Ce dispositif agis auprès des entreprises avant qu’il ne soit trop tard. Techniquement, «Signaux-Faibles» donne la possibilité de collecter des données issues de ces différents organismes et de les mettre en commun. Ces données, souvent complémentaires, sont traitées par un algorithme d’intelligence artificielle qui est capable de détecter des éléments statistiques liés à des fragilités d’entreprises. Grâce à cet algorithme, une défaillance peut être anticipée jusqu’à 18 mois.

Il est ainsi possible de détecter qu’une entreprise connaît une tension de trésorerie en relevant des dettes Urssaf inhabituelles, ou encore qu’une autre connaît une baisse d’activité en constatant qu’elle a recours à des demandes d’activité partielles, qu’elle présente un résultat net négatif et une baisse de chiffre d’affaires.

Les solutions adéquates :

Toutes ces entreprises sont alors répertoriées et leurs cas sont examinés lors de comités mensuels réunissant les Commissaires aux Restructurations et à la Prévention des difficultés, et les chefs de service des différents organismes concernés. À partir de là, il peut être décidé de prendre contact avec le chef d’entreprise pour bien cerner les raisons de ces signaux faibles et lui apporter des solutions adéquates. Le comité de détection choisit alors un chargé de mission au sein de la Directe ayant la connaissance de la filière. Si la situation est alarmante, le dossier passe directement entre les mains du Commissaires aux Restructurations et à la Prévention des difficultés.

Quelque 63 détections d’entreprises ont eu lieu en 2018 en Bourgogne-Franche-Comté. Elles ont donné lieu à 48 visites auprès de dirigeants et dans 83% des cas un accompagnement a été conduit et se poursuit.

Dans les prochains mois le dispositif Signaux-Faibles sera étendu à la Nouvelle-Aquitaine, l’Auvergne Rhône Alpes, l’Occitanie et les Hauts-de-France, et devrait couvrir toutes les régions d’ici la fin de l’année.

 

Source : http://www.lefigaro.fr/societes/eviter-les-faillites-d-entreprises-grace-a-l-intelligence-artificielle-20190404

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