30 avril 2020

Lettre de l'empereur de Chine, par Louise

 

Le 5 mai 1850, à Pékin

 

Très chère sœur,

 

       Je t’écris car ma vie menace de s’éteindre à tout jamais. Te revoir une dernière fois rendrait ma fin plus douce.

      Je vais te dévoiler la raison pour laquelle je souffre autant. Tout a commencé quand j’ai lu par hasard un livre parlant d’un oiseau à la voix enchanteresse. Cet oiseau était connu dans tout mon empire pour son don exceptionnel.

      Je demandai alors qu’on me ramène ce rossignol à la voix mélodieuse. Je fis préparer un somptueux perchoir pour  l’accueillir. Il ne tarda pas à arriver et il se mit à chanter. Quelle mélodie il faisait ! Il enivrait mon âme à mesure qu’il chantait, si bien qu’au bout de quelque temps, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. J’étais si ému !

      Je ne pouvais plus me passer de lui, je l’ai donc enfermé dans une belle cage d’or puis je m’endormis en pensant qu’il n’était pas malheureux. Le lendemain matin, ma première pensée fut de vérifier si l’oiseau était encore dans sa cage. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je constatai que la cage était vide. L’infâme s’était échappé ! J’étais dans une telle colère que je le bannis de mon empire.

      Quelque temps après, l’empereur du Japon m’envoya un magnifique rossignol mécanique fait d’or, incrusté d’émeraudes et de rubis et dont la voix égalait celle de celui que j’avais banni. Quelle bonheur me dis-je, il est si merveilleux ! J’étais à l’apogée de mon bonheur.

Un soir, alors que j’allais le remonter à l’aide d’une petite clé d’or,  il émit un bruit très singulier puis s’arrêta subitement. Je fis venir l’horloger le plus réputé de Chine. Il me dit que l’oiseau était très usé et que désormais je ne pourrais l’utiliser qu’une seule fois par an. J’en fus horrifié et je fus plongé dans un profond chagrin.

      Ma santé se dégrade de jour en jour. Chaque nuit je plonge dans un sommeil agité sans être sûr de revoir le jour le lendemain. C’est pour cela que j’aimerais te revoir, avant que mon âme ne repose parmi les morts…

 

Ton frère bien dévoué

L’empereur de Chine

Rêverie, par Louise

PROCHAINE REUNION

Je vous propose une nouvelle réunion mercredi 6 mai à 17h, en espérant que la connexion sera meilleure à cet horaire. Les enfants pourront se connecter sur le même lien qu'hier, que je vous remets ci-dessous:

https://eu.bbcollab.com/guest/5f625ebb3ede49a6a03aad382e373da9

A bientôt!

Doraemon, le chat venu du futur, par Lyse

 

« DORAEMON,  le chat venu du futur »

(Scénariste FUJIKO et Dessinateur FUJIO)

 

C’est un manga japonais, autrement dit, une bande dessinée japonaise. Cela se lit à l’envers.

  • Comment l’ai-je lu ?

Je l’ai vu dans la boutique Mangatek (vendeur de mangas) et cela m’a plu. J’ai donc demandé à ma mère de me les acheter. Ils en sortaient un toutes les semaines : le vendredi. Maintenant j’ai les 45 volumes !

  • De quoi ça parle ?

Cela parle d’un chat robot appelé DORAEMON, venu du futur pour aider Nobita. Un petit garçon maladroit, pas très intelligent et malchanceux. Doraemon peut, quand il le souhaite, sortir de sa poche  magique des objets du futur pour sauver Nobita d’une mauvaise passe.

  • Qu’est-ce qui m’a plu ?

C’est un manga très amusant et à chaque fois, Doraemon sort toujours des objets farfelus et étranges !

 

 

29 avril 2020

Lettre de Simplet, par Timothée

 

La forêt enchantée,

le 20 mars 1648

 

 

Chère maman,

 

 

                 Il y a quelques jours, une jeune fille très charmante est rentrée se réfugier dans notre maison. Elle s’appelle Blanche-Neige. Elle était perdue et seule. Nous avons donc fait un marché avec elle, elle ferait le ménage et à manger et en échange nous l’hébergerions. Depuis, elle cuisine de bons gâteaux, nous oblige à nous laver (ce qui doit te faire bien plaisir) et nettoie tous les recoins de la maison.

            Chaque matin, avant d’aller travailler, elle nous fait un bisou !

     Moi elle le fait sur le crâne, je dois être son préféré. J’ai même réussi à avoir un deuxième bisou !! 

 

      Voilà c’était juste pour te dire que tout va bien

Gros bisous                                                        

 

 

Simplet, ton fils préféré

Les solides de Cyprien!

 

 

 

Superbes!

La gloire de mon père, par Lucie

 

      Pendant le confinement, une de mes occupations favorites était de lire. Mon père m’a conseillé de lire des livres écrits par Marcel Pagnol, un très bon écrivain; alors je me suis lancée dans «La gloire de mon père».

      Au début, le titre ne m’a pas plu, mais comme je n’avais rien d’autre à lire et que je m’ennuyais, je me suis forcée. Rapidement, j’ai commencé à adorer, puis c’est devenu mon livre préféré. Il raconte la vie de Marcel Pagnol, ou plutôt son enfance qui était très belle et émouvante. Comme dans tous ses romans, l’histoire se passe en Provence: sa région près de Marseille dont il décrit les paysages. Cet écrivain a une mémoire formidable car il raconte beaucoup de petits détails: ce qu’il avait mangé, ce dont il avait rêvé.

      Le moment que j’ai préféré est le passage où son père est couronné de gloire, d’où le titre.

      Ce livre a deux tomes, le deuxième s’appelle «le château de ma mère» qui est un peu plus triste à mon goût. Les deux existent aussi en film et je le conseille à ceux qui n’aiment pas lire.

      Marcel Pagnol a aussi écrit d’autres livres comme «Jean de Florette» et «Marius» que j’ai également beaucoup aimés.

28 avril 2020

Le crime de l'orient-express, de Romane

 

 

 

 

 

Le Crime de l’Orient-Express

(Agatha Christie)

 

 

C’est un roman policier écrit par Agatha Christie.

Ce livre est mon petit plaisir du soir.

 

  • Comment l’ai-je choisi?

Ma maman l’a choisi pour moi car elle sait que j’aime beaucoup les romans d’enquêtes.

 

  • De quoi parle-t-il?

L’histoire se passe dans un train qui s’appelle l’Orient-express.

Un meurtre a lieu dans ce train alors qu’il est bloqué par la neige.

Hercule Poirot, célèbre détective, fait partie des douze voyageurs tous de nationalités différentes.

Il va mener l’enquête, et soupçonner successivement chacun des voyageurs.

 

  • Qu’est ce qui m’a plu?

J’ai bien aimé le suspense et l’action qui se déroulent tout au long du livre.

Mon moment préféré est la découverte des douze coups de poignards et peut-être l’heure du crime.

 

  • Ai-je lu d’autres livres du même auteur?

 

  • J’ai tellement aimé ce livre que j’ai commencé à lire « A.B.C contre Poirot » et « Mort sur le Nil », qui sont aussi des romans d’Agatha Christie.

La famille aux petits oignons, d'Erwan

      

       Mon livre préféré est "La famille aux petits oignons". C'est un roman qui reprend les 7 tomes existants. Je l'ai eu en CE2 mais les deux premières pages ne m'avaient pas plu et je n'avais pas continué. Avec le confinement, j'ai beaucoup de temps et j'étais très content de le retrouver. 

      J'ai beaucoup aimé parce que cette famille nous ressemble beaucoup puisqu'il s'agit d'une famille de cinq garçons et je suis moi-même l'aîné de 5 garçons. Au cours du premier tome, la maman attend un sixième enfant comme ma maman pour le mois de septembre. Tous les garçons de « la famille Aux Petits Oignons » s’appellent Jean. La seule chose qui les différencie est qu'ils ont une lettre de l'alphabet du plus petit au plus grand ajouté à leur prénom. Par exemple, le premier s'appelle Jean-A, le deuxième Jean-B et ainsi de suite jusqu’au petit dernier : Jean-F. Chez nous, je n'ai qu'un seul frère qui s'appelle Jean mais ça fait déjà beaucoup de ressemblances.

      L'histoire raconte leur vie un peu folle avec le caractère de chacun, leurs bêtises, et toutes leurs aventures.

      L'auteur est Jean-Philippe  Arrou-Vignod. Il a également écrit "Enquête au collège" que j'ai découvert avec Edouard et qui me plait aussi.

Je vous conseille de lire "La famille aux petits oignons". Vous aurez une bonne idée de l'ambiance à la maison !

27 avril 2020

Lettre du petit chaperon rouge, de Nella

Fait à Noisy-le-roi, le 25 avril 2020

 

Chère mère-grand,

 

 

      Je suis venue te voir comme d’habitude, mais je ne t’ai pas vue, cela m’a un peu choquée. J’ai bien refait tout le tour de la maison mais  aucune trace de toi. Puis maman m’a appelée et…m’a dit que tu n’étais pas là car tu étais à l’hôpital en raison du Covid 19. Je me suis fait beaucoup de souci pour toi, j’ai même pleuré et ce n’est pas très courant chez moi.

      Tu es revenue un mois plus tard, on a eu très peur mais tout va bien.

      Tu nous as fait une peur bleue, tu ne sais pas à quel point je suis reconnaissante du travail fait par les médecins. Tu as eu une chance incroyable.

      Merci aux soignants.

      Tout le monde pense à toi,

 

Gros bisous,

 

                  Le petit Chaperon Rouge

Lettre de Peau d'âne, d'Inès

 

Le 04/08/1694,Nulle part                            

Cher Père,

      Il me tarde de vous revoir mais je ne veux pas vous épouser. J’ai été employée comme souillon dans une ferme en un lieu dont je ne citerai pas le nom de peur que vous ne me recherchiez.

      Ne vous inquiétez point pour moi car je suis entre les bonnes mains de ma chère marraine. Je vous remercie pour les trois robes que vous m’avez fait faire. Je mets la robe couleur de temps quand je cuisine, celle couleur de la lune quand je rêve et enfin celle couleur de soleil quand je pense à vous.

      Je pense bien à vous en cette période de deuil pour ma chère mère. Ne continuez pas les recherches en ce qui me concerne car je suis et resterai introuvable. J’espère que vous m’aimez encore mais d’un amour paternel.

Affectueusement

                                     L’infante

                                                        Peau d’âne

Lettre du chat botté, d'Edouard

Château de l’ogre 24 avril 1990

 

Cher maître… euh Marquis de Carabas,
 

J’espère que vous allez bien, en tout cas moi ça va très bien, je me suis trouvé une femme très belle.
 Si vous voulez, je vous invite pour mon mariage le 30 avril. Mais si vous ne pouvez pas, ce n’est pas grave. Merci de m’avoir donné votre château car : d’une part je suis devenu le roi du pays de l’ogre et d’autre part la chasse à la souris se fait bonne. 
La vie de château me convient tout à fait. Je me dégourdis les pattes dans les jardins ensoleillés. Les courtisans sont très aimables.
Cette vie de château  commence à me plaire.
Mes amitiés.

 


Le chat Botté

Lettre du grand méchant loup, de Cyprien

Tanière de la forêt de Marly

Le 23 décembre 1749

Cher frère,

 

Ce matin du 23 décembre, quand je partis à la chasse, j’aperçus une petite fille dodue qui chantonnait, elle était vêtue tout de rouge. De ce que j’ai entendu, elle portait à sa grand-mère un petit pot de beurre, de la confiture et une galette.

Tout doucement je m’approchai de cette fille imprudente. D’un coup je bondis sur elle et l’achevai.

Bref tout ça pour te demander si tu étais disponible pour venir partager ce repas de Noël bien copieux, le 25 à midi.

 

A bientôt, bien affectueusement, ton frère.

 

Le grand méchant loup

26 avril 2020

Informations diverses

Comme vous l'avez peut-être remarqué, je publie désormais le travail et les corrections de la semaine en fin de journée le dimanche, afin d'éviter les embouteillages numériques du lundi matin.

D'autre part, certains parents s'inquiètent des modalités du retour à l'école. Je n'en sais pas beaucoup plus que vous, mais quelles que soient les conditions, je continuerai à publier travail et corrigés sur le blog, et ne tiendrai pas rigueur aux élèves que les parents préfèreraient garder chez eux. Je vous tiendrai au courant au fur et à mesure que j'aurai des informations plus précises.

Troisième point, cela commence à faire longtemps que nous ne nous sommes pas vus, mes élèves et moi. Je leur propose donc une réunion audio/vidéo mercredi à 11h. Ils pourront y participer en cliquant sur le lien suivant:

https://eu.bbcollab.com/guest/5f625ebb3ede49a6a03aad382e373da9

 

Ce site est hébergé par le CNED et est normalement respectueux des données personnelles.

Cette petite réunion permettra à chacun de donner de ses nouvelles, et les enfants peuvent réfléchir d'ici-là aux questions qu'ils souhaiteraient me poser.

Lettre de Grincheux à Prof, de Ninon

 

Maison des sept nains,sur les monts,

le 26 avril 2020

 

 

Cher ami, cher « prof »,

(pour reprendre le surnom que t’a donné un certain producteur

de films et qui te va si bien !)

 

Je suis très contrarié que tu aies accepté cette petite bonne femme de Blanche-Neige chez nous ! Les bonnes femmes n’ont rien à faire chez nous ! Elles se croient chez elles dès qu’elles entrent dans une maison et petit à petit s’y installent et nous envahissent. Elles nous imposent leurs règles : « ne rentrez pas trop tard ». « N’oubliez pas mon anniversaire ! » « As-tu fait ta prière du soir ? »

Et puis les femmes, ça pleure tout le temps. Oh, mon ami, ne me parle pas de leur gentillesse ! Sans doute cherchent-elles à maquiller par leur sensibilité qu’elles sont des enchanteresses !

Mais le pire, c’est leur obsession de la propreté ! Sais-tu que l’autre soir, quand tu étais parti chercher du bois, elle nous a obligé à nous laver sans quoi nous n’aurions pas de tarte aux prunes ? Or, tu sais à quel point j’aime la tarte aux prunes ! La traîtresse ! Et tous les soirs, en rentrant de la mine, toujours cette même rengaine : « ne salis pas le plancher, ne salis pas la table, ne salis pas la nappe, ne salis pas tes mains, ne salis pas ton lit… »

Tu me diras que c’est une princesse et qu’elle est forcément raffinée. Mais moi, princesse ou pas, je dis : « ne me salissez pas l’existence ! »

 

Grincheusement à toi, en espérant que tu t’excuses rapidement !

Ton ami, ou comme tu me l’as assez souvent fait remarquer, « le grincheux ».

25 avril 2020

Lettre du père de la Belle, par Henri

A Lille, lundi 3 mai 1695

 

Cher  Cousin,

 

        Tu ne me croiras jamais si je te raconte ce qui vient de m’arriver (ou plutôt, à ma fille), mais c’était incroyable. Un jour, j’avais prévu de partir en voyage pour mes affaires. Je prévoyais d’en profiter aussi pour prendre des souvenirs pour mes trois filles. Je leur demandai donc ce qu’elles aimeraient, en commençant par les deux aînées : celles-ci ne me demandèrent que des accessoires de mode, puis je posai la même question à la cadette, elle ne souhaita qu’une rose. Je partis à l’heure même.

        Tout mon voyage se passa sans encombre. Heureusement, je pus trouver ce que mes deux premières filles m’avaient demandé, en revanche, nulle part je ne vis de rose qui me parût digne de ma cadette, la « Belle ». Sur le chemin du retour, en voulant prendre un raccourci pour éviter de passer la nuit dans les bois, je me perdis et me retrouvai dans le jardin d’un château. Je ne rencontrai  personne mais les portes  s’ouvraient devant moi, et j’y passai la nuit. Le lendemain toujours personne, mais je vis dans le parc une rose qui n’avait pas sa pareille au monde, je la cueillis, quand tout à coup…une bête sortit d’un fourré.

        Cette bête était richement vêtue, et dit d’une voix grave et sourde : «Que fais tu ici ? Tu as été nourri, logé, et c’est comme ça que tu me remercies, en volant une rose ! Pour la peine tu me donneras une de tes filles.»

        Je fus désemparé. Pourquoi  m’avait-il demandé quelque chose d’aussi cruel ? Mais je dus m’y résigner. Quand je revins à la maison, je racontai ce qui était arrivé à mes filles. Celles-ci refusèrent d’épouser la Bête, sauf la cadette qui ne voulait pas que j’y retourne pour me sacrifier.

        Donc elle partit et arriva là-bas. Ce château était terrifiant, mais elle y entra tout de même. Comme elle avait faim, elle se mit à table et se fit servir par des mains. Vers la fin du repas, elle vit une porte qui s’ouvrait d’elle-même et la Bête entra, ce qui l’effraya. La Bête  fit visiter le château à ma fille. Elle lui montra sa chambre, ainsi qu’un miroir magique qui permettait de voir ce que son utilisateur désirait, et une paire de gants qui, quand on les enfilait, nous envoyait à  l’endroit voulu.

        Un jour, la Belle (ma fille) vit dans le miroir que j’étais malade. Alors elle demanda à la Bête la permission d’aller me voir. La Bête accepta, mais il fallait que ma fille revienne avant une semaine. La Belle  enfila donc ses gants et rentra à la maison. Quand je sus qu’elle était là, je fus guéri immédiatement. Elle resta longtemps auprès de moi (plus d’une semaine), mais se rappelant que la Bête l’attendait, elle repartit en hâte et arriva au château.

        La Bête était mourante, ma fille s’excusa beaucoup. La Bête dit : « Me promets-tu  de m’épouser ?». Ma fille acquiesça d’un signe de tête. Alors, subitement la Bête se transforma en un beau et jeune prince et ils se marièrent sur le champ.

        Voilà, mon histoire est terminée. A part ça, j’espère que tu vas bien.

        Avec toute mon affection,

Henri Mayeur de Pacotille (ton très cher cousin)

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