06 mars 2016

Concours de l'éloquence Le collège Les Pyramides

Les élèves de la 3°4 du collège Les Pyramides ont participé au concours de l'éloquence au tribunal de Grande Instance d'Evry.

Après avoir été formés par l'association Justice et Ville, les élèves ont plaidé dans deux affaires.

Je vous invite à aller découvrir l'article du journal Le parisien sur ce sujet :

http://www.leparisien.fr/evry-91000/essonne-ces-collegiens-ont-plaide-avec-talent-devant-la-cour-d-assises-15-02-2016-5547907.php#xtor=AD-1481423551

Témoignage de Jacques Klajnberg

Jacques Klajnberg est né à Lodz, en Pologne le 2 mars 1928 : ses parents étaient Hersh Klajnberg et Szewa Fogel. Il avait un frère, Marcel, atteint de trisomie.

En 1931, ses parents décident de quitter la Pologne à cause de l'antisémitisme trop présent là-bas. Son père est le premier à franchir la frontière. Il est rejoint par Jacques et sa mère peu après.

En 1934,  Jacques Klajnberg rentre à l'école de la rue Tlemcen (aujourd'hui s'y trouve une plaque en mémoire des enfants déportés). Il avait du mal à l'école car il était malentendant. Il ne possède aucun diplôme. Malgré cela,  Jacques Klajnberg aime beaucoup lire et possède une bibliothèque de 400 livres.

Au début de la guerre, en juillet 1940, apparaissent des lois antisémites qui restreignent les droits des Juifs. Le port de l'étoile devient obligatoire. Jacques Klajnberg la cache alors en feignant de se gratter l'épaule. À l'école il n'a eu aucun problème du fait qu'il est juif.

Peu après leur arrivée en France, Szewa, la mère, a un grave accident d'autobus qui l'oblige à rester à l'hôpital.

Les jours précédents le 16 juillet 1942, une rumeur court : il y aura une rafle le 16. Szewa, n'y croyant pas décide d'aller tout de même rendre visite à Marcel, son fils, placé dans une institution spécialisée. C'est sur le chemin qu'elle se fait arrêter : Jacques et son père n'auront plus jamais de nouvelles. Marcel est laissé sans soins et décède cette même année.

Jacques et son père se sont réfugiés dans leur maison à Ozoir-la-Ferrière au moment des rumeurs. Toujours en 1942, Hersh se fait arrêter. Il a la possibilité de revenir peu de temps après.

Néanmoins, Jacques et son père se retrouvent obligés de se cacher dans un cagibi avec une mère et son fils pour échapper à la Gestapo. Ils doivent sortir la nuit pour trouver de la nourriture.

À la fin de la guerre, à 16ans, Jacques Klajnberg entre dans la Résistance à l'insu de son père. Il participera à la libération d'Ozoir-la-Ferrière.

Aujourd'hui, Jacques Klajnberg partage ce qu'il a vécu en témoignant devant des classes d'élèves.

01 mars 2016

Témoignage de Jacques

L'histoire de la guerre (Seconde Guerre Mondiale) vécue par Jacques Klajnberg.

Jacques est né le 2 mars 1928 à Lódz en Pologne et il vient en France à l'âge de trois ans. Son frère qui était handicapé est placé dans un hôpital de la région parisienne. Il s’appelait Marcel. Les Allemands laissaient à l'abandon tous les handicapés. Cela malheureusement est arrivé à son frère, il mourra à l'âge de 8 ans. Sa maman ne pouvait aller voir Marcel que tous les deux mois, et pas n'importe quel jour, le troisième jeudi du mois. Sa maman a eu un grave accident d'autobus en 1940. Deux ans après les Allemands l’arrêtent lors de la rafle du Vel'd'Hiv. Jacques et son père ont trouvé refuge à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne. Ils vivaient dans une maison de 16m². Une habitante a dénoncé leur maison aux Allemands. Son père a été embarqué. Il l'a suivi en pleurant et tout le monde s'en fichait de lui, sauf un coiffeur qui lui a dit de venir chez lui. Le coiffeur lui a dit "si il y a du pain pour moi, il y en aura aussi pour toi". Quelques jours après qu'il l'ait recueilli, son père, libéré, est venu le chercher. Plus tard, son voisin lui proposa de s'engager dans la Résistance. Il avait 15 ans et demi quand il s'engagea. Pendant la rafle d'Ozoir-la-Ferrière, il était caché avec son papa, une femme et son fils de 8 ans. Ils vivaient dans un réduit de 4 m². Pendant ce temps, il n'avait pas le droit de sortir de jour, seulement la nuit. Un jour, Jacques en avait marre et donc il se mit a crier et à vouloir sortir. Son père le rattrapa et lui bloqua la bouche pour qu'il se taise. Un soir, ils virent un tas de fanes de choux. Ils allèrent demander s’ils pouvaient le prendre. Le fermier ne voulait pas car il en avait besoin pour ses animaux. Après une négociation, ils échangèrent une pièce contre le tas de fanes de choux. Comme son père était pâtissier, il décida de les cuisiner. Après une longue cuisson, son père ouvrit la casserole : il y avait un rat mort dedans. Son père l’enleva, puis il les servit cela l’a beaucoup marqué car personne n’a rien dit. Ils avaient très faim. Jacques a combattu plusieurs fois mais la bataille de la libération d’Ozoir-la-Ferrière l’a beaucoup marqué. Son groupe de résistants a croisé les Américains. Ils sont sortis de la forêt. Il a été les voir avec un mouchoir blanc et les mains en l’air. Après une discussion,  un des Américains a dit à Jacques de monter sur leur char. Puis, cinq chars sont sortis de la forêt. Après avoir repoussé les Allemands, ils passèrent dans la foule qui les accueillirent. Jacques était heureux. Puis, on lui confia une mission : surveiller des Allemands blessés dans l’école d’Ozoir-la-Ferrière. Les Allemands l’appelaient pour qu’il les aide ou pour parler, lui montrer des photos de leurs familles. La guerre était finie.

 

 

                                              

 

09 février 2016

Mémorial de la Shoah en photo

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Un déporté parmi d'autres

Toutes ces morts douloureuses,

Toutes ces souffrances inutiles,

Toutes ces vies sacrifiées,

Tout cela à cause d'un même homme.

Il a vécu tout cela, un parmi tant d'autres,

Il a tant souffert, comme les autres,

Il n'a pas été épargné, pas comme tous les autres,

André Berkover, un nom gravé à jamais.

Morgane et Léana

Moi c'est FRANKLIN...

Moi c'est FRANKLIN, mais mes potes m'appellent Frankline, j'ai 15 ans et j'adore le sport.

Je suis aussi un amateur de beat box, de batterie, de danse hip hop et de box taï .

Mais je suis un garçon normal et sociable.

Le témoignage de la Shoah

Les Allemands étaient arrivés

La France envahie

Si vous êtes juif de nationalité

Vous serez obligés de vous cacher

Vivre pendant plusieurs mois dans un cagibi

Sans avoir d'eau ni à manger

Ne pouvant sortir que la nuit

Quand les Américains sont arrivés

Etre en vie et être juif étaient une fierté

Amélie

Poème pour M. Klajnberg

J'ai écouté une histoire

Un homme touché par la vieillesse

Rempli de gloire

Mais aussi de tristesse 

Gardant tout de même de l’espoir

 

Une histoire horrible

Plein de souvenirs

Surtout terribles

Et peu de rires

Que de la tuerie 

 

Maxime

Témoignage de la Shoah

BARBARIE 

Une vie, des vies dévastées
Peine, tristesse et douleur
Pourquoi tout ce malheur infligé
Tout ceci à cause d'un dictateur
Il ne veut que de l'agressivité
Des familles brisées, déchirées
Ils étaient tous affaiblis
Tous ces gens déportés
Ça résonnait de leurs cris
Toutes ces personnes abandonnées, cachées 
 
Laurine 

Un jour à Drancy

Alex Horsman était un garçon de 14 ans d’origine juive. Il est déporté avec sa mère et son père au camp de Drancy le 23 Juillet 1942. Sa mère resta 5 jours à Drancy avant d’être déportée à Monowitz. Son père est resté à Drancy avec lui, ils vivent dans la même chambrée.

4 Septembre 1943

Bonjour, mon ami, aujourd’hui les S.S. nous ont réveillés une demi-heure plus tôt que d’habitude (6H30) car il fallait nettoyer les latrines (toilettes) puis, nous sommes allés nous laver. On se lave très souvent sans savon et il faut faire vite, car, un gardien prend plaisir à nous frapper. Il y a différents types de douches : les douches froides et chaudes, je vais plus dans les douches chaudes. Il y a aussi les douches de désinfection mais ces douches sont pour laver les matelas. Il y a même un salon de coiffure ! Papa y est allé et a dit que c’était bien. A 7H, une fois les latrines nettoyées, les S.S. nous conduisent au réfectoire pour prendre ce qu’ils appelent « petit déjeuner » (croûton de pain avec de l’eau chaude noirâtre ressemblant à du café).

A 7H30 nous nous dirigeons vers la place d’appel où nous sommes comptés et appelés par nos matricules.C'est vraiment très long de rester debout sans bouger dans le froid ! A 7H50 le coup de sifflet retentit signe que le travail va commencer. A 8H nous partons travailler. Un travail, quel travail ! Je passe mon temps accroupi à casser des pierres (je suis au terrassement, c’est cela mon métier) et si j’ai l’audace de m’asseoir, le S.S. qui nous surveille viendra me matraquer les reins 25 fois. Je le sais car j’ai vu beaucoup de mes amis endurer ces coups, du sang sortait de leurs yeux et de leurs bouches, j’étais terrifié !

A 12H, le travail s’arrête. A 12H03, je pars prendre le « déjeuner ». Quand j’ai enfin fini de manger mon espèce de soupe, je me précipite vers ma chambrée où m’attend Papa, nous commençons à bavarder. Soudain, il baisse la voix, je l’écoute attentivement, il me décrit l’avancée du tunnel que lui et quelques adultes sont en train de fabriquer sous le camp. En entendant cela un sentiment d’espoir naît en moi, un sentiment de liberté !

A 13H20 le coup de sifflet retentit à nouveau, signe du travail qui reprend, je dis au revoir à Papa et à 13H30 je pars au travail. J’ai brisé de la pierre pendant cinq heures.

A 18H30 le travail cesse, chaque partie de mon corps me fait mal. Oh ! J’ai oublié de te dire que je reçois des colis parfois. Des colis alimentaires et vestimentaires sont autorisés sauf pour certains. Je peux donc recevoir quelquefois des colis alimentaires de mon grand-père.

Les six premiers escaliers de l'immeuble de l’ancienne cité de la Muette sont réservés à ceux qui doivent partir pour les camps en Pologne.

A 20H il y a l’appel du soir puis nous avons quartier libre jusqu’à 21H30. Maman me manque je ne sais pas où elle est ni ce qu’elle fait en ce moment mais je suis sûr qu’elle pense à moi constamment. L'heure et demie de pause est passée, il est l’heure de rentrer dans les chambrées, je dis au revoir à Papa et je vais dormir. Nous sommes très serrés dans ces espèces de dortoirs, on dort les uns à côté des autres.

En me couchant je pense à l’avenir. Quand sortirons-nous de cet enfer, merci à toi, toi mon ami à qui je me confie chaque jour que je passe ici, j’espère qu’on sortira de cette impasse. Merci à toi, Papa, de me soutenir et de rendre mes journées plus faciles, à toi aussi, Maman, où que tu sois. Merci à toi, la vie continue.

Alex

Alex Horsman sera déporté à Auschwitz le 8 août 1944 où il sera fusillé pour avoir voulu rester avec son père. Sa mère sera gazée 4 mois après son arrivée. Son père sera le seul survivant.

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