Blog de Français de la seconde 3

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16 octobre 2013

Les tableaux au cinéma

Vous pouvez lire un article qui présente des films où le tableau joue un grand rôle dans l'intrigue sur le site du ciné-club de Caen. 

26 septembre 2013

A propos d'éponyme

Doit-on dire :

- le personnage éponyme de l'oeuvre

- ou le titre éponyme du personnage ?

Vous trouverez la réponse à cette question en consultant ce site Internet.

13 avril 2013

Exposition "L'Ange du bizarre" au Musée d'Orsay

Le Musée d'Orsay présente en ce moment une exposition qui a beaucoup de liens avec notre séquence sur le rêve en poésie : "L'Ange du bizarre - Le romantisme noir de Goya à Max Ernst".

Vous pouvez découvrir une présentation de l'exposition sur les cinq pages que le Musée d'Orsay y consacre. Par ici...

Ci-dessous, voici la vidéo de présentation de l'exposition par le musée :

Lien si vous n'arrivez pas à lire cette vidéo : par là...

10 avril 2013

Arts poétiques

Voici au fil du billet, et sans ordre particulier, vos poèmes écrits pour donner des conseils d'écriture de poèmes ou de chansons.

Bonne lecture !


Art Poétique

 

Il y a tant de règles existantes

Dans cet art qu'est la poésie

Tant de règles qui ont fini

Par devenir si importantes

 

Ces règles auraient dû l'aider

Elles ont fini par la tuer

Qui aujourd'hui lit de la poésie ?

Citez-moi le nom d'un poète d'aujourd'hui

 

Rares sont ceux qui me répondent

Et je ne m'en étonne pas

Verlaine et Baudelaire sont dans leur tombe

Et leur successeurs on ne les connaît pas

 

La faute à qui ?

Aux règles selon moi

Des rimes et des syllabes ?

A quoi bon si on ne nous écoute pas

 

Un octosyllabe par ci

Un ennéasyllabe par là

Est-ce vraiment là la beauté

D'un art tant délaissé

 

Toi qui me lis empare-toi d'un stylo

Donne libre cours à tes idées

Peut-être as-tu un talent inné

Peut-être es-tu le prochain Rimbaud

 

Il est vrai que les rimes sont belles

Si elles sont bien utilisées

Mais pourquoi s'y limiter

Si c'est pour finir par abandonner

 

Ecris ce que tu ressens

Tes émotions et tes sentiments

Fais en sorte que le lecteur

Se reconnaisse en te lisant

 

Ou bien fais comme bon te semble

Nous avons peut-être trop essayé

De régir un art qui au final

A besoin de beaucoup de liberté

 

Shady Ahmed

Art poétique

 

(A lire à voix haute, à la manière d'un slam poétique)

 

Démarre tes vers ou ta prose d'un pas décidé,

Avance dans ton écriture, dans tes rimes, bien assuré,

Défends tes idées, tes envies, pas les normes,

Car la poésie a ses raisons et l'Art l'ignore.

 

Écris comme tu le ressens, en vers et contre tout,

L'Écriture est ton univers, puises-y tous ses atouts.

Bientôt, tu rencontreras les vertiges du poète ;

Ces moments où il persévère pour ne pas perdre ses vers...

 

Tu passeras au travers des rimes, choisissant un texte en vers lents ou en vers rapides.

Averti, tu sauras que l'ascension n'est jamais verticale,

Il te faudra tordre les mots, et les poser sur la table.

 

Retiens que même sans revolver, il faut que ton vers tue.

Alors, ce soir je lève mon verre ;

Pourvu que tes vers durent.

Margaux Biscarrat

 

 

Poésie pour détraqué

 

Il vous faut oublier

Les conventions classiques

Laisser tomber la logique

Et écrire ce qui vous plait

Seule compte la mélodie

Des mots que vous coucherez

Sur la feuille sans y penser

Laissez parler la folie !

Plus de codes imposés

Pour la présentation

Laissez vos mots voler

A la pointe de votre crayon

Vous devez arrêter

De compter vos vers

Et vous laisser porter

Par votre propre univers

 

Sarah Bailly

 

 

Le bon petit poème

 

 

 

Pour faire un bon petit poème

 

Mélangez dans un verre

 

Quelques gouttes de  vers

 

Ajoutez-y  je t’aime

 

 

 

Dans un  plat à part

 

Mettez  des rimes

 

A chanter sans crier gare

 

En haut des cimes

 

 

 

Faire tiédir

 

Quelques quatrains

 

Avec du poivre en grains

 

En mélangeant avec du pain

 

 

 

Faire revenir

 

La césure

 

Avec des fruits mûrs

 

Puis faire cuire

 

 

 

Le petit poème

 

Plaisir des reines

 

 

Thomas Mathieu-Cherrier

 

Un poème

Une journée

Faudrait peut-être commencer           

Mais j’ai tellement la flemme                

 

Vous voulez peut-être faire de la prose ?

Eh bien ! Qu’attendez-vous !  Allez-y ! Commencez !

Mais attention tous ne sera pas rose

Sinon essayez-vous aux vers réguliers

Là ce sera beaucoup plus virtuose

Mais c’est, sans en douter, beaucoup plus compliqué.

 

Maintenant il faut choisir notre thème

L’argent, les lois ?

Pourquoi ne pas choisir un phénomène ?

L’amour, la joie

Une réaction ?

Le bonheur 

Une altération ?

La douceur

 

Vous êtes rimes embrassées ?

Soyez embarrassé

Où plutôt croisées

Alors soyez doué

 

Mais n’oubliez surtout pas d’être original

Même si cela vous est complètement égal

 

Julien Le Sciellour

 

Art Poétique.

 

Si tu veux écrire une poésie

Avant de te coucher dans ton lit

Allume la lumière de ton bureau

Et prend un stylo

 

Tu devras ensuite avoir l’imagination

En pensant à tout ou à rien

Alors là te viendra un coup de crayon

 

Mais il faut aussi se poser  les bonnes questions

Qui te permettront de réussir ton expression

 

La poésie doit-elle posséder de longs vers ?

Ou des courts ?

La poésie doit-elle posséder des rimes claires ?

Ou sourdes ?

 

Avec tout ceci tu pourras créer

Une poésie qui fera rêver

Mais n’oublie pas que tu dois l’envoyer

Si tu veux être corrigé.

 

Grégoire Abbadie

 

Art poétique

 

Si tu veux écrire un poème,

Pense comme un bohème,

Ouvre ton esprit,

Et pense aux rimes les plus abouties,

 

Tout d’abord exprime tes pensées,

Avec les mots les plus aiguisés,

Ecris les métaphores,

Comme si elles étaient un trésor,

 

N’oublie pas que la pensée est le coffre

Dont les paroles sont la clef,

Moi cette clef je te l’offre,

Si tu veux bien m’écouter.

 

Gabriel Moret

 

Art poétique

 

Pour faire de la poésie il faut faire rêver le lecteur avant toute chose

Et pour cela il faut écrire une histoire, décrire un paysage

Un bon poète et à la fois écrivain peintre

Poète écrivain et peintre sont tous semblables

Le poète et l’écrivain utilisent pour peindre leurs paysage un pinceau que le peintre appelle stylo

Le peintre utilise pour écrire son histoire un stylo que l’écrivain et le peintre appellent pinceau

Pour le poème il fait y mettre ce qui nous fait rêver

Un poète écrit d’abord pour lui et après pour ces lecteurs

Il ne faut pas avoir peur des critiques qu’elles soient positives ou négatives

Personne n’a jamais eu de critique

Pour faire de bons poèmes il ne faut pas avoir peur d’être ridicule en racontant un rêve

 

Alexandre Phan

 

Art Poétique

 

Dans un poème il doit avoir douceur

En exprimant aussi nos sentiments,

Sans oublier d'être clément,

Et de sortir ce qu'on a dans le cœur.

 

Concentre toi sur la délicatesse,

Construis tes vers en strophes mais attention,

N'oublie pas que c'est une déclaration

Dans les vers tu trouveras richesse.

 

Les vers composés de couleur pastel,

Exprimant sentiments et nature

Sans qu'il y ait recours à la censure !

Que le poème fasse monter décibels.

 

Qu'il nous projette futur ou au contraire

Qu'il nous rappelle notre chère enfance

Il faut toujours qu'il y est de la contenance

Cependant il peut-être imaginaire.

 

Ne voyez-vous pas toute la beauté ?

Dans des vers nous retrouvons solitude

Nous imaginons certaines attitudes

Que dans des poèmes nous pouvons admirer.

 

Lucie Yaich

 

Mon art poétique

 

Choisissez votre sujet,

Comme vous choisiriez votre poulet

Appétissant et bien dodu

Qui donnera du plaisir à être lu.

 

Dans une cocotte, faites-le chanter

Pour que les mots puissent danser

Remuer bien le tout

Pour en exprimer tous les goûts.

 

N’oubliez pas le poivre et le sel

Qui vous donnerons des ailes

Afin de vous transportez

Vers un monde enchanté.

 

Le mètre dépend de votre appréciation

Tout comme le maître décide de la cuisson

A vous de lui prouver votre estime

Et ce, par le choix de la rime.

 

Dressez sur un joli plat

Servez accompagné de rutabagas

Il n’y a plus qu’à déguster

A la manière d’un sonnet.

 

Clara Prudhomme   2nd8

 

Art poétique

 

Faire un poème


Tout un  problème


Pour mieux commencer 

il faut décider

 

De la structure


Comme l’armature

Ou bien l’ossature


d’une voiture

 

On l’assemble de vers

D’équipements divers


Comme d’une chaîne de montage

Pleins d’éclairages et de garnissages


 

La mécanique

Même électrique

Fait une musique

Belle et unique

 

Mattéo Italiani

 

La Peinture parlante

 

Quand le crayon s'envole

Quand la mine s’qffole

Écrire pour peindre en couleurs

Les émotions qui émanent de notre cœur

 

Ilfaut laisser faire l'imagination

Et trouver un brin d'inspiration

Afin de peindre cette toile parlante

Cette poésie étonnante

 

Peu importe la longueur du vers

Qu'il soir pair ou impair

Mais ne négligez pas la rime

Car c'est elle qui l'anime

 

Des couleurs et de la folie

Cela suffit pour écrire une poésie

Un conte de fée merveilleux

Pour le plaisir des oreilles et des yeux

 

Imen Alioua

 

Une recette en vers

 

Afin de réussir à rédiger,

Saisissez vos plus belles pensées,

Et allez toutes les cuisiner

Pour savourer vos idées.

 

Mais pour mieux se préparer,

Il vous faut réfléchir.

Quelles saveurs ajouter,

Pour réussir à écrire?

 

Tout d'abord, vous devez classer

Tout ce que vous avez apporté.

Choisissez bien vos ingrédients,

Surtout les plus croustillants!

 

Commencez par choisir vos plus belles lettres.

Laissez les mariner afin de mieux les connaitre.

Incorporez ensuite quelques figures de style,

Vous paraitrez tout de suite plus habile!

 

Puis,  versez un soupçon de ponctuation,

Afin d'ajouter une touche d'émotion.

Un guillemet par ci, une apostrophe par la,

Ceci rime avec cela.

 

Ensuite,  mélangez harmonieusement.

Veillez à bien disposer

Ce que vous imaginez

Sur votre feuille de papier blanc.

 

Veuillez vérifier votre temps,

Afin de bien le respecter.

Parce que plus important,

C'est l'envie de déguster!

 

Soigner l'apparence va aider;

C'est ce qui plaira aux lecteurs

Et amènera des spectateurs

Qui voudront se rassasier.

 

Ne faites pas attacher vos idées,

Car la recette est mûre.

Vous pourrez finaliser

Et apprécier votre écriture.

 

La préparation est terminée.

Je vous invite à en profiter

Vous et tous vos invités.

J'espère que vous l'apprécierez!

 

Noémie Veïsse

 

Mon Art Poétique

 

Ouvrez un livre,

Sans être enivre*,

Tournez les pages,

Pour partir en voyage.

 

Prenez des mots, des phrases,

Lisez les biens

Et mettez les dans un vase.

 

Secouez, secouez,

Jusqu'à entendre le doux bruit des papiers.

Ôtez les, sans les jeter,

Et placez-les.

 

Votre phrase, avec un peu de chance,

Aura un peu de sens.

En tout cas, sachez-le bien,

Votre poème me conviendra.

 

Charlotte Ricaud

 

* note du professeur : ce mot n’existe pas tel que vous l’avez employé

 

 

UNE POESIE QUI NE SAIT PAS COMPTER

 

Les plus grands,

Aimaient les plans,

Tout décider,

Sans se tromper.

 

C'était organisé,

Et tout était pensé.

Moi j'aime improviser

Mais j'ai quelques idées !

 

En ce qui concerne les thèmes,

L'amour et la liberté,

Sont des sentiments passionnés,

Mais je pense à bien cacher,

Sous des indices que l'on sème.

 

Un point d'exclamation

Peut cacher une certaine émotion.

Et la virgule, sournoisement,

Se glisse à travers les vers.

Mais à l'aide de certains points, tout devient plus clair.

 

Alexandra Schiess

 

ART POÉTIQUE 

 

Les sonorités

Un monde de  libertés 

Trop souvent oubliées 

Qui peut vous transporter

Dans une sérénité 

Qui va vous exhaler

 

Des quatrains 

Des aventures au quotidien

Qui se lisent comme des petit pains

Dans un train de Saint Germain

 

La césure

Telle une censure

Pour l’âme impure 

Des écrits de la nature

 

Naomie Charbonnier

 

Mon « art poétique » a la manière de Tristan Tzara, Manifeste sur l'amour faible et l'amour amer. - 1921.

 

Asseyez-vous là où il vous plaira

Prenez une feuille

Prenez vos poèmes préférés

Choisissez un vers de chaque poème

Placez-les dans l'ordre que vous souhaitez

Ouvrez votre coeur

Et continuez ce poème pour lui donner un sens

Ce poème viendra de votre sensibilité

De vos amours passés, et de votre passion

Ainsi vous serez un écrivain plein de courage et de conscience


Natacha Bosc

 

Mon « art poétique » à la manière de Paul Verlaine

 

Il faut de l'amour,

Il faut de la haine

Et de la peine,

En un petit jour.

 

Pour écrire un vers,

Il faut des rimes

Sans faire de crimes,

Ecrire l'univers.

 

Ainsi un poème,

Rempli d'une âme,

Sans faire de drame,

Devenir bohème.

 

 

Natacha Bosc

 

Recette idéale pour écrire un poème.

 

Pour écrire un poème,

Munissez-vous avant tout de feuilles et de crayons.

Réfléchir et choisir le thème de son poème,

Voilà ce qu'il faut faire.

Une fois le thème choisit,

Marquez sur une feuille tous les mots en rapport avec celui-ci.

Ensuite, réveillez le poète qui sommeille en vous,

Et construisez vos plus belles phrases en y mettant

Métaphores, comparaisons, anaphores, personnifications....

Ajoutez-y de l'originalité et du rythme grâce aux vers impairs,

Tel que le faisait Verlaine !

Utilisez un langage digne d'un grand poète,

Laisser libre court à votre imagination !

Une fois votre brouillon satisfaisant à vos yeux,

Ecrivez-le au propre avec votre plus belle écriture.

Enfin, n'oubliez pas de signer votre poème.

Vous voilà fin prêt à écrire bien d'autres poèmes !

 

 

                                                                                                                        Marion Vraine

 

Mon conformisme


Pour qu'une poésie me soit conforme,

Pourvu qu'elle associe le fond et la forme.

Pourquoi, ces éléments ne sauraient être uniforme?

Pourtant, la forme pour le fond, est un uniforme.

 

Il n'est pas important que les vers soient très longs,

Ou courts.

Mais il est important de coordonner des sons,

Toujours.

 

Utiliser des rimes, tout le temps,

Cela donne une mélodie au poème,

Quand on les néglige, très souvent,

Il n y a pas de mélodie.

 

Elyadine Msoili


Art poétique

 

Tu dois utiliser l'expression des sentiments

Ne pas être indifférent

Laisse-toi aller au gré du vent

Pour ressentir les choses plus intensément

 

Enrichir ton poème de belles métaphores

Fais-en ton point fort

Voyage loin, va dehors

Voir les choses telles qu’elles sont dès l'aurore

 

La rime flotte dans les flots

Apprends à la connaître sois un matelot

Pair ou impair, c'est selon ton choix

Impose-toi deviens-en le roi

 

Laisser aller son imagination est un avantage

Mais surtout crois en tes mots, et ton texte te paraîtra incommensurable

Nous sommes tous uniques dans ce monde mais en même temps comparables

Tous commence dès la fleur de l'âge

 

La poésie est peut être polygame.

Tout le monde peut faire d'elle sa femme

Considère-la comme un cadeau pris aux divinités

Semblable à Prométhée le voleur de la flamme sacrée

 

Adam Kireche

 

Art Poétique

 

Quand je suis désespéré

Je me mets à écouter

Tes paroles qui touchent les cœurs

Je me sens plus apaisé, plus reposé

 

En période de nostalgie

Je pense à créer des écrits

Pour me vider l’esprit

Et me rappeler qui je suis

 

Ces vers riment ensemble

Que j’en tremble

Les rimes semblent

régulières, masculines

ou féminines

 

Elles sont minimes

A la manière d’un mime

En heptasyllabes ou

D’autres syllabes

Elles sont agréables

 

Fatima Traore

 

Conseils

 

Comment faire un poème ?

Il faut une plume

Et ne pas être bohème

Ecrire son amertume

 

Sur le papier glacé

reprendre sa froideur

oublier son passé

Ecrire avec ardeur

 

Avec des vers enlacés

raconter sans spleen

malgré ces vers embrassés

dédier ses rimes

 

Faire part de ses déboires

Confier ses états d’âme

Ne pas se laisser boire

Pour déclarer sa flamme

 

Mélissa Solak

 

Poème qui vous ressemble

 

Pour le vers, tu choisiras l'impair

Musique, tu dois passer en premier

Des rimes croisées à tous les vers

Pour bien être couronné de laurier

 

Assonance à tous les niveaux

Pour tous, ce sonnet sonne juste

L'encre me dit assez haut:

«Où sont mes figures injustes ?»

 

Patience, scarabée

Tant pis pour la nuance

Tu es renard des feuillets

 

Anaphore, oui ton martèlement

je te recommande fortement

Anaphore, tambour pour le chant

 

 

Ces derniers quatrains

ne seront en règle

Sois surtout malin

original pour elle

 

A tous les pseudos poètes

Ne copiez pas les plus grands

Copiez vous vous-même

Pour faire ce qu'ils aiment

 

Le titre vous explique

ce qui est bien nécessaire

Un poème de votre pique

Celui qui vous fera taire

 

Guillaume Spohr

 

Art poétique

 

De la mélodie dans l’air

Il n’y aura pas d’impair

Pas de prise de tête

Cela ne sera pas un casse-tête.

 

La mélodie est très importante

Celle peut paraître énervante

Cependant elle fera ton succès

Sinon au contraire, ton décès.

 

C’est par un soleil d’été

Que la mélodie devra se baser

C’est un rythme vif et précis

Qui n’accordera aucun sursis.

 

Nous voulons de la Nouveauté

Beaucoup de mots et d’idées

Ne choisis pas n’importe quels mots

Cela serait très ballot.

 

Ne prends pas de sujet triste

Comme l’histoire qu’il eut à Istres

Prends une histoire heureuse

Pour qu’elle ne soit pas malheureuse.


Fais rimer la rime

Aide-toi de ta team

Pour mieux comprendre

et enfin te rendre


Que ta main soit la bonne

pour écrire cette besogne

tu verras où cela te mène

avec amour et sans haine.

 

Cédric Côme

 

Art poétique

 

Pour commencer il ne faut jamais réfléchir,

Il suffit de s'ouvrir,

Tout simplement, dire ce que l'on a sur le cœur

Rien dire à contre cœur.

 

Derrière chaque poème se cache une histoire.

 

Notre cœur se remplit peu à peu

De souvenirs très nombreux

Une sensation de plaisir

Que l'on peut parfois haïr

 

Des visages que l'on voit défiler,

Quelques rires, quelques pleurs,

Plein de sentiments accumulés,

Et si c'était ça le bonheur.

 

Ton poème sera beau car tu te retrouveras dans chaque mot qui le constitue.

Ton poème sera aimé car tu dévoile les sentiments que tu auras eu.

Ton poème sera réussi car ce sera une victoire.

Ton poème sera parfait car tu auras raconté ton histoire.

 

Léa Bou Antoun

 

Art poétique

 

O il pleut sur la ville

           De la pluie

Ce paysage est triste

        Tel un poème

 

    La poésie et la pluie

         Se ressemble

Elles forment un ensemble

    Et la pluie est sinistre

C’est l’endroit de la tristesse

        Ou de la mort

 

Mais peut être source d’envie

           Et d’amour

         Tel un poème

O chaque goutte de la pluie

          Se ressemble

Et pourtant sont différentes

Lorsqu’elles atteignent le sol

 

      Tels sont les vers,

    On les appelle pareils

   Mais ils sont différents

 

 La poésie est comme la pluie

  Il suffit d’écrire à chaque vers

  Quelque chose de variés

 

      La poésie et la pluie

        Sont des amasseurs

Car elles partagent les mêmes sentiments :

      Tristesse, langueur et amour.

 

Adeline Allamelle

 

Art poétique

 

De la perfection avant toute chose, 

Tous les poèmes ne doivent être en prose,

Et une fine Ariette doit s'y échapper,

Qu'on ne va sûrement pas oublier.

 

Les vers libres seront bannis,

Ainsi que les mots familiers et compagnie,

La précision est imposée,

Pour que l'imagination soit déployée.

 

Les rimes seront pour toi,

Un moyen d'être en émoi,

Donc fait ce qu'il te plaira,

En espérant avoir fait le bon choix.

 

Les strophes n'iront pas au-delà de six,

On n’en abuse pas c'est comme le pain d'épice,

À la fin on en aura un bon souvenir,

Et de ces poésies on en voudra jamais partir.

 

La fin des syllabes sera soit féminine soit masculine,

Comme le diraient Justin et Martine,

On peut être à la fois singe comme signe,

Mais paraître sauvage et câline.

 

Sarah Bourkha

 

Utilise des anaphores

Et aussi des métaphores

L’importance du rejet

Ne dépassera jamais

Une belle musicalité

Arrêtez les rimes bâclées

 

Lucas Parietti

 

09 avril 2013

Ecriture de poèmes

Voici trois poèmes : saurez-vous, devriez-vous, en déchiffrer le mystère ? 

Amour Perdu


Un rêve doux, un  trésor
J’ai rêvé que tu m’aimais encore
La rage pénètre un peu plus fort
Il me brûle, me dévore

Mes yeux pleure
nt

Mon cœur saigne
Je n'avais rien vécu d'aussi beau
Notre couple s'est détruit trop tôt

Chaque bouffée d’air que je respire
Me font penser à toi
Chaque semaine sans ton sourire
Fait plus mal que tu le crois


ITALIANI Mattéo            

Enigmatique

On le cherche des années             
Sans jamais le trouver       
Il vous prendra une vie     
Mais….il sera ici        

Il arrivera par chance !       
En temps de circonstance    
Vous deviendrez fou          
Mais il en vaudra le coup    
Mais si ! Souvenez-vous !   
Cet instant magique        
Qui est…si unique       

Mais, ne vous y méprenez pas               
Mériter, il le faudra                   
Parfait, il le sera
Pour que cette sensation soit…   

Julien Le Sciellour

Strident

 

Ce bruit strident

Est un bruit qui donne l’angoisse

Qui nous fait claquer des dents

Qui nous donne la poisse

 

Ce bruit est celui de cette porte grinçante

Ce bruit est celui qui vous donne cette peur montante.

Ce bruit est toujours le signe d’un mauvais présage

Ce bruit est celui qui nous fait peur à tout âge

 

Alfred Cosnefroy

02 avril 2013

Quelques arts poétiques

Voici ci-dessous quelques textes ou poèmes qui donnent des conseils pour écrire de la poésie ; on les appelle "art(s) poétique(s)".

Nicolas Boileau, Art poétique

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser

Selon que notre idée est plus ou moins obscure,

L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure ;

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout qu'en vos écrits la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.

En vain vous me frappez d'un son mélodieux,

Si le terme est impropre ou le tour vicieux

Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,

Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme.

Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin

Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,

Et ne vous piquez point d'une folle vitesse

Un style si rapide, et qui court en rimant,

Marque moins trop d'esprit que peu de jugement.

J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,

Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,

Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,

Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ;

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

C'est peu qu'en un ouvrage où les fautes fourmillent,

Des traits d'esprit, semés de temps en temps, pétillent.

Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;

Que le début, la fin, répondent au milieu ;

Que d'un art délicat les pièces assorties

N'y forment qu'un seul tout de diverses parties,

Que jamais du sujet le discours s'écartant

N'aille chercher trop loin quelque mot éclatant.

Tristan Tzara,
Manifeste sur l'amour faible et l'amour amer. - 1921.

Pour faire un poème dadaïste

Prenez un journal
Prenez des oiseaux
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l'article.
Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l'une après l'autre dans l'ordre où elles ont quitté le sac.
Copiez consciencieusement.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voici un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore qu'incomprise du vulgaire.


André Breton, Manifeste du surréalisme

Secrets de l'art magique surréaliste

« Faites-vous apporter de quoi écrire, après vous être établi en un lieu aussi favorable que possible à la concentration de votre esprit sur lui-même. Placez-vous dans l’état le plus passif, ou réceptif, que vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et de ceux de tous les autres. Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout. Ecrivez vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas retenir et ne pas être tenté de vous relire. La première phrase viendra toute seule, tant il est vrai qu’à chaque seconde il est une phrase étrangère à notre pensée consciente qui ne demande qu’à s’extérioriser. Il est assez difficile de se prononcer sur le cas de la phrase suivante ; elle participe sans doute à la fois de notre activité consciente et de l’autre, si l’on admet que le fait d’avoir écrit la première entraîne un minimum de perception. Peu doit vous importer, d’ailleurs ; c’est en cela que réside, pour la plus grande part, l’intérêt du jeu surréaliste. Toujours est-il que la ponctuation s’oppose sans doute à la continuité absolue de la coulée qui nous occupe, bien qu’elle paraisse aussi nécessaire que la distribution des nœuds sur une corde vibrante. Continuez autant qu’il vous plaira. Fiez-vous au caractère inépuisable du murmure. Si le silence menace de s’établir pour peu que vous ayez commis une faute : une faute, peut-on dire, d’inattention, rompez sans hésiter avec une ligne trop claire. A la suite du mot dont l’origine vous semble suspecte, posez une lettre quelconque, la lettre l par exemple, toujours la lettre l, et ramenez l’arbitraire en imposant cette lettre pour initiale au mot qui suivra. »


Robert Desnos


               Littérature

 

Je voudrais aujourd’hui écrire de beaux vers

Ainsi que j’en lisais quand j’étais à l’école

Ça me mettait parfois les rêves à l’envers

Il est possible aussi que je sois un peu folle

            Mais compter tous ces mots accoupler ces syllabes

Me paraît un travail fastidieux de fourmi

J’y perdrai mon latin mon chinois mon arabe

Et même le sommeil mon serviable ami

J’écrirai donc comme je parle et puis tant pis

            Si quelque grammairien surgi de sa pénombre

Voulait me condamner avec hargne et dépit

Il est une autre science où je peux le confondre.


Paul Eluard, L’Evidence poétique
(1939)

 

Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges blanches de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer, mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants.

On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.

C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé, pour le poète, l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret.

Eugène Guillevic, Terraqué

Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

   Il t’arrive des mots

   Des lambeaux de phrase.

Laisse-toi causer. Écoute-toi

Et fouille, va plus profond.

Regarde au verso des mots

Démêle cet écheveau.

Rêve à travers toi,

À travers tes années

Vécues et à vivre.

 

Ce que je crois savoir,

Ce que je n’ai pas en mémoire,

C’est le plus souvent,

Ce que j’écris dans mes poèmes.

 

Comme certaines musiques

Le poème fait chanter le silence,

Amène jusqu’à toucher

Un autre silence,

Encore plus silence.

 

Dans le poème

On peut lire

Le monde comme il apparaît

Au premier regard.

Mais le poème

Est un miroir

Qui offre d’entrer

Dans le reflet

Pour le travailler,

Le modifier.

— Alors le reflet modifié

Réagit sur l’objet

Qui s’est laissé refléter.

 

Chaque poème

A sa dose d’ombre,

De refus.

Pourtant, le poème

Est tourné vers l’ouvert

Et sous l’ombre qu’il occupe

Un soleil perce et rayonne,

Un soleil qui règne.

 

Mon poème n’est pas

Chose qui s’envole

Et fend l’air,

Il ne revient pas de la nue.

C’est tout juste si parfois

Il plane un court moment

Avant d’aller rejoindre

La profondeur terrestre.

28 mars 2013

Chansons de Léo Ferré sur des poèmes de Verlaine

Consigne: Après avoir écouté les différentes chansons proposées ci-dessous, vous en choisirez une que vous étudierez plus particulièrement. Vous répondrez par écrit à la question suivante :

Quelle est l'atmosphère que veut créer Léo Ferré en reprenant ce poème et par quels moyens y parvient-il (choix mélodiques, des instruments, utilisation de sa voix...)? Les choix d'interprétation faits par Léo Ferré vous semblent-ils en accord avec votre propre lecture du poème ?

Ne vous préoccupez pas d'utiliser des termes musicaux appropriés, mais écrivez avec vos mots ce que vous avez perçu dans la chanson. 

Ces chansons ont été écrites à partir de 1957, puis ont été rassemblées dans l'album Les Poètes (parfois appelé Ferré chante les poètes), qui contient de très belles adaptations en chanson d'autres poèmes de Paul Verlaine, mais aussi de Charles Baudelaire, d'Arthur Rimbaud et de Guillaume Apollinaire. 

Ne vous attardez pas trop sur les visuels des vidéos, ils sont parfois sans intérêt (ex: ceux de la vidéo pour la chanson "Green").

Pour chaque chanson, vous pouvez cliquer sur le lien pour l'écouter dans une autre page ; chaque chanson est accompagnée du texte de Verlaine.

  • "Green" du recueil Romances sans paroles
Lien vers la vidéo si vous ne parvenez pas à la lire ci-dessous





Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et... par RIMBOWARRIOR



Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

  • Ariette VII du recueil Romances sans paroles
Lien vers la vidéo si vous ne parvenez pas à la lire ci-dessous







Ô triste, triste était mon âme
À cause, à cause d’une femme.

Je ne me suis pas consolé
Bien que mon cœur s’en soit allé,

Bien que mon cœur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon cœur s’en soit allé.

Et mon cœur, mon cœur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, — le fût-il, —
Ce fier exil, ce triste exil ?

Mon âme dit à mon cœur : Sais-je
Moi-même que nous veut ce piège

D’être présents bien qu’exilés,
Encore que loin en allés ?

  • "Art Poétique" du recueil Jadis et Naguère
Verlaine y explique sous forme poétique quelle est sa vision de la poésie.

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léo ferre - art poètique par bisonravi1987




De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

  • "Ame, te souvient-il ?" publié en 1888 dans un recueil appelé Amour

Lien vers la vidéo si vous ne parvenez pas à la lire ci-dessous







Âme, te souvient-il, au fond du paradis,
De la gare d’Auteuil et des trains de jadis
T’amenant chaque jour, venus de La Chapelle ?
Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle
Mes stations au bas du rapide escalier
Dans l’attente de toi, sans pouvoir oublier
Ta grâce en descendant les marches, mince et leste
Comme un ange le long de l’échelle céleste,
Ton sourire amical ensemble et filial,
Ton serrement de main cordial et loyal,
Ni tes yeux d’innocent, doux mais vifs, clairs et sombres,
Qui m’allaient droit au cœur et pénétraient mes ombres.
Après les premiers mots de bonjour et d’accueil,
Mon vieux bras dans le tien, nous quittions cet Auteuil
Et, sous les arbres pleins d’une gente musique,
Notre entretien était souvent métaphysique.
Ô tes forts arguments, ta foi du charbonnier !
Non sans quelque tendance, ô si franche ! à nier,
Mais si vite quittée au premier pas du doute !
Et puis nous rentrions, plus que lents, par la route
Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt,
Y déjeuner de rien, fumailler vite et tôt,
Et dépêcher longtemps une vague besogne.
 
Mon pauvre enfant, ta voix dans le Bois de Boulogne !

13 février 2013

Textes en regard de la description de la misère de Fantine

  • Pour montrer que la misère est parfois idéalisée chez Hugo, contrairement à notre texte : le poème "Le Mendiant", tiré des Contemplations
IX
LE MENDIANT

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : — Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? — Il me dit : — Je me nomme
Le pauvre. — Je lui pris la main : — Entrez, brave homme. —
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait.
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
— Vos habits sont mouillés, dis-je, il faut les étendre
Devant la cheminée. — Il s’approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.

Décembre 1854.

  • Pour montrer que Hugo s'engage contre la misère : un extrait de Choses vues:

Hier, 22 février, j’allais à la Chambre des pairs. Il faisait beau et très froid, malgré le soleil et midi. Je vis venir rue de Tournon un homme que deux soldats emmenaient. Cet homme était blond, pâle, maigre, hagard ; trente ans à peu près, un pantalon de grosse toile, les pieds nus et écorchés dans des sabots avec des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir lieu de bas ; une blouse courte et souillée de boue derrière le dos, ce qui indiquait qu’il couchait habituellement sur le pavé, la tête nue et hérissée. Il avait sous le bras un pain. Le peuple disait autour de lui qu’il avait volé ce pain et que c’était à cause de cela qu’on l’emmenait. En passant devant la caserne de gendarmerie, un des soldats y entra et l’homme resta à la porte, gardé par l’autre soldat.
Une voiture était arrêtée devant la porte de la caserne. C’était une berline armoriée portant aux lanternes une couronne ducale, attelée de deux chevaux gris, deux laquais en guêtres derrière. Les glaces étaient levées mais on distinguait l’intérieur tapissé de damas bouton d’or. Le regard de l’homme fixé sur cette voiture attira le mien. Il y avait dans la voiture une femme en chapeau rose, en robe de velours noir, fraîche, blanche, belle, éblouissante, qui riait et jouait avec un charmant petit enfant de seize mois enfoui sous les rubans, les dentelles et les fourrures.
Cette femme ne voyait pas l’homme terrible qui la regardait.
Je demeurai pensif.
Cet homme n’était plus pour moi un homme, c’était le spectre de la misère, c’était l’apparition brusque, difforme, lugubre, en plein jour, en plein soleil, d’une révolution encore plongée dans les ténèbres mais qui vient. Autrefois le pauvre coudoyait le riche, ce spectre rencontrait cette gloire ; mais on ne se regardait pas. On passait. Cela pouvait durer ainsi longtemps. Du moment où cet homme s’aperçoit que cette femme existe tandis que cette femme ne s’aperçoit pas que cet homme est là, la catastrophe est inévitable.

  • Pour montrer le combat politique de Hugo contre la misère : son discours à l'Assemblée Législative (en annexe)

  • Pour montrer comment d'autres écrivains décrivent la misère : le poème "Le Joujou du pauvre" de Charles Baudelaire, dans Le Spleen de Paris:


Le joujou du pauvre

Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui ne soient pas coupables !

Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions d'un sol, - telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme.

Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait :

De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, pâle, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.

A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même.

Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur.

01 octobre 2012

Jeux d'écriture autour des livres (1) : images pour évoquer les livres

Vous aviez à trouver quelques images pour parler des livres. Voici quelques-unes de vos suggestions :

  • Choisir un rapprochement inhabituel pour décrire l'objet livre:
- "Les livres peuvent être comparés à des statues, car ils sont immobiles et admirés." (Imen)

- "Si on regarde un livre ouvert, posé sur une table, depuis un point de même hauteur que la table, on verra un oiseau se dessiner. Les pages volent lorsqu'on les tourne et l'oiseau se déplace et voyage comme un lecteur dans un livre qui le passionne. Dans une bibliothèque, le livre ne vit pas, tout comme l'oiseau dans une cage. A d'autres moments, le livre accompagne le lecteur, et la mouette un bateau de pêche." (Guillaume C.)

- "Le livre me fait penser à un vieux bateau, les couvertures craquelées des vieux livres font penser aux vieilles coques craquantes, l'ondulation des pages ressemble au mouvement des vagues, et surtout le livre permet de voguer vers de nouveaux horizons." (Benjamin)

- "Les feuilles mortes qui volent au vent comme des pages que l'on tourne." (Mattéo)

- "Dans ce coffre qui s'ouvrait comme une porte, je découvrais la splendeur, l'éblouissant contenu, les mots gravés sur de l'or." (Céline)

- "Les livres peuvent être définis comme un miroir qui reflète nos sentiments, car certains livres nous absorbent tellement que nous pouvons voir nos vies se dérouler dedans et ils nous apprennent à chaque fois une facette de notre personnalité." (Alexandre)

- "Le livre est un arbre imprimé dont les pages sont le tronc et l'écriture la sève. Le livre n'existe pas sans écriture comme l'arbre n'existe pas sans sève." (Abigail)

- "Les livres étaient entassés comme des animaux qui attendaient le berger pour les guider et prendre soin d'eux. Ces créatures paraissaient tellement succulentes que j'avais envie de les déguster une par une sans m'arrêter." (Fatima)

- "Je m'approchai pour observer ces livres qui étaient des jardins où les plus grands auteurs plantaient leurs connaissances. Je voyais des parterres de mots déposés sur des pages fraîches, il y avait de grands buissons remplis de lettres. Et des mots étaient cueillis dessus." (Noémie V.)

- "Des livres alignés dans une bibliothèque tout comme les arbres d'une forêt de peupliers." (Marion)

- "Les livres dans cette bibliothèque ressemblaient à des statues. Elles étaient éparpillées, immobiles et sombres. J'avais l'impression qu'elles me regardaient quand j'étais au fond de la pièce." (Lucie)

Choisir des périphrases pour désigner les livres

- "Le réceptacle du savoir", "la boîte de divertissement", "la terre de l'évasion", "l'interminable torture", "le somnifère visuel" (Shady)

- "l'instant d'évasion de la journée" (Mattéo)

- "les briques de la civilisation" (Alexandre)

- "le dévoreur de temps" (Lucas)

- "le chasseur de mauvais rêves" (Alexandra)

- "le passe-temps solitaire, le somnifère prescrit par le professeur, les plaisirs de la plage et du canapé" (Lucie)

- "la caverne du savoir, le temple de la littérature" (Marion)

- "la mauvaise soupe de mots" (Clara)

- "le mille-feuilles de plaisir" (Gabriel)

- "le miroir de la pensée" (Margaux)

Choisir de quel mot-valise vient le mot "livre" (ici, les mots-valises ont été trouvés par plusieurs élèves à chaque fois)

- lire + délivre

- liberté + oeuvre

- lire + ivre

- lit + ivre

- ligne + vivre

- liberté + ivre

- lire + vivre

- libre + vivre

Les lettres du mot "livre" sont-elles appropriées à l'objet qu'elles évoquent ?

Vous avez trouvé que ces lettres pouvaient être appropriées car :

- le L peut évoquer les contours de la couverture du livre, ou bien l'étagère où sont rangés les livres, ou encore la reliure, voire une équerre à livres

- le I peut évoquer le dos d'un livre rangé dans une bibliothèque

- le R peut faire penser au fauteuil où l'on s'assied pour lire

- le V peut évoquer un livre ouvert

- le E peut faire penser à deux allées d'une bibliothèque, vues d'en haut

Mais on peut aussi trouver que certaines lettres pourraient être changées:

- en inversant le V, on aurait un chapeau sur le mot, pour se protéger de la chaleur quand on voyage, or lire, c'est voyager (Léa)

Et aussi :
Il était là, allongé, ouvert à la page où je l'avais laissé. Il m'attendait à bras ouverts, tendant ses pages vers moi, m'appelant, me suppliant de terminer ma lecture comme un condamné suppliant son bourreau de le laisser vivre. Car oui, il vit en moi quand je le lis. Il reprend de l'énergie pour m'entraîner dans de folles aventures; (Sarah B.)

Jeux d'écriture autour des livres (2) : calligrammes sur l'objet livre

Voici quelques uns de vos calligrammes sur le livre :

Abigail

Alexandra

Alexandre

Benjamin

Céline

Fatima

Imen

Noémie V.

Sarah B.

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