Vacances 1 : Lire Eldorado
Par Madame Jouanne le 06 avril 2020, 10:56 - Vacances : programme de lecture - Lien permanent
Pour ceux qui démarrent seulement la lecture du roman de Laurent Gaudé, vous pourrez commencer par :
1. La première étape.
2. La deuxième étape.
Voici la troisième étape :
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Vous poursuivrez la lecture du roman, avec les chapitres 5 ("Le cimetière de Lampedusa") et 6 ("Le boiteux").
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Pour poursuivre notre discussion sur le roman, vous direz dans un commentaire quel est pour vous le passage le plus marquant dans les pages lues cette semaine. Vous pourrez citer quelques lignes du passage en question et expliquer les raisons de votre choix.
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Si vous aimez le même passage que l'un(e) de vos camarades, vous pourrez aussi l'évoquer, mais en citant d'autres lignes, en donnant d'autres raisons pour expliquer votre choix, etc.
Bonne lecture !
Commentaires
Le passage qui m'a le plus marqué est lorsque Soleilman se rend compte qu'il est seul, que seul son frère compte pour lui et qu'il est prêt à tout pour le sauver de sa maladie. Il est déterminé à économiser pièce par pièce et à envoyer l'argent à Jamal. "Jusqu'à présent je n'avais fait que suivre mon frère, maintenant je pars pour le sauver. Je me nourrirai de rien. Je serai dur à la tâche et infatigable comme une machine." On se rend vraiment compte que la survie de son frère va devenir un réel objectif à ses yeux; mais à ce moment là il ne sait pas encore que le camion sera attaqué et que sa situation s'aggravera davantage. Cela rend le passage encore plus émouvant, car on ne veut pas qu'il perde courage.
Merci pour ce premier commentaire. Cet extrait nous rend le personnage de Soleiman très attachant en effet. On attend d'autres réactions !
Pour ma part, le passage qui m'a le plus marqué est à peu près le même que Priscille quand Jamal dit à Soleiman qu'il est malade et donc qu'il ne pourra pas continuer à marcher avec lui mais qu'il ne vas pas abandonner ses recherches: "Malade. Oui. Je voulais t'accompagner et t'emmener jusqu'à la frontière. Mais je ne pourrai pas aller plus loin. Je ne pourrai pas faire le voyage" "-Sauf si tu te soigne. -Il n'y a pas de médicament. Ou ils sont trop chers et je ne veux pas ruiner la famille pour cela. -Je travaillerai..."
Merci pour ce commentaire mais attention : vous devez désormais rendre compte de votre lecture des chapitres 5 et 6... il me semble qu'Arthur fait référence au chapitre 4, "Blessure de frontière"... Non ?
Apres la lecture du chapitre 5, le passage qui m'a le plus marqué se situe à la page 119 lorsque Piracci dit : " La fatigue de sa propre existence lui collait à la peau. Il la sentait peser sur son dos avec la moiteur d'un soir d'été. Il était vide et plein de silence." Car il utilise des mots forts et touchant. On ne s'attend pas à voir le clandestin arrivé dans la chambre il lui demande de descendre après les autres : " Il vous serait facile de me cacher dans le bateau". Le commandant a hésiter trop longtemps "Je pourrais", "Il me suffirait de l'appeler", de colère de ne pas avoir sauver l'interprète il s'en prend au capitaine… Les autres hommes sont au courant il ne veut pas en parler donc les évite.
Après avoir lu ces deux chapitres, selon-moi le passage le plus marquant est quand le clandestin qui a servi d’interprète rentre dans la cabine de Salvatore Piracci pour lui demander de le cacher afin que la police ne l'arrête pas. Mais Piracci refuse cette proposition et resta seul dans sa cabine pendant plusieurs minutes en pensant : "Il a raison. Je pourrais. Qu'est-ce qui m'en empêche ? Ce ne serait même pas difficile. Je l'enfermerais ici. Personne ne vient jamais dans ma cabine." C'est étonnant et triste qu'après avoir réfléchi, le commandant laisse quand même partir l'interprète avec la police alors qu'il méritait d'être sauver comme il le dit ici : "Il l'a bien mérité. Il a échappé à la tempête. Tant d'autres sont morts ce soir."
Le passage qui m'a le plus marqué après la lecture de ces deux chapitres est le passage au début du chapitre V "Le cimetière de Lampedusa", aux pages 103 et 104 lorsque le commandant Piracci ressasse son passé de marin : "Autrefois, il ne faisait qu'un avec ses hommes. Il connaissait parfaitement son équipage : Gianni, Matteo, les autres, tous avec lui depuis au moins quatre ans. Il pensait à ces dernières semaines passées en mer et il était obligé de constater qu'il se détachais peu à peu de sa. Ces hommes, si familier autrefois, lui étaient maintenant comme étrangers. Il les côtoyait avec distance. Il n'arrivait plus à rire avec eux, ne parvenait plus a s’intéresser véritablement à eux. Il les observait de loin sans les comprendre." Ce passage montre un côté différent de ceux que l'on a pu voir dans les chapitres précédent. Ici on le voit triste, désorienté, et voir même dépressif. Aussi il utilise des temps et des mots du passé comme pour dire que tout cela est désormais fini, et cela l'affect beaucoup comme il le dit toujours page 104 : "Oui, c'était cela. Il n'était plus tout à fait en lui, comme si il se décollait de sa vie." Et comme l'a dit Millia dans son commentaire, il emploi des mots fort, puissants et touchants.
Le passage que j’ai trouvé le plus marquants durant ma lecture du chapitre 5 et 6 est celui de la page 105 « Le capitaine libyen eut à peine le temps…La chair saignait. »
Lorsque j’ai lu ce passage, je me suis rendu compte que j’aurai voulu faire la même chose que ce que Piracci fait. Il repense à tout ce qu’il c’est passé, à l’homme qu’il n’a pas aidé, aux barques qu’il n’a pas sauvées… Tout ça à cause de cet homme. Alors à ce moment là toute sa haine sort et s’abat sûr l’homme qui a causé tout ces problèmes. Piracci s’en veux à lui même mais aussi à cet homme.
Merci pour tous ces commentaires intéressants. Le mot de Maximilian me semble très juste : Piracci semble en effet "désorienté"...