SEMAINE 2 : Lecture
Par Madame Jouanne le 23 mars 2020, 09:00 - Semaine 2 - Lien permanent
Lire Corniche Kennedy, de Maylis de Kerangal, jusqu’à la page 48 de l’édition Folio (4 premières sections, jusqu’à « hurlent ensemble, un même cri, accueillis soudain plus vivants et plus vastes dans un plus vaste monde »).
Sur le blog, réagissez au début du roman et débattez en postant des commentaires pour répondre à cette question :
Le début de ce roman a-t-il réussi à vous « accrocher » ? Pour quelles raisons ?
NB : Si on n’a pas encore pu se procurer le livre, on rattrapera la conversation dès que possible.
Bon travail !
Commentaires
J'ai eu un peu de mal à me lancer dans le roman car le lancement de l'histoire est un peu long je trouve. Il y a beaucoup de détails inutiles et l'autrice fait de très longues phrases ce qui ne facilite pas la lecture. Mais une fois que la voleuse arrive dans le roman cela devient intéressant et on envie de savoir ce qui va se passer et ce que la bande lui réserve comme punition. On comprend tout de suite qu'elle va avoir un rôle important et on sent que l'histoire commence enfin. En revanche la façon dont l'autrice insère les dialogues est un peu étranges (il n'y a pas de guillemets ni de retour à la ligne) ce qui rend la lecture un peu compliqué et fatigante. Ce début de roman a donc réussi à m'accrocher mais pas immédiatement, il a fallu que je me force un peu à continuer à lire au début.
j'ai eu beaucoup de mal a rentrer dans l'histoire car je trouve que le texte n'est pas écrit facilement. Les phrases sont longues, la narratrice mélange ses paroles avec celle des personnages donc c'est difficile à comprendre. Je trouve également que le début est lent car il y a des nombreuses descriptions et c'est très long; mais une fois que la voleuse arrive cela devient déjà plus intéressant, on se demande ce que la bande va lui faire et ce qu'il va se passer avec Eddy car il a l'air troublé de sa présence. Je veux également savoir qui est cette fille et pourquoi vole-t-elle. Je sens que cela devient plus intéressant et j'aurai j'espère moins de mal à continuer ce roman.L'arrivé de cette mystérieuse fille me montre que l'histoire commence et j'espère que cette fillette pourra intégrer la bande.
Merci pour ces premières réactions.
L'écriture de Maylis de Kerangal a en effet de quoi décontenancer au début et demande de la concentration.
C'est vrai aussi qu'il y a beaucoup de descriptions. Pensez-vous pouvoir dire pourquoi / à quoi elles servent / quel est leur intérêt ?
Bonne lecture !
Moi aussi j'ai eu un peu de mal a rentrer dans l'histoire car le début n'est pas très actif, il n'y a pas beaucoup d'action. Comme l'on dit Juliette et Emma avant moi je trouve bizarre que les dialogues soient insérés au milieu d'une phrase sans aucun signe de ponctuation. Les nombreuses répétitions du début rende la lecture lente et ennuyeuse, mais il faut se forcer de continuer de lire. Puis lorque l'on découvre Eddy et ça bande j'ai été un peu plus intéressé, et également préssé de découvir qui est cette fille qui vole et pourquoi.
J'ai trouvé le début dub livre un peu ennuyant car il y avait surtout des descriptions, mais après j'ai trouvé l'histoire plus intéressante.
J'ai envie de comprendre quelles sont les liens entre les différents personnages, Eddy et ses amis puis Sylvestre mais aussi découvrir le fille et comment son histoire va évoluer et ses relations au sein du groupe.
Je pense que les descriptions sont longues et précises car l'auteure veut qu'on se mette à la place des personnages, et qu'on imagine le paysage pour ressentir leurs sensations et voir ce qu'ils voient.
J'ai aussi trouvé tardif le "vrai" démarrage du livre de part toutes les descriptions faites par l'autrice (ville,bande d'amis)
Au départ je n'ai pas appréciée : j'avais l'impression que la narratrice décrivait de façon péjorative tout ce dont elle parlait . Mais j'ai vite été captivé lors de l'apparition de la fille qui à tenté de voler le téléphone Loubna.
J'ai l'impression qu'Eddy est "bizarre" depuis l'arrivée de la voleuse . Je suis impatiente de savoir les raisons de son vols , s'il va avoir une suite (ou plutôt un commencement de quelque chose) entre elle et Eddy .J'espère que la bande va la remettre sur le droit chemins et essayer de la comprendre et de le connaitre davantage
Bonjour à toutes et à tous ! Merci pour ces nouveaux commentaires.
Il me semblerait intéressant de creuser la remarque de Capucine :
"j'avais l'impression que la narratrice décrivait de façon péjorative tout ce dont elle parlait."
Qu'en pensez-vous les autres ? Cela vous semble-t-il juste / à nuancer / à préciser ?
Par exemple : est-ce que la bande d'Eddy est toujours décrite de la même manière et selon le même point de vue ?
On n'hésitera pas à citer des passages du texte pour préciser nos idées !
Je trouve que le début est long, il y a énormément de description. De plus je trouve qu'avant l'apparition de cette jeune fille, il y a pas des d'informations trop générales sur les personnages. Pas assez précis pour qu'on puisse, s'attacher à eux et de pouvoir éventuellement s'y indentifier. En revanche une fois que la jeune fille arrive dans l'histoire cela rythme d'avantage le récit et donne envie de poursuivre la lecture.
Niveau écriture, je trouve que le roman est écrit d'une façon difficile, on y trouve de longues phrases ce qui facilite pas la lecture.
Au contraire des autres commentaires, j’ai immédiatement été accroché par ce roman. J’aime beaucoup la manière dont l’auteure parle de la bande, de leurs habitudes, des paysages… Elle ne se concentre pas directement sur un ou deux personnages et c’est pour cela que je trouve ce roman intéressant. Contrairement à Capucine je ne trouve pas qu’elle décrive tout de manière péjorative mais plutôt de manière amusante. Je pense que son objectif est de nous faire sourire lorsqu’on le lis.
Par exemple lorsqu’elle dit page 14 : « Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. » de mon point de vue je trouve cela affectif. L’auteure nous immerge dans le roman comme si on s’y trouvait.
Dès le début du roman, je ne n’ai pas trouvé que l’histoire en elle même était « accrochante » : en effet, celle-ci est longue à s’installer avec de nombreux détails qui ne me semblent pas très utiles. L’autrice a décidé d’insérer dans son récit de nombreuses descriptions (certainement pour rendre l’histoire plus vivante). De plus, la lecture est éprouvante car l’autrice utilise un vocabulaire qui peut être difficile à comprendre et son expression se mélange avec celles de ses personnages (comme a dit Emma et d’autres).
Puis, lorsque la voleuse arrive, l’histoire était un peu plus intéressante, certes, mais il me semble qu’il manque de l’action afin que le lecteur accroche naturellement à l’œuvre sans forcément se forcer à continuer (comme dans mon cas).
Comme je l’ai dit précédemment, c’est à l’apparition de la jeune fille dans le roman que le lecteur commence à se poser des questions telles que : que vient-elle faire là et pourquoi ?
Merci pour ces nouveaux commentaires.
Intéressante la remarque d'Elisa concernant le début du roman : "l’auteure (...) ne se concentre pas directement sur un ou deux personnages".
C'est vrai qu'il faut attendre la page 19 pour que "Sylvestre Opéra" soit présenté, la page 33 pour faire la connaissance d'Eddy puis de "l'intruse", la voleuse dont on ne connaît d'ailleurs toujours pas le nom lorsqu'on arrive à la page 48.
Cela peut étonner, créer une attente un peu frustrante. Je comprends donc vos difficultés à entrer dans le roman.
Peut-être serait-il intéressant de se demander pourquoi l'autrice fait de tels choix... ? Qu'en dites-vous ?
J’ai eu énormément de mal à accrocher à ce début du livre, il m’a paru très long et ils y avait énormément de détails dont on se serait passé qui rendait la lecture compliquée. J’avais du mal à comprendre le sens et le réel sujet de l’histoire avant que cette voleuse n’y rentre et le livre devienne un peu plus intéressant La narratrice comme disait Capucine, décrivait tout ce qu’elle voyait de manière péjorative, elle insultait ces ados de la corniche, et jugeait leur moindre faits et gestes en les décrivant toujours comme des « branleurs » des « cons ». Comme s’ils représentaient une honte.
Je pense que l'autrice fait beaucoup de descriptions précises afin de nous poser le contexte de l'histoire, certes, elle aurait pu faire cela de manière plus synthétique, mais je pense que justement que les détails de chaque détails est important afin d'instaurer l'ambiance de l'histoire, car il y a une différence entre ces deux notions:
"poser le contexte" signifie simplement donner les circonstances de l'histoire, alors que "installer un ambiance" signifie qu'en plus de "poser le contexte", on décrit l'environnement avec une telle précision qu'on réussi presque à s'imaginer qu'on est dans l'histoire, au moment même où cela se passe, et je trouve que c'est ce qui fait le charme du livre!
Bien que les descriptions soient longues et peuvent paraître ennuyantes, l'autrice réussi néanmoins à décrire le paysage magnifiquement imagé!
D'autre part, pour en revenir sur la remarque de Matilde et de Capucine, je pense que la narratrice donne l'impression de mépriser les adolescents de la corniche peut-être par ce qu'elle les envie et qu'elle aussi aimerait aussi passer ses après-midi à ne rien faire et à se prélasser sur la plage, nous pouvons même supposer qu'il s'agit d'un adulte regrettant sa jeunesse et refoulant sa haine en insultant ces jeunes.
Pour ma part j'ai bien accroché avec le début du livre, avec le sujet, l'environnement. le vocabulaire me correspond plus et la lecture me parait un peu plus simple que certains autres livres. Et puis il parle de la jeunesse, d'un groupe de jeunes, de la mer, de soleil alors je trouve ça plutôt plaisant. Et puis les sauts rajoutent un peu d'action et lorsque la voleuse entre en scène cela en rajoute encore plus alors oui j'ai bien accroché avec le début de ce livre.
Je suis d'accord avec Myriam, il y a un côté de frustration et de haine chez la narratrice qui regrette sans doute de ne pas avoir fait ce que font les adolescents aujourd'hui. On est à la limite de la tristesse. C'est implicitement dit, elle est frustrée et forcément n'explique pas sa tristesse mais le fait comprendre.
Je pense que si l'autrice fait une description générale de la bande et attend un peu avant de sortir du lot quelques personnages, c'est pour montrer le mouvement de masse. Parce que ce livre traite de l'adolescence et les ados se cherchent, imitent les plus grands. De loin on pourrait croire qu'ils se ressemblent tous or quand on apprend à les connaître on se rend compte que derrière les apparences ce ne sont pas que des jeunes "cons" comme dirait l'autrice.
Comme le disent la plupart des autres commentaires, j'ai trouvé le début du livre très long. En effet, l'autrice raconte des détails de la vie des personnages qui ne me semblent pas importants, elle nous explique chaque moments de la vie des personnages avec énormément de précisions. Je pense que c'est pour plonger les lecteurs dans "l'environnement" du livre. Avant de vraiment débuter l'histoire,elle veut nous présenter les personnages, leur quotidien, leurs ami(e)s...De plus, je suppose que l'autrice se concentre sur la description de trois personnages : Sylvestre Opéra, Eddy et "l'intruse" ou la voleuse; car elle ne trouve pas cela intéressant de parler de tous les jeunes de la Corniche. En effet, nous,les lecteurs avons l'impression que tous les personnages ont le même caractère et se ressemblent donc cela semble inutile de décrire tous les personnages qui sont nombreux dans la bande.
Pour ma part j'ai trouvé le début du roman assez ennuyant car l'auteur donnait beaucoup trop de détails que j'ai trouvé inintéressant ensuite je l'ai aussi trouvé dur a comprendre car pour moi il y avait trop d'éléments dès le départ mais contrairement aux autre je ne l'ai pas trouvé trop long.
Merci pour vos retours.
Et si ce n'était pas la narratrice qui critiquait les jeunes de la Plate ? Et si elle rapportait les paroles de certains adultes par exemple ?
Extrait de la page 17, édition Folio :
"Ils y ont ensemble des pauses indéfinies, vautrés les uns contre les autres en formation arachnéenne, ou étalés, nénuphars très ouverts, dessinant sur la pierre telle arborescence bizarre, tel cadastre secret, et ils glandent au soleil, des heures durant pigmentent leur peau, jouent, rient et divaguent, disponibles, effroyablement disponibles, comme fondus dans l’air du temps et contemporains du plus petit nuage, capteurs sensibles de la moindre forfaiture de langue, du moindre geste faisant image – un penalty de folie tiré la veille au Vélodrome par un attaquant de dix-sept ans, un service canon pour une balle de match au tennis, une figure de breakdance, une attaque de batterie avec baguettes invisibles tenues entre mains nerveuses, un ride de malade sur un skate pourri ou sur un surf sublime dans le tube d'une vague géante de Mavericks, la réplique mythique de leur film fétiche –, attitudes qui toutes signent leur communauté, leur jeunesse et leur force, disponibles à ce point c'est une blague qui ne fait pas rire tout le monde – foutent rien ces gosses, toute la journée se prélassent, ne pensent qu'à sauter dans la mer et à se rouler des joints, à faire joujou sur les portables, changent de jingle toutes les deux minutes et prennent des photos n'importe comment, que des conneries, voilà, aucun sens de l’effort, des merdeux, des branleurs, auraient bien besoin qu’on leur foute des coups de pied au cul, qu'on leur apprenne un peu la vie – mais, princes du sensible, ils sont beaux à voir, assurément."
Pour revenir à la question initiale ,c’est vrai que la description prend beaucoup de place dans ce début de roman ,ce qui est très vite lassant ...On pourrait même se demander s’il y a réellement une action qui va bousculer l’histoire .En effet ,bien que les descriptions nous permettent de bien visualiser le contexte ,elles restent très longues pour peu de contenu .
En revanche ,je rejoins l’avis d’Alexis pour le language car je pense qu’il nous facilite la lecture car c’est plus du language courant voir même familier par moment .
Pour en revenir à la réflexion de madame jouanne, il est vrai que dans l'extrait qui nous est montré, plusieurs indices montrent que certaines paroles sont raportées:
en effet, la proposition en gras dans l'extrait : "c'est une blague qui ne fait pas rire tois le monde" peut laisser penser que les paroles qui vont suivre sont celles de d'autres personnes, qui vue ces dernières, méprisent les adolescents;
de plus, nous passons d'une description de l'environnement à un ensemble insultes envers la bande de la corniche, ce qui paraîtrait incohérent si les deux discours n'étaient pas séparés par des tirets, signes montrant également que des paroles sont raportées.
C'est pour cela que nous pouvons supposer que toutes les paroles des extraits que nous avons lu ne sont pas forcément celle de la narratrice, et que celles étant insultantes envers les adolescents sont peut-être celles des adultes épiant en permanence la bande.
Comme l'ont dit certains de mes camarades au tout début de l'histoire c'est vraiment dur d'accrocher pour moi qui lit des livres vraiment occasionnellement car le début est très lent avec beaucoup de descriptions longues avec beaucoup de détails très précis donc pour le moment très peu utile. Mais par la suite le fait que ce soit des jeunes de notre âge qui utilisent notre langage facilite la lecture. Cependant les dialogues sont introduits bizarrement dans le texte c'est dur de s'adapter au début car ce n'est pas commun. Ce qui m'intrigue c'est l'histoire comment l’autrice va-t-elle réussir à faire une histoire agréable à lire sur ce thème.
Pour revenir sur ce que ont dit mes camarades, il est vrai que pour moi aussi il a été difficile d'accrocher tout de suite à l'histoire car le début est ennuyant à cause de toutes ces descriptions alors que la plupart sont inutiles. Pour moi la lecture reste plutôt pas mal pour un début car ce sont des gens de notre âge qui parlent cela facilite donc la lecture. Pour finir je suis entièrement d'accord avec mes camarades qui disent que l'introduction du dialogue est bizarre car il n'y a pas de ponctuation ou de retour à la ligne. En tout cas la lecture commence à devenir intéressante un peu plus loin car on a envie de voir ce qu'il va se passer pour la voleuse et pour Eddy avec son étrange comportement.
Je suis d'accord avec l'avis global de mes camarades. En effet, j'ai aussi du mal à m'accrocher à l'histoire mais pour la simple et bonne raison que je n'accroche pas aux personnages:des jeunes adolescents qui trainent sur la Plate. De plus, il y a de longues descriptions que l'on peut penser inutiles, cependant, au contraire je trouve que c'est important de commencer l'intrigue d'un livre avec de la description et de nombreux détails afin de plonger le lecteur un maximum dans l'univers, dans le contexte du livre pour qu'il s'y attache. On retrouve aussi des insertions de dialogues vulgaires très spéciales sans retour à la ligne mais seulement avec un tiret, cela ne facilite pas la lecture. On a du mal à savoir qui parle. Comme j'ai pu le constater avec l'avis des autres élèves de la classe, le fait fait que certains accrochent un minimum à l'histoire est en raison de personnages de notre âge, que nous, les jeunes lecteurs pouvons comprendre facilement (voir s'y identifier). Je suppose donc que ce livre a été écrit pour captiver un public de notre âge.
J’ai apprécié le début de ce livre car il raconte l’histoire d’une bande de jeunes adolescents de 13 à 17 ans qui veulent vivre librement leurs émotions sur « la plate ». Ils s’adonnent à des plongeons très dangereux, jouant presque de leur vie. Ce sont des rites de passages, d’initiation pour rentrer dans la bande. Ce sont vraiment les premiers émois de l’adolescence, on embrasse pour la première fois , on s’attache à une voix, à des gestes. J’ai hâte de lire la suite pour connaitre la raison pour laquelle le policier Sylvestre les surveille ,puis d’assister à ce début de romance entre les 2 protagonistes.