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Classes de 4e

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24 March 2019

Listes de poèmes possibles sur le thème de l'amour malheureux

Voici des poèmes sur le thème de l'amour malheureux, pour vous aider à réaliser votre anthologie. 

Tout autre poème est accepté, tant qu'il respecte le thème. 

Vous avez le droit parmi vos 5 poèmes à une chanson, et à un poème de langue étrangère à condition de le présenter en traduction (ni l'un ni l'autre ne sont obligatoires !)

Jacques Brel, « Ne me quitte pas »

Louise Labé, « Je vis, je meurs »

Louise Labé « Ô longs désirs, ô espérances vaines »

Etienne Jodelle, « Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde »

Pierre de Ronsard, « Comme un chevreuil… » 

Pierre de Ronsard, « Si c’est aimer, madame » (Madrigal)

Pierre de Ronsard « Adieu, cruelle, Adieu »

Pierre de Marbeuf, « Et la mer et l’amour »

François de Malherbe, « Que d’épines, Amour, accompagnent tes roses »

Jean de La Fontaine, « L’Amour et la Folie »

André Chénier, « La jeune Tarentine »

Alphonse de Lamartine, « Le Lac »

Gérard de Nerval, « Une allée du Luxembourg »

Victor Hugo, « Je respire où tu palpites »

Charles Baudelaire, « La Mort des Amants »

Charles Baudelaire, « À une passante »

Paul Verlaine, « Colloque sentimental »

Paul Verlaine, L’Amour par terre »

Paul Verlaine, « À une femme »

Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau »

Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal-Aimé »

Louis Aragon « Il n’y a pas d’amour heureux »

 

 

02 March 2019

A apprendre pour la rentrée

Un poème où Victor Hugo raconte sa vie : "Ce siècle avait deux ans..." Vous remarquerez que, comme "Demain dès l'Aube", il ne comporte pas de titre. On lui donne donc pour titre le début du premier vers. Le poème commence par une référence à Bonaparte et à la façon dont le gouvernement de la France est en train de changer, devenant administratif et impérial ("Rome") plutôt que guerrier et uniquement national ("Sparte"). 

Vous pouvez en écouter la lecture du début sur 

https://www.canalacademie.com/ida11409-Ce-siecle-avait-deux-ans-un-poeme-de-Victor-Hugo-de-l-Academie-francaise.html

et sur le site de la BnF il est possible de voir le manuscrit 

http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_2043.htm

Le poème a été publié dans Les Feuilles d'Automnes, en 1830 : Victor Hugo n'a que 28 ans et déjà il revient sur sa vie et y voit un destin. Il évoque ses écrits, ses succès, mais se dépeint comme une sorte de héros maudit, voué au malheur. En 1831 il a déjà publié des poèmes, des pièces de théâtre dont Hernani l'année précédente, et trois romans. En 1830 sa femme a entamé une liaison amoureuse avec Charles-Augustin de Sainte-Beuve, un ami de Victor Hugo. 

Le poème est très long : il faut tout lire avant de choisir, et vous pouvez isoler 15 vers qui se suivent. Attention à bien commencer et couper à un point !

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, 
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, 
Et du premier consul, déjà, par maint endroit, 
Le front de l'empereur brisait le masque étroit. 
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, 
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole, 
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois 
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ; 
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère, 
Abandonné de tous, excepté de sa mère, 
Et que son cou ployé comme un frêle roseau 
Fit faire en même temps sa bière et son berceau. 
Cet enfant que la vie effaçait de son livre, 
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre, 
C'est moi. -

 

Je vous dirai peut-être quelque jour 
Quel lait pur, que de soins, que de voeux, que d'amour, 
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée, 
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée, 
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas 
Épandait son amour et ne mesurait pas ! 
Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie ! 
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer ! 
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse 
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse, 
Comment ce haut destin de gloire et de terreur 
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur, 
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense, 
A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance. 

Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants, 
L'océan convulsif tourmente en même temps 
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage, 
Et la feuille échappée aux arbres du rivage !

Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé, 
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé, 
Et l'on peut distinguer bien des choses passées 
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées. 
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux, 
Tombé de lassitude au bout de tous ses voeux, 
Pâlirait s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde, 
Mon âme où ma pensée habite, comme un monde, 
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté, 
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté, 
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse, 
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse, 
Et quoiqu'encore à l'âge où l'avenir sourit, 
Le livre de mon coeur à toute page écrit !

Si parfois de mon sein s'envolent mes pensées, 
Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ;
S'il me plaît de cacher l'amour et la douleur 
Dans le coin d'un roman ironique et railleur ; 
Si j'ébranle la scène avec ma fantaisie, 
Si j'entre-choque aux yeux d'une foule choisie 
D'autres hommes comme eux, vivant tous à la fois 
De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ; 
Si ma tête, fournaise où mon esprit s'allume, 
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume 
Dans le rythme profond, moule mystérieux 
D'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ; 
C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, 
L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, 
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, 
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, 
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore 
Mit au centre de tout comme un écho sonore !


D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, 
Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais. 
L'orage des partis avec son vent de flamme 
Sans en altérer l'onde a remué mon âme. 
Rien d'immonde en mon coeur, pas de limon impur 
Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur !

Après avoir chanté, j'écoute et je contemple, 
A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, 
Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs, 
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ; 
Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine 
Mon père vieux soldat, ma mère vendéenne !

Victor Hugo : poèmes

Au choix pour la rentrée : 

- "Demain dès l'Aube", le poème écrit par Hugo sur la mort de sa fille Léopoldine. Elle s'est noyée en 1843 lors d'une promenade en barque. Son mari est mort essayant de la sauver. Victor Hugo était alors avec sa maîtresse, en voyage en France, et on dit que c'est dans le journal qu'il apprit la mort de sa fille. Le poème fut écrit 4 ans plus tard, le 4 octobre 1847 : pour donner sens au premier mot, "demain", Victor Hugo a remplacé la date de composition par "3 septembre 1847" — Léopoldine étant morte un 4 septembre. Victor Hugo a aussi écrit un poème en hommage à son gendre, qui porte son nom : "Charles Vaquerie"

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)

25 February 2019

Hamlet au théâtre Alexandre Dumas

Le théâtre Alexandre Dumas a accueilli le 15 février 2019 une mise en scène de Hamlet, la fameuse tragédie de Shakespeare, par Xavier Lemaire. Hamlet était incarné par Grégori Baquet. 

            Qui ne connaît Hamlet et son « Être ou ne pas être… » ? Hamlet hésite à mourir, parce qu’il hésite à tuer. Le fantôme de son père lui révèle au début de la pièce qu’il a été assassiné par son propre frère, devenu roi du Danemark, et qui a en outre épousé la femme de sa victime et mère de Hamlet, la reine Gertrude : il enjoint à Hamlet de le venger, ce que ce dernier finit par faire après bien des atermoiements, laissant sur son passage une longue liste de morts, parmi lesquels la douce Ophélie.

            La mise en scène choisie par Xavier Lemaire est sobre. Elle repose avant tout sur deux éléments amovibles qui  représentent successivement une tour, les gradins d’une salle de spectacle, un rempart extérieur, un mur derrière lequel se dissimulent certains personnages, et même un cimetière. Les changements rapides de ce décor d’une scène à l’autre, soutenus par une musique contemporaine et par les fortes variations d’éclairage, permettent de se passer d’entractes. Au fond, un rideau transparent crée une autre répartition spatiale, divisant parfois la scène en deux pour opposer certains personnages à d’autres (les courtisans festoyant à Hamlet, par exemple). Le metteur en scène a modernisé la pièce, non seulement dans le choix d’une traduction faisant large place à un vocabulaire contemporain, mais aussi dans les costumes. Les hommes portent des jeans, et les soldats portent des fusils ; cet anachronisme est compensé par le choix de vestes imitant la fourrure, pour évoquer sans doute un Danemark médiéval rude et rustique, qu’on retrouve dans les étranges bois de cerf ornant la robe de Gertrude, ou de sortes de pourpoints à l’ancienne pour les nobles. Le mélange de l’ancien et du moderne fusionne en une sorte d'intemporalité. Modernisation enfin dans la transposition de la pièce de théâtre qu’Hamlet fait représenter devant son oncle afin de l’obliger à trahir son crime lorsqu’il verra les comédiens jouer l’assassinat d’un roi par son frère. Ce passage a été traité en effet sous forme de concert de rock, avec costumes, écran, guitare électrique, paparazzi et micros. Le rôle de la comédienne est tenu par un travesti, sans doute pour évoquer la réalité historique du théâtre anglais au temps de Shakespeare, où aucune femme ne montait sur les planches. N’oublions pas le recours à un tissu fluorescent pour rendre le fantôme, mélange de Darth Vador et de squelette, accompagné du traditionnel brouillard et d’obscurité, qui lui donne un côté surnaturel et spectaculaire très convaincant. 

            La pièce a pour elle une très grande lisibilité, grâce aux incessants changements de décor, aux éclairages, qui guident le spectateur vers tel ou tel personnage, et à la symbolique des costumes ; chaque personnage en effet a sa couleur : noir pour Hamlet, parfois en haillons, à mesure notamment que progressent sa tristesse et sa folie ; rouge pour sa mère, Gertrude, sous le signe de l’amour charnel ; bleu pour le roi Claudius ; vert pour Ophélie, en harmonie avec la nature à dont elle est proche. On ne peut qu’admirer l’ingéniosité du décor polymorphe, renforcé par des bruitages (bruits de mer, de mouettes, lorsque la scène se passe au port). La mise en scène se distingue aussi par son grand dynamisme. La musique, la modernité des paroles, la prestation magnifique de Grégori Baquet, qui incarne tour à tour avec fougue les émotions contradictoires traversant Hamlet, la scène enlevée du duel, l’interlude inattendu du concert, donnent un vrai rythme à une tragédie extrêmement longue dans sa version écrite. Les acteurs courent, sautent, dansent, se battent : le spectateur est entraîné. Il adhère à l’innocence très naturelle d’Ophélie, à l’inquiétude des soldats, à la soif de vengeance de Laërte, au cynisme de Claudius. La folie de Hamlet est présentée résolument comme un choix de sa part et une façade qu’il maintient, même face à Ophélie, pour donner le change à son oncle qui l’écoute. Enfin, cette mise en scène respecte la dualité inhérente aux tragédies de Shakespeare, qui font toujours une place à l’humour, voire à la bouffonnerie la plus extrême et aux grivoiseries. Polonius, personnage ridicule, est particulièrement réussi. Le duo de Rosencrantz et Guildenstern, contrastant par leurs statures, affublés pareillement de tenues roses et violette de grooms, est grotesque à souhait, dans son jeu de courbettes grimaçantes. Nul ne regrettera leur mort ! Quant à Hamlet, il sait faire rire comme il sait faire pleurer. 

            On peut ne pas adhérer au choix provocateur d’un travesti et aux mouvements parfois obscènes suggérant l’adultère entre le roi Claudius et sa belle-sœur Gertrude, d’autant plus que la musique se fait à cet instant extrêmement forte, presque gênante, et que les paroles des comédiens sont alors peu compréhensibles en dépit des micros. Cette violence du désir amoureux est cependant présente dans la pièce de Shakespeare. De même, les puristes déploreront l’absence de Fortinbras : en éliminant complètement le jeune prince de Norvège, rival et double de Hamlet, qui à la fin de la pièce devient roi du Danemark, le metteur en scène a considérablement allégé la pièce et réussi à la faire tenir en 2h30 sans incohérence ; il a du même coup ôté à la pièce une bonne part de sa dimension politique et notamment la réflexion sur le pouvoir et la guerre. Hamlet se transforme alors en une tragédie plus uniquement familiale, malheureusement assez mal servie par Gertrude, affectée par moments, guindée à d’autres, affublée de bois de cerf qui intriguent sans rien apporter. Ce personnage, certes très difficile, a ses moments, mais est inégal. 

            Le Hamlet de Xavier Lemaire, entraînant, inventif, non sans une grande noblesse due en grande partie à la performance de Grégori Baquet, demeure jubilatoire ; il démontre, une fois de plus, l’incroyable plasticité des pièces de Shakespeare, si riches qu’il faut à la scène y faire des choix. L’alternance entre la méditation sur la fragilité de la vie et les bouffonneries les plus exubérantes, entre la beauté de vers étranges et surprenants (« Le temps est disloqué »), les jeux de mots et les sentences paradoxales (« On peut sourire et toujours sourire et être un traître »), font de Hamlet un trésor inépuisable de la culture occidentale, que Xavier Lemaire et sa troupe savent faire briller pour le plus grand plaisir du spectateur. 

http://www.tad-saintgermainenlaye.fr/1080-901/fiche/hamlet.htm

 

            

18 December 2018

Ophélie

Pour prolonger notre lecture d'Hamlet et notre découverte du poème de Rimbaud sur Ophélie, voici quelques tableaux réalisés au XIXe siècle, une époque où l'on a beaucoup représenté, en peinture mais aussi en musique, les personnages de Shakespeare.  

Dans l'ordre, Ophélie représentée par J. Waterhouse, 1889, par Millais, 1851, par Delacroix, 1844, à nouveau par Waterhouse (cette fois, assise) et enfin par Odilon Redon, 1905 environ

(C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

© Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi

© wikipedia

© PRIVATE COLLECTION / CHRISTIE'S IMAGES / BRIDGEMAN IMAGES

 

  

 

 

11 November 2018

Le tableau jumeau

1909_1_34.jpg
1909_1_34.jpg, nov. 2018

 

Le pendant du tableau étudié en classe : cherchez les différences !

11 October 2018

C'est bientôt Halloween : faites-vous peur avec les Nouvelles horrifiantes de la classe de 4e 6 !

     Jack est un chasseur de fantômes. Il est équipé de tout un tas d’instruments pour analyser les phénomènes surnaturels et paranormaux. C’est aussi le chasseur de fantômes le plus renommé du monde.

Un jour Jack reçut un coup de téléphone d’une famille qui pensait que leur château était hanté. Il se rendit au château qui se situait au centre de la France, pour enquêter sur ces phénomènes surnaturels. Le château était vide car la famille était partie : Jack pouvait enquêter librement et en solo. 

Arrivé au château, Jack installa des capteurs de mouvements et des caméras. 

À la nuit tombée, des sons étranges retentissaient. Jack fit le tour du château, mais il ne savait pas d’où venaient ces bruits. Puis, il entendit une petite fille pleurer, mais il était seul dans le château… des bruits de pas se firent entendre dans le château et une armoire tomba toute seule. En regardant les caméras installées, il vit sur un mur un visage qui se révéla invisible à l’œil humain. 

Malgré ces phénomènes étranges, Jack put finalement dormir, mais souvent il avait l’impression qu’une présence était à côté de lui. 

Le lendemain matin en ouvrant les yeux, il vit que sa chambre était couverte de sang, la pièce semblait pleurer du sang ! Du sang partout, qui coulait du plafond… La porte s’ouvrit et un homme apparut, une hache ensanglantée à la main, fonçant sur Jack. 

Jack se réveilla en sursaut, en sueur… Il avait fait un cauchemar, il était chez lui dans sa chambre. Le réveil indiquait 7h00 du matin. Un bien étrange rêve. Tout d’un coup le téléphone sonna : une famille le contactait pour des apparitions dans un château…

Florian Riccio, 4e6

C'est bientôt Halloween : faites-vous peur avec les Nouvelles horrifiantes de la classe de 4e 6 !

Le cimetière abandonné  

 

Il faisait nuit. Je n’entendais aucun bruit dans ces ténèbres froides. Sous mes pieds, je sentais l’herbe qui me glaça le sang et soudain… un coup de vent me fit relever la tête. J’étais paralysé. Àtravers le brouillard se tenaient des rochers immenses ressemblaient fortement à des silhouettes colossales d’hommes avec, pour la plupart, une croix sur la tête. M’approchant un peu je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait en réalité pas de pierres mais de tombes sinistres et funèbres. Pour observer de plus près ces cénotaphes lugubres, je devais les approcher mais avec une grande prudence car qui sait… 

Je ne me méfiais aucunement de la présence d’un creux devant les sépultures et mon inconscience ma conduisit au fond de l’une de ces nombreuses cavités profondes qui me sembla sans fin. Pendant plusieurs heures, je tentais d’escalader ces parois aussi lisses et glissantes que de la glace mais en  vain. Espérant que quelqu’un arrive, je mangeais des bêtes de tout genre : sauterelles, fourmis, escargots et même parfois des araignées qui passaient par hasard par là. Il fallait trouver une solution pour s’hydrater car comment survivre longtemps sans eau ?  C’est pourquoi je devais économiser ma salive et boire ma propre sueur. Je sentais que la mort planait sur moi  et j’avais déjà perdu la notion d’espoir. Cette nuit allait sans doute être ma dernière. La vie avait décidée de ne pas me faire de cadeau. C’est ici que s’achève ma courte  existence, à cet endroit où personne ne s’aventure à part quelques pilleurs de tombes. Quelques heures plus tard, la mort m’avait emporté  dans un long voyage sans fin vers le paradis ou l’enfer, personne ne le savait à part la mort car elle est le début et la fin de toutes choses.

 

Fin

 

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02 October 2018

Pour ceux qui aiment avoir peur....

Nous en avons brièvement parlé en classe : je vous conseille Colorado Train, de Thibault Vermot

"Un jour ou l'autre, le train entre en gare et se repose contre un quai; alors je tisse mes filets. 

Bientôt — oui, bientôt —, ils se débattront dedans. 

oh. 

J'ai si faim."

La menace rôde dans le livre comme elle le fait autour de la petite ville où un groupe de jeunes adolescents doit affronter le pire : un tueur qui s'approche... Uniquement si vous aimez avoir peur !

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