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Chapitre 4 La France en villes

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Chapitre 4. La France en villes

Schema_Aire_urbaine_et_dynamiques.pdf

Plan
I. Mouvements de population, urbanisation et métropolisation

A) Une urbanisation croissante de la France

1) La croissance urbaine

2) Les dynamiques de l’espace urbain : concentration, desserrement et étalement urbain

3) Une population urbaine mobile

B) Aspects de la métropolisation

1) Le réseau urbain français
2) Un réseau dominé par Paris

3) L’intégration européenne et un début de réseau polycentrique
II. Aménager les villes : réduire les fractures sociales et spatiales
A) Différenciations spatiales et sociales
1) La fragmentation fonctionnelle
2) De fortes inégalités socio-spatiales

B) Aménagement urbain et ville durable
III. Les espaces ruraux : entre attractivité urbaine et nouvelles formes de développement

A) Des espaces intégrés aux dynamiques urbaines
B) Gérer les trois visages des territoires ruraux
1) Le rural périurbain
2) Les espaces ruraux touristiques
3) Le rural profond


Introduction : Sur les 64 M d'habitants que compte la France métropolitaine (66 M avec outremer), 83% vit dans une aire urbaine représentant 46% de la superficie du territoire.
Autrement dit, alors que la France a longtemps été « en retard » d'urbanisation par rapport à ses voisins européens, on peut largement parler maintenant d'une France majoritairement urbaine, une France en villes.

Définition des termes du sujet : Villes du latin villa i.e grande exploitation gallo-romaine
Au M-A la ville se définit par ses remparts, par son exploitation des campagnes (la ville ne produit que très peu) et souvent par le siège du pouvoir épiscopal ou seigneurial. Mais avec l'extension des villes pendant la période moderne et l'explosion de l'urbanisation au XXème s., la ville ne peut plus être définie comme telle. D'ailleurs gros problème de définition actuel. La ville est plus une réalité psychologique que spatiale.

 

urbanisation : la population vit maintenant majoritairement dans des espaces urbanisés et l’espace urbain s’étend donc sur le territoire.

métropolisation : processus de transformation des grandes villes en métropoles par la concentration de la population, des fonctions tertiaires supérieures et des pouvoirs de décision.


Problématiques :
- Quelles dynamiques spatiales de la population en France? Quelle distribution ? Quels mouvements sur le territoire ? Quelles inégalités ?


- Quelle place aux villes ? Comment se traduit, spatialement, l’urbanisation croissante? Quelles spécificités de l’armature urbaine ?


- Comment le processus de métropolisation touche t-il la France ? Quels en sont les effets ?


L’urbanisation qui s’est développée avec la révolution industrielle reproduit les inégalités sociales de celle-ci. Possible de parler de fractures urbaines entre quartiers aisés et quartiers défavorisés.

- Comment réduire les fractures urbaines ? Quelle politique de la ville ? Quels projets d’aménagements urbains pour plus d’équité sociale et spatiale ?


Une grande partie du territoire français reste rural.

- Qu’est devenue la France rurale ? Quels types d’espaces ruraux peut-on distinguer ? Quelles perspectives pour ces territoires à l’heure de la mondialisation et du développement durable?

 



 

 

I. Mouvements de population, urbanisation et métropolisation


A) L'urbanisation croissante de la France
 

1) La croissance urbaine


TE :
► En deux siècles la France, autrefois rurale, est devenue urbaine. En 2007, la population est urbaine à 85%.
► L’urbanisation prend son essor au XIXe siècle avec la révolution industrielle.

Elle ralentit pendant les 1ères décennies du XXe siècle. La France, caractérisée pdt cette période par une forte stagnation démographique, est alors moins urbaine que le reste des pays européens. Elle rattrape son retard au lendemain de la 2de GM.

L’urbanisation est alimentée par l’exode rurale, l’industrialisation et le baby-boom.

Dans ces conditions, le taux d’urbanisation n’a cessé d’augmenter. Entre 1936 et 1999, la pop des villes a doublé, passant de 22 millions à 44 millions d’hb. Dans le même temps, la population française métropolitaine n’augmentait que de 40% de 41 à 58 millions.

Aujourd’hui, elle poursuit son ascension par la croissance démographique et par un étalement dans l’espace de plus en plus important.


2) Les dynamiques de l’espace urbain : concentration, desserrement et étalement urbain.


a) Toutes les catégories de villes n’ont pas grandi au même rythme ni en même temps


Entre 1954 et 1962, ce sont plutôt les grandes villes françaises (entre 100 000 et 1 million hab) qui se développent le plus rapidement. Les villes de province semblent rattraper une partie de leur retard sur la capitale. Les pouvoirs publics appuient ce mouvement spontané par la politique des métropoles d’équilibre à partir de 1963-1964 = concentration (DATAR 8 métropoles : Lille-Roubaix-Tourcoing, Nancy-Metz, Strasbourg, Lyon-Grenoble-Saint-Etienne, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes-Saint-Nazaire, par la suite, quatre autres villes furent associées : Rennes, Clermont-Ferrand, Dijon, Nice)


►Entre 1968 et 1975, se produit un phénomène nouveau : le déplacement du maximum de croissance sur les villes moyennes et petites. C'est à ce moment là aussi que la croissance des agglomérations s’accomplit de plus en plus par les banlieues = desserrement

En 1982, la logique du déclin des grandes villes atteint son maximum. Pour la 1ère fois, la croissance des communes rurales a été plus rapide que celle des croissances urbaines. C'est le développement de la périurbanisation = étalement


►Depuis les années 1990, on assiste à un retour des grandes villes. En effet, les grandes villes disposent de plus de ressources pour répondre à l’internationalisation de l’économie et s’adapter aux nouvelles techniques qui affectent le système productif. Là viennent s’installer les entreprises et les emplois = concentration

b) La périurbanisation


Ainsi, le phénomène marquant de ces dernières décennies est l’étalement urbain. Les villes couvrent des espaces de plus en plus vastes. Au départ, ville s’organise autour du centre puis développement des banlieues composées de communes urbaines dont le bâti est en continuité avec la ville-centre. Ensuite, vient la couronne périurbaine qui témoigne de l’étalement spatial des villes.

On a ici un double phénomène : étalement urbain et extension des aires périurbaines.


Aujourd’hui s’étend de plus en plus l’espace périurbain (territoire urbanisé qui entoure la banlieue, ou partie extérieure de l’agglomération). La limite externe de l’agglomération ne cesse de changer ; il ne s’agit pas d’une limite administrative. L’agglomération rattrape des villes autrefois périphériques.


La périurbanisation engendre un étalement spectaculaire qui se fait au détriment d’espaces agricoles. L’aire urbaine s’étend par conséquent à mesure que se poursuit le déversement résidentiel depuis la ville-centre.

Au-delà des limites externes de l’agglomération s’étend l’espace rurbain, c’est-à-dire un espace encore rural où la population de l’agglomération vient s’installer tout en allant travailler dans l’agglomération voisine. La ville s’étale au point que la distinction entre villes et campagnes devient de plus en plus difficile.

Il devient donc plus en plus difficile de délimiter les villes avec précision. L’INSEE ne cesse de proposer de nouvelles définitions pour englober l’ensemble des personnes qui vivent dans l’orbite des villes par opposition à celles qui vivent dans les espaces ruraux.

 

D'où définition actuelle (rappel de l'introduction) :
Pôle urbain : une unité urbaine offrant plus de 5000 emplois. Avec l’extension de l’urbanisation en périphérie, on parle d’aire urbaine : espace à dominante urbaine composé d’un pôle urbain important et de sa couronne périurbaine, elle-même composée de communes dont au moins 40% des actifs travaillent dans le pôle urbain ou dans d’autres communes de l’aire urbaine.
* EDC Clermont-Ferrand p.134-135

 

3) Une population urbaine mobile.


Les Français bougent à l’intérieur des aires urbaines elles-mêmes. Les migrations pendulaires de travail concernent les actifs qui travaillent en dehors de leur commune de résidence.

Ces navettes domicile-travail prennent une ampleur croissante : elles concernent 61% des actifs en 1999 contre seulement 46% en 1982. Les distances parcourues augmentent régulièrement : 15km aujourd’hui contre 13 en 1982.

Cette mobilité croissante des Français contribue à façonner le peuplement du territoire car elle entraîne un étalement toujours plus fort des aires urbaines.

La mobilité pendulaire accrue, principalement automobile, aggrave les enjeux environnementaux.


B) Aspects de la métropolisation


1) le réseau urbain français

TE : En 2015, 85 à 90% des Français vivent dans des aires urbaines. Précisément ce sont 11 aires urbaines qui représentent la moitié de l’accroissement démographique de ces dix dernières années, même si la France possède un maillage important de villes petites et moyennes.La qualité et la quantité des services présents dans les villes déterminent une hiérarchie des villes avec des liens de complémentarité et de concurrence entre elles. Ces liens dessinent des aires d’influence : se constituent ainsi des réseaux urbains.

Réseau urbain : il comprend un ensemble de villes différenciées par leur taille et leur fonction et reliées par des axes de communication et des flux.

Aujourd’hui on parle aussi de système urbain pour qualifier les interactions complexes entre les villes d’un espace. A la tête de ces réseaux urbains, on trouve les très grandes villes qui concentrent les nœuds de communications et les activités. Ce sont les métropoles.


TE : Comment fonctionne le système urbain français ?

On s’aperçoit que ce système relationnel est organisé à 2 niveaux :

le niveau national et le niveau régional.

Le système urbain français compte 8 grandes métropoles mais surtout il présente une grande originalité par le rôle dominateur de la capitale. Le système urbain français est un réseau pyramidal avec une tête très développée (macrocéphalie ?)
 

2) Un réseau dominé par Paris


► L’aire urbaine de Paris compte 11,8 millions d’hb. Elle concentre la population mais aussi les fonctions de commandement politique et économique (29% du PIB, 45% des cadres des fonctions métropolitaines.

Les autres métropoles françaises fonctionnent avant tout comme des relais de Paris.

Paris polarise totalement l’espace français. Toutes les métropoles ont des connections majoritairement avec Paris, sauf peut-être Marseille qui semble avoir autant de communications avec Lyon, et Lille qui a davantage de relations avec son environnement régional.


► Un grand nombre de villes paraissent entretenir davantage de liens avec Paris qu’avec n’importe quelle autre agglomération.

Cette polarisation parisienne s’explique par la forte concentration de toutes les fonctions de commandement privé (la capitale détient une écrasante majorité des sièges sociaux des entreprises françaises) et public (en raison de la centralisation persistante du pays). Seule Paris est une ville mondiale.

La domination de l’agglomération parisienne est donc spectaculaire, c’est le fait marquant de l’organisation urbaine nationale.


► Il faut noter toutefois la dissymétrie entre le Sud et l’Ouest bien reliés à Paris et l’Est et le Nord où seules les plus grandes villes ont une connexion forte avec la capitale en raison de moindres liens économiques, touristiques, culturels et familiaux avec la capitale.

contraste frappant entre le NPDC où Lille monopolise la relation parisienne et les Alpes du nord où Grenoble, Chambéry et Annecy sont directement branchés sur la capitale.

 

3) L’intégration européenne et un début de réseau polycentrique
 

Au niveau régional, l’espace est polarisé par les métropoles. Les flux téléphoniques distinguent un rayonnement fort autour des plus grandes villes (Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Bordeaux). Ces villes dominent en général leur espace régionale à cause de la concentration des directions régionales en leur sein.

3 métropoles en position littorale : Bordeaux, Marseille, Nantes.

2 en situation frontalière : Lille, Strasbourg.

3 à l’intérieur : Paris, Lyon, Toulouse.

Suivent ensuite 11 villes de 2d rang : Nice, Grenoble, Montpellier, Nancy, Rennes, Rouen, Orléans, Clermont-Ferrand, Dijon, Tours, Saint-Étienne. Ce sont toutes pour la plupart des capitales régionales.


► On assiste à une évolution dans cette hiérarchie urbaine. Même si Paris est toujours dominatrice et si on observe toujours l’opposition entre l’est plus urbanisé et l’ouest, un certain rééquilibrage se fait à l’échelle nationale au profit des villes du Sud et de l’Ouest. La difficulté des anciennes régions industrielles, le besoin d’espaces nouveaux, la recherche de conditions climatiques plus propices les favorisent.

 

Les autres grandes villes françaises restent des métropoles régionales, mais l’intégration européenne leur a donné un dynamisme récent avec le développement des infrastructures. Lyon, Marseille, Lille ou Toulouse revendiquent un rang européen même si elles sont largement devancées par Milan, Barcelone ou Munich. C'est par exemple aussi la mise en place des arcs atlantiques ou méditerranéens et du développement des régions transfrontalières.


II. Aménager les villes : réduire les fractures sociales et spatiales

A) Différentiations spatiales et sociales

1) La fragmentation fonctionnelle

 

Le zonage de l’espace est pratiqué depuis le milieu du XXème siècle. Il consiste à spécialiser les quartiers de la ville en séparant l’habitat des activités.

Ce zonage se retrouve dans les villes centres aussi bien que dans les banlieues et les zones périurbaines.

Dans les centres villes, on distingue le quartier des affaires des quartiers résidentiels → La Défense, Eurolille. Les centres concentrent surtout les fonctions tertiaires : bureaux, services administratifs.

Ensuite la banlieue et les zones périurbaines sont composées de secteurs à fonctions différentes :

_ quartiers d’habitations,

_ zone industrielle,

_ centres commerciaux aux marges des villes,

_ zone de loisirs,

_ secteurs voués aux transports et à la logistique.

On y trouve aussi des services mais pas le tertiaire supérieur.


2) De fortes inégalités socio-spatiales
 

Les villes présentent des contrastes socio-spatiaux de +/+ marqués.

Les mutations récentes des quartiers ont produit une nouvelle géographie sociale des villes.


- Un exemple : la géographie sociale de Paris :

A l’ère industrielle, il existait une opposition forte entre quartiers bourgeois et quartiers ouvriers. Elle se retrouve encore un peu dans Paris avec l’opposition entre l’ouest aisé et l’est plus populaire où il reste des poches d’habitat populaire.


→ Les dynamiques récentes opposent maintenant les centres aux périphéries qui regroupent les classes moyennes et populaires. Les centres sont en cours de gentrification, cad qu’ils sont rénovés ou réhabilités obligeant les populations moins aisées à quitter ces quartiers dans lesquels les prix sont devenus inabordables. Cette gentrification est liée à la métropolisation qui a entraîné un renchérissement des loyers et du coût du foncier.

Les populations les moins favorisées sont donc repoussées en périphérie.

 

Ces inégalités se retrouvent aussi entre les espaces périphériques.


→ faire la distinction entre les banlieues pavillonnaires et les banlieues où dominent les grands ensembles d’habitat collectif.


_ Les zones pavillonnaires accueillent les classes moyennes qui peuvent accéder à la propriété. On y trouve de nbx équipements (commerces, services, loisirs, transports).


_ A l’inverse, les grands ensembles collectifs concentrent des populations défavorisées, souvent d’origine étrangère et +/+ touchées par le chômage. 8,3 millions de personnes (13% de la pop frçse) vivent dans ces quartiers où le taux de chômage est le double de celui du pays. Ces quartiers concentrent alors tous les pbs de la société (chômage, pb de logements insalubres, peu de services, peu de transport). Ces quartiers sont classés en ZUS= zones urbaines sensibles.

 

Cette logique de ségrégation sociale et spatiale trouve son aboutissement dans l’apparition des résidences fermées qui se développent surtout en région parisienne et dans le sud du pays = volonté de vivre entre personne appartenant à un même groupe social.

Pas possible quand même de parler de sécession urbaine car même si ces résidences sont fermées, elles ne sont pas coupées entièrement de la ville car elles ont besoin d’y aller pour les services. Impossible vivre en complète autonomie.

Face à ces éléments de dégradation de la qualité de vie et ce phénomène de ségrégation socio-spatiale, il devient urgent pour l’Etat de repenser l’aménagement de la ville.


B) Aménagement urbain et ville durable
 

1) La mise en place d'une « politique de la ville »

(= ensemble des mesures destinées à améliorer la qualité de la vie, du bâti, de l’emploi afin de revaloriser certains quartiers urbains)


► Plusieurs phases successives.

Déjà, fin des 70’s, interventions pour lutter contre les phénomènes d’exclusion des populations urbaines défavorisées.

Définition de ZUS = zones urbaines sensibles. → 750 en France. Parmi elles, on compte une 100N de zones franches urbaines qui bénéficient d’aide à la création d’emplois.


► Mise en place aussi à partir de 2003 du programme national de rénovation urbaine par l’Agence nationale de rénovation urbaine, qui vise à restructurer 530 quartiers classés ZUS pour y réintroduire de la mixité sociale. Il s’agit de réhabiliter ou démolir des logements, d’en édifier de nouveau ainsi que de les équiper en équipements publics ou collectifs. 312 880 logements doivent être réhabilités par ce programme.

2500 quartiers font l’objet de Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS, créés en 2007) associant l’Etat et les collectivités territoriales qui engagent chacun des partenaires à mettre en œuvre des actions concertées pour améliorer la vie quotidienne des habitants dans les quartiers connaissant des difficultés (chômage, violence, logement...). 497 contrats ont été signés en France (métropolitaine + DROM), dont 113 en Ile-de-France.

 

Au total, l’Etat a consacré 90 milliards d’euros entre 1989 et 2012 à la politique de ville dont 40 milliards pour le « plan du siècle » lancé par Jean-Louis Borloo en 2003, i.e le programme national de rénovation urbaine.

Cpdt, cette politique ne semble pas avoir eu une grande efficacité par rapport aux moyens déployés. Les tensions et les inégalités urbaines se maintiennent.

2001, loi Solidarité et renouvellement urbain qui obligeait les communes de + 30 000 hb à avoir 20% de logements sociaux pour favoriser la mixité sociale. De nbses communes préfèrent payer l’amende plutôt que construire des logements sociaux. 2010, 45% des communes ne la respectent pas.


2) La périurbanisation et la multiplication des déplacements urbains sont au cœur aussi des questions d’aménagement de la ville durable
► Les réseaux de tramway, les pistes cyclables, l’aménagement de la voirie en faveur des modes de transport durable se multiplient afin de limiter l’impact de l’automobile dans les métropoles françaises. → tramway de Nantes ou Montpellier, Autolib à Paris. Dvpt aussi des éco-quartiers : développer les espaces verts, mieux gérer l’approvisionnement en eau, établir des règles harmonieuses d’urbanisme ex. Nancy, plateau de Haye = réhabilitation d’anciennes carrières et restauration d’anciens bâtiments ; Roubaix a remporté le Grand Prix national éco-quartier en 2011.

► Mais coût et exigence des normes limitent pour l’instant cette politique.


III. Les espaces ruraux : entre attractivité urbaine et nouvelles formes de développement


A) Des espaces intégrés aux dynamiques urbaines


1) La limite entre villes et campagnes est devenue floue

L'étalement urbain, le mitage des espaces ruraux, l'aménagement et la densification des voies de communications ont favorisé l'interpénétration entre les deux types de territoires.

La superficie des territoires à dominante rurale continue de diminuer. 1999= 70% du territoire, la moitié des communes et + 20% de la pop métropolitaine. 2007 = 59% du territoire et 18% de la population.


► Cpdt, si on observe plus attentivement, la population dans ces espaces a augmenté (+ 0,7%/an) les transformant alors en territoires urbanisés. Des populations citadines viennent s'installer tjrs plus loin du pôle urbain dans lequel elles travaillent. Les paysages agraires ou le bâti des villages ont l'aspect de campagnes, mais la vie y suit le rythme urbain de l'agglomération proche.

Une conjonction de facteurs explique ce processus d'exode urbain : l'élévation du niveau de vie, la part importante des migrations de retraite, la densification des moyens de communication rapide et l'aspiration des « néo-ruraux » à la propriété individuelle.


► Cet exode urbain a donc stoppé la dévitalisation des campagnes. Seul l'espace rural qualifié d'isolé ou de profond échappe à ce processus. Cpdt, même cet espace rural profond tend à voir sa superficie se restreindre : 2006, il ne représente plus que 3,2% du territoire et 5,6% de la population.


► Cet afflux de population a donc entraîné une mutation des campagnes qui connaissent des usages nouveaux liés à la société citadine. Les espaces ruraux ne s'identifient plus à l'agriculture, même si la moitié de la superficie du territoire français est utilisée encore pour la production agricole. 3,5% des actifs en 2013.
 

En effet, les « néo-ruraux » sont des retraités ou des classes moyennes qui travaillent en ville. Ils travaillent principalement dans les services.

2) Les espaces ruraux se caractérisent alors par l'importance de l'emploi résidentiel

La présence croissante de retraités, de résidences secondaires (3 millions en 2011), le passage de touristes contribuent à faire vivre ces espaces ruraux et rééquilibrent le territoire en y redistribuant des richesses.

Importance aussi des services marchands : les espaces ruraux deviennent donc un espace de consommation pour les citadins.

Ce phénomène s'observe sur tout le territoire français. La périurbanisation concerne l'ensemble des aires urbaines. Après les régions méridionales et la région parisienne, ce sont les territoires du Grand Ouest, de la vallée du Rhône, des Alpes ou de l'arrière-pays genevois qui sont concernés.

 

B) Gérer les trois visages des territoires ruraux

1) Le rural périurbain

En voie de périurbanisation = espaces les plus dynamiques car en lien direct avec les métropoles par leurs résidents.

Cpdt, leur extension est remise en cause avec la réflexion sur la ville durable. On dénonce le coût environnemental et social élevé de l'étalement urbain = consommation d'espaces naturels agricoles, coût des réseaux collectifs (eau, assainissement)et des déplacements toujours plus nombreux et lointains.

Dénonciation aussi de l'impact paysager avec l'uniformisation des espaces périurbains qui se ressemblent tous et ne respectent pas forcément les traditions architecturales régionales. Toutes les communes périurbaines ont leur centre commercial à la sortie de la nationale où on retrouve les mêmes chaînes de magasins : une grande surface entourée de moyennes surfaces plus ou moins spécialisées. cf. Aubergenville et « Family Village »

Les maisons aussi se ressemblent, construites toutes par des promoteurs sur les mêmes modèles = maisons Kaufman & Broad,


2) Les espaces ruraux touristiques,

► L'essor des résidences secondaires donnent une renaissance à certains territoires ruraux. Leur potentiel naturel ou culturel ont permis d'enrayer le déclin démographique et leur permet de tirer parti de la présence de citadins et de leurs dépenses.

= campagnes de l'arrière-pays méditerranéen. Cpdt, il est important que ces espaces gardent une activité agricole en mettant en avant une agriculture durable et de qualité.


3) Le rural profond reste à l'écart des influences de la ville

► On parle pour ces espaces de « France du vide » qui s'étend entre le piémont pyrénéens et les Ardennes et qui englobe une grande partie du Massif central. Les densités y sont inférieures à 25hb/km². Les activités reposent sur une agriculture souvent elle-même peu dynamique voire en rétractation. Ces espaces sont devenus un dossier majeur de l'aménagement du territoire suite au désengagement des services publics (fermeture d'écoles, de bureaux de poste). Ils sont classés alors en zones de revitalisation rurale (ZRR, loi de 1995) ou en pôles d'excellence rurale pour essayer d'enrayer ce processus de désertification. Les ZRR couvrent près de 50% du territoire.

Les entreprises qui s'installent en ZRR bénéficient d'exonération d'impôts sur le revenu, sur la taxe professionnelle, les artisans reçoivent des aides pour s'installer et les particuliers qui font construire ou s'installent dans ces espaces bénéficient d'une réduction sur l'impôt foncier.

L'Etat essaye donc d'attirer les entreprises et les hommes à venir s'installer dans ces territoires afin qu'ils connaissent à leur tour le processus de rurbanisation ou de périurbanisation.

 

CONCLUSION :
Réponse à la problématique : l'urbanisation croissante de la France s'explique par la métropolisation et la périurbanisation, et réduit en superficie l'espace rural, tout en accentuant les déséquilibres en grandes villes-métropoles et villes petites et moyennes.

    • afin de réduire cet écart ainsi que de ressouder les villes touchées par une fracture urbaine, une « politique de la ville » a été mise en place depuis les années 1980, mais ses résultats sont discutables.

Ouverture : Cette politique de la ville doit donc réorienter ses priorités pour parvenir à ses fins. Les projets liant ville et développement durable sont une piste à suivre, mais ils restent coûteux pour le moment.

 

 


Chapitre 3 Contraintes et Potentialités du territoire français

dans la catégorie 1LESS Géographie

Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux
I) La gestion durable d'un milieu (EDC)
II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

Croquis_corrige_Potentialites_Contraintes.pdf

Diaporama_Construction_croquis.pdf

Diaporama_Potentialites_et_contraintes.pdf

EDC_Port_Cros.pdf

Fond_France.pdf

 

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

► Voir fiches de travail EDC Port-Cros

Introduction : Définitions des termes du sujet

Valoriser : Mettre en valeur c'est-à-dire utiliser et exploiter

Ménager : Préserver un espace dans une volonté de durabilité /tensions entre les deux termes du sujet et même contradiction voir EDC

Milieux : Portion de l’espace terrestre défini par ses combinaisons physiques, économiques et sociales voire culturelles. La notion implique de réfléchir sur les relations entre un groupe social et des données naturelles

 


Potentialités : Possibilités offertes par un espace donné d'exploitation et de mise en valeur
Contraintes :
difficultés liées, notamment au relief ou climat, que rencontrent les hommes dans la mise en valeur d'un espace.

Territoire français : Il s'agit bien de la France métropolitaine et des DROM ultramarins, ici territoire signifie un espace approprié et plus ou moins maîtrisé (ce qui renvoie à la problématique)


Problématique : Dans quelle mesure la gestion des milieux en France est-elle au cœur du développement durable et implique de concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux à différentes échelles ?

(Annonce du plan) Quels sont les potentialités des milieux qui composent le territoire français ? Comment les hommes les ont-ils transformés ?
Quelles nouvelles exigences, parfois contradictoires, la prise en compte du développement durable introduit-elle ?

II) Potentialités et contraintes du territoire français : une grande variété des milieux

A) Les potentialités du territoire

1) Le territoire métropolitain

# L'état européen le plus vaste :
551.000 km²/671.000 km² avec DROM = 1/5ème UE
Ouverture Atlantique, Méditerranée, Manche et Mer du Nord.


# Une position de carrefour de l'Europe :
Pays frontalier avec 6 autres. Position de carrefour = point de passage obligé entre europe sud et europe nord. Territoire fr = isthme et finistère avec vallées = voies naturelles accessibles (exemples : vallée de la Seine, vallée du Rhône, vallée de la Garonne...).

2) les marges ultramarines

# Une France hors de France : les territoires ultramarins
DROM+COM = 123.000 km² mais fort émiettement. Position géostratégique importante pour la France : ZEE* de 10 M de km² soit la 3ème au monde

3) La diversité des milieux

a) Des climats...
* diversité ensemble climatique tempéré = Voir diapo (à rédiger)

b) ...aux reliefs
* idem grande variété de relief deux grands ensembles : SE montagneux/NO plaines et bassins ou bas plateaux type massifs anciens armoricains et limousin

c) En outre-mer
* idem diversité renforcée car zone intertropicale + équatoriale (Guyane) + milieux froids.
Reliefs volcaniques Guadeloupe, Réunion.


4) L'exploitation des ressources

* Définition ressource p.92 : Richesse potentielle offerte par un milieu exploitable à un coût acceptable.

 

* texte n°1 p.93 Voir Diapo
1) identifiez les différents types de ressources
2) En quoi « la gestion doit s'effectuer dans le cadre d'un DD » ?

* peu abondantes/ matières premières plutôt épuisées ou en voie de l'être
* certaines perçues avant comme contraintes sont donc plutôt des ressources comme enneigement et pente, littoraux, milieux forestiers et espaces ruraux = mise en valeur et
aménités* (p.92)
d'où transition vers problématique contraintes/risques/transformation + mise en valeur par les sociétés voir plan général « Comment les hommes les ont-ils transformés ? »
B) Des contraintes surveillées

1) des territoires valorisés et attractifs

* traditionnellement contraintes nombreuses quand même : milieux de haute montagne, pente et enneigement = déplacement difficile = enclavement/aridité en milieu méditerranéen/Insularité (DROM+COM + Corse..etc)

* Mais France = pays riche et développé donc forte mise en valeur et maîtrise du territoire par action humaine = tunnels, viaducs, ports, maîtrise et acheminement de l'eau et même utilisation


2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques

Définitions aléas et risques : voir diapo

a) Risques, aléas, enjeux, vulnérabilité


La définition usuelle donnée pour le risque naturel est la suivante : (Risque) = (aléa) x (enjeu)

Le risque est donc la confrontation d’un aléa (phénomène naturel dangereux) et d’une zone géographique où existent des enjeux qui peuvent être humains, économiques ou environnementaux.

 

L’aléa, ou événement ou processus, doit être défini par une intensité (pourquoi et comment ?), une occurrence spatiale (où ?) et temporelle (quand ?, durée ?). L’intensité traduit l’importance d’un phénomène (Dauphiné, 2001). Elle peut être mesurée (hauteur d’eau pour une inondation, magnitude d’un séisme) ou estimée (durée de submersion, vitesse de déplacement).
- La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des facteurs de prédisposition ou de susceptibilité (géologique par exemple). L’extension spatiale de l’aléa est plus difficile à estimer (avalanche ou mouvement de terrain par exemple).
- La probabilité d’occurrence temporelle dépend de facteurs déclenchants naturels ou anthropiques. Elle peut être estimée qualitativement (négligeable, faible, forte) ou quantitativement (période de retour de 10 ans, 30 ans, 100 ans). - La durée du phénomène doit être également prise en compte (durée considérée pour les précipitations pluvieuses). Il est souvent nécessaire de dresser un tableau à double entrée pour caractériser l’aléa (intensité, durée). Pour l’aléa inondation, ce tableau donne la hauteur d’eau (en ligne) et la durée des précipitations (en colonne).


- Les enjeux et la vulnérabilité sont liés à la présence humaine (personnes, habitations, activités économiques, infrastructures, …) et sont difficiles à définir. Actuellement on reient surtout la capacité à surmonter la crise provoquée par l’aléa.


TE : L'homme est, de manière croissante, à l'origine des risques et des pollutions majeurs qui le frappent. On peut donc parler d'une anthropisation croissante des risques.
Les aléas naturels, dont certains sont spécifiques aux DROM, touchent l’ensemble du territoire. Les régions méditerranéennes et l’Alsace peuvent être concernées par les séismes ; les inondations et les mouvements de terrain affectent des nombreux espaces, et tout particulièrement les villes, où l’imperméabilisation des sols et les modifications apportées à l’écoulement des eaux sont des facteurs aggravants. La canicule, les tempêtes, les avalanches peuvent survenir en France métropolitaine, alors que les îles tropicales sont soumises aux cyclones, aux tsunamis et aux épisodes volcaniques.

* Documents 2 & 3 p.95 : questions :
Document 2 p.95 :
1) Présentez le document comme vous l'avez appris.
2) Quel est l'intérêt de ce document par rapport à l'exposition aux aléas des sociétés modernes ?

Document 3. p.95 :
3) Comment le document attire-t-il l'attention sur la vulnérabilité des sociétés modernes aux aléas climatiques ?
4) (hors document) Faites une liste la plus exhaustive possible des facteurs qui peuvent expliquer selon vous cette vulnérabilité ?

5) Faire une recherche sur la tempête Xynthia. En quoi cet événement est révélateur de l'exposition aux aléas et donc à l'augmentation des risques dans les sociétés modernes ?


TE : Alors que la France métropolitaine est relativement privilégiée sur le plan des risques naturels, les aménagements et les activités humaines ont tendance à les créer et/ou à augmenter l'exposition aux risques. En effet :


# les activités agricoles intensives engendrent une pollution des sols, des eaux ( nappes phréatiques ), comme c’est le cas en Bretagne avec le développement des algues vertes sur les littoraux ( ex doc 5 p 91).


# Le développement touristique de la haute montagne pour le sport d'hiver a favorisé l'implantation humaine à haute altitude (les stations intégrées, dites de troisième génération, issues du Plan Neige, sont à près de 2000 m) sur les ubacs, c'est-à-dire sur les versants les plus enneigés, où les risques d'avalanche sont les plus importants, surtout si la pente est forte.


# L'intense occupation des vallées par les voies de communication, par les moyens de production et par les résidences accroît les effets des crues. Les inondations sont aussi favorisées par l'accroissement du ruissellement et de l'érosion que les activités humaines suscitent : l'arrachage des haies du bocage, la généralisation d'une agriculture intensive. À cela, il faut ajouter l'imperméabilisation des sols engendrée par l'urbanisation.


# Alors que les pratiques traditionnelles évitaient les terrains submersibles des cours d'eau, au fil des dernières décennies, profitant de la construction de digues et de barrages, l’utilisation des zones inondables s’est renforcée, s’exposant à des catastrophes ( ex : des inondations violentes comme le Sud- Est du pays en a connues en novembre 2011…).


# à cela s'ajoutent les risques technologiques dont les conséquences peuvent être dramatiques (explosion d'usines chimiques comme AZF à Toulouse en 2001, accident dans une centrale nucléaire, rupture d'un barrage, marée noire comme Erika 1999...).




C) La France, entre gestion et protection des milieux

Introduction : L’espace français est aménagé depuis deux millénaires et les sociétés ont fortement modifié les milieux. Ces paysages anthropiques constituent, au même titre que les paysages naturels, une richesse à préserver. La protection de l'environnement a évolué d'une politique fondée sur la protection d'éléments « naturels » à une approche plus globale en phase avec l'idée de développement durable des territoires.

 

1) Des acteurs variés

 

* Documents 1,2 et 4 p.90-91 : Enumérez les différents acteurs en présence, leur action et le bilan de leur action


# Acteurs publics = UE, Etat et CT

- UE = Directives de protection des milieux, avec réseau européen = Natura 2000 (conservation des sites naturels) et classement sites SEVESO (délimitation des risques technologiques des différentes industries, mesures préventives pour éviter accidents technologiques, nom vient d’une pollution chimique à la dioxine ds ville italienne en 1976).

- Etat avec Ministère de l'écologie et du DD (ministère environnement en 1971) encadre plusieurs établissements publics comme ONF (Office National des forêts) ADEME* , IFEN , Conservatoire du littoral, agences de l'eau mise en place de lois telles que loi montagne, loi littorale, charte de l'environnement.

# Associations et citoyens : ONG comme Greenpeace, WWF, France Nature Environnement. + multitude associations au niveau local. Idem aussi pour entreprises privées comme EDF ou Total

 

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

 

* schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur Manuel Hatier 2011 p.105


► L’exploitation des ressources naturelles par les sociétés engendre mécaniquement une diminution de leur diversité et de leur quantité. L’augmentation de la population entraîne une pression accrue sur les milieux, notamment les plus fragiles.


# La prévention des risques naturels est gérée depuis 1982 par la Politique de Prévention des Risques qui prévoit la mise en place de Plans de prévention des risques ( PPR ) depuis 1995 qui obligent les collectivités territoriales à prévoir des scénarios de gestion de crise. Les plans ORSEC visent à mobiliser tous les services susceptibles à secourir les populations lors de catastrophes naturelles.


# Eau : La qualité des eaux et l’équilibre écologique des principaux cours d’eau est aujourd’hui en péril. Les agences de l’eau sont chargées de garantir la qualité des ressources en eau pour la population ; les normes de potabilité, de traitement des rejets sont de plus en plus sévères ( directive « nitrates » du 12 déc 1991 : lutte contre la pollution des eaux des sols agricoles ► exemple détaillé dans doc 4 p 91 Hatier 2011, loi sur l’eau et milieux aquatiques de 2006 ). Les rives des fleuves sont densément occupées par les installations humaines : urbanisation, industries, voies de communication sont de puissants vecteurs de pollution de leurs eaux. L’exploitation hydroélectrique a également un impact écologique : les transports sédimentaires sont modifiés, les migrations de certaines espèces sont impossibles.


# Air : Ce qui est vrai pour la qualité des eaux l’est également pour la qualité de l’air. Depuis la loi sur la qualité de l’air (1997) et la création de l’Agence pour la qualité de l’air, des plans nationaux et régionaux préviennent la population urbaine de la qualité de l’air qu’elle respire et de ses conséquences. Cette législation s’est élargie à l’Europe depuis le directive euro de 2008.


# En plus de l’air et de l’eau, de nombreuses autres ressources comme les sols anciennement exploités doivent être protégées et préservées par des organismes agréés. La gestion des déchets ménagers représente aussi un défi considérable pour les autorités.
 

3) Vers une gestion concertée de l’environnement


# L'apparition de la notion de DD : À partir de la seconde moitié du XXème siècle, une politique volontariste de préservation des milieux est mise en place en France à l’initiative De l’Etat. Depuis la loi de décentralisation, les collectivités territoriales sont en charge de l’application de cette politique.

Le « développement durable », popularisé en 1987 par le rapport Brundtland, est devenu un des objectifs de la politique d'aménagement du territoire.


Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), est une publication de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'ONU, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de la Terre de 1992, le rapport définit ainsi la notion de développement durable : « mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »


# Les conférences internationales : Suite à la Conférence de Rio, la France s'est engagée dans différents processus et programmes comme les Agendas 21 ou le protocole de Kyoto. Dans ce sens le plan climat 2004/2012 a pour objectif de tenir les engagements de Kyoto, cad reduire les emissions de gaz à effet de serre. La « charte de l’environnement »de 2004 est inscrite ds la constitution depuis 2005, elle affirme le droit de chacun à un environnement sain et le devoir de protéger le patrimoine naturel et culturel.
 

* Travail à faire effectuer : Présentation de la COP 21 : En quoi les changements climatiques induisent-ils la nécessité d'une meilleure prise en compte des risques ? Vidéo COP21


# Des politiques gouvernementales volontaristes : Le « grenelle de l’environnement » ,mis en place depuis 2007 ( cf doc 3 p 97 ), vise à renforcer cette politique de protection des milieux naturels et anthropisés dans le respect du développement durable.

Loi Grenelle 1 de 2009 : propositions de mesures concernant l’energie, le batiment, les transports, la biodiversité, les milieux naturels, la gouvernance et les risques pour l’environnement et la santé.

Loi Grenelle 2 de 2010 : mise en application d’une partie des propositions. L’ADEME ( agence pour l’environnement et la maitrise de l’energie ) participe à la mise en œuvre des politiques publiques ds les domaines de l’environnement, de l’energie, du dvt durable.

CONCLUSION : L’espace français possède un potentiel de ressources très important et fortement mis en valeur par la population. Dans leur histoire, les Français ont réussi à s’approprier des espaces à fortes contraintes naturelles (littoraux, montagnes, volcans…). L’État, les collectivités publiques, mais aussi les entreprises et chaque citoyen ont la responsabilité de préserver et de pérenniser les ressources et les richesses patrimoniales pour les générations futures.

Fiche de révision Géographie Chapitre 3 Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

A) Les potentialités du territoire
1) Le territoire métropolitain
2) les marges ultramarines
3) La diversité des milieux
a) Des climats...
b) ...aux reliefs
c) En outre-mer
4) L'exploitation des ressources
B) Des contraintes surveillées
1) des territoires valorisés et attractifs
2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques
C) La France, entre gestion et protection des milieux
1) Des acteurs variés

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

3) Vers une gestion concertée de l’environnement

CONCLUSION

Vocabulaire/notions : Valoriser, ménager, milieux, potentialités, contraintes, aménités, ressources, aléas, risques majeurs

Savoir faire : - Reproduire une partie du croquis en fonction de la consigne
- Schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur p.105


Chapitre 2 La région territoire de vie territoire aménagé (l'exemple de lIDF)

dans la catégorie 1LESS Géographie

Theme 1. Comprendre les territoires de proximité

Chapitre 2. La région, territoire de vie, territoire aménagé

A) La région IDF : région capitale ?

Croquis_IDF_corrige.pdf

Fond_croquis_IDF.pdf


B) Les acteurs de l'aménagement de la région
C) Place et rôle des régions en France et dans un autre pays européen : L'exemple de l'Allemagne

 

Objectifs méthodo : Réaliser un croquis de l'IDF encadré

Objectifs notionnels : ville-monde, mégalopole, périurbanisation, étalement urbain, ville-nouvelle, Grand Paris, méga-région, eurorégion, état fédéral, land (länder), NUTS

Problématique générale : En quoi l'IDF occupe-t-elle une place particulière en France et en Europe ? Quel est le rôle de la région en France ? Quelles comparaisons peut-on faire avec d'autres territoires comparables en Europe ?



Chapitre 2. La région, territoire de vie, territoire aménagé

A) La région IDF : une région capitale ?

* accroche diapo : Le logo de la région Île-de-France (2005) est formé d'une étoile rouge à huit branches et du nom de la région en lettres de même couleur. L'étoile représente la région et chaque pointe l'un de ses départements.

Précédent : Le logo précedent de la région Île-de-France était formé d'une fleur bleue, blanche et rouge avec les mots "MA REGION C'EST l'ILE-DE-FRANCE" et "Conseil régional" en lettres bleues ou blanches. La fleur représente la région, les quatre pétales extérieurs bleus, les départements de la grande couronne: Essonne, Seine-et-Marne, Val-d'Oise et Yvelines; les trois pétales extérieurs blancs, les trois départements de la petite couronne: Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne et le bouton rouge, le département de Paris.

* Faire réfléchir aux limites de la région IDF. Idée est d'abord région de Paris (et d'ailleurs aire d'influence bcp plus vaste que région administrative) région capitale avec poids démo énorme mais faible superficie (notamment // aux Grand Londres ou à Berlin land et ville capitale) ; néanmoins ville-monde. Place dans le monde.

Introduction : La région IDF occupe une place prépondérante dans l'organisation du territoire français : elle est à la fois la plus peuplée, la plus riche et la plus attractive (migrations externes).
En quoi l'IDF occupe-t-elle une place particulière en France et en Europe ? Ainsi quel est le rôle de la région en France ? Quelles comparaisons peut-on faire avec d'autres territoires comparables en Europe ?

1) Une région capitale

- L’Île-de-France est d’abord la région de Paris, capitale de la France et ville-monde (métropole qui concentre des fonctions rares et de très haut niveau, et exerce une influence dans l'ensemble ou une partie du monde. On dit qu'elle est centre d'impulsion de la mondialisation) qui exerce, à l’échelle européenne et mondiale, un pouvoir économique et politique, un rayonnement culturel et une attraction touristique de grande ampleur.

 

Voir carte manuel quelles connaissances précises avez-vous permettant de justifier cette affirmation (pensez à celle que l'on peut faire figurer sur un schéma) ? quartier de La Défense, siège de l'UNESCO et de l'OCDE, très nombreux musées, parc Eurodisney à Marne-la-Vallée...


* Croquis Etape 1 : 2. pôles urbains et réseaux/le poids écrasant de Paris
 

- Cette région correspond aussi à une vaste mégapole (déf°) 11 millions d’habitants, attractive pour l’étranger, globalement répulsive à l’échelle nationale, jeune et animée de flux intenses liés aux déplacements quotidiens du travail et des loisirs.

 

- L’Île-de-France c’est enfin, des champs et des forêts sur 70 % de sa surface. Plateaux et vallées du Bassin parisien offrent des paysages variés, au riche patrimoine historique et naturel prisé voire convoité.

Ex : de l'autre côté de la Seine, Parc Naturel du Vexin fçs.

* Croquis Etape 2 : I. Une exceptionnelle concentration d'hommes et d'activités/espace boisé ou agricole dominant

2) Une région qui manque de cohérence et de cohésion spatiale

* d'où problème aussi d'identité ? Francilien ça existe ? (//Bretagne, Corse...).
Doc : texte « Une identité francilienne »

- Cette région est une mosaïque concentrique : Paris, petite puis grande couronnes. Si le centre se densifie, c’est surtout la petite couronne qui porte la croissance démographique tandis que la périurbanisation (processus d'étalement urbain au-delà des limites des aggl° ds des communes rurales situées à leur périphérie) gagne les régions voisines (c'est le phénomène de l'étalement urbain).

* Croquis Etape 3 : I. Une exceptionnelle concentration d'hommes et d'activités/agglomération parisienne étalement urbain

- Des espaces spécialisés : Deux secteurs sont socio-économiquement plus marqués : le Sud-Ouest aisé, avec activités tertiaires et de pointe, le Nord-Est populaire, de tradition industrielle qui s’oriente vers une fonction logistique.


* Croquis Etape 4 : I. Une exceptionnelle concentration d'hommes et d'activités/des espaces spécialisés

3) De fortes inégalités socio-spatiales

* Diapo→ pour comprendre le Nord-Est populaire, doc. 4 p.55 : certains territoires, notamment une partie du 93, cumulent les handicaps : désindustrialisation, pop à faibles revenus, peu d'espaces verts, bruit aérien, manque de desserte en transports... Logistique avec Roissy notamment.

contraste avec la vallée de la Chevreuse autour de Rambouillet, dans le Sud-Ouest.
Doc : chômage et encadrement médical.

 

- Bien que plus riche région de France, l'IDF est aussi celle où les inégalités sont les plus marquées comme le montrent les revenus, le coût des logements, le chômage. La question des « quartiers » de grands ensembles, ghettos urbains de pauvreté et d’insécurité, parfois ethniquement marqués, se pose, par moment violemment (émeutes de 2005).

 

Doc. : « Transports, densités et inégalités socio-spatiales »

 

- Les transports sont révélateurs des inégalités et des dysfonctionnements. Au xxe siècle, même si un réseau de transports collectifs s’est constitué, notamment ferré (métro, trains de banlieue, RER, renaissance d’un tramway), la voiture s’est imposée, surtout pour les grandes distances, et sa place n’est pas vraiment remise en cause par des modes alternatifs plus doux qui peinent à se développer. Paris reste le pivot des réseaux. Et les liaisons entre banlieues sont insuffisantes.


* Croquis Etape 5 : 2. Un réseau de voies de communication très dense

B) Les acteurs de l'aménagement de la région

1) Des acteurs multiples interviennent à différentes échelles :
 

    • l’État en premier lieu, dont les organes centraux sont au coeur de la capitale et qui tente d’orienter le développement urbain depuis les années 1960 (5 villes nouvelles : villes créées ex nihilo pour déconcentrer la population parisienne : Marne-la-Vallée, Evry, Melun-Sénart, Cergy-Pontoise, St-Quentin-en-Yvelines) ;

    • La région ;

    • 8 départements de tailles très inégales ;

    • La ville de Paris, commune géante récente et ses 20 arrondissements ;

    • De nombreuses communes et structures intercommunales.

    • Des entreprises et des associations participent aux débats.


* Croquis Etape 6 : 3. un fort rayonnement national et international/centre de l'état
 

2) Deux logiques s’affrontent et se combinent

    • L’une cherche à renforcer la compétitivité internationale : desserte performante (aéroports internationaux, réseau TGV interconnecté), développement de centres d’envergure européenne et mondiale autour de l’innovation et des affaires (Saclay, La Défense…).

    • L’autre tente d’instaurer des solidarités entre les populations et les territoires : les logements sociaux, l’emploi local, le cadre de vie et l’environnement.

==> Le débat sur les transports collectifs du Grand Paris a bien exprimé ces enjeux.


* Croquis Etape 7 : 3. un fort rayonnement national et international /centre d'envergure européenne et lieu de tourisme international

* voir dossier Grand Paris voir diapo

3) Le coeur d’une méga-région ?

 

- Une méga-région semble se développer autour de l’Île-de-France sur l’ensemble du Bassin parisien. Cette vaste aire urbaine polarisée par la métropole parisienne cherche à renforcer son ouverture océanique, surtout le long de la Seine, et ses relations avec la mégalopole européenne, à l’instar de Londres et du Sud-Est anglais.

 

* Diapo Doc  « connecter Paris à l'espace maritime mondial : le projet « Seine-Gateway »

+ docs 2A et 2B p.6.

 

- Cette méga-région en gestation de 25 millions d’habitants est un système de relations intenses et intégrées (migrations du travail, liens économiques) qui lient des villes et des territoires, autour de filières industrielles ou de services.

Cette méga-région portée par la ville-Monde et l’Île-de-France est exposée au risque « d’effet d’ombre » mais peut aussi rechercher le développement des complémentarités des villes et territoires qui la constituent.

 

* diapo doc « Un bassin parisien à l'ombre de Paris »

 

- Entre Paris et le Bassin parisien, la région Île-de-France, parfois taxée d’« égo-région », est confrontée à des logiques spatiales complexes de compétitivité et de solidarité à différentes échelles…

 

* Croquis Etape 8 : aire d'influence parisienne au delà de l'IDF

C) Place et rôle des régions en France et dans un autre pays européen : L'exemple de l'Allemagne

1) Les länder allemands

* manuel p.60-61

Définitions : Etat fédéral, Land (länder)

2) La question de l'identité régionale

- Concurrence importante de la part des autres entités territoriales (voir chapitre 1) 22 régions métropolitaines échelon intermédiaire entre le local et le national
Une identité parfois contestée Bretagne/Pays de Loire (Nantes capitale des ex-ducs de Bretagne)/Normandie, Haute-Normandie/Basse-Normandie/Centre (??)


3) En Europe, la diversité de l'action régionale

- Faire un résumé synthétique sous forme de schéma du texte n°2 p.55 Les types de régions en Europe Hatier 2015
 

- (rappel voir aussi chapitre 1) En France Attribution de nombreuses compétences depuis décentralisation 1982 pour réduire macrocéphalie de Paris et du Bassin Parisien.
Logement urbanisme formation professionnelle action sociale santé transports mais tjs dans une concurrence préjudiciable à l'efficacité avec autres CT (rappel 2 projets : Grand Paris (Etat) et Arc Express (Région IDF)).


4) Quelles perspectives pour les régions ?

 

Montagneuses, isolées, ultrapériphériques, transfrontalières ... l'Union européenne se compose de très nombreuses régions au profil et au niveau de développement bien distincts. Sa politique régionale s'applique aujourd'hui à 274 unités régionales dans les 28 Etats membres de l'Union, selon la nomenclature définie par la Commission européenne (voir encadré).


Les NUTS

La Commission européenne a subdivisé les pays de l’Espace économique européen en régions appelées aussi Nomenclature d’unités territoriales statistiques (NUTS). Ces unités territoriales sont définies uniquement pour les besoins statistiques et ne constituent pas forcément des unités administratives officielles. Il y a trois niveau de NUTS (1, 2 et 3). Un NUTS se compose de plusieurs unités administratives existantes au sein des Etats membres. Les unités régionales définies doivent représenter le même poids démographique. Les fonds européens s'appliquent aux NUTS 2 qui sont au nombre de 274 dans l'UE à 28 membres.

La politique régionale n'est pas la priorité des pays fondateurs de la Communauté européenne. Le traité de Rome mentionne bien dans son préambule la nécessité de réduire l’écart entre les différentes régions et le retard des moins favorisées mais, malgré l'existence dès l'origine de déséquilibres régionaux, ce n'est que dans les années 70, suite aux premiers élargissements, que cette politique naît.

Son importance s'est accrue avec l'élargissement à 10 nouveaux Etats membres en 2004 puis 2007. Elle représente une part importante du budget européen, puisqu'il s'agit du deuxième poste de dépenses après la politique agricole commune (PAC). Suivant la programmation budgétaire pluriannuelle, la politique de cohésion, comme on l'appelle aussi, en cours a commencé en janvier 2014. D'après les estimations de la Commission, le nouvelle politique permettra d'investir "351,8 milliards d’euros dans les régions et villes d’Europe, ainsi que dans l’économie réelle". La nouvelle politique de cohésion permettra de poursuivre les objectifs d'Europe 2020, c'est-à-dire : "créer de la croissance et des emplois, s'attaquer au changement climatique et à la dépendance énergétique et réduire la pauvreté et l'exclusion sociale".

A l'heure actuelle, la politique régionale existe concrètement dans chaque Etat membre grâce à l'intervention de fonds européens régionaux : le FEDER, le FSE, le Fonds de cohésion, mais aussi le Fonds de solidarité de l'Union européenne et l'Instrument d'aide de préadhésion pour les pays candidats. Les Fonds structurels (FEDER et FSE) et le Fonds de cohésion poursuivent trois objectifs : la convergence des niveaux de développement des régions européennes, la compétitivité de ces dernières, et la coopération territoriale.

http://www.touteleurope.eu/les-politiques-europeennes/regions.html
 



- Constat : En France, des régions moins puissantes que les autres régions européennes

- Les régions sont des acteurs privilégiés par l'Europe : une insertion européenne qui encourage le pouvoir régional en effet l’UE fonde sa politique territoriale sur l’échelon régional (NUTS). Son objectif est de créer une plus grande cohésion territoriale et, dans ce but, oriente les efforts financiers afin de réduire les inégalités régionales.


– L’insertion européenne a donné naissance à des eurorégions transfrontalières qui

bénéficient d’efforts concertés entre les États et l’Union européenne.


- Vers un nouveau découpage régional ?

Dans le cadre de la mondialisation et de l’insertion européenne, des « mégarégions »

auraient l’avantage de renforcer la puissance régionale mais risqueraient aussi de fragiliser

l’unité nationale (Belgique)
– dans le cadre d’une réforme complète du découpage régional français : la réforme en

cours envisage le regroupement de certaines régions et la fusion des compétences

régionales et départementales.

* rappel fiche « zoom sur la réforme territoriale de 2017 »

CCL : Réponse à la problématique (acteurs de plus en plus importants ms faiblesse française face aux poids lourds eurorégions + ouverture vers un sujet connexe)

Les régions françaises, comme l'IDF, n'ont pas toutes une identité forte, et leur découpage est depuis longtemps remis en cause. Etat et Conseil régional se partagent le pouvoir au sein de la région, ce qui peut causer des conflits comme l'ont montré les débats sur le Grand Paris. Si l'aménagement du territoire passe souvent par l'échelon régional, la pertinence de celui-ci est remise en question notamment lorsqu'on le compare aux autres régions européennes.

Le rôle de l'UE ds la régionalisation est aussi grandissant, comme le montre la création d'eurorégions qui sont des espaces de coopération transfrontalière, fondé sur l'association de territoires limitrophes (ex. : Alsace et Bade-Wurtemberg). On peut aussi se demander si ceci n'est pas au détriment de la souveraineté des états ce qui renforce paradoxalement les réflexes eurosceptiques voire europhobes.