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Chapitre 3. Citoyenneté et Empire à Rome (Ier au IIIème s. ap. J.C)

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Chapitre 3. Citoyenneté et Empire à Rome (Ier au IIIème s. ap. J.C)

Introduction :
* Carte de l'Empire au IIème s. Empire universaliste et intégrateur. Rome a tjs plus ou moins absorbé ses provinces (romanisation) d'abord en Europe occidentale puis plus loin.
Principale différence ici avec chapitre sur Athènes est que la citoyenneté n'y repose pas sur l'égalité (isonomie) mais sur la richesse et la naissance.

* Importance de l'intégration par octroi de la citoyenneté. Selon certains historiens c'est la raison de la relative pérennité de l'Empire. Mais en fait accès à la citoyenneté ne signifie pas la participation aux affaires politiques puisque dans le même temps l'Empire la supprime peu à peu : le sénat est une coquille vide assez rapidement. Monarchie autoritaire. Ici la citoyenneté est donc synonyme de romanisation.

A) L'Empire romain au Ier s. : des statuts multiples

1) Une forte inégalité des statuts

TE : Qu'est-ce qu'être citoyen à Rome au Ier s. ? une citoyenneté fondée sur la richesse et les honneurs :
La citoyenneté est d'abord très restreinte dans le monde romain. Etre citoyen au 1er s. c'est un statut dont sont excluent les pérégrins et les esclaves.

* Tableau
 

DROITS DU CITOYEN ROMAIN

DEVOIRS DU CITOYEN ROMAIN

  • Politiques :

L’Empire est administré selon le modèle de la cité. Les citoyens participent aux assemblées qui gèrent la vie politique locale, et désignent les magistrats chargés de diriger les cités. Les citoyens peuvent donc aussi être élus et mener une carrière politique, administrative, judiciaire ou militaire. C’est le « Cursus honorum », la course aux honneurs. (= Etape que l’on doit suivre pour accéder aux plus hautes charges de l’Etat)

  • Militaire : Le citoyen est un citoyen soldat. Il défend la cité par les armes ou en finançant l’armée

  • judiciaire : Le citoyen peut faire appel auprès de l’Empereur et être jugé à Rome, ne peut être supplicié (torturé, soumis au supplice) avant sa condamnation et n’est jamais sujet des supplices « infâmants » (ex : crucifixion).

  • Religieux : Participer au culte romain et au culte de l’empereur : culte impérial = pratiques religieuses exprimant le statut surhumain (divin) de l’empereur. Le culte est imposé pour assurer la cohésion de l’Empire

  • Militaire : seuls les citoyens peuvent faire partie de la légion (= unité de l’armée) romaine

  • Fiscaux : le citoyen romain paie certains impôts (le cens, les droits de successions…) et doit financer jeux et monuments s’il est riche

  • Civils : Porter les tria nomina* = les 3 noms légaux du citoyen romain, composé du prénom, du nom de famille et du surnom : lorsqu’un individu devient citoyen romain, il reprend en général les noms de celui qui lui a donné la citoyenneté

+ se marier, disposer librement de ses biens.



* Exemple de Marcus Tullius Cicero et des Tria nomina

2) La conquête romaine instaure une multiplicité des statuts

TE : Au premier siècle, Rome est à la tête d'un Empire, c'est à dire un vaste territoire contrôlé par un empereur. La citoyenneté (droit de cité) ne concerne qu'une petite partie des habitants de cet immense territoire :

* Dans les cités de droit romain (l'Italie et les provinces sénatoriales), tous les hommes libres sont automatiquement citoyens. Ils peuvent accéder aux plus hautes magistratures et au sénat.

* Dans les colonies de droit latin, seuls les magistrats locaux (élite aristocratique) sont considérés comme des citoyens. Ils ne peuvent pas accéder aux plus hautes magistratures et au sénat.

* Dans les cités pérégrines (étrangères), la citoyenneté n'est pas de droit. Elle peut être accordée de façon exceptionnelle par l'Empereur.

Toutefois, différents moyens permettent d'accéder à la citoyenneté romaine, qui est une citoyenneté relativement plus ouverte que celle d'Athènes :

-Par les fonctions :

  • militaires : Au bout de 24 ans de service pour un soldat étranger des troupes auxiliaires de l’armée romaine.

  • politiques : à l’issue de son mandat pour les magistrats des cités de droit latin (Droit concédé par Rome à des régions entières qui permet aux magistrats sortis de leur mandat de devenir citoyens) l’Empire. Ils ne peuvent cependant pas accéder aux magistratures et au sénat romain.

-Par décision d’un citoyen ou de l’empereur :

  • L’affranchissement: Tout citoyen peut affranchir un esclave pour ses services rendus. Il prend dans ce cas le statut de son maître.

- Par décision politique : L’empereur peut accorder à des pérégrins (étrangers libres) et à leur famille la citoyenneté complète.

3) Un début d'intégration par l'octroi de la citoyenneté (tables Claudiennes 48)

* Analyse de documents + fiche 1 Tables claudiennes
« En quoi la décision de Claude est-elle un moment important dans le processus d'acculturation (romanisation) des peuples de l'Empire romain ? »

Correction Fiche :

1) Il s'agit d'un discours de l'empereur Claude rapporté par Tacite dans ses « Annales ». Claude y fournit un argumentaire pour convaincre les sénateurs romains du bien fondé de sa décision d'accorder la citoyenneté (droit de cité) aux magistrats gaulois.

2)
Affranchis : ce sont des esclaves auxquels leur maître a rendu la liberté. Il s deviennent de fait des citoyens romains si le maître l'était.
Magistratures : il s'agit des charges et fonctions politiques qu'exerçaient traditionnellement les Romains dans la République. Sous l'empire, elles se vident de leur pouvoir mais gardent une forte charge honorifique.
Patriciens : ce sont les plus anciennes familles de Rome, l'équivalent du mot « nobles ».

3) L'accession à la citoyenneté, après les patriciens :
- Peuple de Rome (la plèbe)
– Voisins de Rome (les Latins)
- Italiens
- Affranchis
- D'autres peuples des
« Provinciae »

4) Les arguments utilisés peuvent être résumés ainsi :
- Accorder la citoyenneté n'est pas une nouveauté et a toujours existé
- Cela permet de maintenir la paix
- Cela constitue un exemple pour la suite (pour le futur)

5)
Avec les conquêtes nombreuses et parfois anciennes, il est dans l'intérêt de l'empereur de pouvoir accorder ce privilège aux peuples qu'il domine pour renforcer son autorité. Ainsi, les citoyens gaulois de droit latin réclament le droit de pouvoir accéder aux magistratures romaines, ainsi qu'au Sénat. C'est dans ce contexte que l'empereur Claude décide d'accorder à l'élite des citoyens gaulois le jus honorum, c'est à dire le droit de devenir magistrats à Rome, et donc de devenir sénateurs. Les tables claudiennes qui datent de 48 illustrent cet élargissement progressif du droit romain aux habitants de l'Empire. Pour Claude la motivation est surtout le contrôle politique.

B) Une intégration qui s'accélère jusqu'au IIIème s.

1) L'Edit de Caracalla, révolution ou évolution ?

* rappel contexte avec carte Empire au début du IIIème s.,
- motivations ? révolution ou évolution = faire le point sur 3 siècles d'évolution de la Cté et aussi mettre en parallèle Cté et pouvoir impérial.
idée principale est citoyenneté outil au service de la romanisation* et donc aussi de la pax romana (droit romain = mariage descendance, propriété par ex.) habitants de l'empire = citoyens

* Fiche Etude de Document Edit de Caracalla

2) Citoyenneté et Romanisation*
* Voir dossier du manuel sur Timgad.

Définition : Romanisation

► Sujet de synthèse à effectuer (entraînement) : « En quoi l'acquisition de la citoyenneté romaine a-t-elle accéléré la Romanisation dans l'Empire entre 48 et 212 ap. J.C ? »

3) L'Empire romain entre assimilation et exclusion
* Cette citoyenneté a-t-elle vraiment été intégratrice ? Qu'en est-il des autres exclus de la citoyenneté comme les Barbares ?
► Femmes, esclaves, déditices*

CCL :
Tableau à compléter par les élèves 
Qu’est-ce qui lie citoyenneté et empire ? Comment les citoyens sont-ils liés à l’Empire ?

* en réalité, le citoyen est plus lié à l’empereur qui accorde ponctuellement ou plus globalement la citoyenneté, et à qui le citoyen rend un culte.

  • Comment fonctionne l’exercice de la citoyenneté à Rome du Ier au IIIe s ap JC ?

* Comme à Athènes, être citoyen signifie exercer des droits et des devoirs, et représente un statut particulier qui différencie le citoyen du pérégrin ou de l’esclave.

- Comment se fait la progressive diffusion du droit de cité au sein de l’empire ?

* réservé à une minorité aux débuts de l’empire, le droit de cité est progressivement élargi aux habitants des provinces conquises jusqu’à 212, lorsque l’édit de Caracalla fait de tous les habitants libres de l’empire des citoyens.

 

Finalement si, à Rome, la conception de la citoyenneté est plus ouverte, plus universelle qu’à Athènes, dans les deux cas elle est restrictive et laisse de côté des franges de la population, notamment les femmes (les citoyennes n’ont que des droits civils à Rome, à Athènes les femmes ne servent qu’à la transmission de la citoyenneté) et les non-libres.

 


Chapitre 3 La Chrétienté médiévale

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Introduction :

► Documents d'accroche avec Diaporama

Rappels :

  • Apparition du christianisme

  • Ier siècle – Fondateur : Jésus Christ né en Judée (Bethléem, -6 ou -4) – existence confirmée par les sources vie de prêcheur et annonce du royaume de Dieu (la Bonne Nouvelle – Evangile) – apôtres et disciples – arrêté, jugé et crucifié par l’occupant romain avec le soutien des notables juifs (« peuple déicide » pour les Chrétiens jusqu’à Vatican II) – résurrection selon les chrétiens.

  • Evangiles : transmission du message de Jésus environ 50 ans après sa mort (Luc, Marc, Jean, Matthieu) –iconographie : Luc/taureau, Matthieu/homme, Marc/lion, Jean/aigle)

  • Epîtres : lettres aux premières communautés chrétiennes (ex : Paul, juif et citoyen romain, grand évangélisateur).

  • Diffusion du christianisme

  • Diffusion à l’Empire romain – persécutions (cf. culte impérial) puis liberté de culte (Edit de Milan – 313 – Constantin) et religion officielle (Théodose – 380 - ), interdiction des cultes païens (391).

  • Dogme : croyances précisées (Concile de Nicée – 325). Communauté chrétienne devient église structurée, hiérarchisée.

  • Division

  • Orient : Empire théocratique Empereur = Basileus (roi en grec) et autorité religieuse suprême, représentant de Dieu sur terre, héritage impérial.

  • Occident : structuration hiérarchique – autorité suprême : évêque de Rome (Latran), le pape, nomme les cardinaux, archevêques, évêques.

Divisions sur le dogme (mariage, sainteté des images,…)→schisme de 1054.

Introduction :

La Chrétienté médiévale, loin d’être unifiée, est divisée politiquement comme religieusement : chrétiens d’Orient et chrétiens d’Occident, après le schisme de 1054, s’affrontent malgré les volontés de reconstitution de l’unité chrétienne. En Occident, l’Eglise imprègne en profondeur la vie des hommes, le calendrier, les comportements et le paysage. L’Eglise structure, protège, intègre au sein de la chrétienté autant qu’elle réprime, exclut ou combat à l’intérieur de ses limites comme en dehors.

Problématique : Dans quelle mesure les sociétés de l’Occident médiéval sont-elles le reflet des conceptions chrétiennes du monde à cette époque ?
Plan détaillé
I. Une chrétienté médiévale régit par l'Eglise
A) N.D de Mantes : Une église royale régie par des chanoines
B) Une vision chrétienne de la société
1) Une structure très hiérarchisée clergé régulier/clergé séculier
2) l'encadrement de la société : abbayes, hôtel-dieu, écoles

C) Une vision imposée par un Pape de plus en plus puissant
1) La réforme grégorienne
2) Trêve et paix de Dieu

3) D'autres outils pour s'affirmer
II. Une chrétienté unie par ses croyances et ses pratiques
A) Une collégiale gothique
1) Rappel roman/gothique le portail et le plan : Le Christ et la croix
B) Edifier le chrétien
C) Croyances et rites

III. Une Eglise entre expansion et division
A) Une expansion basée sur la richesse de l'Eglise
B) L'expansion du Christianisme en Europe (XI-XIIIèmes s.)
1) L'évangélisation par la force
les ordres religieux missionnaires : les chevaliers teutoniques
2) L'évangélisation par les ordres
C) Fidèles et infidèles
1) Les Croisades et la Reconquista : signes d'une Chrétienté conquérante
2) Excommunication, Hérésies et persécutions

CCL 

I. Une chrétienté médiévale régit par l'Eglise

Problématique : Comment l’Eglise participe-t-elle à l’union des Européens dans la chrétienté occidentale ?

A) N.D de Mantes : Une église royale régie par des chanoines

► début EDC Fiche 1

B) Une vision chrétienne de la société

1) Une structure très hiérarchisée

- Le chef suprême de l’Eglise : Au niveau central, la chrétienté est dirigée le Pape. Il est considéré comme le successeur de l’Apôtre Pierre, le premier évêque de Rome. Le pape légifère dans le domaine religieux afin que l’Église assure sa mission spirituelle d’accompagner les fidèles vers leur salut.


-Un renforcement du pouvoir du pape entre le XI et le XIIe siècle : la réforme grégorienne (Grégoire VII 1073-1085)

  • Ses raisons : Les clercs sont de plus en plus critiqués car ils ne respectent pas le message chrétien et pratiquent la Simonie et le Nicolaïsme. De plus le clergé local est contrôlé par les Princes et les Rois (dont l'empereur germanique). Le pape voudrait renforcer le pouvoir de l’Eglise et lui faire assurer correctement sa mission.

Nicolaïsme : Mariage ou concubinage des clercs interdit depuis l’Antiquité.

Simonie : pratique consistant à acheter une charge ecclésiastique, en violation du droit canon.

  • Son contenu : Le Nicolaïsme et la Simonie sont interdits, le clergé est mieux formé, le pape nomme les évêques et les abbés.

  • Les conséquences : Le Pape accroît son pouvoir qu’il place au dessus des Princes et des Rois. Il exerce désormais une réelle théocratie ce qui renforce la puissance de l’Eglise (le pape est désormais élu par les cardinaux).

Théocratie : Régime dans lequel le pouvoir spirituel, celui du pape domine et contrôle le pouvoir temporel des princes et des Rois


* Schéma récapitulatif voir fiche Clergés régulier et séculier
CCL Partielle : L’Eglise centralisée par le pape impose une lecture religieuse de la société dans laquelle les clercs assurent une mission centrale d’encadrement des laïcs pour leur salut.
Clerc/Laïc : Division essentielle au Moyen-Age entre ceux qui se vouent à Dieu et ceux qui ne relèvent pas du clergé.
II. Une chrétienté unie par ses croyances et ses pratiques

Problématique : Quels sont les fondements de la religion chrétienne ? En quoi apportent-ils aux Européens une culture commune ?

A) Une collégiale gothique

* Rappel roman/gothique
► EDC Fiche 2 Une collégiale gothique

B) Edifier le chrétien

► EDC Fiche 3 Quelques exemples du programme iconographique de la collégiale permettent d'illustrer ce que l'on croit au Moyen-age : Les portails et les tympans
C) Croyances et rites

1) Une religion fondée sur des Textes :

  • Les Evangiles : La religion chrétienne est une religion du livre fondée sur les Evangiles, l’une des parties de la Bible appelée aussi Nouveau testament. Il existe 4 Evangiles : de Luc, de Matthieu, de Marc et de Jean. Ils ont été écrits au Ier siècle par les premiers chrétiens et racontent la vie (mythique) de Jésus et son message.

  • Les Pères de l’Eglise : Les dogmes chrétiens s’appuient aussi sur les écrits des premiers évêques, les Pères de l’Eglise.

► Le dogme chrétien :

  • La croyance en un Dieu unique : La religion chrétienne est monothéiste. On distingue cependant le Père, le Fils, Jésus Christ et le Saint Esprit. C’est le dogme de la Trinité

  • La croyance en Jésus Christ : Pour les Chrétiens, Jésus serait bien le Christ, l’envoyé de Dieu sur terre pour annoncer la « bonne nouvelle » C'est-à-dire le message de Dieu. Il se serait sacrifié pour sauver tous les hommes (c’est la Passion) mais aurait été ressuscité par Dieu.

  • La croyance au paradis : Pour les Chrétiens, la fin du monde est proche et sera remplacé par le royaume de Dieu, le paradis éternel opposé à l’Enfer où les bons chrétiens iront après le Jugement dernier.


2) Les rites chrétiens

a) Des rites réguliers :Pour témoigner de sa foi et atteindre le Paradis, le Chrétien doit observer des rituels quotidiens : aller à la messe le dimanche et lors des grandes fêtes (Pâques et Noël), prier Dieu, JC et les Saints, faire l’aumône.


b) Des rites qui accompagnent la vie des chrétiens : les sacrements


* Fichier Retable des Sept Sacrements de Rogier Van Der Weyden

  • Les sacrements qui marquant les étapes de la vie : le baptême est la plus important car il marque l’entrée dans la communauté et efface le péché originel. L’ordination est réservée aux Clercs. Baptême confirmation mariage ou ordination extrême onction

  • Les sacrements réguliers : Il s’effectue lors de certaines occasions. Il s’agit de la pénitence qui se manifeste par la confession et de l’Eucharistie.


Définitions :
(facultative) Eucharistie ou communion : Sacrement qui exprime l’union avec Dieu, par le partage du pain et du vin. Il a lieu une à deux fois par an lors de grandes fêtes comme Pâques.

Confession : Acte de foi par lequel un chrétien reconnaît ses péchés.

Sacrement : Acte par lequel un chrétien se voit attribuer une grâce divine. La liste est fixée au concile de Latran (1215): le baptême, confirmation, mariage, eucharistie, pénitence, ordination, extrême onction

3) Des pratiques qui se développent aux XII-XIIIèmes siècles : Voir fiche pèlerinage et culte des reliques

CCL partielle : Les Chrétiens témoignent donc de leurs croyances et agissent pour leur salut par un ensemble de rites qui constitue le culte chrétien.

Définitions : Bible, dogme, sacrements, pèlerinage

III. Une Eglise entre expansion et division

* A réaliser à la maison : frise chronologique Eglise au Moyen-age

Problématique : Comment la Chrétienté occidentale s’étend-elle à l’ensemble de l’Europe et combat-elle les oppositions ?

A) Une expansion basée sur la richesse de l'Eglise

* Texte d'accroche : « Trois années n’étaient pas écoulées dans le millénaire que, à travers le monde entier, et plus particulièrement en Italie et en Gaule, on commença à reconstruire les églises, bien que pour la plus grande part celles qui existaient aient été bien construites et tout à fait convenables. Il semblait que chaque communauté chrétienne cherchait à surpasser les autres par la splendeur de ses constructions. C’était comme si le monde entier se libérait, rejetant le poids du passé et se revêtait d’un blanc manteau d’églises. Presque toutes les églises épiscopales et celles de monastères dédiées aux divers saints, mais aussi les petits oratoires des villages étaient rebâtis mieux qu’avant par les fidèles. ».
Raoul Glaber, Moine chroniqueur (985-1047).

* Etude de document : Une donation d'un chevalier à l'abbaye de Cluny

1

5

« Sachent, tous présents et futurs que moi, Bertrand de Cortevaix, je donne et je confirme par la présente charte à Dieu, à saint Pierre et à la communauté de Cluny, deux muids* de vin pur à la mesure de Cluny, et quatre setiers* de froment pur, et un cinquième de fèves (ou de froment, s'il n'y a pas de fèves) à prendre tous les ans dans mon alleu* du village de Bresne sur Gosne. (…)

Avec les choses que je donne, il a été institué à Cluny un repas le jour anniversaire de mon père, pour le salut de l'âme de mon père, de ma mère, de tous mes parents, ainsi que pour l'âme de dom Elie, moine, qui fut hospitalier de Cluny, pour celles de son père, de sa mère et de tous ses parents. Pour cette donation, j'ai reçu, moi Bertrand de Cortevaix, sept cents sous en monnaie de Cluny, dudit Elie. Tout ceci avec l'approbation et le consentement de ma femme, Julienne. »

Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny n°4002, tome V (1128-1134),

publié par A. Bernard et complété par A. Bruel, 1876-1903.

* muids et setiers : mesures de capacité

* alleu : propriété.


Travail préalable : Recherchez la définition de « chevalier », de « charte », et ce qu'est l'abbaye de Cluny au XIIe siècle.


1- Présentez méthodiquement le document.

2- D'après le document, que peut-on déduire sur la situation sociale et économique de Bertrand de Cortevaix ?

3- Par l'intermédiaire de ce texte, que fait Bertrand de Cortevaix ? Dans quel but ?

4- Montrez en quoi les croyances des chrétiens influent sur la puissance de l'Eglise.



B) L'expansion du Christianisme en Europe (XI-XIIIèmes s.)

1) L'évangélisation

* Doc. 3 et 4 p.85

TE : Faire brève synthèse de l'analyse des deux documents

Définition : mission

2) Une Eglise en lutte contre elle-même

* Le rôle des ordres mendiants : rappel historique sur le clergé régulier et son rôle

TE/Prise de notes : Clunisiens (909) ► critiqués par Cisterciens (1098) puis par Laïcs (anticléricalisme) puis Dominicains et Franciscains (St François d'Assise) au XIIIème s.

* Etude de document : Un débat du Moyen Age : Eglise, pauvreté et humilité
Voir fiche

Définition : ordres mendiants Ordres religieux nés au XIIIème s., ils encadrent les fidèles en milieu urbain.

C) Fidèles et infidèles

Problématique : Quelle contrainte l'Eglise exerce-t-elle sur la société médiévale ? Parvient-elle à réaliser l'unité autour de son autorité ?

1) Les Croisades et Reconquista : signes d'une Chrétienté conquérante

* Extrait de « Kingdom of Heaven » de Ridley Scott

Croisade : expédition militaire lancée par des Chrétiens portant une croix d’étoffe (les croisés) d’abord pour reconquérir les lieux saints du christianisme puis pour étendre la chrétienté.


► Les croisades

  • Ses raisons : Le mouvement de Croisades a été lancé en 1095 par le pape Urbain II lors du concile de Clermont. Il appelle les chrétiens à venir en aide à L’Empereur byzantin à la tête de la chrétienté orthodoxe dont le territoire est menacé par l’expansion musulmane. Il s’agit pour lui d’une guerre sainte, qui ouvre aux chrétiens les portes du paradis. Il veut fédérer les chrétiens autour d’un projet religieux.

  • Une expansion en orient : Les croisades engendrent un réel mouvement de masse. 150 000 personnes participent à la première dont de nombreux seigneurs et Princes comme le Roi d’Angleterre et le Roi de France. C’est un succès qui aboutit à la prise de Jérusalem et la création des Etats latins d’Orient en 1099. Leur existence est cependant fragile et des nombreuses croisades se succèdent afin de les protéger d’une reconquête musulmane.

  • 1095 : appel à la première croisade par le pape Urbain II à Clermont

  • 1099 : prise de Jérusalem aux Turcs

  • 1187 : Saladin reprend Jérusalem pour le compte des Musulmans

  • 1204 : sac de Constantinople par les Vénitiens - conflit avec les Orthodoxes au motif de les sauver de l’emprise musulmane

  • 1229-1244 : les Francs dominent Jérusalem –

  • 1291 : fin des Croisades en « Terre Sainte »

  • → Création des Etats latins (XII° - XIII) siècles – chevaliers et Princes catholiques


► La Reconquista espagnole : Depuis leVIIIe, les musulmans se sont imposés dans le Sud de l’Espagne. A partir du Xe siècle, les Chrétiens organise la reconquête ou Reconquista. Tolède est reprise en 1085. Elle s’achève en 1492 avec la prise de Grenade

2) Excommunication, Hérésies et persécutions

* EDC l'hérésie cathare, un christianisme dissident ? p.100-101 Hachette

Notions : Hérésie, Catharisme, schisme
Hérésie : Croyance religieuse qui s'éloigne du dogme officiel de l'Eglise catholique (hérétiques).
Excommunication :sanction excluant un homme de la société des chrétiens, de manière temporaire ou définitive, et punissant un manquement grave au christianisme
Persécutions : Mauvais traitements et violences exercés systématiquement par l'autorité ecclésiastique et par les fidèles vis-à-vis d'un groupe pour des raisons religieuses (juifs, « hérétiques » cathares et vaudois...etc).
Schisme : Le schisme est une rupture, une division de l'Eglise. Le premier grand schisme a eu lieu en 1054 entre l'Eglise orthodoxe grecque et l'Eglise catholique romaine.

* Un outil redouté : L'inquisition : l'exemple avec un extrait du Nom de la Rose de J.J Annaud

CCL :
Au Moyen-age ; l'Eglise est plus que jamais le « tuteur de l'Occident » mais de nouvelles institutions et organisations sociales la concurrencent de plus en plus notamment à partir de la grande période d'expansion des XIIème et XIIIème s.

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