La poussière de diamant sur ses ongles d’enfant
Quelques rêves accrochés dans le creux de sa nuque
Et puis l’odeur du sang qui fait jaillir l’urine
Et puis l’odeur du sang qui a servi de stuc.
Trace de lait maternel aux commissures des lèvres ;
La tiédeur encore chaude des bras qui l’ont tenu
Et puis le cri sans fin de celle qui est lui
Et puis le cri sans fin et la chute amortie
« Je respire on respire et je crie pour qu’on crie »
C’est une belle leçon pour une vie avortée.
Lorsque le nourrisson a cessé de vagir
Il n’avait plus de tête et plus rien pour souffrir.