17 mai 2017
Bande dessinée par SARFATI Samuel, ZERBIB Benjamin et MENDES Sharon 1S
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 17:16 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
17 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 17:16 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 16:22 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 15:37 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Dans le cadre de notre projet d’histoire, nous avons choisi l’art de la sculpture afin de façonner de nos propres mains notre vision de la Shoah. Représenter un génocide est délicat, et surtout si l’œuvre est explicite. C’est pourquoi nous avons utilisé des symboles pour transmettre notre message et notre ressenti.
La pièce maitresse de notre œuvre est l’étoile, celle que nous avons véritablement sculptée dans du carton et façonnée avec du papier mâché. Cette étoile est d’après nous la plus emblématique de ce génocide. Nous avons ainsi décidé de la placer au centre, au cœur de notre production. Cette étoile est aussi une allégorie qui montre l’évolution de tous les juifs, rescapés de la Shoah. Toute personne juive ayant suivi ce parcours peut ainsi s’y identifier. De plus, nous avons séparé l’étoile en deux de la manière suivante :
Tout d’abord, à droite, nous avons représenté l’étoile jaune, symbole avéré de l’identification des juifs. Puis nous y avons évoqué certaines souffrances subies par ce peuple : traces de sang, marques de brulure en lien avec les fours crématoires, ou encore la déshumanisation au travers du numéro de matricule, tatoué à vie.
Le numéro « 106144 » n’est pas anodin. Nous avons choisi ce numéro de matricule car il correspond à celui de David Olère, grand artiste dont le talent a permis de rester en vie, lui qui travaillait comme Sonderkommando à Auschwitz-Birkenau. Durant cette année, nous avons pu étudier sa biographie. Nous souhaitions ainsi, dans notre travail, faire une allusion à cet artiste.
Cette partie d’étoile est placée dans un camp de concentration, représenté par la tour mirador et les grillages barbelés. Ainsi, on peut imaginer l’entrée d’une personne juive dans un camp.
La partie gauche de l’étoile montre à la fois, la continuité chronologique, après la sortie du camp ; et en même temps, s’oppose à la partie droite à tout point de vue.
Cet ordre a été choisi car l’hébreu se lit de droite à gauche, de la même manière, notre production se regarde dans ce sens.
Ainsi, sur la partie gauche de l’étoile nous avons représenté l’étoile de David, en bleu et blanc, symbole notoire de la création de l’Etat d’Israël en 1948. Elle figure en effet sur le drapeau Israélien, placé à côté.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 17 mai 2017, 15:11 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
16 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 16 mai 2017, 16:35 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 16 mai 2017, 16:33 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 16 mai 2017, 16:31 - Projets « neuf arts pour exprimer la Shoah »
« Alissa »
7e Art
15 mai 2017
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 15 mai 2017, 15:58 - Impressions poétiques du voyage
La voie de l’horreur
On la voyait.
Cette voie ferrée qui les emmenait.
En face de nous, Auschwitz.
Ils ne savaient pas encore où ils allaient.
Pour eux, ce n’était qu’un voyage parmi tant d’autres.
Comme dans les ghettos.
De loin, on le regardait.
Ce chemin de fer.
Et on pensait à eux.
Dans un silence le plus total.
En avançant, on se rendait compte de l’horreur.
Une horreur causée par les Nazis.
Cela en raison d’une idéologie nauséabonde
Ils ont commis ce massacre.
Dans ces baraquements autour de nous, on pleurait.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 15 mai 2017, 15:58 - Impressions poétiques du voyage
Les fosses de Tarnow
Le vent froid de Pologne,
Soufflait dans les feuilles mortes,
Et la foule d’élèves atone
Se glissait vers les fosses de Tarnow
Là où sont morts des milliers de rires d’enfants,
Pleins de vie,
Et innocents.
Sous nos pieds étaient mortes des âmes si naïves,
A qui on avait tout dérobé
Alors qu’elles n’avaient rien.
Le silence pesant dominait les sous-bois,
Et on sentait la mort se glisser près de nous.
Ces âmes si heureuses autrefois,
Condamnées à demeurer là dessous.
Tout semblait s’être arrêté,
Le temps paraissait s’être figé.
L’atmosphère pesante nous engourdissait
Notre groupe se recueillait.
Mais alors comment expliquer,
Ces enfants qui non loin jouaient
Dans les jardins alentour
Et dont le rire raisonnait
Jusqu'au fond de cette forêt ?
Comme pour narguer ces enfants sous terre,
Ses innocentes victimes de guerre.
Pour eux, la vie continuait,
A l’extérieur de la forêt.
Mais ici,
Tout est silencieux.
Comme pour cacher ce secret.
Cacher cette infamie.
Dénuée de sens,
Inhumaine.
Soudain,
De la foule figée jaillit un murmure
Un murmure lointain
Qui brisa le silence et fendit l’armure.
C’était un hymne en l’honneur de ces petits bouts de vie,
Qui faisait frémir de honte les arbres témoins.
Il bouleversa le ciel qui déversa ses larmes de pluie,
Et dont l’écho raisonnait encore au loin.
Petit à petit le murmure s’amplifia en un chant intense,
Du silence s’élevèrent des centaines de voix en harmonie.
La foule solidaire fut portée par la cadence
Et créa une envoûtante mélodie.
Une mélodie pour blâmer cet acte accablant
Et pour bercer une dernière fois ces âmes d’enfants.
Par Catherine Guillaume-Lemius ORT, Villiers-le-Bel (95) le 15 mai 2017, 15:56 - Impressions poétiques du voyage
Treblinka
La veille, nous étions à Auschwitz Birkenau.
Là-bas, tout était intact.
Trop intact.
Nous avons tout vu.
Véritablement tout.
Des baraquements aux chambres à gaz…
Alors le choc fut immense en arrivant à Treblinka.
Car il n’y avait rien.
Absolument rien.
Les nazis ont brûlé toutes les preuves de l’existence de ce camp.
Mais notre imagination est terrifiante.
Je voyais encore les cadavres brûlés.
Je ressentais des émotions troublantes, bouleversantes.
D’abord la tristesse, évidemment.
Mais très vite, la colère s’est emparée de moi.
Ils n’ont même pas laissé de preuves de ce massacre.
Ce camp lacunaire est pour moi le plus complet.
La présence de tombes par centaines était impressionnante.
En seulement deux jours, nous sommes passés du « trop » au « rien ».
À Auschwitz, les informations abondaient constamment.
C’était insupportable.
Ce que l’on n’a pas pu voir à Treblinka, je l’ai imaginé.
Et j’aurais probablement préféré que les SS ne brûlent rien.
Car cette imagination est plus horrible que tout.
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