To sidebar

24 March 2019

Listes de poèmes possibles sur le thème de l'amour malheureux

Voici des poèmes sur le thème de l'amour malheureux, pour vous aider à réaliser votre anthologie. 

Tout autre poème est accepté, tant qu'il respecte le thème. 

Vous avez le droit parmi vos 5 poèmes à une chanson, et à un poème de langue étrangère à condition de le présenter en traduction (ni l'un ni l'autre ne sont obligatoires !)

Jacques Brel, « Ne me quitte pas »

Louise Labé, « Je vis, je meurs »

Louise Labé « Ô longs désirs, ô espérances vaines »

Etienne Jodelle, « Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde »

Pierre de Ronsard, « Comme un chevreuil… » 

Pierre de Ronsard, « Si c’est aimer, madame » (Madrigal)

Pierre de Ronsard « Adieu, cruelle, Adieu »

Pierre de Marbeuf, « Et la mer et l’amour »

François de Malherbe, « Que d’épines, Amour, accompagnent tes roses »

Jean de La Fontaine, « L’Amour et la Folie »

André Chénier, « La jeune Tarentine »

Alphonse de Lamartine, « Le Lac »

Gérard de Nerval, « Une allée du Luxembourg »

Victor Hugo, « Je respire où tu palpites »

Charles Baudelaire, « La Mort des Amants »

Charles Baudelaire, « À une passante »

Paul Verlaine, « Colloque sentimental »

Paul Verlaine, L’Amour par terre »

Paul Verlaine, « À une femme »

Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau »

Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal-Aimé »

Louis Aragon « Il n’y a pas d’amour heureux »

 

 

02 March 2019

A apprendre pour la rentrée

Un poème où Victor Hugo raconte sa vie : "Ce siècle avait deux ans..." Vous remarquerez que, comme "Demain dès l'Aube", il ne comporte pas de titre. On lui donne donc pour titre le début du premier vers. Le poème commence par une référence à Bonaparte et à la façon dont le gouvernement de la France est en train de changer, devenant administratif et impérial ("Rome") plutôt que guerrier et uniquement national ("Sparte"). 

Vous pouvez en écouter la lecture du début sur 

https://www.canalacademie.com/ida11409-Ce-siecle-avait-deux-ans-un-poeme-de-Victor-Hugo-de-l-Academie-francaise.html

et sur le site de la BnF il est possible de voir le manuscrit 

http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2043.htm

Le poème a été publié dans Les Feuilles d'Automnes, en 1830 : Victor Hugo n'a que 28 ans et déjà il revient sur sa vie et y voit un destin. Il évoque ses écrits, ses succès, mais se dépeint comme une sorte de héros maudit, voué au malheur. En 1831 il a déjà publié des poèmes, des pièces de théâtre dont Hernani l'année précédente, et trois romans. En 1830 sa femme a entamé une liaison amoureuse avec Charles-Augustin de Sainte-Beuve, un ami de Victor Hugo. 

Le poème est très long : il faut tout lire avant de choisir, et vous pouvez isoler 15 vers qui se suivent. Attention à bien commencer et couper à un point !

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, 
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, 
Et du premier consul, déjà, par maint endroit, 
Le front de l'empereur brisait le masque étroit. 
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, 
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole, 
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois 
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; 
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère, 
Abandonné de tous, excepté de sa mère, 
Et que son cou ployé comme un frêle roseau 
Fit faire en même temps sa bière et son berceau. 
Cet enfant que la vie effaçait de son livre, 
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre, 
C'est moi. -

 

Je vous dirai peut-être quelque jour 
Quel lait pur, que de soins, que de voeux, que d'amour, 
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée, 
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée, 
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas 
Épandait son amour et ne mesurait pas ! 
Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie ! 
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer ! 
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse 
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse, 
Comment ce haut destin de gloire et de terreur 
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur, 
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense, 
A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance. 

Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants, 
L'océan convulsif tourmente en même temps 
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage, 
Et la feuille échappée aux arbres du rivage !

Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé, 
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé, 
Et l'on peut distinguer bien des choses passées 
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées. 
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux, 
Tombé de lassitude au bout de tous ses voeux, 
Pâlirait s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde, 
Mon âme où ma pensée habite, comme un monde, 
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté, 
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté, 
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse, 
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse, 
Et quoiqu'encore à l'âge où l'avenir sourit, 
Le livre de mon coeur à toute page écrit !

Si parfois de mon sein s'envolent mes pensées, 
Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ;
S'il me plaît de cacher l'amour et la douleur 
Dans le coin d'un roman ironique et railleur ; 
Si j'ébranle la scène avec ma fantaisie, 
Si j'entre-choque aux yeux d'une foule choisie 
D'autres hommes comme eux, vivant tous à la fois 
De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ; 
Si ma tête, fournaise où mon esprit s'allume, 
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume 
Dans le rythme profond, moule mystérieux 
D'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ; 
C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, 
L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, 
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, 
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, 
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore 
Mit au centre de tout comme un écho sonore !


D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, 
Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais. 
L'orage des partis avec son vent de flamme 
Sans en altérer l'onde a remué mon âme. 
Rien d'immonde en mon coeur, pas de limon impur 
Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur !

Après avoir chanté, j'écoute et je contemple, 
A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, 
Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs, 
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ; 
Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine 
Mon père vieux soldat, ma mère vendéenne !

02 March 2019

Entretien avec Gaël Faye

Nous avons écouté en classe un entretien avec Gaël Faye à l'occasion de la parution de Petit Pays. Le voici : 

Musicien, Gaël Faye vient de publier son premier roman, « Petit Pays », aux éditions Grasset. Le Franco-Rwandais nous livre le récit poignant d'un enfant à Bujumbura dans les années 1990 qui raconte comment les guerres du Burundi et du Rwanda ont mis fin à son insouciance. Récompensé par le premier prix littéraire de la rentrée, décerné par la Fnac, ce livre sélectionné aussi dans la première liste du prix Goncourt, est l'un des grands coups de cœur de la rentrée littéraire.

RFI : « Petit pays », c’est aussi le titre d’une de vos chansons. Le pays c’est le Burundi, vous y êtes né, et il sert de cadre à ce livre dont l’action se déroule dans les années 1990. Mais pourquoi petit ?

Gaël Faye : « Petit pays », dans un premier temps, c’était un terme affectif, et puis il y a également une histoire à hauteur d’enfant. C’est un regard d’enfant, donc le « petit », c’était aussi pour évoquer ce regard d’enfance.

Le héros, Gabriel, a une dizaine d’années en 1992. Alors ce n’est pas vous exactement, Gaël Faye, même si vous partagez de nombreux points communs : un père français, une mère rwandaise, une enfance au Burundi… Peut-être le même refus à prendre parti et choisir entre être Hutu ou Tutsi. Mais est-ce que les ressemblances s’arrêtent là exactement ?

Gabriel et moi partageons effectivement les mêmes origines, la même identité. Mais au-delà de ça, ce qui m’intéressait, c’était de retrouver les saveurs, les couleurs, la musique de cette époque-là. C’est ce qui me rapproche le plus de ce personnage. C’est pour ça que j’ai voulu parler au « Je ». C’était vraiment pour retrouver ces sensations.

Donc à la fois c’est votre histoire, mais pas complètement ?

Non, ce n’est absolument pas mon histoire. Je n’ai pas vécu ce que le personnage traverse. Par contre, je l’ai mis à l’intersection de mes propres origines. Je lui ai donné les interrogations qui moi-même m’ont traversé également et moi c’était surtout un exercice qui m’a permis de me replonger avec délectation dans cette époque bénie du temps béni [rires]. Et c’est le paradis perdu qui m’intéressait avant tout, cette impasse, ce petit cocon dans lequel je me suis senti bien en tant qu’enfant et dans lequel tout adulte peut se remémorer son enfance aussi de cette manière-là. C’est surtout un roman qui aborde la question du paradis perdu.

Au début, c’est le paradis perdu. D’ailleurs le livre a un ton léger puisque ce jeune narrateur raconte sa famille, son père, sa mère qu’il aime beaucoup, ses copains, les quatre-cents coups avec la bande des jumeaux : Armand, Gino… C’est les cinq garçons inséparables. Gabriel découvre la vie… Tout est frais. Et puis, peu à peu, l’histoire de l’Afrique le rattrape : les guerres au Burundi, au Rwanda, les massacres qui vont donner un ton beaucoup plus grave au récit. Est-ce que cette douleur, que vous avez connue enfant, s’est accentuée au moment de l’écriture ou s’est atténuée comme un fardeau qu’on dépose ?

Je n’ai pas eu besoin de ce livre pour déposer un fardeau ou pour être dans une forme de thérapie par l’écriture. La musique m’avait permis déjà de franchir ce pas. Ce roman, je l’ai écrit beaucoup plus en souriant qu’en pleurant. Parce que j’ai réussi à faire surgir un monde qui a disparu, qui reste dans la mémoire, dans les souvenirs de personnes qui ont vécu cette époque-là. Au fil de l’écriture, j’ai ressenti des choses comme dans une séance de spiritisme. J’ai ressenti de vieilles sensations. Je n’ai pas ressenti de douleur. Je l’ai même atténuée. La guerre, la souffrance est pour moi atténuée, non seulement par le regard de l’enfant, mais même dans les descriptions.

Ce qui s’est passé dans ces régions-là a atteint des sommets de violence et d’horreur que même la littérature ne pourrait pas décrire. Et j’ai essayé – comme le personnage met la violence à distance, moi-même en tant qu’écrivain à ce moment-là – j’ai essayé de mettre le plus longtemps cette violence à distance et de ne pas trop la décrire.

http://www.rfi.fr/culture/20160908-gael-faye-petit-pays-absolument-pas-histoire

 

02 March 2019

Autour de Tobie Lolness

Le livre de Timothée de Fombelle que nous étudions, Tobie Lolness, a beaucoup plu à certains d'entre vous : n'hésitez pas à continuer votre lecture ! Voici d'autres titres du même auteur : 

- la suite de Tobie, Les Yeux d'Elisha. Où l'on retrouve Jo Mitch, El Blue, et bien sûr Elisha, ainsi que bien d'autres amis ou ennemis de Tobie. Est-il possible d'arracher l'arbre des mains de ses nouveaux maîtres ? Qu'est-il véritablement advenu de Sim et Maïa Lolness ? Vous aurez les réponses à vos questions. 

- Céleste, ma planète, un tout petit livre qui mêle humour et gravité. Le héros, délaissé par une mère qui ne fait que travailler, vit presse seul dans un monde ultramoderne. Il a un unique ami, Briss. Tout change le jour où il croise une jeune fille, Céleste, qu'il fera tout pour revoir, et pour sauver. 

- Victoria rêve, très court roman dont l'héroïne s'invente sans cesse des aventures et des vies autres, pour contrebalancer un quotidien un peu terne. Un jour pourtant, la réalité va devenir plus inquiétante que les livres. 

- Le Livre de Perle est un conte, l'histoire d'un prince condamné à quitter son monde merveilleux pour vivre dans le nôtre. il a au coeur un grand amour et cherche à retourner chez lui pour revoir celle qu'il aime. 

- Pour ceux qui lisent beaucoup, Vango, deux tomes d'aventures palpitantes, très inventives mais fondées sur des faits historiques comme les zeppelins, ces grands ballons dirigeables qui, entre les deux guerres, reliaient l'Europe aux Etats-Unis et à l'Amérique du Sud. Dans Vango on parcourt toute l'Europe à la suite du héros, un jeune homme dont la vie cache des secrets que lui-même ne connaît pas tous, et contre lequel s'acharnent des poursuivants malveillants. 

02 March 2019

Victor Hugo : poèmes

Au choix pour la rentrée : 

- "Demain dès l'Aube", le poème écrit par Hugo sur la mort de sa fille Léopoldine. Elle s'est noyée en 1843 lors d'une promenade en barque. Son mari est mort essayant de la sauver. Victor Hugo était alors avec sa maîtresse, en voyage en France, et on dit que c'est dans le journal qu'il apprit la mort de sa fille. Le poème fut écrit 4 ans plus tard, le 4 octobre 1847 : pour donner sens au premier mot, "demain", Victor Hugo a remplacé la date de composition par "3 septembre 1847" — Léopoldine étant morte un 4 septembre. Victor Hugo a aussi écrit un poème en hommage à son gendre, qui porte son nom : "Charles Vaquerie"

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)

25 February 2019

Puisque vous avez aimé Hamlet.....

 

R et G gravure.jpeg
R et G gravure.jpeg, mar. 2019

 

Une pièce de Tom Stoppard, écrite en 1967, revisite Hamlet sur un mode comique, sans évacuer cependant la tragédie puisqu'elle met en scène deux personnages ridicules qui ne peuvent échapper à leur destin : Rosencrantz et Guildenstern sont morts, tel est le titre, tiré d'une réplique de Hamlet, de cette pièce proche du théâtre de l'absurde, où les deux personnages si ridicules de la tragédie shakespearienne deviennent les héros. Héros dérisoires, à la fois naïfs et inquiets, qui vont vers la mort...

Un film, que je n'ai pas vu, a aussi été réalisé par Tom Stoppard. 

 

25 February 2019

Hamlet au théâtre Alexandre Dumas

Le théâtre Alexandre Dumas a accueilli le 15 février 2019 une mise en scène de Hamlet, la fameuse tragédie de Shakespeare, par Xavier Lemaire. Hamlet était incarné par Grégori Baquet. 

            Qui ne connaît Hamlet et son « Être ou ne pas être… » ? Hamlet hésite à mourir, parce qu’il hésite à tuer. Le fantôme de son père lui révèle au début de la pièce qu’il a été assassiné par son propre frère, devenu roi du Danemark, et qui a en outre épousé la femme de sa victime et mère de Hamlet, la reine Gertrude : il enjoint à Hamlet de le venger, ce que ce dernier finit par faire après bien des atermoiements, laissant sur son passage une longue liste de morts, parmi lesquels la douce Ophélie.

            La mise en scène choisie par Xavier Lemaire est sobre. Elle repose avant tout sur deux éléments amovibles qui  représentent successivement une tour, les gradins d’une salle de spectacle, un rempart extérieur, un mur derrière lequel se dissimulent certains personnages, et même un cimetière. Les changements rapides de ce décor d’une scène à l’autre, soutenus par une musique contemporaine et par les fortes variations d’éclairage, permettent de se passer d’entractes. Au fond, un rideau transparent crée une autre répartition spatiale, divisant parfois la scène en deux pour opposer certains personnages à d’autres (les courtisans festoyant à Hamlet, par exemple). Le metteur en scène a modernisé la pièce, non seulement dans le choix d’une traduction faisant large place à un vocabulaire contemporain, mais aussi dans les costumes. Les hommes portent des jeans, et les soldats portent des fusils ; cet anachronisme est compensé par le choix de vestes imitant la fourrure, pour évoquer sans doute un Danemark médiéval rude et rustique, qu’on retrouve dans les étranges bois de cerf ornant la robe de Gertrude, ou de sortes de pourpoints à l’ancienne pour les nobles. Le mélange de l’ancien et du moderne fusionne en une sorte d'intemporalité. Modernisation enfin dans la transposition de la pièce de théâtre qu’Hamlet fait représenter devant son oncle afin de l’obliger à trahir son crime lorsqu’il verra les comédiens jouer l’assassinat d’un roi par son frère. Ce passage a été traité en effet sous forme de concert de rock, avec costumes, écran, guitare électrique, paparazzi et micros. Le rôle de la comédienne est tenu par un travesti, sans doute pour évoquer la réalité historique du théâtre anglais au temps de Shakespeare, où aucune femme ne montait sur les planches. N’oublions pas le recours à un tissu fluorescent pour rendre le fantôme, mélange de Darth Vador et de squelette, accompagné du traditionnel brouillard et d’obscurité, qui lui donne un côté surnaturel et spectaculaire très convaincant. 

            La pièce a pour elle une très grande lisibilité, grâce aux incessants changements de décor, aux éclairages, qui guident le spectateur vers tel ou tel personnage, et à la symbolique des costumes ; chaque personnage en effet a sa couleur : noir pour Hamlet, parfois en haillons, à mesure notamment que progressent sa tristesse et sa folie ; rouge pour sa mère, Gertrude, sous le signe de l’amour charnel ; bleu pour le roi Claudius ; vert pour Ophélie, en harmonie avec la nature à dont elle est proche. On ne peut qu’admirer l’ingéniosité du décor polymorphe, renforcé par des bruitages (bruits de mer, de mouettes, lorsque la scène se passe au port). La mise en scène se distingue aussi par son grand dynamisme. La musique, la modernité des paroles, la prestation magnifique de Grégori Baquet, qui incarne tour à tour avec fougue les émotions contradictoires traversant Hamlet, la scène enlevée du duel, l’interlude inattendu du concert, donnent un vrai rythme à une tragédie extrêmement longue dans sa version écrite. Les acteurs courent, sautent, dansent, se battent : le spectateur est entraîné. Il adhère à l’innocence très naturelle d’Ophélie, à l’inquiétude des soldats, à la soif de vengeance de Laërte, au cynisme de Claudius. La folie de Hamlet est présentée résolument comme un choix de sa part et une façade qu’il maintient, même face à Ophélie, pour donner le change à son oncle qui l’écoute. Enfin, cette mise en scène respecte la dualité inhérente aux tragédies de Shakespeare, qui font toujours une place à l’humour, voire à la bouffonnerie la plus extrême et aux grivoiseries. Polonius, personnage ridicule, est particulièrement réussi. Le duo de Rosencrantz et Guildenstern, contrastant par leurs statures, affublés pareillement de tenues roses et violette de grooms, est grotesque à souhait, dans son jeu de courbettes grimaçantes. Nul ne regrettera leur mort ! Quant à Hamlet, il sait faire rire comme il sait faire pleurer. 

            On peut ne pas adhérer au choix provocateur d’un travesti et aux mouvements parfois obscènes suggérant l’adultère entre le roi Claudius et sa belle-sœur Gertrude, d’autant plus que la musique se fait à cet instant extrêmement forte, presque gênante, et que les paroles des comédiens sont alors peu compréhensibles en dépit des micros. Cette violence du désir amoureux est cependant présente dans la pièce de Shakespeare. De même, les puristes déploreront l’absence de Fortinbras : en éliminant complètement le jeune prince de Norvège, rival et double de Hamlet, qui à la fin de la pièce devient roi du Danemark, le metteur en scène a considérablement allégé la pièce et réussi à la faire tenir en 2h30 sans incohérence ; il a du même coup ôté à la pièce une bonne part de sa dimension politique et notamment la réflexion sur le pouvoir et la guerre. Hamlet se transforme alors en une tragédie plus uniquement familiale, malheureusement assez mal servie par Gertrude, affectée par moments, guindée à d’autres, affublée de bois de cerf qui intriguent sans rien apporter. Ce personnage, certes très difficile, a ses moments, mais est inégal. 

            Le Hamlet de Xavier Lemaire, entraînant, inventif, non sans une grande noblesse due en grande partie à la performance de Grégori Baquet, demeure jubilatoire ; il démontre, une fois de plus, l’incroyable plasticité des pièces de Shakespeare, si riches qu’il faut à la scène y faire des choix. L’alternance entre la méditation sur la fragilité de la vie et les bouffonneries les plus exubérantes, entre la beauté de vers étranges et surprenants (« Le temps est disloqué »), les jeux de mots et les sentences paradoxales (« On peut sourire et toujours sourire et être un traître »), font de Hamlet un trésor inépuisable de la culture occidentale, que Xavier Lemaire et sa troupe savent faire briller pour le plus grand plaisir du spectateur. 

http://www.tad-saintgermainenlaye.fr/1080-901/fiche/hamlet.htm

 

            

06 January 2019

Pour qui voter ? Deux grands chevaliers sont en lice....

Je trouve que Roland se lance sans réfléchir, alors que Olivier patiente. Je pense qu’il est sage, alors que Roland aime faire les choses vite et est très orgueilleux. Ces personnalités sont très différentes, comme Harry Potter et Hermione. Harry Potter est plus semblable à Roland : il est très  courageux et se lance pour n’importe quel prétexte. Et Olivier est plus proche de Hermione, plutôt vers la logique : il cherche une solution pratique, mais il a quand même son caractère. 
Je préfère Roland, car j’aime bien me lancer et que mon intuition me dise quoi faire… c’est toujours un peu risqué. (Ananda)

 

Je préfère Olivier car je trouve que c’est plus sage de vouloir perdre sa gloire que de mourir pendant une bataille. Je le trouve plus intelligent (Noémi)

 

Je préfère Olivier car il est prudent. Il refuse de combattre et de mourir sans espoir de pouvoir emporter la victoire car il reconnait qu’ils ne sont pas assez nombreux face à l'ennemi. Olivier est sage et préfère faire sonner le cor pour que Charlemagne et sa troupe viennent les aider. Olivier réfléchit alors que Roland ne veut pas perdre sa gloire, son peuple... Il veut combattre seul l'ennemi avec sa petite troupe. (Charlotte)

 

Je préfère Olivier car il est intelligent, sage et prudent, mais surtout parce qu'il ne sacrifierait pas des centaines de vies innocentes par orgueil et gloire.

Je pense qu’Olivier est tout le contraire de Roland : l'un réfléchit, planifie, se prépare au combat, alors que l'autre fonce tête baissée dans la mêlée.

D'une certaine façon, je pense que Olivier serait considéré plus valeureux que Roland de nos jours. (Enzo)

 

05 January 2019

Olivier ou Roland ?

Je préfère Olivier car il est très sage ;  comme il est dit à la laisse 87 : « Olivier est sage ». Il ne baisse jamais les bras et pense surtout à sa survie et celle de ses compagnons, mais il est vrai qu'il n'a pas assez confiance en lui, contrairement à Roland qui, lui, est toujours sûr de lui et ne se soucie pas de sa propre vie : il est très orgueilleux, ce qui m'agace énormément. (Alicia)

 

Je préfère Olivier car c'est celui qui est plus sage que Roland comme le dit le début de la laisse 87 : « et Olivier est sage ».

Il ne veut jamais baisser les bras, il veut montrer son courage.

Roland, lui, est orgueilleux et toujours sûr de lui : ce comportement m'agace.

Je n'aime pas les personnes qui sont toujours sûres d’elles et se prennent pour les plus fortes. (Sana)

 

Je préfère Roland à Olivier parce que Roland est courageux et sûr de lui : il n’a peur de personne et il combat contre n’importe qui. Et je le préfère à Olivier car il est déterminé. Olivier est trop prudent, trop sage pour mo. Il est trop caché et je n’aime pas trop ça car quand on combat on doit savoir qui tu es et si tu es trop caché on ne peut pas savoir qui tu es. Roland, lui, quand on le voit on sait qui c’est. (Mady)

 

Olivier, parfois nommé Oliver de Vienne, est un chevalier sage, calme et très rusé, il sait aussi garder son sang froid en cas d’extrêmes urgences or Roland, lui, préfère foncé tête baissée, pas comme Olivier qui trouve toujours une stratégie. Mais Roland lui a une qualité : dans tout ce qu’il fait il montre sa bravoure. (Matthieu)

 

02 January 2019

Roland ou Olivier ? Suite !

Je préfère Olivier  à Roland parce qu’Olivier est plus sage et plus prudent que Roland car Roland pense seulement à sa gloire et son honneur de chevalier.

Olivier est un personnage important mais il reste à l’arrière –plan. Il est observateur mais aussi un bon chevalier qui conseille. Même si le personnage est un peu oublié dans la Chanson de Roland, Olivier devient attachant.  (Mattéo O)

 

Je préfère Roland à Olivier ! Pourquoi ? Car contrairement à Olivier il n'est pas 100% sûr de lui, mais sans manquer de confiance en soi.

Car pour moi être vraiment trop sûr de lui est un défaut car il manquera d'attention en combat car il est trop confiant en lui. Il néglige la force des autres, c'est un grand point faible pour moi ; de plus il finit par mourir.

Olivier, lui, est tout le contraire de Roland : il ne manque pas de confiance en soi, mais il ne néglige pas la force du camp adverse.

(Adrien)

 

Le chevalier que je préfère est Olivier. Même si Roland est courageux, il est très orgueilleux car il refusa d'appeler Charlemagne, ayant peur de perdre sa gloire, alors que Olivier lui est conscient du danger et peu lui importe de perdre sa gloire, l'important pour lui c'est que l'armée française remporte la victoire Et de toute façon, si Roland avait sonné l'olifant et avait perdu sa gloire, il aurait pu la regagner dans d'autre batailles.  (Jules)

 

Roland et Olivier sont des chevaliers francs des années 740. Roland est un type de chevalier très courageux comme le Chevalier de la Charrette par exemple. Il est sûr de lui ,
orgueilleux et têtu. Olivier est un type de chevalier bien vaillant comme Lancelot par exemple. Il est très prudent, il réfléchit avant de se lancer dans une action et il est très sage. Je péfére Roland parce que j’aime bien quand il y a beaucoup d’action. (Szymon)

- page 1 of 3

© blog des classes de mme mouquin, after the WP Dusk To Dawn theme Powered by Dotclear