Marin

Saute bonhomme. Les deux pieds dans la flaque

De l’eau jusqu’aux cheveux que tu n’as pas encore ;

Fais l’avion. Le vent rigole et claque

La puissance de tes bras, le centre de ton corps.

 

 

 

Cours bonhomme. Et tant pis si tu chutes

Quelle est l’ornière et où est le caillou ?

Piétine les feuilles mortes, sauve les bouts de bois.

Lutine et sens ; touche. Touche à tout.

 

 

 

Ris bonhomme. Un grognement de roi

Qui dévoile tes dents et celles que tu n’as pas.

Fais vibrer la musique qui monte de l’antre-toi ;

Crie, hurle tous les mots que l’on ne comprend pas.

 

 

 

Vis bonhomme. Eloigne-toi de nous

Respire ce qu’on te donne et fais-en un souv’nir ;

Ce sera le plus beau, certain’ment le plus doux

Mais tu l’effaceras pour pouvoir nous maudire.