25 mai 2017

Présentation du projet

Dans le cadre d’un voyage pédagogique avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, les élèves des classes de première suivront les traces de la Communauté juive avant son extermination et dans différents camps en Pologne.

Pour le préparer, l’équipe pédagogique encadrant le projet a choisi d’étudier les rapports qui peuvent exister entre l’art et la Shoah. Celui-ci est bicéphale. Non seulement, la question de l’art dans l’univers concentrationnaire est essentielle car elle met en évidence l’effet salvateur de ce dernier et sa puissance d’évocation. Mais, elle s’intéresse également à ces œuvres spoliées et au combat mené pour leur restitution.

Nous avons choisi comme guides quatre artistes qui chacun à leur façon ont laissé leur empreinte dans l’histoire de l’art : Charlotte Salomon, David Olère, Shlomo Selinger et Petr Ginz.

L'oeuvre de Charlotte Salomon : vie ? ou théâtre ? ( édition Le Tripode) a été analysée en détail par les élèves jusqu'à y déceler les mots de David Foenkinos. 

Les rencontres d'hommes et de femmes remarquables comme Schlomo Selinger, témoin-sculpteur, Monsieur Pérahia, témoin d'une enfance martyrisée ou encore celle du  "Capitaine Beaux-arts", Rose Valland (par l'entremise d'un documentaire) ont permis l'incarnation des thématiques artistiques et concentrationnaires. 

La création artistique a également offert aux élèves l'opportunité de mettre en forme les émotions ressenties au cours du voyage que ce soit par : 

- un poème

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/21/05/2017/Po%C3%A8me-par-NIZARD-Liora%2CYOUNES-Margaux-et-PROFETA-Shana-1S

- une maquette d’Auschwitz

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/17/05/2017/Maquette-d-Auschwitz-par-WIZMAN-Aaron-et-PARIENTI-Jason-1S

- une maquette de violon

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/17/05/2017/Fabrication-d-un-violon-par-Michael-et-Rudy-1STMG

- une bande-dessinée

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/17/05/2017/Bande-dessin%C3%A9e-par-SARFATI-Samuel%2C-ZERBIB-Benjamin-et-MENDES-Sharon

- une vidéo « Draw my life »

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/16/05/2017/Production-%E2%80%9Cdraw-my-life%E2%80%9D-de-L%C3%A9vana-Sebbag%2C-Eva-Nizard-et-Shirel-Sarfati-1S

- un rap

http://blog.ac-versailles.fr/ortvlbartshoah/index.php/post/19/05/2017/Rap-par-AZRIA-Oren%2C-LELLOUCHE-Ethan-et-Balouka-Shai-1S

Il ne faut toutefois pas oublier que l'art peut aussi servir des thèses nauséabondes comme le négationnisme.

 

Protocole : Neuf arts pour exprimer la Shoah (Mr DIEU, professeur d’Histoire-Géographie)

Par équipes de 3 (exceptionnellement 2), vous réaliserez une production artistique, qui exprimera votre représentation de la Shoah : qu’évoque-t-elle pour vous ? Il s’agira de « cristalliser » dans votre œuvre, tous les sentiments que soulève en vous le génocide.

 

Pour ce faire, vous choisirez comme moyen d’expression l’un des « 9 Arts » consacrés : 

 

Arts

Suggestions

1er Art : l’architecture

Une maquette d’un lieu symbolisant la Shoah, un monument commémoratif (qui n’existe pas) etc.

2e Art : la sculpture

N’importe quel objet pouvant symboliser la Shoah (statue etc.).

3e Art : les arts visuels

Une peinture, une gravure, un dessin etc.

4e Art : la musique

Une chanson, une mélodie, un instrument de musique etc.

5e Art : la littérature

Un poème, un essai, un témoignage, un manifeste etc.

6e Art : les arts de la scène

Une scène théâtrale, un mime, une danse etc. 

7e Art : le cinéma

Un court-métrage, une affiche de film (imaginaire) etc.

8e Art : les arts médiatiques

Un extrait de documentaire, une photographie, une interview etc.

9e Art : la bande-dessinée

Une planche de bande-dessinée etc.

- Vous avez une liberté totale, à condition que votre production soit totalement originale : s’inspirer des œuvres existantes est bien sûr autorisé, disons même conseillé, mais gare au plagiat !!!

Cas particulier : pour la maquette d’un lieu symbolisant la Shoah, vous êtes bien sûr autorisés à reproduire un lieu existant

- 2ème règle fondamentale : cette œuvre ne doit pas coûter d’argent !!! Tout ce qu’on vous demande de dépenser, c’est un peu de temps et beaucoup de cœur…

- Soyez raisonnables : faites une production modeste et facilement transportable.

- Comme tout artiste qui se respecte, n’oubliez pas de donner un nom à votre œuvre.

 

Présentation finale

Votre présentation aura lieu après le voyage en Pologne, et prendra la forme d’une exposition à l’ORT, au CDI, au mois de mai.  A cette occasion, vous joindrez à votre œuvre un petit carton de présentation qui synthétisera les informations essentielles pour les visiteurs (nom, réalisation, message etc.). Vous devrez aussi réaliser 1 courte présentation orale (2-3 minutes max) pour le jury qui vous évaluera.

 

Modalités finales

Expo° 1ère S & 1ère STMG : semaine du 15 au 19 Mai ; installation le lundi 15 entre 9h20 et 10h15 (et si possible 11h25-12h20 pr STMG)

 

Le carton doit :

- Indiquer votre classe ;

- Indiquer vos noms & prénoms ;

- Indiquer l’art représenté ;

- Indiquer le nom de votre œuvre ;

Comporter 1 courte présentation technique : matériaux, processus de fabrication etc.

Comporter 1 courte explication de la symbolique : en quoi votre œuvre représente-t-elle bien la Shoah ?

Faire la taille d’1 feuille A4 : matériaux au choix.

Etre esthétique !

 

 Evaluation 

Il s’agira d’une co-évaluation de Mr Dieu, professeur d’histoire, Mme Guillaume, professeur-documentaliste et  Mme Nackache, professeur d’hébreu et d’histoire juive.  

 

24 mai 2017

L’art au service du négationnisme

L’art n’est pas toujours porteur de valeurs humaines. Il peut aussi contribuer à attiser la haine voire « torpiller » l’histoire. C’était la dernière partie traitée par Madame Nakache, professeur d’hébreu et d’histoire juive, avec pour objectif de développer l’esprit critique des élèves.

Concours de caricatures à Téhéran

http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/99075-160114-l-iran-organise-un-nouveau-concours-de-caricatures-niant-la-shoah

 

FAURISSON, génocide juif, chambres à gaz.

https://www.youtube.com/watch?v=fNm87riuVGA

 

Conférence sur l’Holocauste à Téhéran

http://www.lepoint.fr/societe/conference-sur-l-holocauste-a-teheran-faurisson-condamne-pour-diffamation-28-09-2016-2071769_23.php

 

Bande annonce du film «  le Procès du siècle » https://www.youtube.com/watch?v=stUZcH1Sfvo

 

 

Charlotte, une artiste dans la tourmente

En cours de français des classes de première S et ES, ont été analysées les caractéristiques d’une héroïne maudite : Charlotte Salomon ainsi que son œuvre artistique témoin de son existence tragique.

Leurs deux points d’appui ont été le roman de David Foenkinos Charlotte et le livre autobiographique de l’artiste elle-même : vie ? ou théâtre ?

Une exposition d’œuvres choisies de Charlotte a été présentée dans l’établissement. Les tableaux ont été accompagnés de citations tirées du roman que vous retrouverez dans la galerie de photos ci-dessous.

 N.B.: Nous voyons en premier lieu le tableau de Charlotte Salomon puis la citation extraite du roman de David Foenkinos.

 

 

 

 

Maquette d'un camp par TORDJMAN Georgia, AFFALO Eden, AFFALO Noa et TAIEB Noa 1ES

Maquette et vidéo "la fosse des enfants" par MARCIANO Shanael et BELHIBA Sabrina 1ES

Ci-dessous la vidéo :

shanael_Marciano_fosses_au_enfants_video_1ES.MP4

 

Tableau sur Auschwitz, par RAMOS Johanna et LEVITT Naomie 1ES

23 mai 2017

C'était mon oncle, par FELLOUS Noa, MAAREK Léa et AOUIZERATE Margo 1ES

Si j'avais 16 ans en 1944, par BENSADOUN Levana ,FOUCARD Elsa et YAKAN Clara 1ES

Si j’avais 16 ans en 1944

Si j’avais 16 ans en 1944 en tant que juive polonaise,
Je n'aurais sans doute pas été dans une école juive
Ou tout simplement dans une école.
Ce ne serait pas un sac que je porterais sur mes épaules,
Mais une étoile jaune.
Le train qui me conduit à l'école tous les matins,
Serait probablement celui qui me mènerait vers les camps au climat incertain.
Je n'aurais pas pu me promener dans la rue paisiblement
Sans penser que mon peuple engendre partout la haine.
Une haine de mes origines
Cette haine qui me destinerait à une mort d’usine.
Ou seul un maître mot régnerait ; la peine.
L'ignorance et le mépris des nazis rythmeraient nos journées.
Je n'aurais peut-être pas connu l'amour
Et le vrai.
Je n’aurais peut-être pas eu mes proches à mes côtés qui m’entourent.
On me réduirait au statut d’objet, inéluctablement
Les gens ne se plaindraient pas pour des problèmes futiles, superficiels et insignifiants.
Par ailleurs, le nazisme serait entièrement responsable de mon désarroi,
Un nazisme, qui aurait son symbole sur tous les drapeaux de l’Europe.
Sans que l’on sache véritablement pourquoi.
Si j'avais été dans un camp ;
Mon aspect serait tout d’abord devenu répugnant.
Mes cheveux serviraient à de simples tissus
Ou conservés dans un musée 50 ans plus tard.
Notre foi religieuse aurait sans doute disparu,
Au profit de haine survenue tôt ou tard.
Je n’aurais pas été la même,
Dans un contexte qui n'aurait pas été le même.
Je n'aurais pas non plus eu l'assurance d'un pays juif où je me sentirais totalement en sécurité.
Ou tout simplement un pays qui m’accepterait.
Je n'aurais pas vu un film d’horreur banal au cinéma,
Mais je l'aurais vécu face à moi.
Je n’aurais par ailleurs peut-être pas survécu à l'animosité nazie.
En effet, cela aurait été ma vie.
La Shoah c’est tout cela ; la tristesse, la haine, la peur et également l’espoir,
Mais avant tout une preuve d’inhumanité et à la fois de l’humanité de l’Homme.
Alors, aujourd'hui, j'aimerais pour le peuple juif et l’humanité,
Ne jamais oublier ce qu’il s'est passé. 

Notre poème traduit en anglais:

If I was 16 in 1944

If I was 16 in 1944 as a Polish Jew,
I probably would not have been in a Jewish school
Or simply in a school.
It would not be a bag that I would carry on my shoulders,
But a yellow star.
The train that takes me to school every morning,
Would probably be the one that would lead me to camp with uncertain climate.
I could not walk in the street peacefully
Without thinking that my people everywhere generates hatred.
A hatred of my origins
This hatred that would make me die for a factory.
Or only a master word would rule; The penalty.
The ignorance and contempt of the Nazis would pace our days.
I might not have known love
And the truth.
I might not have had my relatives by my side around me.
I would be reduced to the status of the object, inevitably
People would not complain about futile, superficial and insignificant problems.
Moreover, Nazism would be entirely responsible for my disarray,
A Nazism, which would have its symbol on all the flags of Europe.
Without really knowing why.
If I had been in a camp;
My appearance would first become disgusting.
My hair would be used for simple tissues
Or kept in a museum 50 years later.
Our religious faith would no doubt have disappeared,
For the benefit of hatred sooner or later.
I would not have been the same,
In a context that would not have been the same.
I also would not have had the assurance of a Jewish country where I would feel totally safe.
Or simply a country that would accept me.
I would not have seen a film of ordinary horror at the movies,
But I would have lived it before me.
I might not have survived the Nazi animosity.
Indeed, it would have been my life.
The Shoah is all that; Sadness, hatred, fear and also hope,
But above all a proof of inhumanity and at the same time of the humanity of Man.
So today, I would like for the Jewish people and humanity,
Never forget what happened.

22 mai 2017

Maquette vers les camps, par TAIEB Ruben et ELENGA Salomé 1STMG

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