Mémoire et Citoyenneté en Partage

La journée a commencé par un bon petit-déjeuner comme les jours précédents. 

Départ pour le camp d'Auschwitz II, Birkenau, sous la pluie, elle nous a d'ailleurs accompagné toute la journée. 

Nous avons commencé la visite par la Juden rampe, où les Juifs étaient descendus des trains jusqu'en mai 1944. Nous avons ensuite marché en longeant la voie ferrée jusqu'à la porte d'entrée du camp.

A l'intérieur du camp, nous avons découvert des baraques à la fois dans le camp des hommes (dortoirs et latrines) et dans le camp des femmes et des enfants (dortoirs).

Nous avons ensuite longé la rampe de sélection dans le camp, utilisée à partir de mai 1944.

Nous avons, sur le site du mémorial, rendu hommage aux victimes des nazis dans le camp, notamment les familles sur lesquelles nous travaillons, Julie Benchoan exterminée à Auschwitz en novembre 1942 ainsi que les enfants Marcel Azouz, Samuel, Joseph et Maurice Chicheportiche en juillet 1944. Nous avons déposé des bougies, des pierres et des couronnes de fleurs en leur mémoire.

Nous avons ensuite découvert les ruines des chambres à gaz et des fours crématoires, dynamités par les nazis avant la libération du camp, en janvier 1945.

Puis, nous avons successivement parcouru le "Canada", espace de stockage et de triage des biens des déportés, et le "Sauna", espace où les déportés sélectionnés par le travail étaient "désinfectés".

Après la visite, nous avons déjeuné, non loin de là, au restaurant Art Deco, avec une bonne soupe qui nous a réchauffé ainsi qu'un pique-nique.

Dans l'après-midi, nous avons visité le quartier de Nowa Huta, quartier de conception communiste construit dans les années 1950, à proximité d'une immense fonderie, pour loger les ouvriers polonais.

A notre arrivée à l'hôtel, l'heure du dîner est rapidement arrivée, soupe, frites, poisson en sauce et un clafoutis en dessert.

Demain est notre dernier jour complet en Pologne.

Jean, Louis, Lilian, Léo, Robin et Alexandre ont participé à la rédaction de l'article du jour.

PS : "Comment for more" dixit Alexandre

Après une nuit réparatrice, le petit déjeuner a été apprécié. Certains sont restés fidèles au petit-déjeuner français, d'autres ont testé les spécialités polonaises. Il se composait d'éléments sucrés (pains et confitures, céréales, pâtisseries, jus de pomme, de pamplemousse et d'orange, chocolat chaud) et salés (charcuterie, oeufs brouillés, pâtés, fromages, ...). 

A 9h, nous avons pris la direction du quartier Kazimierz, quartier fondé par le roi Kasimir pour les Juifs de Cracovie. Jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux juifs y vivaient.

On y trouve sept synagogues, dont la Vieille Synagogue qui est maintenant un musée et la Synagogue Remuh. Dans cette dernière, nous avons pu assister aux prières de personnes juives. Les garçons ont été invités à se couvrir la tête en y entrant avec leurs capuches, Antoine et M. Paris ont choisi une kippa, disponible à l'entrée. Dans le cimetière attenant à la synagogue Remuh, les nazis, durant l'Occupation, ont profané les tombes des Juifs pour réutiliser les stèles en dalles. Après la guerre, ces dalles ont été récupérées pour en faire un "Mur des Lamentations" de Cracovie.

Nous avons retrouvé au cours de notre visite un des lieux de tournage du film "La liste de Schindler" de Steven Spielberg. Il s'agit d'une cour que l'on voit au moment de la liquidation du ghetto par les nazis. Une femme âgée se cache avec la complicité d'un enfant.

Ce midi, nous avons mangé dans une échoppe polonaise sur la place Nowy des zapiekanki, une baguette garnie de champignons, de fromage, de jambon le tout cuit avec une sauce au choix (ketchup, dracula, oignons frits, ciboulette, mayonnaise, ...).

L'après-midi a été consacrée à la découverte du site sur lequel était installé le camp de concentration de Plasow, construit en décembre 1942. Il a accueilli des juifs venus surtout de Cracovie ainsi que des opposants polonais ou hongrois notamment qui devaient travailler dans des ateliers ou des usines à proximité, dont l'usine d'Oskar Schindler. Il reste peu de traces de l'ancien camp. Nous avons vu la villa d'Amon Göth, le commandant SS du camp, aujourd'hui rénové par des particuliers. Quelques ruines se trouvent sur le site, dont les fondations de baraquements étaient des stèles de tombes de juifs profanés par les nazis. Il y a avait aussi des monuments à la mémoire des victimes du nazisme étant passés ou ayant péri dans ce camp.

Au retour, à l'hôtel, nous avons tous ensemble réfléchi aux formes que pourrait prendre l'hommage que nous souhaitons rendre à Auschwitz-Birkenau aux enfants déportés sur le parcours desquels nous travaillons.

Certains ont écrit des cartes postales pour remercier les contributeurs nous ayant permis de financer en partie le voyage tandis que d'autres participaient à la rédaction de cet article.

Enfin, nous avons dîné des spécialités polonaises à nouveau (soupe, purée de pommes de terre, poulet à la crème fraîche, forêt noire revisitée). La nuit se profile.

Louis, Jean, Alexandre, Clarisse, Mathis, Tommy, Robin, Maël, Léo et Nathan ont participé à la rédaction de cet article.  

Aidez-nous à financer notre voyage de mémoire en Pologne en cliquant sur le lien suivant. Un grand merci d'avance !

Visite du camp du Struthof

La visite du camp s'est faite le jeudi durant la journée. Nous avons commencé par nous diviser en plusieurs groupes (environ 10 élèves), certains ont commencé par le Centre Européen du Résistant Déporté consacré aux camps de toute l'Europe et d'autres par le camp lui-même. 

La visite du camp s'est déroulée en plusieurs étapes et points d'arrêt comme :

-le ravin de la mort

C'est une ligne le long des barbelés où les détenus convoyant des pierres pouvaient être poussés, puis abattus par les sentinelles postées dans les miradors

-le block crématoire

Le block crématoire était une baraque où des détenus étaient tués ou conduits après leur mort pour y être brûlés dans un four

-le block cellulaire

Il comportait des pièces vides et closes de tailles différentes où étaient enfermés les déportés en guise de punitions, souvent sans nourriture

-La salle des expérimentations

 Des expériences ont été pratiquées sur les déportés comme des injections de maladies (typhus) pour observer les réactions des corps. Elles avaient lieu dans le block crématoire.

-