux immatériels et mise en réseau du monde

* Document d'appui : Carte réseaux FB

► On peut aussi parler ici des flux d'information et des flux financiers notamment voir texte Laurent Carroué dans Diaporama

- Croissance des télécommunications = facteur accélérateur de la M°. Téléphonie, Internet, Fibre optique. En 10 ans nombre de mobiles passés de 740 M à 5,3 milliards. 35% de la PM est « internaute » en 2011. Mais fracture numérique : inégalités entre états et à l'intérieur des états. Donc réseaux des télécommunications très inégal dans le monde.
- Flux financiers voir analyse de texte doc. N°8 p.73 Magnard.

Définition : IDE
* production d'un schéma sur flux économiques à reproduire dans une composition

C) Une mondialisation en débat

1) Qu'est-ce qui fait débat ?

Les débats générés par l’essor de la mondialisation tournent autour de deux enjeux cruciaux : la question de la gouvernance et la contestation des effets de la mondialisation.
 

  • La question de la gouvernance se pose avec la mise en cause de certains acteurs (FTN, acteurs financiers…) et l’aspiration à un renforcement du contrôle démocratique sur les réseaux d’échange et les marchés, ce qui pose la question de la place des Etats dans le processus de mondialisation. Le XXIe siècle est à la fois le siècle de la généralisation de l’Etat comme modèle d’organisation de l’espace (ce dont témoigne la multiplication des frontières) et celui de son affaiblissement par la mondialisation. Pourtant, les Etats peuvent être influents à travers l’établissement de normes sociales ou environnementales.

 

  • La contestation des effets de la mondialisation est croissante. Même si la mondialisation engendre un accroissement important des richesses à l’échelle planétaire, elle contribue aussi au creusement des inégalités. A l’échelle mondiale, les inégalités entre Etats restent fortes : même si les BRICS émergent, la croissance des Suds s’accompagne d’une plus forte dépendance à l’égard des Nords, auxquels appartiennent la majorité des acteurs de la mondialisation. Tandis que certains profitent peu de la mondialisation (PMA). A l’échelle des Etats, les inégalités internes sont colossales (clivage Chine intérieure / Chine littorale). De plus, les coûts sociaux (délocalisations, conditions de travail, travail des enfants) et environnementaux (pour la fabrication et le transport) sont régulièrement dénoncés.

 

2) Acteurs et formes de contestation

► L’altermondialisme (« un autre monde est possible ») est un courant de protestation fondé sur l'idée que d'autres formes d'organisation du monde que les formes de la mondialisation libérale sont possibles. Ce mouvement, né après l'effondrement du bloc soviétique, se veut une force de proposition afin de dépasser l'image négative de l'antimondialisation (qui prône un retour au protectionnisme). Les critiques et les projets alternatifs des mouvements et organisations s'en réclamant portent sur les questions de gouvernance, de rapports Nord/Sud, de développement équitable et durable, par exemple. L'altermondialisme a connu une phase de médiatisation importante autour des années 2000 :
- création d'ATTAC en 1998
- manifestations contre les sommets du G8 (Gênes, 2001) et par la tenue de forums sociaux mondiaux (Porto Alegre, 2001) en alternative aux forums économiques mondiaux de Davos.
- Film « Le cauchemar de Darwin » en 2005 H. Sauper,
- Le choc de la crise financière mondiale de 2007 a donné un écho certain à ce courant protestataire, notamment à travers les mouvements « Occupy1 » ou bien ceux des Indignés2 (cf. Stephane Hessel,
Indignez-vous !, 20103), ou encore le mouvement des « Anonymous », hackers anti-mondialisation.

► de l'altermondialisme à l'antimondialisation :
Toutefois, la nébuleuse altermondialiste est très diverse dans ses échelles d'action, du local au global, et divisée dans ses propositions. Elle semble actuellement en perte de vitesse malgré des réussites aux élections dans certains pays comme Podemos (mouvement de gauche anti-mondialisation mais pas seulement...) en Espagne.

3) Vers une gouvernance mondiale ?
► Voir Histoire chapitre 8 Une gouvernance économique mondiale depuis 1975.



III. Des territoires inégalement intégrés

Il semble que les reproches principaux envers la mondialisation portent sur l'inévitable ségrégation socio-spatiale à l'échelle internationale et locale ainsi que la dissociation des territoires, qu'elle produit. En contrepartie, les facteurs intégrateurs semblent parfois laissés de côté. Qu'en est-il des territoires dans la mondialisation ?

A) Pôles et espaces majeurs

1) Pôles anciens et pôles émergents
 

TE : A l’échelle mondiale, la mondialisation est dominée par trois aires de puissance majeures sur la planète : l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie orientale (à distinguer des trois espaces de la Triade stricto-sensu définie par Kenichi OHMAE en 1985). Les pays au système capitaliste libéral ancien sont intégrés de longue date dans la mondialisation. Les BRICS, ainsi que les puissances pétrolières (Etats de la péninsule arabique, Nigéria, Angola, Venezuela) présentent une intégration récente mais complète à la mondialisation. Tandis que d’autres pays émergents s’intègrent progressivement dans la mondialisation (Amérique, latine, Turquie, Iran, Indonésie). La mondialisation présente donc désormais un caractère multipolaire.


2) Métropoles et AMM

* Voir classement Villes globales Tableau diaporama

Enfin, localement, certaines villes disposent d’un rôle stratégique : des métropoles de rang mondial concentrent les fonctions de commandement. Elles sont en mesure d’attirer les investissements, les activités, les hommes et les capitaux. La sociologue Saskia SASSEN parle alors de « Ville Globale» (Global City). Les prototypes sont New York, Londres et Tokyo, auxquels il faut rajouter d’autres comme Francfort, Paris, Hong Kong, Shanghai, Singapour, en raison de l’intensité de l’activité de leurs bourses. Ce sont souvent des mégapoles (plus de 10 millions d’habitants), mais le critère démographique est peu important (Francfort ou Hong Kong ne sont pas des mégapoles, et inversement Calcutta n’est pas une ville globale).
+ Présence de CBD qui les identifie.(Central Business District ou quartier d’affaires).

► Ces villes globales entretiennent des relations étroites, dans un réseau hiérarchisé de villes ou World City Network (concept forgé par le géographe britannique Peter J. TAYLOR, fondateur du GaWC). Dans les années 1990, les géographes français ont développé le concept de l’Archipel Métropolitain Mondial (Olivier DOLLFUS, 1996), qui décrit un espace au sein duquel de grandes métropoles constituent des pôles directeurs de la mondialisation. Chacune de ces métropoles constitue alors une « île » qui entretient avec les autres grandes villes des relations privilégiées qui traduisent leur appartenance au même « archipel », comme une mégalopole à l’échelle mondiale (3 mégalopoles voir croquis). L’ensemble forme un réseau relié par des flux importants et associe dans un même mouvement de développement des activités de haut niveau, notamment de recherche, d’innovation et de direction.
 

3) Façades maritimes

 

A l’échelle régionale, les façades portuaires jouent un rôle privilégié : étalées en Asie orientale (Osaka, Shanghai, Hong Kong, Singapour), concentrées en Europe de l’Ouest (Northern Range), ou plus localisées (Los Angeles, Dubaï), elles constituent des interfaces majeures de la mondialisation

* SCHEMA d’interface voir diaporama

 

4) Des espaces aux atouts spécifiques

les paradis fiscaux

- La mondialisation du système financier a alimenté le développement d’enclaves sans prélèvement fiscal. C'est ce que l'on appelle les OFC ( offshore Financial Center ) ou centres financiers extraterritoriaux ( CFE).

- Ce sont des états ou territoires rattachés, de petite taille, bénéficiant de juridictions d’exception, spécialisées dans la fourniture de prestations financières « opaques ». Ils procurent le secret bancaire, des réglementations laxistes, des sociétés garantissant l’anonymat. Ils sont souvent spécialisées ( Luxembourg : fonds de placements mutuel, les Bermudes : compagnies d’assurance, Les Caïmans, Bahamas : fonds d’investissements fonds spéculatifs ) et accueillent aussi les produits des évasions fiscales + une partie de l’argent des trafics internationaux.
- Le FMI en compte 70 et l’OCDE 47, ils sont souvent localisés à proximité d’une grande place financière internationale, mais aussi sur de très petits territoires insulaires.

- Au G20 de Londres en Janvier 2011, OCDE a publié une liste des territoires non coopératifs et le « secret bancaire » est de plus en plus remis en cause. Certains pays semblent même prêts à y renoncer au moins partiellement comme la Suisse ou le Luxembourg.

Les zones franches :

Parties d’un espace mondial où entreprises bénéficient d’avantages fiscaux ( régime fiscal plus souple ou exonération d’impôts ), les IDE y sont donc importants, dans ces espaces se développent des activités industrielles tournées vers l'exportation ( ex : Pudong, quartier de Shanghai voir photo diaporama). Souvent placées dans les quartiers des mégapoles ou villes mondiales.


► Les zones frontalières :

Espaces attractifs ds lesquels entreprises ou individus s’installent car svt zones qui séparent espaces différenciés par le niveau de developpement ou la fiscalité, les salaires. Avec la libéralisation du commerce mondial, les zones transfrontalières jouent aussi un rôle important, comme la Mexamerica (frontière Etats-Unis – Mexique) où les échanges se sont accrus dans le cadre de l’ALENA. On peut citer également le cas des frontières internes de l’UE, autour du Benelux notamment.


B) Un processus de hiérarchisation des territoires

La hiérarchisation des territoires est étroitement dépendante de la connexion aux réseaux de transports qui relient les différents pôles de la mondialisation. Le commerce mondial s’organise autour de grandes routes qui relient les façades maritimes asiatiques, européennes et nord-américaines. Certains carrefours de transport sont des hubs* à la fois portuaires et aéroportuaires (Singapour).


► La mondialisation accentue la concurrence entre les territoires. Les stratégies des entreprises s’organisent à l’échelle planétaire. Les Etats comme les métropoles s’efforcent d’attirer les IDE, en aménageant par exemple les infrastructures de transport ou en créant des zones franches (free zone) (Doha, Dubaï, Hong Kong).


► La mondialisation est donc un processus qui génère des inégalités territoriales à toutes les échelles, en fonction de l’intégration - ou non - aux réseaux de la mondialisation. Les territoires sont ainsi hiérarchisés, à l’image des métropoles : certaines sont de rang mondial (Londres), alors que des métropoles de rang secondaire ont un rayonnement national (Birmingham) ou régional (Newcastle).


* Voir Diaporama : 2 exemples de schéma reprenant l'idée d'une inégale intégration des territoires dans la Mondialisation.

C) Un facteur de marginalisation des territoires

1) Des espaces en marge

Les PMA (Pays les moins avancés). 49 pays au monde sont qualifiés de PMA, les plus nombreux en Afrique subsaharienne (34), 9 en Asie, 1 dans les Caraïbes, 5 dans Pacifique. Ces pays, délaissés par la mondialisation, sont dans une situation critique, parfois dramatique. Ils ne représentent que 1% du PIB mondial et 0.5% du commerce international.


► Quels sont les critères qui les définissent ? ONU (1971) critères : revenu par habitant faible < 745 dollars ; mauvaise qualité de vie des populations, sous-nutrition, mortalité infantile, tx alphabétisation adultes faible, tx de scolarisation dans l'enseignement secondaire faible, faible croissance économique, poids du secteur Primaire dans éco important, peu de produits exportés, vulnérabilité aux aléas et crises (climatiques, politiques etc… ) qui aggravent pauvreté.

Donc PMA = pauvreté car faiblesse des Etats, absence de couverture sociale, insuffisance des systèmes de santé et éducatifs, insuffisance infrastructures ( eau potable, egouts electricite etc….). On parle parfois « d'états faillis » i.e impuissants.

Le poids de la ruralité et de l'agriculture : D’autre part, ces pays sont encore essentiellement ruraux, la part de l’agriculture vivrière y est encore grande et l’accès au commerce mondial est freiné par la concurrence des grands pays agricoles et des politiques des pays développés qui protègent leurs agriculteurs puisque les produits agricoles de l’Union européenne (dans le cadre de la PAC) ou des Etats-Unis sont les seuls à être subventionnés.

Des territoires victimes de stratégies « d'évitement » et de prédation :

- Plusieurs raisons peuvent «  refroidir » les entreprises pour investir ( IDE ) et peuvent « freiner » le développement économique
- l’enclavement ( pas d’accès à une façade portuaire )
- le refus politique de la mondialisation ( Corée du Nord )
- l’instabilité politique ( corruption, guerres civiles)-( zones grises : espace non contrôlé par pouvoir, souvent contrôlé par Mafias qui pratiquent trafics divers )
- les maladies ( Choléra, Sida, Ebola etc...)

- Parfois, certains pays deviennent attractifs car la main d’œuvre asiatique est plus chère ainsi certaines FTN s’y installent comme H&M qui produit en Ethiopie et certains pays investissent malgré les risques, comme la Chine. Souvent exploitation des ressources au profit de FTN, donc même si emplois, mal payés et pas d’investissements pour développement du pays ( ex : pétrole au Soudan et Angola, Uranium au Niger ..).

- Dans ces pays peu peuplés se pratique la location de terres sous forme de concessions de terres agricoles par multinationales ou états étrangers des pays émergents qui connaissent une forte croissance démographique ( donc cultures pour exporter ). Cela fournit certes des emplois mais cela met en danger l’autosuffisance alimentaire des pays qui acceptent ces pratiques. Donc maintien du mal développement ou non développement .

2) Inégalités multiscalaires

« une explosion insupportable des inégalités territoriales » (Laurent Carroué)

Sur une population totale estimée début 2012 à 7 milliards, 1,4 Milliard d’individus survivent avec moins de 1,25 $ par jour (seuil de pauvreté retenu par l’ONU).

Sur la planète vivent :

  • Près d’un milliard d’analphabètes ;

  • Plus d’un milliard de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable ;

  • Près d’un milliard de personnes souffrent de la faim ou connaissent l’insécurité alimentaire ;

  • Près d’un tiers des habitants des pays les plus pauvres ne vivront pas au delà de 40 ans ;

  • 42 millions de personnes porteuses du VIH (Sida) dont 39 millions dans les pays en développement.


 

Les inégalités se renforcent au sein des Etats entre des espaces intégrés à la mondialisation (les métropoles, certains littoraux,…) et des espaces marginalisés ou exploités (certains quartiers des métropoles, les campagnes,…). La ségrégation socio-spatiale est ainsi très nette entre des quartiers riches et des bidonvilles. Citons par exemple les favelas au Brésil, les slums en Inde (Dharavi à Mumbaï) ou le Bronx à New York. Le paysage de ces métropoles est marqué par l’ampleur de ces inégalités, souvent plus importantes au sein des pays du Sud.

T° M° intègre et dissocie ou discrimine (d'où ses débats), donne aussi un rôle géostratégique majeur à des territoires particulièrement sensibles : les espaces maritimes


IV. Les espaces maritimes : approche géostratégique

A) Une mondialisation qui accroît le rôle géostratégique des E.M.
B) Des espaces reflétant la hiérarchie des puissances
C) Des espaces au cœur des tensions internationales


CC : Définition de la mondialisation

 

 

1Extrait Wikipedia : Le mouvement Occupy ou Occupy movement, (en français : mouvement d'occupation), est un mouvement international de protestation sociale, principalement dirigé contre les inégalités économiques et sociales. Ce mouvement est assimilé au mouvement des Indignés. Le groupe activiste canadien Adbusters est à l'origine du mouvement Occupy Wall Street (OWS), leur principale source d'inspiration étant le printemps arabe. Le mouvement débute fin 2011 à Kuala Lumpur avec Occupy Dataran, suivi par Occupy Wall Street et Occupy San Francisco. Le 9 octobre 2011, le mouvement est présent dans plus de 95 villes à travers 82 pays et plus de 600 communautés aux Etats-Unis.

 

 

2Cf. Geoffrey Pleyers, « Brève histoire du mouvement altermondialiste », La Vie des idées, 29 mars 2013. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Breve-histoire-du-mouvement.html

 

 

3Indignez-vous ! est un essai de Stéphane Hessel publié en 2010. Cet opuscule, d'une trentaine de pages, défend l'idée selon laquelle l'indignation est le ferment de l'« esprit de résistance ».

Indignez-vous ! , Montpellier, Indigène éditions, collection « Ceux qui marchent contre le vent », 2010, 32 p

 

Extrait wikipedia : Le mouvement des Indignés (Indignados en espagnol) ou Mouvement 15-M est un mouvement assembléiste et non violent né sur la Puerta del Sol, en Espagne, le 15 mai 2011, rassemblant des centaines de milliers de manifestants dans une centaine de villes, se prolongeant par divers modes d’action (campements, marches) jusqu'à aujourd’hui. S’en est suivi une série de manifestations pacifiques, rassemblant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes, organisées sur les réseaux sociaux et des sites web dont ¡Democracia Real Ya! (Une vraie démocratie, maintenant), auxquels se sont joints de 200 à 500 organismes soutenants, parmi lesquels les collectifs ATTAC, Anonymous, NoLesVotes et Juventud Sin Futuro (« Jeunesse sans avenir »)