maitrise20192020

        Un soir d’été où les étoiles commençaient à se montrer, je partis pour une dernière ballade promener mon chien. Comme il était très excité, je décidai de prolonger la promenade et pris un sentier qui menait dans les champs. Arrivée dans une petite clairière, je vis une femme ou du moins quelque chose qui y ressemblait. Je m’approchai et vis que la créature était très petite et, chose encore plus bizarre, elle avait une robe avec des énormes fleurs roses et vert-kaki. Elle était en train de dessiner.

        J’eus d’abord peur puis j’eus soudain l’illumination : on dit souvent que l’été, lorsque les étoiles filantes se rapprochent de la terre, des extraterrestres ont une chance de visiter notre planète. Très intriguée, j’engageai la conversation :

• « Bonjour, qu’est-ce que vous dessinez ? »

    Elle me répondit d’une voix étrangement métallique et chevrotante :

• « Je dessine des scènes de mon enfance ».

        Très excitée de voir à quoi ressemblait sa planète, je lui demandai si je pouvais les regarder. Elle accepta et me montra un dessin très étrange. Elle m’expliqua que c’était elle enfant, quand elle avait été punie. Sur le dessin, il y avait une petite fille habillée en une espèce de blouse et coiffée d’un bonnet à oreilles qui ressemblait à la coiffure de l’esclave dans La Guerre des étoiles épisode 6. Pas de doute ! C’était bien une extraterrestre !

        Puis, elle tourna la page et je vis une petite maison. Je lui demandai si c’était la sienne. Elle acquiesça. La maison était composée d’une seule pièce ! Il n’y avait ni cuisine, ni salle-de-bain.

        Pas étonnant ! Pour se nourrir, j’imaginai que les extraterrestres transformaient directement les cellules en aliments d’un tour de main !

Je lui demandai ensuite de me montrer le paysage. Je me représentais intérieurement plein de cratères et de lave avec des fumées vertes qui sortaient d’océans très salés.

Mais elle me répondit : « Oh, tu sais, comme toutes les autres femmes, je ne sortais pas beaucoup de chez moi ».

Quelle société absurde !

Enfin, elle me montra le dernier dessin de son cahier : il s’agissait d’une espèce de tige en cuir. Je lui demandai à quoi servait cette sorte de fouet et elle me répondit avec un sourire triste : « à éduquer les enfants ».

Là, je n’avais plus du tout envie de partir sur cette planète !

A ce moment, elle plongea dans une sorte de rêverie dont il semblait qu’elle ne sortirait pas avant longtemps. Je hasardai tout de même :

•  « Vous allez bientôt revenir ? »
• « Oui, dans les jours qui viennent car les soirées sont douces »

Je partis alors, tout excitée de raconter mon aventure à mes amis et à mes parents lorsque j’aperçus mon copain Balthazar :

• « Ah, Ninon, t’as pas vu mamie ? Ça fait deux heures qu’on la cherche ; elle est partie dessiner dans les champs ! »

      Un jour, j’allais à l’école mais quand je passai devant le terrain de foot, je vis une petite navette trop petite pour contenir un homme. Alors je m’approchai.

      A ce moment-là, la porte s’ouvrit et un homme avec un scaphandrier et la peau verte, qui avait quatre bras et qui était haut comme trois pommes en sortit et me dit :

     - Bzz roof y’a !

      Puis soudain il appuya sur l’un des boutons du scaphandre et dit :

     - C’est mieux comme ça.

      Je bredouillai :

     - Oui...

      Après, il me dit qu’il s’appelait Baptiste et que je devais aller à l’école. Il me demanda s’il pouvait venir car il était spécialement venu de Neptune pour ça.

      Sur le chemin, nous devînmes des super amis. En classe, la maitresse me demanda combien faisaient huit fois huit, et j’avais complètement oublié. Au bout d’un moment, le petit Jules me souffla « soixante-quatre ! ». Je le répétai aussitôt, grâce à lui j’eus une super note.

      A la récréation, nous jouâmes à chat et Jules gagna car il était petit mais super rapide. Au moment où il allait repartir, il dit :

     - Je reviendrai, et cette fois je visiterai la piscine.

      Je me suis levé pour prendre mon petit déjeuner et c’est là que j’ai vu un extra-terrestre tout vert avec un long cou, et plus loin j’ai aperçu une soucoupe volante dans le jardin.  Je lui demandai alors:

- Qu’est-ce que tu fais ici ?

      Il m’a répondu :

• Moi plus avoir essence. Moi tombé du ciel.

      Je lui ai encore demandé :

• C’est quoi ton essence ?
• C’est ciglouglou.
• Quoi ?

      Je n’ai pas compris  mais il était l’heure d’aller prendre mon bain aussi je lui ai indiqué une cachette. J’ai mis du savon dans mon bain qui a fait des bulles jusqu’à sa cachette et là il m’a dit :

• Ca très bon ciglouglou.

      Il en a pris pour alimenter sa soucoupe puis il est reparti.

      Dans ma tête je me suis dit : je pense qu’il va revenir.

      Mais chuuuuut !

      C’est un secret…

      La nuit, il se passe des choses bizarres. J’entends des bruits étranges, comme si c’était des soucoupes volantes. Alors parfois, je sors dans le jardin pour observer l’espace, au cas où un éventuel intrus essaierait de pénétrer dans notre maison.

      Un soir, je me faufilai dans le couloir pour descendre les escaliers, et soudain un bruit sourd retentit pour recommencer une seconde fois. C’était la porte qui avait claqué. À ce moment-là, je retournai tout de suite dans mon lit en croyant que c’était maman qui était sortie prendre l’air. Mais maman ne claque pas aussi fort la porte et encore moins quand tout le monde dort.

      Alors, je me décidai à descendre... Pendant quelques secondes je crus rêver. Puis, une bête surhumaine se plaça en face de moi et émit un petit cri étrange. Elle avait un œil marron, deux bras de chaque côté et son corps était vert. Elle me regardait avec son œil globuleux. Je commençai par lui demander:

-De quelle planète viens-tu ?

Elle me répondit:

- Moi venir de Mars.

      J’étais tellement surprise que je voulais absolument lui répondre “Moi être née mois mars”! Mais je ne voulais pas avoir l’air folle. Puis la créature chuchota:

- Moi être extraterrestre, moi devoir retourner sur Mars.

 Alors, sans même qu’il me dise au revoir, il s’en alla rejoindre sa soucoupe volante. C’était incroyable !

     Un soir, je rêvai que je regardais dans le ciel et soudain une soucoupe volante apparut. Elle se posa juste devant moi, je crus que c’était celle de l’affaire Roswell.

     Tout à coup, un homme bizarre en sortit et il me regarda d’un air dédaigneux. Je lui demandai alors:

- Êtes-vous un extraterrestre?

- Oui, j’en suis un, me répondit-il d’un ton agressif. Et alors?

     Je ne répondis pas tellement j’étais ébahi.

- ET ALORS !?

     Je sursautai. Décidément, cet extraterrestre s’était levé du mauvais pied.

- Et si jamais on vous voit...?

- M’en fiche! Et puis de toute façon je dois partir, dit-il.

     Il s’apprêtait à partir, mais je l’interpelai à nouveau:

- Une dernière question, s’il vous plaît ? 
- Alors, une seule et dernière, hein ?

- Êtes-vous l’extraterrestre de l’affaire Roswell ?

- Non, ça c’est l’affaire de mon frère.

     Et il repartit aussi soudainement qu’il était venu

     Après cet étrange rêve, je me réveillai au beau milieu de mon oreiller. 

Petit rappel concernant l'affaire Roswell pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler:

En 1947, dans la ville de Roswell, aux Etats-Unis, un vieux cow-boy découvre d'étranges débris et pense immédiatement qu'il s'agit, oui, d'extraterrestres ! Au même moment plusieurs personnes racontent avoir vu des soucoupes volantes. L'armée américaine s'en mêle. Les témoignages se multiplient. De farfelus spécialistes, les Ufologues, élaborent des théories fantastiques. Ça sent la drôle d’affaire à plein nez !