"Elles ont vidé le fil..."

Elles ont vidé le fil qui attachait ma vie.

Je pouvais m’éloigner ou bien le remonter

J’étais rivée à lui, il était ma survie

Mes hiers-aujourd’hui, mon seul laissez-passer.

 

 

 

Il a fallu du temps pour qu’il se coupe enfin

Cesse de me nourrir et me laisse échouée

Dans cet ailleurs aride que je ne voyais point

Au milieu de ces folles au sourire édenté.

 

 

 

C’est mon crâne sans poils et cette main ridée

Lourde comme un gibet ne saisit que du vide,

Je n’ai rien à broyer sinon des fleurs fanées.

 

 

 

Quand je ferme les yeux parfois je sens le fil

J’ai son goût dans la bouche avec le manque en plus

J’accouche d’un squelette en fixant mon nombril.