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janvier 2017

Chapitre 4 Etats-Unis Brésil : rôle mondial et dynamiques territoriales

dans la catégorie TS Géographie

Chapitre 4. Etats-Unis, Brésil : Rôle mondial et dynamiques territoriales 5 séances
Croquis_Dynamiques_territoriales_Etats_Unis.pdf

Croquis_Bresil.pdf

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Introduction

* Diapos 1 & 2 documents d'accroche : Drapeaux US et Brésil + Carte Amérique

► Déf° EU/Brésil = deux états continents, deux états jeunes, deux états fédéraux (EU = 50 états, 9,6 M km², 320 M d'habitants/Estados Unidos Do Brasil 47 % de l'Amérique du Sud, 26 états 200 M d'habitants)
►Tous 2 issus de la décolonisation des XVIIIème (EU 1783) et XIXème s. (Brésil 1830)
► ms avec un rôle mondial très différent = 1ère puissance mondiale et un pays faisant partie des BRICA.
Donc une concurrence dans le continent américain et l'essor de l'influence du Brésil en AmLat (ce qui peut se résumer à l'idée de concurrence entre puissances).

Attention : Amérique Latine (=AmLat) Am. du Sud + Amérique centrale
Amérique du Nord = 3 pays mais les habitants des EU se désignent eux-mêmes comme Américains ce qui est un abus de langage, préférable de dire « Etats-Uniens ».


► Qu'entend-on par « rôle mondial » ? Par « dynamiques territoriales* » ?
- il s'agit de l'influence globale d'une puissance tant du point de vue du « hard power » que du « soft power » et de son attractivité avec, en retour, des effets sur son territoire ce qui implique un deuxième aspect : i.e les dynamiques territoriales qui affectent ce territoire en lien avec la mondialisation, facteur de hiérarchisation et de ségrégation spatiale.

* Evolution d'un territoire plus ou moins vaste en fonction du jeu des acteurs aboutissant à un changement dans les localisations des activités, des infrastructures et de la répartition de la population.

 

2 sujets de composition possibles :
 

- États-Unis – Brésil : rôle mondial.

- États-Unis – Brésil : les dynamiques territoriales.

 

2 croquis peuvent être demandés :

- Les dynamiques territoriales aux États-Unis

- Les dynamiques territoriales du Brésil

 











Plan
I. Une superpuissance planétaire et une puissance émergente
A) Deux poids lourds économiques
1) La 1ère économie mondiale
2) La 1ère puissance économique d'Amérique latine
B) Une influence inégale
1) Les EU, hyperpuissance hésitante
(voir aussi cours d'Histoire)
2) L'émergence du Brésil sur la scène internationale
II. Quelles dynamiques territoriales ?
A) deux dynamiques, deux visions proches
1) Un idéal de conquête et de front pionnier
2) Ressources et potentialités
B) Mondialisation et dynamiques territoriales
1) Des dynamiques réticulaires
2) L'affirmation des interfaces
3) Une métropolisation des activités et des hommes

III. L'organisation des territoires états-unien et brésilien
A) L'organisation du territoire états-unien
1) Un NE, centre ancien
2) La Sun Belt* : une périphérie attractive et dynamique

3) L’intérieur, marge exploitée

B) L'organisation du territoire brésilien
1) Le centre : Sud et Sudeste

2) Les périphéries en voie d’intégration

3) Les périphéries en marge du développement

Conclusion : tableau + Schéma de comparaison Magnard p.157



















I. Une superpuissance planétaire et une puissance émergente

A) Deux poids lourds économiques

1) La 1ère économie mondiale

* Diapo 3 comparaisons économies

► Souvent qualifiée ou vécue comme en déclin, l'économie US reste la 1ère au monde avec 20% du PIB mondial soit le double de celui de tous les autres états d'Amérique (55000 $/an/hab. Monde = 10000 Chine = 6900, Brésil = 8600) (voir http://www.oecd.org/fr/etatsunis)
26% de la px industrielle.
EU = 2ème exportateurs mondiaux

Agriculture : 20% de la px agricole (1er producteur mondial + 1er exportateur + 2ème importateur). 1ers Soja, bovins, volailles. Importance des FTN US comme Cargill ou Monsanto.
(notion d'agro-business*)

Industries : Sidérurgie 3ème, automobiles 3ème, chimie 1er, aéronautique 1er (60% de la px mondiale), High Tech 1er (40% des industries HT détenues par les EU ds le monde).
Les USA produisent 19 % de l’énergie mondiale : 1ers producteurs de gaz (9èmes pour les exportations), les 2èmes de charbon et les 3èmes de pétrole.

Services : Poids financier immense par exemple 40% de la capitalisation boursière mondiale, NYSE (Wall Street) première place mondiale. Les USA sont les 1ers exportateurs de services au monde, notamment de services de haut niveau (CBD et technopôles comme la Silicon Valley).
Economie en très forte tertiarisation* comme l'ensemble des pays du Nord.

2) La 1ère puissance économique d'Amérique latine

► Brésil : puissance émergente de 1er ordre 3ème économie des BRICA (en PIB total : Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du S.).
Brésil = 6ème PIB mondial devant GB, PIB représente 50% du PIB total de l'Amérique du sud.
Une des plus fortes progressions du PIB depuis 2010 soit +24%
Exportations x3 depuis 2003. Pays excédentaire +14%

► Puissance agricole majeure grâce notamment à ses immenses espaces et aussi au front pionnier* qui progresse en Amazonie. 1er café, oranges, sucre. Importance des firmes agro-industrielles comme JBS ou Brazil Foods.

► 1ère puissance industrielle d'Amlat. Industrie en très fort développement avec FTN comme Vale (mines) Petrobras (hydrocarbures) Gerdau (Sidérurgie) ou Embraer (aéronautique)
Particulièrement puissant du fait des ressources du territoire dans le secteur minier : 2ème producteur de fer et de phosphates, 4ème de bauxite, 5ème d’étain + argent, or, cuivre...
Automobile (11ème grâce aux IDE : Renault, Ford, Volkswagen)
► Poids mondial très relatif, exemple place boursière de Sao Paulo seulement 44ème mondiale.

B) Une influence inégale

1) Les EU, hyperpuissance hésitante
(voir aussi cours d'Histoire)

► Toujours très forte attractivité ce qui se traduit par d'intenses flux migratoires et recompose donc constamment une partie du territoire américain. Voir II. Dynamiques territoriales : Importance des flux migratoires internes et 1er pôle d'immigration mondial (voir cours Amérique) + Tourisme = 2 ou 3ème pays en nombre de touristes internationaux/an (selon les années)

* Diapo 4 Carte Tourisme US

► « Soft power » particulièrement soutenu par culture « mainstream*» culture populaire qui plaît à la majorité = films, séries, musique...etc ► américanisation du monde (produits et lieux de consommation, marques participent à l’uniformisation des modes de vie : Mc Donald, Coca, Pepsi, Pizza Hut, Levis Strauss, Nike, Wal- Mart, junk food, parcs à thèmes). Les médias (information et communication) participent aussi à cette diffusion et deviennent des modèles (CNN). Ils sont les leaders dans ce domaine avec les blockbusters, les sitcoms, la musique avec des grandes maisons de production (Universal…).

► « Hard power » inégalé mais de plus en plus contesté voir Histoire
- 45% de dépense militaires mondiales 2ème armée en nombre d'hommes, 30% ventes d'armes mondiales, 560 bases militaires.
Doctrine Monroe ensuite prolongée par l'idéologie de la Manifest Destiny (destinée manifeste) (John O'Sullivan en 1845), qui expose clairement le projet expansionniste et hégémonique des États-Unis : « C'est notre destinée manifeste de nous déployer sur le continent confié par la Providence pour le libre développement de notre grandissante multitude.» (citation utilisable en début de composition ou d'AD) .

- Les Etats-Unis alternent la politique de « bon voisinage » et celle du « gros baton » (big stick). Dans tous les cas, ils ont considéré le continent comme leur chasse gardée. Leur présence est réelle et multiforme sur le continent.

* Diapo 5 « hard power » US dans le monde

2) L'émergence du Brésil sur la scène internationale

 

► Une influence continentale...et plus ?
Le Brésil est présent avec des séries télévisées ou telenovelas diffusées dans plus de 130 pays non seulement en Amérique Latine mais aussi en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et en Afrique car elles sont moins chères que les séries américaines ( Gde chaine TV productrice GLOBO ). De plus, la musique et la mode brésilienne sont largement diffusées. Certains événements sportifs d’envergure mondiale se sont ou vont se dérouler au Brésil comme la coupe du monde de football en 2014 et les JO à Rio en 2016, ce qui témoigne de leurs ambitions planétaires.


► La recherche d'un rôle international de premier plan

- Une lutte d'influence : Le Brésil conteste de plus en plus ouvertement l'influence américaine au sud. Cette évolution a surtout eu lieu sous la présidence Lula* (2003-2010). Toutefois, il est évident que le Brésil ne peut utiliser la force pour s'opposer. Cependant, une certaine forme de lutte diplomatique semble parfois engagée

* Diapo 6 Texte Le Brésil, un contrepoids à la puissance des EU en Amérique latine ?
 

- l'émergence d'un « hard power » brésilien ?
Plutôt destinée au combat contre le narco-trafic et le trafic d'armes notamment dans les régions frontalières (opération « Agata » en 2012), l'armée brésilienne ne cesse de croître ainsi que le budget de la défense. Phénomène d'ailleurs général dans le monde. Une armée de près de 350.000 hommes ce qui en fait la 14ème au monde.
A noter que l'armée brésilienne est une de celles qui participent le plus aux missions humanitaires dans le monde (Haïti 2010).


* Diapo 7 Schéma Comparaison des deux puissances


T° = Tous deux intégrés dans le processus de mondialisation, Brésil et EU sont bien des « puissances mondialisées ». Pour les EU, on peut parler d’hyperpuissance malgré les limites actuelles : crise économique de 2008 et ses séquelles, déficit et endettement, concurrence chinoise, hostilité politique et idéologique, tentation isolationniste depuis l'élection de D. Trump ? Quant au Brésil, il s’affirme comme une puissance émergente dont le rôle ne cesse de croître. Sa puissance est surtout économique. Il cherche à affirmer son influence sur le continent sud-américain et sur d’autres marchés émergents. Cette puissance a aussi des limites : les partenariats avec d’autres pays sont fragiles, la Chine est un concurrent de taille (faiblesse du concept de BRICA). La pauvreté de la population reste un frein au développement de cette puissance. C’est pourquoi on peut parler pour le Brésil de puissance régionale émergente.
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II. Quelles dynamiques territoriales ?

A) deux dynamiques, deux visions proches

1) Un idéal de conquête et de front pionnier

* Voir diapo 8 vidéo Dessous des Cartes + Image satellite Brésil + Schéma synthèse sur Organisation territoriale et Front pionnier au Brésil.

► Des caractéristiques physiques d'états continents : Tous deux sont en effet des « états- continents » EU = 9.6 M km² (15 x la France) et Brésil = 8.5 M km², 3ème et 5èmerang mondial.

- Deux processus de conquête comparables :
Au Brésil comme aux Etats-Unis, les colons sont arrivés au XVIe s./XVIIe siècle par le littoral occidental puis ont progressé à partir des bases côtières vers l'intérieur. Aux Etats-Unis, la conquête et l'avancée du front pionnier s'accélèrent nettement au XIXème s. notamment avec la Ruée vers l'or dès 1849 vers la Californie (Voir l'épisode des Forty-Niners dans la Death Valley*) dans un axe est/ouest. La construction du Transcontinental (1869) achève la conquête, désormais le front pionnier US se fera à l'extérieur du continent (colonisation voilée par exemple aux Philippines).

Alors qu'au Brésil, la progression s'est effectuée du nord vers le sud par cycles successifs de conquêtes et d'abandon et de l'est vers l'ouest par la colonisation. En 1850, le Brésil "utile" ne s'étend pas à plus de 150kms des côtes. Il faut attendre le déplacement de la capitale à Brasilia (architecte Oskar Niemeyer) en 1960 et le lancement des fronts pionniers amazoniens (route transamazonienne) pour relancer la conquête toujours inachevée.


► Toutefois, les espaces sont très inégalement valorisés et maîtrisés : les États-Unis disposent d'un territoire « fortement maîtrisé et valorisé » mais le Brésil d'un territoire « à maîtriser ».

- Les Etats-Unis ont une maitrise complète de leur territoire : 32% du trafic aérien mondial (853 aéroports importants, dont 5 parmi les 10 premiers au monde (2011)) 1er : Atlanta. Rail : 30 % du réseau mondial avec 300 000 Kms (importance du transcontinental landbrige). Automobile : 6,4 millions de kms de routes et 95 000 kms d'autoroutes. Les liaisons fluviales les Waterways (Mississippi des Grands Lacs à la Nouvelle-Orléans), le Saint-Laurent (Seaway).
(voir B) Mondialisation et dynamiques territoriales)


- Le territoire brésilien reste à maîtriser car les réseaux sont à la fois insuffisants et déséquilibrés : le réseau routier et autoroutier est de 1,8 millions de kilomètres, concentrés au sud et au nord-est mais seules 12% des routes sont goudronnées.
Le réseau ferré comprend moins de 30 000 km de voies et 7% seulement des lignes sont électrifiées. Les efforts actuels portent sur les "corridors d'exportations" qui relient les zones de P° (mines de fer du Minas Gérais et du Carajas 4/231) et les ports d'exportation.

2) Ressources et potentialités

Les espaces américains et brésiliens sont riches de ressources et de potentiels :

- Aux EU, la S.A.U (surface agricole utile) est immense car 60 % du territoire est utilisable à des fins agricoles mais 1/2 seulement est utilisée.
-
Ressources minières et hydrocarbures : Charbon : 2nd rang, 30 % des réserves mondiales (Wyoming, Colorado,) Pétrole: 2ème rang mondial (Golfe du Mexique, le mid-continent* au pied des Rocheuses, Alaska et « off Shores » dans le Golfe du Mexique)
Gaz naturel : 2ème rang mondial. Les EU sont les premiers producteurs mondiaux d'hydrocarbures (en incluant les gaz de schiste) début 2014 devant la Russie et l'Arabie saoudite.
- Un potentiel hydroélectrique considérable (bassins du Tennessee, du Colorado) mais un potentiel largement sous-utilisé : 1/4 des sites possibles ont été aménagés.


- A noter aussi que les EU possèdent la plus vaste ZEE* au monde 12 M km² (ressources là encore en off shore + ressources halieutiques*) (France en 2ème position avec 10 M de km²).

► Le Brésil est un territoire au vaste potentiel encore souvent inexploité, quelques exemples :

- Le Brésil possède une surface agricole (hors forêt)
comparable à la surface agricole chinoise. Il possède la 1ère forêt tropicale au monde (bassin amazonien)
- D'énormes réserves de bauxite et de fer (2nd producteur mondial, 4/231). 21% de l'eau douce de la planète
- 3ème producteur mondial d'hydroélectricité avec
Itaipu et le projet du barrage de Belo Monte.
- Découverte en 2007 de pétrole en mer (
Tupi), en 2013, le pays est 11ème producteur mondial devant le Nigéria.

* Voir diaporama Le barrage de Belo Monte : un projet durable ?

B) Mondialisation et dynamiques territoriales

► Les trois phénomènes suivants sont observables partout sur la planète et correspondent à une tendance lourde de l'organisation des territoires. Les Etats-Unis et le Brésil sont à cet égard particulièrement représentatifs d'états au cœur de la mondialisation qui « produit des territoires », avec toutefois des différences significatives entre les deux états-continents.

1) Des dynamiques réticulaires*

(*en réseaux)

► Les EU ont le réseau de transports et de télécommunications le plus vaste et le plus complet du monde, ce qui permet de surmonter le problème de l’immensité.

► Mais leur organisation est inégale :

- Forte densité des réseaux dans le coeur historique (NE) et qui devient plus lâche ailleurs (gradient E/O). Etirement transversal d’Est en Ouest (ponts transcontinentaux), à l’exception de quelques grands axes méridiens (N/S) : côte pacifique, axe du Mississippi et côte atlantique.
- La longueur des réseaux est exceptionnelle : plus de 6 millions de km de routes, 270 000 km de voies ferrées, et des réseaux de canaux le long du Mississippi reliant le Golfe du Mexique aux Grands Lacs et au Saint-Laurent puis à l’Atlantique. Le
rail est plus important que la route pour le transport de marchandises grâce aux transcontinentales, tandis que pour les passagers longue distance c’est l’avion qui l’emporte.
- Le territoire américain est
polarisé par de grands carrefours : Los Angeles est le centre portuaire de la façade pacifique tandis que la façade atlantique a vu se développer une myriade de ports au NE avec New York et dans le Golfe du Mexique ; les aéroports ou hubs* (plateformes multimodales et desserte hiérarchisée du territoire) sont aussi des pôles importants : pôles internationaux comme New York, Chicago, Los Angeles, San Francisco, Miami et Washington / Baltimore, pôle nationaux comme Dallas, Atlanta (1er aéroport mondial), Houston puis Denver, Saint-Louis, Seattle, Las Vegas, Phoenix. Le territoire est organisé en hubs and spokes par les transports (« Terme emprunté à la mécanique : hub and spoke signifie moyeu et rayons. Le hub ou moyeu est le point vers lequel convergent les différentes lignes, assimilées à des rayons. Le réseau en hub and spoke privilégie un trafic en étoile autour d’un nœud. » Source : Géoconfluences)

 

- Les réseaux de transports au Brésil

Les réseaux de transports sont inachevés. On observe un gradient décroissant du Sud-Est au Nord-Ouest. Les transports restent un goulet d’étranglement. Mais il y a des améliorations : la marche vers l’Ouest s’est traduite par la construction de routes en Amazonie pour la désenclaver notamment la transamazonienne*, mais aussi la Brasilia-Belem, la Cuiaba - Porto-Velho ; le trafic aérien a été multiplié par deux dans les années 2000. L’axe fluvial majeur est celui de l’Amazone. Le principal aéroport du pays est celui de Sao Paulo tandis que les ports importants sont ceux de Rio, de Santos près de Sao Paulo et de Porto Alegre, celui de Belém est en plein essor.

 

2) L'affirmation des interfaces

► Produit de la Mondialisation des échanges* et « conteneurisation de l'économie mondiale », et donc importance des façades maritimes
► Explosions des flux matériels et immatériels ainsi que des migrations humaines transcendant les limites nationales donc

a)
Les interfaces frontalières :
- Avec la création de l'ALENA et l'augmentation des échanges entre les EU et ses voisins terrestres, on assiste aux EU à l'émergence de régions transfrontalières comme par exemple
« la Main Street America* » qui repose sur la connexion et la mise en réseau des grandes métropoles américaines (de Chicago à Pittsburgh : Chipitts*) et canadienne (de Toronto à Montréal) facilitée par le maillage serré des réseaux de transports (présence d'axes majeurs comme le Saint Laurent).
- On peut ajouter à l’Ouest la « Pugetopolis* » avec Seattle, Portland et Vancouver. Déjà évoquée aussi « la Mexamerique » qui est structurée par des villes-jumelles (twin-cities) comme San Diego et Tijuana et par des échanges (capitaux américains, produits issus des maquiladoras mexicaine).


b) Les interfaces maritimes :

Riches de 20 000 km de côtes, les USA bénéficient d’une grande ouverture maritime sur le monde grâce à leurs trois façades portuaires (atlantique autour de New York, golfe du Mexique avec les ports de la Nouvelle-Orléans et de Houston, pacifique avec Los Angeles et son port Long Beach). Cela les met en relation principalement avec l’Europe, l’Amérique latine et l’Asie.

 

Le Brésil est un pays ouvert par ses 7400 kms de côtes atlantiques, notamment la partie sud qui forme son interface avec les EU, l’Europe et le reste du monde. La partie ouverte sur les

Caraïbes est une interface en essor.

Le Brésil a des frontières avec 10 Etats d’Amérique latine. Les interfaces frontalières sont en plein essor depuis la création du Mercosur, notamment entre le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. De nouveaux axes de transports sont créés pour souder les économies de ces pays.

 

Des contrastes entre les deux pays en terme d'interfaces :

Si les EU et le brésil sont deux puissances bien intégrées à la mondialisation du fait de leur

ouverture ou de leurs organisations régionales, les EU ont des interfaces maritimes et

frontalières plus nombreuses et plus puissantes que celles du Brésil. Leurs territoires ne

contribuent pas de la même façon à la puissance de ces deux pays. Les différentes régions des EU sont toutes très intégrées à la mondialisation

3) Une métropolisation des activités et des hommes

► Renforcement du pouvoir de commandement et des fonctions métropolitaines* liées aux caractéristiques de la mondialisation notamment en termes économiques. Emergence de conurbations appelées mégapoles*.

aux EU :

- Les USA sont urbanisés à plus de
80 %.

L’armature du réseau est puissante avec trois mégapoles New York ( 22 millions d’habitants), Los Angeles (17 millions) et Chicago (9.5 millions). 1/3 de la population vit dans des villes de plus de 5 millions d’habitants. Plus de 40 villes ont plus d’1 millions d’habitants. Les villes en forte croissance sont celles de la Sun Belt (Dallas, Phoenix, Las Vegas…). Certaines villes forment des mégalopoles avec la mégalopolis de Boston à Washington (Bos-Wash corridor)

Certaines mégalopoles plus ou moins importantes sont en formation : de San Francisco à San Diego incluant Los Angeles (SanSan), la Pugetopolis autour de Seattle, la Chipitts de Chicago à Pittsburg, la Métrolina de Norfolk à Atlanta (Etats des Carolines jusqu'en Géorgie).


- La métropolisation* est très importante avec des villes mondiales comme New York, Los Angeles, Washington et Chicago. Ces villes attirent des fonctions internationales : financières à New York et Chicago, politiques à Washington, de conception à San Francisco (Silicon Valley), culturelles à Los Angeles (Hollywood), touristiques à Miami.

- Les villes américaines sont structurées sur le même
modèle. On trouve au centre un downtown* (centre-ville), un CBD* actif le jour et vide la nuit constitué de gratte-ciels et souvent des ghettos* autour, ainsi que pour les villes du NE des espaces industriels en crise (friches). Des opérations de reconversion, de rénovation et de réhabilitation ont été menées avec succès (cf. Boston) et ont entraîné une gentrification* de ces quartiers. La périphérie des villes américaines est marquée par un important processus d’étalement spatial*, c’est le domaine des vastes banlieues pavillonnaires qui concentrent 75 % des Américains, quadrillées par des autoroutes le long desquelles s’installent les « edge cities », les nouveaux centres dédoublés qui concentrent commerces, bureaux et parcs scientifique, au-delà on trouve parfois des « gated communities » (quartiers fermés). L’espace de la ville américaine est donc fragmenté, ségrégué socialement et spatialement et éclaté entre vieux centre, technopôles, ancien et nouveaux CBD, donc polynucléaire (cf. Los Angeles).

Au Brésil : La population est très largement urbaine à plus de 80 % mais il y a des inégalités régionales : Le Sudeste est urbanisé à plus de 90 % alors que le Nord et le Nordeste sont plus ruraux.

- Les mégapoles se situent sur le littoral dans le Sudeste : Sao Paulo (20 millions, 1 Brésilien sur 10, 4° ville du monde par sa taille, 2° en Amérique Latine après Mexico, immense aire urbaine de Gran Sao Paulo de 1000 km d’Est en Ouest et 65 km du Nord au Sud) et Rio de Janeiro (13 millions) qui forment une mégalopole en émergence.

On peut y ajouter des villes importantes de plus de 2 millions d’habitants comme Salvador de Bahia, Brasilia, Fortaleza et Belo Horizonte. Les villes en forte croissante sont au Nord et à l’Ouest du Brésil (Manaus, Fortaleza, Brasilia).


- La métropolisation est encours et entraîne une spécialisation des métropoles : fonctions politiques à Brasilia, fonctions de commandement économiques et financières à Sao Paulo (sièges sociaux,bourse), seule ville mondiale du pays, fonctions touristiques à Rio de Janeiro, fonctions industrielles et tertiaires dans les villes du triangle industriel de Sao Paulo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte.

- On a aussi un autre contraste spatial important au Brésil entre
un centre (le triangle industriel) et une périphérie (le reste du pays). Les villes brésiliennes connaissent un fort étalement spatial et une importante fragmentation et ressemblent de plus en plus aux métropoles américaines.
- Les centres villes sont riches, développés et bien équipés, ils comprennent à la fois le CBD, signe de l’intégration du Brésil à la mondialisation ; le centre historique, symbole du passé colonial ; des maisons individuelles entourées d’arbres ou de hauts murs, souvent gardés par des vigiles réservés aux élites.
- Les périphéries sont pauvres et en développement, sous-équipées, elles voient la multiplication des bidonvilles ou
favelas, quartiers d’habitat précaire et spontané faits de maisons auto-construites, marqués par le mal-développement. Entre les deux, on trouve tout type de quartier : les cortiços (ruches) sont des quartiers « taudifiés » faits d’immeubles dégradés, sortes de favelas verticales peuplées par des familles de néo-urbains pauvres et de plus en plus nombreuses ; d’autres favelas se situent dans les espaces laissés libres et dans les zones à risques, à proximité des voies ferrées, des autoroutes ou des aéroports, ou sur les pentes ; les « condominios fechados » sont des quartiers fermés pour les riches gardés par des milices privées, des « gated communities », qui parfois ont leur propre shopping center ; des immeubles d’habitat collectif pour les classes moyennes ; des quartiers aux fonctions économiques (industrielles, commerciales…). Ces contrastes sociaux entraîne des violences urbaines très importantes, Rio et Recife font partie des villes les plus violentes du monde.

 

 

T° Points communs réseaux urbains EU/Brésil :

- La métropolisation et la fragmentation socio-spatiale.

Ces deux pays sont tous les deux très urbanisés (plus de 80 %). Ils possèdent des mégapoles formant des mégalopoles comme NY et la mégalopolis ou Sao Paulo et Rio de Janeiro. Les métropoles attirent les hommes et les activités, elles se spécialisent dans certains domaines.
- Mais le réseau urbain américain est plus puissant que celui du Brésil, l’aire d’influence des métropoles est plus vaste : les EU possèdent plusieurs villes mondiales (AMM), ce sont non seulement des centres pour le pays mais aussi des centres pour le monde, ce qui n’est pas le cas du Brésil, excepté Sao Paulo.Toutefois les villes américaines et brésiliennes se ressemblent de plus en plus. Elles sont marquées par le
processus de fragmentation spatiale lié à l’étalement spatial urbain, au déplacement ou au dédoublement des activités du centre ville en périphérie, à la ségrégation socio-spatiale. Ainsi les activités sont éclatées entre différents pôles.

III. L'organisation des territoires états-unien et brésilien

A) L'organisation du territoire états-unien

* Voir diaporama croquis EU

1) Un NE, centre ancien

► Il s’organise autour de la mégalopolis* et des métropoles de la région des Grands Lacs.
- Cette région concentre plus du 1/3 de la population des EU. On y trouve les plus fortes densités humaines et de transports des EU.
- Cet espace concentre des fonctions de commandement (ONU, FMI, Présidence américaine/Maison Blanche, Pentagone), des fonctions de conception et des fonctions de production. Le NE a toujours été le centre décisionnel des EU avec 70 % des sièges sociaux des firmes américaines (même s'il est fortement concurrencé par la Californie dans la « Sun Belt »). C’est le premier marché financier du monde (New York).
- Importance aussi des grandes universités et des pôles de R&D (Yale à Princeton,Harvard et le MIT à Boston).
- Bien qu'ayant été frappé par de nombreuses crises (crise dans les années 1960-1980 textile,sidérurgie, mécanique puis 2008 = désindustrialisation), le NE reste aussi la première région industrielle du pays avec 45 %des emplois industriels (on parle de «
 Manufacturing Belt »).
- La désindustrialisation touche surtout des villes comme Détroit, Chicago, Cleveland et Pittsburgh (
Rustbelt* = ceinture de la rouille) donc les villes du NE se sont réorientées vers des activités industrielles de haute technologie et le tertiaire supérieur. Avec son interface majeur sur la côte est, c’est un espace ouvert sur l’Europe et le reste du monde (NYC 3ème port US derrière l'ensemble portuaire de Louisiane du sud et Houston).

 

2) La Sun Belt* : une périphérie attractive et dynamique


- La Sun Belt (ceinture du soleil) constitue ce croissant périphérique en forte croissance, formé de 15 Etats de la Virginie à l’Etat de Washington.
- On a vu que les flux migratoires internes et externes y étaient intenses : on y trouve 4 Américains sur 10. Son attractivité relève du phénomène de l’
héliotropisme (douceur du climat). C'est aussi ce qui explique le dynamisme du tourisme (Floride et Californie) avec par exemple des littoraux aménagés en immense plages, les sites culturelles ou naturels comme les grands parcs très nombreux aux EU et spécifiquement dans la Sun Belt (Yosemite National Park, Death Valley National park...).
- la position d’
interface avec l’Amérique Latine et l’Asie-Pacifique mais aussi le Canada (Seattle- Vancouver / Pugetopolis), le développement d’activités de R&D dans l’aéronautique, l’aérospatiale et la défense, les ressources du sous-sol qui ont induit la création d’industries lourdes, contribuent à son dynamisme.

- En terme de métropolisation, il n’y a vraiment que Los Angeles, Dallas, Houston et San Francisco qui font un contrepoids au NE.

- Une des particularités de la
SB est la prédominance des contrastes socio-spatiaux.

Quatre régions motrices se distinguent : la Floride qui attire les retraités, les touristes et les capitaux d’Amérique Latine ; leTexas qui a une puissante agriculture et des ressources en hydrocarbures, des industries High Techet d’importantes infrastructures de transports ; la Californie avec une agriculture très développée,des industries de pointe, un important tourisme et qui a été l’objet d’investissements de l’armée ; l’Etat de Washington avec Seattle, ville de Microsoft et de Boeing et le développement de Portland en liaison avec Vancouver au Canada.

Des centres secondaires apparaissent : Atlanta la ville de Coca Cola Company (+ électronique, aéronautique) et sa région le « Vieux Sud » (industrie d’assemblage, polyculture) ; Phoenix ; Las Vegas (Arizona, Nevada).


Il existe aussi des régions qui sont des têtes de pont des EU : l’Alaska (forêt, pêche et hydrocarbures) et les îles Hawaii (tourisme et agriculture tropicale) : ce sont des espaces lointains mais stratégiques.

 

3) L’intérieur, marge exploitée


- La région des Grandes Plaines et Hautes terres (Midwest) est peu peuplée mais est intégrée à la mondialisation par ses activités. Les Grandes Plaines sont les greniers à blé des EU et, en partie, du monde. L'élevage y est aussi particulièrement développé en mode extensif. Tandis que les Hautes Terres se tournent vers leurs ressources naturelles (minerais, hydrocarbures) et la beauté de leurs paysages (parcs naturels,tourisme). Quelques centres urbains d’envergure parsèment ce vaste ensemble : Kansas City, Denver et Salt Lake City et y concentrent des activités de services et des industries.

 

T° : Ce qu'il faut retenir et la position de centralité des régions états-uniennes c'est-à-dire leur capacité à être actrices de la mondialisation et aussi à en intégrer les dynamiques.

B) L'organisation du territoire brésilien

* Voir diaporama croquis Brésil

Là aussi hiérarchie centre/périphérie. Selon le géographe Hervé Théry, il y a trois Brésil : « une Suisse, un Far-West et un Pakistan ».

 

- Le centre : Sud et Sudeste = « la Suisse »

Ces régions produisent les ¾ du RNB et 70 % du PIB industriel et concentrent plus de 50 % de la population du pays sur 18 % du territoire (fortes densités). Elles comportent des régions industrielles telles que le triangle industriel (Sao Paulo avec 50 % de la production nationale des industries lourdes sidérurgiques et chimiques, des industries mécaniques automobiles et des industries de haute technologie / Rio de Janeiro / Belo Horizonte) mais aussi des régions d’agriculture commerciale moderne tournée vers l’exportation (agrumes, café). Elles sont ouvertes sur le monde par leurs ports et sont animées par de grandes métropoles (Sao Paulo, Rio de Janeiro). Les classes moyennes se sont développées et ont contribué à l’essor d’un marché de consommation. Le niveau de vie y est supérieur au reste du pays, avec des salaires plus élevés, unIDH plus élevé, un analphabétisme faible, des taux de fécondité et de mortalité infantile plus faibles. Leur essor date du XIX° siècle (cycle du café) entretenu par les politiques de

développement au XX° siècle (investissements publics et enfin IDE). Le Sudeste et notamment ses centres urbains sont un espace d’accueil pour les flux migratoires intérieurs.

 

 

- Les périphéries en voie d’intégration : Centre-Ouest et Amazonie (Nord) = « le Far-West »

Ces régions représentent 14,5 % des Brésiliens sur 64 % du territoire (faibles densités). Leur mise en valeur est assez récente et ponctuelle. Elles attirent les flux migratoires et ont un fort potentiel dedéveloppement car elles ont d’importantes réserves d’espace. Le Mato Grosso ou Centre-Ouest estdevenu une région d’élevage extensif, mais voit aussi se développer la culture du soja transgénique dans d’immenses exploitations modernes après avoir connu le cycle de l’or au XVIII° siècle. Le Mato Grosso est plus riche et plus développé que l’Amazonie. Cette dernière, constituée d’un immense bassin hydrographique et forestier, a des ressources abondantes. C’est une région intermédiaire en termes de développement. Après avoir connu le cycle du caoutchouc et son déclin, elle a été mise en valeur ponctuellement avec le percement des routes transamazoniennes,l’essor des fronts pionniers où se développent agriculture (petits terrains donnés aux colons,grands domaines d’élevage extensif) et exploitation minière (mines de Carajas : plus grande minedu monde). Ceci entraîne le recul de la forêt, ce qui pose le problème de la durabilité de ce développement. Des parcs naturels et des réserves indiennes tentent de préserver les premiersoccupants de cette région. Une zone franche pour développer la construction mécanique et l’électronique a été créée à Manaus.

 

- Les périphéries en marge du développement : le Nordeste = « le Pakistan »

Cette région comprend 28 % de la population sur 18 % du territoire (fortes densités depuis la colonisation du pays par les Portugais, le cycle de la canne à sucre et le système esclavagiste). On ytrouve l’ancienne capitale du Brésil, Salvador de Bahia. Le Nordeste est la région la moins développée du Brésil avec un IDH faible, un analphabétisme plus élevé (22 %) et le problème de lafaim. C’est une région encore assez rurale au rôle économique réduit, très dépendante du centre.C’est une région d’émigration, d’exode rural vers les villes du Sud-est. L’intérieur du Nordeste, leSertao est une vaste poche de pauvreté qui présente les retards économiques et sociaux les plusgraves du pays où se concentrent des paysans sans terres et des ouvriers agricoles. C’est unerégion semi-aride autour de la vallée du Sao Francisco marquée par des sécheresses qui peuvent durer plusieurs années (les secas) et par les inégalités foncières les plus marquées du pays

Pour le Brésil, la marge que constitue le Nordeste, espace agricole en crise, marqué par unepauvreté et un sous-développement très important, est bien une marge à l’échelle mondiale

 

Conclusion régions Brésil : Le territoire du Brésil est immense et dotés d’abondantes ressources mais il est marqué par un triple contraste : littoral peuplé / intérieur vide ; sud riche et développé / Nord pauvre et en développement ; centre du triangle industriel / périphérie. Il est organisé autour des espaces centraux du Sud et du Sudeste, fortement métropolisés et ouverts sur le monde, puis on distingue des périphéries en voie d’intégration au Centre-Ouest et en Amazonie mais dont le développement n’est pas toujours durable, et enfin on trouve une périphérie en marge du développement au Nordeste. C’est un territoire qui reste encore à maîtriser.

 


Chapitre 3 Contraintes et Potentialités du territoire français

dans la catégorie 1LESS Géographie

Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux
I) La gestion durable d'un milieu (EDC)
II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

Croquis_corrige_Potentialites_Contraintes.pdf

Diaporama_Construction_croquis.pdf

Diaporama_Potentialites_et_contraintes.pdf

EDC_Port_Cros.pdf

Fond_France.pdf

 

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

► Voir fiches de travail EDC Port-Cros

Introduction : Définitions des termes du sujet

Valoriser : Mettre en valeur c'est-à-dire utiliser et exploiter

Ménager : Préserver un espace dans une volonté de durabilité /tensions entre les deux termes du sujet et même contradiction voir EDC

Milieux : Portion de l’espace terrestre défini par ses combinaisons physiques, économiques et sociales voire culturelles. La notion implique de réfléchir sur les relations entre un groupe social et des données naturelles

 


Potentialités : Possibilités offertes par un espace donné d'exploitation et de mise en valeur
Contraintes :
difficultés liées, notamment au relief ou climat, que rencontrent les hommes dans la mise en valeur d'un espace.

Territoire français : Il s'agit bien de la France métropolitaine et des DROM ultramarins, ici territoire signifie un espace approprié et plus ou moins maîtrisé (ce qui renvoie à la problématique)


Problématique : Dans quelle mesure la gestion des milieux en France est-elle au cœur du développement durable et implique de concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux à différentes échelles ?

(Annonce du plan) Quels sont les potentialités des milieux qui composent le territoire français ? Comment les hommes les ont-ils transformés ?
Quelles nouvelles exigences, parfois contradictoires, la prise en compte du développement durable introduit-elle ?

II) Potentialités et contraintes du territoire français : une grande variété des milieux

A) Les potentialités du territoire

1) Le territoire métropolitain

# L'état européen le plus vaste :
551.000 km²/671.000 km² avec DROM = 1/5ème UE
Ouverture Atlantique, Méditerranée, Manche et Mer du Nord.


# Une position de carrefour de l'Europe :
Pays frontalier avec 6 autres. Position de carrefour = point de passage obligé entre europe sud et europe nord. Territoire fr = isthme et finistère avec vallées = voies naturelles accessibles (exemples : vallée de la Seine, vallée du Rhône, vallée de la Garonne...).

2) les marges ultramarines

# Une France hors de France : les territoires ultramarins
DROM+COM = 123.000 km² mais fort émiettement. Position géostratégique importante pour la France : ZEE* de 10 M de km² soit la 3ème au monde

3) La diversité des milieux

a) Des climats...
* diversité ensemble climatique tempéré = Voir diapo (à rédiger)

b) ...aux reliefs
* idem grande variété de relief deux grands ensembles : SE montagneux/NO plaines et bassins ou bas plateaux type massifs anciens armoricains et limousin

c) En outre-mer
* idem diversité renforcée car zone intertropicale + équatoriale (Guyane) + milieux froids.
Reliefs volcaniques Guadeloupe, Réunion.


4) L'exploitation des ressources

* Définition ressource p.92 : Richesse potentielle offerte par un milieu exploitable à un coût acceptable.

 

* texte n°1 p.93 Voir Diapo
1) identifiez les différents types de ressources
2) En quoi « la gestion doit s'effectuer dans le cadre d'un DD » ?

* peu abondantes/ matières premières plutôt épuisées ou en voie de l'être
* certaines perçues avant comme contraintes sont donc plutôt des ressources comme enneigement et pente, littoraux, milieux forestiers et espaces ruraux = mise en valeur et
aménités* (p.92)
d'où transition vers problématique contraintes/risques/transformation + mise en valeur par les sociétés voir plan général « Comment les hommes les ont-ils transformés ? »
B) Des contraintes surveillées

1) des territoires valorisés et attractifs

* traditionnellement contraintes nombreuses quand même : milieux de haute montagne, pente et enneigement = déplacement difficile = enclavement/aridité en milieu méditerranéen/Insularité (DROM+COM + Corse..etc)

* Mais France = pays riche et développé donc forte mise en valeur et maîtrise du territoire par action humaine = tunnels, viaducs, ports, maîtrise et acheminement de l'eau et même utilisation


2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques

Définitions aléas et risques : voir diapo

a) Risques, aléas, enjeux, vulnérabilité


La définition usuelle donnée pour le risque naturel est la suivante : (Risque) = (aléa) x (enjeu)

Le risque est donc la confrontation d’un aléa (phénomène naturel dangereux) et d’une zone géographique où existent des enjeux qui peuvent être humains, économiques ou environnementaux.

 

L’aléa, ou événement ou processus, doit être défini par une intensité (pourquoi et comment ?), une occurrence spatiale (où ?) et temporelle (quand ?, durée ?). L’intensité traduit l’importance d’un phénomène (Dauphiné, 2001). Elle peut être mesurée (hauteur d’eau pour une inondation, magnitude d’un séisme) ou estimée (durée de submersion, vitesse de déplacement).
- La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des facteurs de prédisposition ou de susceptibilité (géologique par exemple). L’extension spatiale de l’aléa est plus difficile à estimer (avalanche ou mouvement de terrain par exemple).
- La probabilité d’occurrence temporelle dépend de facteurs déclenchants naturels ou anthropiques. Elle peut être estimée qualitativement (négligeable, faible, forte) ou quantitativement (période de retour de 10 ans, 30 ans, 100 ans). - La durée du phénomène doit être également prise en compte (durée considérée pour les précipitations pluvieuses). Il est souvent nécessaire de dresser un tableau à double entrée pour caractériser l’aléa (intensité, durée). Pour l’aléa inondation, ce tableau donne la hauteur d’eau (en ligne) et la durée des précipitations (en colonne).


- Les enjeux et la vulnérabilité sont liés à la présence humaine (personnes, habitations, activités économiques, infrastructures, …) et sont difficiles à définir. Actuellement on reient surtout la capacité à surmonter la crise provoquée par l’aléa.


TE : L'homme est, de manière croissante, à l'origine des risques et des pollutions majeurs qui le frappent. On peut donc parler d'une anthropisation croissante des risques.
Les aléas naturels, dont certains sont spécifiques aux DROM, touchent l’ensemble du territoire. Les régions méditerranéennes et l’Alsace peuvent être concernées par les séismes ; les inondations et les mouvements de terrain affectent des nombreux espaces, et tout particulièrement les villes, où l’imperméabilisation des sols et les modifications apportées à l’écoulement des eaux sont des facteurs aggravants. La canicule, les tempêtes, les avalanches peuvent survenir en France métropolitaine, alors que les îles tropicales sont soumises aux cyclones, aux tsunamis et aux épisodes volcaniques.

* Documents 2 & 3 p.95 : questions :
Document 2 p.95 :
1) Présentez le document comme vous l'avez appris.
2) Quel est l'intérêt de ce document par rapport à l'exposition aux aléas des sociétés modernes ?

Document 3. p.95 :
3) Comment le document attire-t-il l'attention sur la vulnérabilité des sociétés modernes aux aléas climatiques ?
4) (hors document) Faites une liste la plus exhaustive possible des facteurs qui peuvent expliquer selon vous cette vulnérabilité ?

5) Faire une recherche sur la tempête Xynthia. En quoi cet événement est révélateur de l'exposition aux aléas et donc à l'augmentation des risques dans les sociétés modernes ?


TE : Alors que la France métropolitaine est relativement privilégiée sur le plan des risques naturels, les aménagements et les activités humaines ont tendance à les créer et/ou à augmenter l'exposition aux risques. En effet :


# les activités agricoles intensives engendrent une pollution des sols, des eaux ( nappes phréatiques ), comme c’est le cas en Bretagne avec le développement des algues vertes sur les littoraux ( ex doc 5 p 91).


# Le développement touristique de la haute montagne pour le sport d'hiver a favorisé l'implantation humaine à haute altitude (les stations intégrées, dites de troisième génération, issues du Plan Neige, sont à près de 2000 m) sur les ubacs, c'est-à-dire sur les versants les plus enneigés, où les risques d'avalanche sont les plus importants, surtout si la pente est forte.


# L'intense occupation des vallées par les voies de communication, par les moyens de production et par les résidences accroît les effets des crues. Les inondations sont aussi favorisées par l'accroissement du ruissellement et de l'érosion que les activités humaines suscitent : l'arrachage des haies du bocage, la généralisation d'une agriculture intensive. À cela, il faut ajouter l'imperméabilisation des sols engendrée par l'urbanisation.


# Alors que les pratiques traditionnelles évitaient les terrains submersibles des cours d'eau, au fil des dernières décennies, profitant de la construction de digues et de barrages, l’utilisation des zones inondables s’est renforcée, s’exposant à des catastrophes ( ex : des inondations violentes comme le Sud- Est du pays en a connues en novembre 2011…).


# à cela s'ajoutent les risques technologiques dont les conséquences peuvent être dramatiques (explosion d'usines chimiques comme AZF à Toulouse en 2001, accident dans une centrale nucléaire, rupture d'un barrage, marée noire comme Erika 1999...).




C) La France, entre gestion et protection des milieux

Introduction : L’espace français est aménagé depuis deux millénaires et les sociétés ont fortement modifié les milieux. Ces paysages anthropiques constituent, au même titre que les paysages naturels, une richesse à préserver. La protection de l'environnement a évolué d'une politique fondée sur la protection d'éléments « naturels » à une approche plus globale en phase avec l'idée de développement durable des territoires.

 

1) Des acteurs variés

 

* Documents 1,2 et 4 p.90-91 : Enumérez les différents acteurs en présence, leur action et le bilan de leur action


# Acteurs publics = UE, Etat et CT

- UE = Directives de protection des milieux, avec réseau européen = Natura 2000 (conservation des sites naturels) et classement sites SEVESO (délimitation des risques technologiques des différentes industries, mesures préventives pour éviter accidents technologiques, nom vient d’une pollution chimique à la dioxine ds ville italienne en 1976).

- Etat avec Ministère de l'écologie et du DD (ministère environnement en 1971) encadre plusieurs établissements publics comme ONF (Office National des forêts) ADEME* , IFEN , Conservatoire du littoral, agences de l'eau mise en place de lois telles que loi montagne, loi littorale, charte de l'environnement.

# Associations et citoyens : ONG comme Greenpeace, WWF, France Nature Environnement. + multitude associations au niveau local. Idem aussi pour entreprises privées comme EDF ou Total

 

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

 

* schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur Manuel Hatier 2011 p.105


► L’exploitation des ressources naturelles par les sociétés engendre mécaniquement une diminution de leur diversité et de leur quantité. L’augmentation de la population entraîne une pression accrue sur les milieux, notamment les plus fragiles.


# La prévention des risques naturels est gérée depuis 1982 par la Politique de Prévention des Risques qui prévoit la mise en place de Plans de prévention des risques ( PPR ) depuis 1995 qui obligent les collectivités territoriales à prévoir des scénarios de gestion de crise. Les plans ORSEC visent à mobiliser tous les services susceptibles à secourir les populations lors de catastrophes naturelles.


# Eau : La qualité des eaux et l’équilibre écologique des principaux cours d’eau est aujourd’hui en péril. Les agences de l’eau sont chargées de garantir la qualité des ressources en eau pour la population ; les normes de potabilité, de traitement des rejets sont de plus en plus sévères ( directive « nitrates » du 12 déc 1991 : lutte contre la pollution des eaux des sols agricoles ► exemple détaillé dans doc 4 p 91 Hatier 2011, loi sur l’eau et milieux aquatiques de 2006 ). Les rives des fleuves sont densément occupées par les installations humaines : urbanisation, industries, voies de communication sont de puissants vecteurs de pollution de leurs eaux. L’exploitation hydroélectrique a également un impact écologique : les transports sédimentaires sont modifiés, les migrations de certaines espèces sont impossibles.


# Air : Ce qui est vrai pour la qualité des eaux l’est également pour la qualité de l’air. Depuis la loi sur la qualité de l’air (1997) et la création de l’Agence pour la qualité de l’air, des plans nationaux et régionaux préviennent la population urbaine de la qualité de l’air qu’elle respire et de ses conséquences. Cette législation s’est élargie à l’Europe depuis le directive euro de 2008.


# En plus de l’air et de l’eau, de nombreuses autres ressources comme les sols anciennement exploités doivent être protégées et préservées par des organismes agréés. La gestion des déchets ménagers représente aussi un défi considérable pour les autorités.
 

3) Vers une gestion concertée de l’environnement


# L'apparition de la notion de DD : À partir de la seconde moitié du XXème siècle, une politique volontariste de préservation des milieux est mise en place en France à l’initiative De l’Etat. Depuis la loi de décentralisation, les collectivités territoriales sont en charge de l’application de cette politique.

Le « développement durable », popularisé en 1987 par le rapport Brundtland, est devenu un des objectifs de la politique d'aménagement du territoire.


Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), est une publication de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'ONU, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de la Terre de 1992, le rapport définit ainsi la notion de développement durable : « mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »


# Les conférences internationales : Suite à la Conférence de Rio, la France s'est engagée dans différents processus et programmes comme les Agendas 21 ou le protocole de Kyoto. Dans ce sens le plan climat 2004/2012 a pour objectif de tenir les engagements de Kyoto, cad reduire les emissions de gaz à effet de serre. La « charte de l’environnement »de 2004 est inscrite ds la constitution depuis 2005, elle affirme le droit de chacun à un environnement sain et le devoir de protéger le patrimoine naturel et culturel.
 

* Travail à faire effectuer : Présentation de la COP 21 : En quoi les changements climatiques induisent-ils la nécessité d'une meilleure prise en compte des risques ? Vidéo COP21


# Des politiques gouvernementales volontaristes : Le « grenelle de l’environnement » ,mis en place depuis 2007 ( cf doc 3 p 97 ), vise à renforcer cette politique de protection des milieux naturels et anthropisés dans le respect du développement durable.

Loi Grenelle 1 de 2009 : propositions de mesures concernant l’energie, le batiment, les transports, la biodiversité, les milieux naturels, la gouvernance et les risques pour l’environnement et la santé.

Loi Grenelle 2 de 2010 : mise en application d’une partie des propositions. L’ADEME ( agence pour l’environnement et la maitrise de l’energie ) participe à la mise en œuvre des politiques publiques ds les domaines de l’environnement, de l’energie, du dvt durable.

CONCLUSION : L’espace français possède un potentiel de ressources très important et fortement mis en valeur par la population. Dans leur histoire, les Français ont réussi à s’approprier des espaces à fortes contraintes naturelles (littoraux, montagnes, volcans…). L’État, les collectivités publiques, mais aussi les entreprises et chaque citoyen ont la responsabilité de préserver et de pérenniser les ressources et les richesses patrimoniales pour les générations futures.

Fiche de révision Géographie Chapitre 3 Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

A) Les potentialités du territoire
1) Le territoire métropolitain
2) les marges ultramarines
3) La diversité des milieux
a) Des climats...
b) ...aux reliefs
c) En outre-mer
4) L'exploitation des ressources
B) Des contraintes surveillées
1) des territoires valorisés et attractifs
2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques
C) La France, entre gestion et protection des milieux
1) Des acteurs variés

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

3) Vers une gestion concertée de l’environnement

CONCLUSION

Vocabulaire/notions : Valoriser, ménager, milieux, potentialités, contraintes, aménités, ressources, aléas, risques majeurs

Savoir faire : - Reproduire une partie du croquis en fonction de la consigne
- Schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur p.105


Chapitre 2 Gérer les ressources terrestres : l'Eau, ressource essentielle

dans la catégorie 2nde Géographie

Thème 2 : Gérer les ressources terrestres


Chapitre 2. Gérer les ressources terrestres : L'eau, ressource essentielle
diapo_Eau.pdf
Fiche_EDC_Mer_d_Aral.pdf
Plan
I. Une ressource inégalement répartie
A) Une ressource vitale inégalement accessible
B) L'exploitation des ressources hydriques : une question de développement

C) L'accès à l'eau : un enjeu social

II. La maîtrise de l'eau transforme les espaces
A) L'eau, une ressource destinée principalement à l'agriculture
B) Les grands aménagements du cycle de l'eau dans le monde
C) Une maîtrise qui façonne les paysages


III. Une gestion durable impérative ?
A) Tensions et coopérations internationales

B) Gérer la demande
C) Préserver la qualité de l'eau


_______________________________________________

Introduction : L'eau est une ressource essentielle pour les êtres humains. En effet, elle est à la fois indispensable du point de vue biologique mais aussi pour produire la nourriture dont ils ont besoin (ainsi que pour d'autres activités). L'étude de cette ressource est un bon exemple d'un enjeu de développement durable pour l'humanité.

Problématique : Comment assurer un égal accès à l'eau pour tous dans un contexte d'accroissement de la population mondiale ? Comment réaliser les aménagements nécessaires tout en préservant la ressource ?

Notions/vocabulaire : ressource, ressource fossile, révolution bleue, agriculture irriguée, stress hydrique, aménagement hydraulique, accessibilité

I. Une ressource inégalement répartie

A) Une ressource vitale inégalement accessible

1) La Mer d'Aral dans le contexte mondial (EDC)

* Analyse de documents : p.3 p.87 + images satellite Mer d'Aral Diaporama

Fiche EDC : Mer d'Aral Questions doc. 4 pp.86-87

TE : L'Aral est une mer intérieure qui est située à l'intérieur d'un continent (Asie centrale), sans contact avec les océans. Elle est alimentée par un bassin géographique montagneux : la fonte des glaciers en altitude produit des cours d'eau suffisamment importants pour garantir le cycle de l'eau (fleuves de l'Amou-Daria et Syr-Daria).


Toutefois, sa surface se réduit très fortement depuis 1960 à tel point qu'un nouveau désert (le désert d'Aral) s'est formé à la place de la mer. Les conséquences naturelles de cet assèchement sont notamment la disparition d'espèces de poissons et la salinisation des sols (le sol se charge du sel de la mer évaporée). On a là un exemple de ressource autrefois abondante qui est cependant mise en péril.

2) Etat des lieux : quelles formes prend la ressource ?

* Fiche EDC : Mer d'Aral Questions doc. 2 p.86

TE : La ressource en eau douce accessible ne représente que 0,7% du stock d'eau mondial soit 6500 m3 par habitant et par personne, alors que la consommation moyenne n'est que de 1300 m3 par habitant et par personne. La pénurie est définie à moins de 1000 m3/par an/par habitant.
On peut donc considérer que la ressource est largement suffisante.

On peut observer deux principales formes :
- eaux courantes de surface
- eaux souterraines
(ressource fossile, nappes phréatiques)

3) Une inégalité à nuancer

TE : Les états sont très inégalement dotés en eau. Quelques états disposent de ressources abondantes comme les EU, le Canada, le Brésil ou la Russie mais d'autres n'ont quasiment pas d'eau comme le Koweït ou Malte.
Il existe des inégalités dans la répartition à l'intérieur des états :
- En Australie, les ressources sont importantes mais seul le Nord en bénéficie alors que la population se trouve majoritairement au SE. Cela pose donc le problème mondial de l'
accessibilité (p.94 Manuel)
- les disparités sont fortes également aux Etats-Unis, en Chine ou encore au Brésil.

B) L'exploitation des ressources hydriques : une question de développement

* document 5 p.87 puis Fiche EDC : Mer d'Aral
p.92-93 notion d'IPE si temps : video France 2 sur Usine de dessalement à Oman

TE : Il n'y a donc aucun lien entre la disponibilité en eau et le niveau de développement : un pays développé peut ne pas avoir de ressource en eau et inversement. Ce qu'il faut retenir est la capacité des états, ou pas, à mobiliser la ressource en eau.
► Certains pays comme Israël ou le Koweït ont des ressources hydriques faibles mais disposent de capacité financières et techniques leur permettant de réaliser les aménagements nécessaires. A l'inverse, d'autres riches en eau ne peuvent accéder à la ressource du fait du manque de moyens.


C) L'eau est un révélateur des inégalités sociales

* doc. 1 & 2 p.95

TE : L'accès à l'eau est donc une question sociale avant d'être une question d'environnement. Ainsi, certains pays du Sud qui disposent pourtant de ressources abondantes, comme la République Démocratique du Congo, ne sont pas en mesure de traiter l'eau, ce qui pose de graves problèmes sanitaires. Au contraire, des pays riches mais qui ont de faibles ressources en eau peuvent trouver des solutions, comme le montre l'exemple de l'irrigation des champs en Arabie Saoudite (arrosage artificiel).

Les inégalités de développement creusent les écarts et expliquent le fort taux d'Indice de Pauvreté en Eau (IPE) dans certaines régions du monde, notamment en Afrique et en Asie. En effet, l'accès aux sources souterraines nécessite des pompes, tandis que les eaux de surface doivent être filtrées pour être consommables sans risque pour la santé (exemple de la bilharziose = maladie provoquée par un ver).


II. La maîtrise de l'eau transforme les espaces

A) L'eau, une ressource destinée principalement à l'agriculture

* voir doc. 8 p.88 L'explosion de l'irrigation en Asie centrale puis 6, 7 et 8 p.97

TE : Dans le monde, 70 % de l'eau consommée dans le monde est ainsi utilisée pour l'irrigation (agriculture irriguée).
► Concernant la mer d'Aral :
Elle se vide alors qu'elle est a priori correctement alimentée par son bassin géographique, c'est avant tout parce qu'à partir des années 60, une grande partie des ressources en eau a été détournée au profit du coton.

- L'URSS a entrepris des travaux d'aménagement des vallées du Syr-Daria et de l'Amou-Daria pour assurer l'irrigation, c'est à dire l'arrosage artificiel de cette monoculture très consommatrice d'eau.
Dans le monde, l'eau est toujours détournée pour faire face aux besoins agricoles d'une population en forte croissance.
On assiste donc à un double défi : celui de l'augmentation de la production agricole et de la nécessité de préserver la ressource


B) Les grands aménagements du cycle de l'eau dans le monde

* Fiche EDC : Mer d'Aral Doc. 6 p.88
* l'exemple du barrage des trois gorges arte tv 392.html
ou * l'exemple du dessalement de l'eau de mer video


TE : Les aménagements liés à l'exploitation de la ressource en eau sont très anciens comme les moulins, barrages, aqueducs ou canaux. Les plus grands barrages comme le barrage des Trois Gorges en Chine ou celui d'Assouan en Egypte modifient les écosystèmes.

 

C) Une maîtrise qui façonne les paysages

TE : Les terrasses irriguées pour la culture du riz dans toute l'asie du Sud-Est ou les périmètres irrigués du bassins méditerranéen sont le résultat d'une maîtrise de l'eau très ancienne de la part des sociétés qui se sont organisées pour l'amener (notion d'aqueduc), la puiser (chadouf à contrepoids égyptien) et la distribuer.
Plus récemment, des champs circulaires ont été créés en plein désert par les nouvelles techniques d'aspersion grâce à des rampes géantes
transformant ainsi le paysage.

Enfin, le drainage pour mettre en valeur des terres gagnées sur la mer comme aux Pays-Bas (polders) ou sur des fonds de vallées inondables, a aussi créé des paysages originaux totalement anthropisés.

III. Une gestion durable impérative ?

A) Tensions et coopérations internationales

TE : La maîtrise du cycle de l'eau est donc un enjeu de développement majeur pour les états. C'est la raison pour laquelle des conflits inter-étatiques peuvent être liés à certains aménagements litigieux. C'est le cas de la vallée du Nil. Mais ces conflits peuvent être intra-étatiques, comme le montre les tensions en Afrique entre agriculteurs sédentaires et bergers nomades, ou bien en Europe entre touristes et agriculteurs.

B) Gérer la demande

TE :► L'eau peut-elle être privatisée, que ce soit par des groupes agroalimentaires, des communautés nationales, ou doit-elle rester un bien commun de l'humanité, tout comme l'air que nous respirons ?

Surtout, les états multiplient les coopérations afin de gérer collectivement les bassins géographiques. C'est l'exemple entre Israël et la Palestine. De fait, si les contacts entre ces pays sont difficiles sur le plan géopolitique, l'approvisionnement en eau de toutes les populations reste un enjeu pour lequel il est possible de trouver un consensus. Il est donc prudent de ne pas céder à la peur d'une guerre de l'eau à venir.

Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes n'ont pas un accès minimal à l'eau potable. C'est pourquoi les Objectifs du millénaire, adoptés en 2000 par l'ONU, visent à réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de population n'ayant pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable salubre. Pour cela, l'eau doit-être considérée comme un bien commun de l'humanité. Elle ne doit donc pas être privatisée par les entreprises agroalimentaires ou par les états.


C) Préserver la qualité de l'eau

TE : Conscients du risque représenté par une mauvaise répartition des ressources en eau, les hommes développent de nouvelles techniques afin de gérer au mieux l'accès à l'eau. Ainsi, les méthodes d'irrigation de goutte à goutte limitent le stress hydrique dans les régions ou la ressource est faible (pays méditerranéens). Dans les villes, le recyclage des eaux usées prolonge le cycle naturel de l'eau. Enfin, les techniques de dessalement de l'eau offrent de nouvelles opportunités aux pays suffisamment riches pour soutenir l'investissement (Australie, péninsule arabique).


Technique de l'osmose inverse = filtration sous haute pression dans une membrane dont les petite trous retiennent les sels et filtrent l'eau.
CCL : Schéma explicatif heuristique à construire


Chapitre 3. Citoyenneté et Empire à Rome (Ier au IIIème s. ap. J.C)

dans la catégorie 2nde Histoire

Chapitre 3. Citoyenneté et Empire à Rome (Ier au IIIème s. ap. J.C)

Introduction :
* Carte de l'Empire au IIème s. Empire universaliste et intégrateur. Rome a tjs plus ou moins absorbé ses provinces (romanisation) d'abord en Europe occidentale puis plus loin.
Principale différence ici avec chapitre sur Athènes est que la citoyenneté n'y repose pas sur l'égalité (isonomie) mais sur la richesse et la naissance.

* Importance de l'intégration par octroi de la citoyenneté. Selon certains historiens c'est la raison de la relative pérennité de l'Empire. Mais en fait accès à la citoyenneté ne signifie pas la participation aux affaires politiques puisque dans le même temps l'Empire la supprime peu à peu : le sénat est une coquille vide assez rapidement. Monarchie autoritaire. Ici la citoyenneté est donc synonyme de romanisation.

A) L'Empire romain au Ier s. : des statuts multiples

1) Une forte inégalité des statuts

TE : Qu'est-ce qu'être citoyen à Rome au Ier s. ? une citoyenneté fondée sur la richesse et les honneurs :
La citoyenneté est d'abord très restreinte dans le monde romain. Etre citoyen au 1er s. c'est un statut dont sont excluent les pérégrins et les esclaves.

* Tableau
 

DROITS DU CITOYEN ROMAIN

DEVOIRS DU CITOYEN ROMAIN

  • Politiques :

L’Empire est administré selon le modèle de la cité. Les citoyens participent aux assemblées qui gèrent la vie politique locale, et désignent les magistrats chargés de diriger les cités. Les citoyens peuvent donc aussi être élus et mener une carrière politique, administrative, judiciaire ou militaire. C’est le « Cursus honorum », la course aux honneurs. (= Etape que l’on doit suivre pour accéder aux plus hautes charges de l’Etat)

  • Militaire : Le citoyen est un citoyen soldat. Il défend la cité par les armes ou en finançant l’armée

  • judiciaire : Le citoyen peut faire appel auprès de l’Empereur et être jugé à Rome, ne peut être supplicié (torturé, soumis au supplice) avant sa condamnation et n’est jamais sujet des supplices « infâmants » (ex : crucifixion).

  • Religieux : Participer au culte romain et au culte de l’empereur : culte impérial = pratiques religieuses exprimant le statut surhumain (divin) de l’empereur. Le culte est imposé pour assurer la cohésion de l’Empire

  • Militaire : seuls les citoyens peuvent faire partie de la légion (= unité de l’armée) romaine

  • Fiscaux : le citoyen romain paie certains impôts (le cens, les droits de successions…) et doit financer jeux et monuments s’il est riche

  • Civils : Porter les tria nomina* = les 3 noms légaux du citoyen romain, composé du prénom, du nom de famille et du surnom : lorsqu’un individu devient citoyen romain, il reprend en général les noms de celui qui lui a donné la citoyenneté

+ se marier, disposer librement de ses biens.



* Exemple de Marcus Tullius Cicero et des Tria nomina

2) La conquête romaine instaure une multiplicité des statuts

TE : Au premier siècle, Rome est à la tête d'un Empire, c'est à dire un vaste territoire contrôlé par un empereur. La citoyenneté (droit de cité) ne concerne qu'une petite partie des habitants de cet immense territoire :

* Dans les cités de droit romain (l'Italie et les provinces sénatoriales), tous les hommes libres sont automatiquement citoyens. Ils peuvent accéder aux plus hautes magistratures et au sénat.

* Dans les colonies de droit latin, seuls les magistrats locaux (élite aristocratique) sont considérés comme des citoyens. Ils ne peuvent pas accéder aux plus hautes magistratures et au sénat.

* Dans les cités pérégrines (étrangères), la citoyenneté n'est pas de droit. Elle peut être accordée de façon exceptionnelle par l'Empereur.

Toutefois, différents moyens permettent d'accéder à la citoyenneté romaine, qui est une citoyenneté relativement plus ouverte que celle d'Athènes :

-Par les fonctions :

  • militaires : Au bout de 24 ans de service pour un soldat étranger des troupes auxiliaires de l’armée romaine.

  • politiques : à l’issue de son mandat pour les magistrats des cités de droit latin (Droit concédé par Rome à des régions entières qui permet aux magistrats sortis de leur mandat de devenir citoyens) l’Empire. Ils ne peuvent cependant pas accéder aux magistratures et au sénat romain.

-Par décision d’un citoyen ou de l’empereur :

  • L’affranchissement: Tout citoyen peut affranchir un esclave pour ses services rendus. Il prend dans ce cas le statut de son maître.

- Par décision politique : L’empereur peut accorder à des pérégrins (étrangers libres) et à leur famille la citoyenneté complète.

3) Un début d'intégration par l'octroi de la citoyenneté (tables Claudiennes 48)

* Analyse de documents + fiche 1 Tables claudiennes
« En quoi la décision de Claude est-elle un moment important dans le processus d'acculturation (romanisation) des peuples de l'Empire romain ? »

Correction Fiche :

1) Il s'agit d'un discours de l'empereur Claude rapporté par Tacite dans ses « Annales ». Claude y fournit un argumentaire pour convaincre les sénateurs romains du bien fondé de sa décision d'accorder la citoyenneté (droit de cité) aux magistrats gaulois.

2)
Affranchis : ce sont des esclaves auxquels leur maître a rendu la liberté. Il s deviennent de fait des citoyens romains si le maître l'était.
Magistratures : il s'agit des charges et fonctions politiques qu'exerçaient traditionnellement les Romains dans la République. Sous l'empire, elles se vident de leur pouvoir mais gardent une forte charge honorifique.
Patriciens : ce sont les plus anciennes familles de Rome, l'équivalent du mot « nobles ».

3) L'accession à la citoyenneté, après les patriciens :
- Peuple de Rome (la plèbe)
– Voisins de Rome (les Latins)
- Italiens
- Affranchis
- D'autres peuples des
« Provinciae »

4) Les arguments utilisés peuvent être résumés ainsi :
- Accorder la citoyenneté n'est pas une nouveauté et a toujours existé
- Cela permet de maintenir la paix
- Cela constitue un exemple pour la suite (pour le futur)

5)
Avec les conquêtes nombreuses et parfois anciennes, il est dans l'intérêt de l'empereur de pouvoir accorder ce privilège aux peuples qu'il domine pour renforcer son autorité. Ainsi, les citoyens gaulois de droit latin réclament le droit de pouvoir accéder aux magistratures romaines, ainsi qu'au Sénat. C'est dans ce contexte que l'empereur Claude décide d'accorder à l'élite des citoyens gaulois le jus honorum, c'est à dire le droit de devenir magistrats à Rome, et donc de devenir sénateurs. Les tables claudiennes qui datent de 48 illustrent cet élargissement progressif du droit romain aux habitants de l'Empire. Pour Claude la motivation est surtout le contrôle politique.

B) Une intégration qui s'accélère jusqu'au IIIème s.

1) L'Edit de Caracalla, révolution ou évolution ?

* rappel contexte avec carte Empire au début du IIIème s.,
- motivations ? révolution ou évolution = faire le point sur 3 siècles d'évolution de la Cté et aussi mettre en parallèle Cté et pouvoir impérial.
idée principale est citoyenneté outil au service de la romanisation* et donc aussi de la pax romana (droit romain = mariage descendance, propriété par ex.) habitants de l'empire = citoyens

* Fiche Etude de Document Edit de Caracalla

2) Citoyenneté et Romanisation*
* Voir dossier du manuel sur Timgad.

Définition : Romanisation

► Sujet de synthèse à effectuer (entraînement) : « En quoi l'acquisition de la citoyenneté romaine a-t-elle accéléré la Romanisation dans l'Empire entre 48 et 212 ap. J.C ? »

3) L'Empire romain entre assimilation et exclusion
* Cette citoyenneté a-t-elle vraiment été intégratrice ? Qu'en est-il des autres exclus de la citoyenneté comme les Barbares ?
► Femmes, esclaves, déditices*

CCL :
Tableau à compléter par les élèves 
Qu’est-ce qui lie citoyenneté et empire ? Comment les citoyens sont-ils liés à l’Empire ?

* en réalité, le citoyen est plus lié à l’empereur qui accorde ponctuellement ou plus globalement la citoyenneté, et à qui le citoyen rend un culte.

  • Comment fonctionne l’exercice de la citoyenneté à Rome du Ier au IIIe s ap JC ?

* Comme à Athènes, être citoyen signifie exercer des droits et des devoirs, et représente un statut particulier qui différencie le citoyen du pérégrin ou de l’esclave.

- Comment se fait la progressive diffusion du droit de cité au sein de l’empire ?

* réservé à une minorité aux débuts de l’empire, le droit de cité est progressivement élargi aux habitants des provinces conquises jusqu’à 212, lorsque l’édit de Caracalla fait de tous les habitants libres de l’empire des citoyens.

 

Finalement si, à Rome, la conception de la citoyenneté est plus ouverte, plus universelle qu’à Athènes, dans les deux cas elle est restrictive et laisse de côté des franges de la population, notamment les femmes (les citoyennes n’ont que des droits civils à Rome, à Athènes les femmes ne servent qu’à la transmission de la citoyenneté) et les non-libres.

 


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