Témoignage de Jacques

L'histoire de la guerre (Seconde Guerre Mondiale) vécue par Jacques Klajnberg.

Jacques est né le 2 mars 1928 à Lódz en Pologne et il vient en France à l'âge de trois ans. Son frère qui était handicapé est placé dans un hôpital de la région parisienne. Il s’appelait Marcel. Les Allemands laissaient à l'abandon tous les handicapés. Cela malheureusement est arrivé à son frère, il mourra à l'âge de 8 ans. Sa maman ne pouvait aller voir Marcel que tous les deux mois, et pas n'importe quel jour, le troisième jeudi du mois. Sa maman a eu un grave accident d'autobus en 1940. Deux ans après les Allemands l’arrêtent lors de la rafle du Vel'd'Hiv. Jacques et son père ont trouvé refuge à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne. Ils vivaient dans une maison de 16m². Une habitante a dénoncé leur maison aux Allemands. Son père a été embarqué. Il l'a suivi en pleurant et tout le monde s'en fichait de lui, sauf un coiffeur qui lui a dit de venir chez lui. Le coiffeur lui a dit "si il y a du pain pour moi, il y en aura aussi pour toi". Quelques jours après qu'il l'ait recueilli, son père, libéré, est venu le chercher. Plus tard, son voisin lui proposa de s'engager dans la Résistance. Il avait 15 ans et demi quand il s'engagea. Pendant la rafle d'Ozoir-la-Ferrière, il était caché avec son papa, une femme et son fils de 8 ans. Ils vivaient dans un réduit de 4 m². Pendant ce temps, il n'avait pas le droit de sortir de jour, seulement la nuit. Un jour, Jacques en avait marre et donc il se mit a crier et à vouloir sortir. Son père le rattrapa et lui bloqua la bouche pour qu'il se taise. Un soir, ils virent un tas de fanes de choux. Ils allèrent demander s’ils pouvaient le prendre. Le fermier ne voulait pas car il en avait besoin pour ses animaux. Après une négociation, ils échangèrent une pièce contre le tas de fanes de choux. Comme son père était pâtissier, il décida de les cuisiner. Après une longue cuisson, son père ouvrit la casserole : il y avait un rat mort dedans. Son père l’enleva, puis il les servit cela l’a beaucoup marqué car personne n’a rien dit. Ils avaient très faim. Jacques a combattu plusieurs fois mais la bataille de la libération d’Ozoir-la-Ferrière l’a beaucoup marqué. Son groupe de résistants a croisé les Américains. Ils sont sortis de la forêt. Il a été les voir avec un mouchoir blanc et les mains en l’air. Après une discussion,  un des Américains a dit à Jacques de monter sur leur char. Puis, cinq chars sont sortis de la forêt. Après avoir repoussé les Allemands, ils passèrent dans la foule qui les accueillirent. Jacques était heureux. Puis, on lui confia une mission : surveiller des Allemands blessés dans l’école d’Ozoir-la-Ferrière. Les Allemands l’appelaient pour qu’il les aide ou pour parler, lui montrer des photos de leurs familles. La guerre était finie.

 

 

                                              

 

Commentaires

1. Le 21 mars 2016, 19:36 par Alexandre PARIS

Tu as bien su restituer le récit du témoignage de M. Klajnberg. Bravo !