Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux
I) La gestion durable d'un milieu (EDC)
II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

Croquis_corrige_Potentialites_Contraintes.pdf

Diaporama_Construction_croquis.pdf

Diaporama_Potentialites_et_contraintes.pdf

EDC_Port_Cros.pdf

Fond_France.pdf

 

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

► Voir fiches de travail EDC Port-Cros

Introduction : Définitions des termes du sujet

Valoriser : Mettre en valeur c'est-à-dire utiliser et exploiter

Ménager : Préserver un espace dans une volonté de durabilité /tensions entre les deux termes du sujet et même contradiction voir EDC

Milieux : Portion de l’espace terrestre défini par ses combinaisons physiques, économiques et sociales voire culturelles. La notion implique de réfléchir sur les relations entre un groupe social et des données naturelles

 


Potentialités : Possibilités offertes par un espace donné d'exploitation et de mise en valeur
Contraintes :
difficultés liées, notamment au relief ou climat, que rencontrent les hommes dans la mise en valeur d'un espace.

Territoire français : Il s'agit bien de la France métropolitaine et des DROM ultramarins, ici territoire signifie un espace approprié et plus ou moins maîtrisé (ce qui renvoie à la problématique)


Problématique : Dans quelle mesure la gestion des milieux en France est-elle au cœur du développement durable et implique de concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux à différentes échelles ?

(Annonce du plan) Quels sont les potentialités des milieux qui composent le territoire français ? Comment les hommes les ont-ils transformés ?
Quelles nouvelles exigences, parfois contradictoires, la prise en compte du développement durable introduit-elle ?

II) Potentialités et contraintes du territoire français : une grande variété des milieux

A) Les potentialités du territoire

1) Le territoire métropolitain

# L'état européen le plus vaste :
551.000 km²/671.000 km² avec DROM = 1/5ème UE
Ouverture Atlantique, Méditerranée, Manche et Mer du Nord.


# Une position de carrefour de l'Europe :
Pays frontalier avec 6 autres. Position de carrefour = point de passage obligé entre europe sud et europe nord. Territoire fr = isthme et finistère avec vallées = voies naturelles accessibles (exemples : vallée de la Seine, vallée du Rhône, vallée de la Garonne...).

2) les marges ultramarines

# Une France hors de France : les territoires ultramarins
DROM+COM = 123.000 km² mais fort émiettement. Position géostratégique importante pour la France : ZEE* de 10 M de km² soit la 3ème au monde

3) La diversité des milieux

a) Des climats...
* diversité ensemble climatique tempéré = Voir diapo (à rédiger)

b) ...aux reliefs
* idem grande variété de relief deux grands ensembles : SE montagneux/NO plaines et bassins ou bas plateaux type massifs anciens armoricains et limousin

c) En outre-mer
* idem diversité renforcée car zone intertropicale + équatoriale (Guyane) + milieux froids.
Reliefs volcaniques Guadeloupe, Réunion.


4) L'exploitation des ressources

* Définition ressource p.92 : Richesse potentielle offerte par un milieu exploitable à un coût acceptable.

 

* texte n°1 p.93 Voir Diapo
1) identifiez les différents types de ressources
2) En quoi « la gestion doit s'effectuer dans le cadre d'un DD » ?

* peu abondantes/ matières premières plutôt épuisées ou en voie de l'être
* certaines perçues avant comme contraintes sont donc plutôt des ressources comme enneigement et pente, littoraux, milieux forestiers et espaces ruraux = mise en valeur et
aménités* (p.92)
d'où transition vers problématique contraintes/risques/transformation + mise en valeur par les sociétés voir plan général « Comment les hommes les ont-ils transformés ? »
B) Des contraintes surveillées

1) des territoires valorisés et attractifs

* traditionnellement contraintes nombreuses quand même : milieux de haute montagne, pente et enneigement = déplacement difficile = enclavement/aridité en milieu méditerranéen/Insularité (DROM+COM + Corse..etc)

* Mais France = pays riche et développé donc forte mise en valeur et maîtrise du territoire par action humaine = tunnels, viaducs, ports, maîtrise et acheminement de l'eau et même utilisation


2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques

Définitions aléas et risques : voir diapo

a) Risques, aléas, enjeux, vulnérabilité


La définition usuelle donnée pour le risque naturel est la suivante : (Risque) = (aléa) x (enjeu)

Le risque est donc la confrontation d’un aléa (phénomène naturel dangereux) et d’une zone géographique où existent des enjeux qui peuvent être humains, économiques ou environnementaux.

 

L’aléa, ou événement ou processus, doit être défini par une intensité (pourquoi et comment ?), une occurrence spatiale (où ?) et temporelle (quand ?, durée ?). L’intensité traduit l’importance d’un phénomène (Dauphiné, 2001). Elle peut être mesurée (hauteur d’eau pour une inondation, magnitude d’un séisme) ou estimée (durée de submersion, vitesse de déplacement).
- La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des facteurs de prédisposition ou de susceptibilité (géologique par exemple). L’extension spatiale de l’aléa est plus difficile à estimer (avalanche ou mouvement de terrain par exemple).
- La probabilité d’occurrence temporelle dépend de facteurs déclenchants naturels ou anthropiques. Elle peut être estimée qualitativement (négligeable, faible, forte) ou quantitativement (période de retour de 10 ans, 30 ans, 100 ans). - La durée du phénomène doit être également prise en compte (durée considérée pour les précipitations pluvieuses). Il est souvent nécessaire de dresser un tableau à double entrée pour caractériser l’aléa (intensité, durée). Pour l’aléa inondation, ce tableau donne la hauteur d’eau (en ligne) et la durée des précipitations (en colonne).


- Les enjeux et la vulnérabilité sont liés à la présence humaine (personnes, habitations, activités économiques, infrastructures, …) et sont difficiles à définir. Actuellement on reient surtout la capacité à surmonter la crise provoquée par l’aléa.


TE : L'homme est, de manière croissante, à l'origine des risques et des pollutions majeurs qui le frappent. On peut donc parler d'une anthropisation croissante des risques.
Les aléas naturels, dont certains sont spécifiques aux DROM, touchent l’ensemble du territoire. Les régions méditerranéennes et l’Alsace peuvent être concernées par les séismes ; les inondations et les mouvements de terrain affectent des nombreux espaces, et tout particulièrement les villes, où l’imperméabilisation des sols et les modifications apportées à l’écoulement des eaux sont des facteurs aggravants. La canicule, les tempêtes, les avalanches peuvent survenir en France métropolitaine, alors que les îles tropicales sont soumises aux cyclones, aux tsunamis et aux épisodes volcaniques.

* Documents 2 & 3 p.95 : questions :
Document 2 p.95 :
1) Présentez le document comme vous l'avez appris.
2) Quel est l'intérêt de ce document par rapport à l'exposition aux aléas des sociétés modernes ?

Document 3. p.95 :
3) Comment le document attire-t-il l'attention sur la vulnérabilité des sociétés modernes aux aléas climatiques ?
4) (hors document) Faites une liste la plus exhaustive possible des facteurs qui peuvent expliquer selon vous cette vulnérabilité ?

5) Faire une recherche sur la tempête Xynthia. En quoi cet événement est révélateur de l'exposition aux aléas et donc à l'augmentation des risques dans les sociétés modernes ?


TE : Alors que la France métropolitaine est relativement privilégiée sur le plan des risques naturels, les aménagements et les activités humaines ont tendance à les créer et/ou à augmenter l'exposition aux risques. En effet :


# les activités agricoles intensives engendrent une pollution des sols, des eaux ( nappes phréatiques ), comme c’est le cas en Bretagne avec le développement des algues vertes sur les littoraux ( ex doc 5 p 91).


# Le développement touristique de la haute montagne pour le sport d'hiver a favorisé l'implantation humaine à haute altitude (les stations intégrées, dites de troisième génération, issues du Plan Neige, sont à près de 2000 m) sur les ubacs, c'est-à-dire sur les versants les plus enneigés, où les risques d'avalanche sont les plus importants, surtout si la pente est forte.


# L'intense occupation des vallées par les voies de communication, par les moyens de production et par les résidences accroît les effets des crues. Les inondations sont aussi favorisées par l'accroissement du ruissellement et de l'érosion que les activités humaines suscitent : l'arrachage des haies du bocage, la généralisation d'une agriculture intensive. À cela, il faut ajouter l'imperméabilisation des sols engendrée par l'urbanisation.


# Alors que les pratiques traditionnelles évitaient les terrains submersibles des cours d'eau, au fil des dernières décennies, profitant de la construction de digues et de barrages, l’utilisation des zones inondables s’est renforcée, s’exposant à des catastrophes ( ex : des inondations violentes comme le Sud- Est du pays en a connues en novembre 2011…).


# à cela s'ajoutent les risques technologiques dont les conséquences peuvent être dramatiques (explosion d'usines chimiques comme AZF à Toulouse en 2001, accident dans une centrale nucléaire, rupture d'un barrage, marée noire comme Erika 1999...).




C) La France, entre gestion et protection des milieux

Introduction : L’espace français est aménagé depuis deux millénaires et les sociétés ont fortement modifié les milieux. Ces paysages anthropiques constituent, au même titre que les paysages naturels, une richesse à préserver. La protection de l'environnement a évolué d'une politique fondée sur la protection d'éléments « naturels » à une approche plus globale en phase avec l'idée de développement durable des territoires.

 

1) Des acteurs variés

 

* Documents 1,2 et 4 p.90-91 : Enumérez les différents acteurs en présence, leur action et le bilan de leur action


# Acteurs publics = UE, Etat et CT

- UE = Directives de protection des milieux, avec réseau européen = Natura 2000 (conservation des sites naturels) et classement sites SEVESO (délimitation des risques technologiques des différentes industries, mesures préventives pour éviter accidents technologiques, nom vient d’une pollution chimique à la dioxine ds ville italienne en 1976).

- Etat avec Ministère de l'écologie et du DD (ministère environnement en 1971) encadre plusieurs établissements publics comme ONF (Office National des forêts) ADEME* , IFEN , Conservatoire du littoral, agences de l'eau mise en place de lois telles que loi montagne, loi littorale, charte de l'environnement.

# Associations et citoyens : ONG comme Greenpeace, WWF, France Nature Environnement. + multitude associations au niveau local. Idem aussi pour entreprises privées comme EDF ou Total

 

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

 

* schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur Manuel Hatier 2011 p.105


► L’exploitation des ressources naturelles par les sociétés engendre mécaniquement une diminution de leur diversité et de leur quantité. L’augmentation de la population entraîne une pression accrue sur les milieux, notamment les plus fragiles.


# La prévention des risques naturels est gérée depuis 1982 par la Politique de Prévention des Risques qui prévoit la mise en place de Plans de prévention des risques ( PPR ) depuis 1995 qui obligent les collectivités territoriales à prévoir des scénarios de gestion de crise. Les plans ORSEC visent à mobiliser tous les services susceptibles à secourir les populations lors de catastrophes naturelles.


# Eau : La qualité des eaux et l’équilibre écologique des principaux cours d’eau est aujourd’hui en péril. Les agences de l’eau sont chargées de garantir la qualité des ressources en eau pour la population ; les normes de potabilité, de traitement des rejets sont de plus en plus sévères ( directive « nitrates » du 12 déc 1991 : lutte contre la pollution des eaux des sols agricoles ► exemple détaillé dans doc 4 p 91 Hatier 2011, loi sur l’eau et milieux aquatiques de 2006 ). Les rives des fleuves sont densément occupées par les installations humaines : urbanisation, industries, voies de communication sont de puissants vecteurs de pollution de leurs eaux. L’exploitation hydroélectrique a également un impact écologique : les transports sédimentaires sont modifiés, les migrations de certaines espèces sont impossibles.


# Air : Ce qui est vrai pour la qualité des eaux l’est également pour la qualité de l’air. Depuis la loi sur la qualité de l’air (1997) et la création de l’Agence pour la qualité de l’air, des plans nationaux et régionaux préviennent la population urbaine de la qualité de l’air qu’elle respire et de ses conséquences. Cette législation s’est élargie à l’Europe depuis le directive euro de 2008.


# En plus de l’air et de l’eau, de nombreuses autres ressources comme les sols anciennement exploités doivent être protégées et préservées par des organismes agréés. La gestion des déchets ménagers représente aussi un défi considérable pour les autorités.
 

3) Vers une gestion concertée de l’environnement


# L'apparition de la notion de DD : À partir de la seconde moitié du XXème siècle, une politique volontariste de préservation des milieux est mise en place en France à l’initiative De l’Etat. Depuis la loi de décentralisation, les collectivités territoriales sont en charge de l’application de cette politique.

Le « développement durable », popularisé en 1987 par le rapport Brundtland, est devenu un des objectifs de la politique d'aménagement du territoire.


Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé Notre avenir à tous (Our Common Future), est une publication de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'ONU, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme base au Sommet de la Terre de 1992, le rapport définit ainsi la notion de développement durable : « mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »


# Les conférences internationales : Suite à la Conférence de Rio, la France s'est engagée dans différents processus et programmes comme les Agendas 21 ou le protocole de Kyoto. Dans ce sens le plan climat 2004/2012 a pour objectif de tenir les engagements de Kyoto, cad reduire les emissions de gaz à effet de serre. La « charte de l’environnement »de 2004 est inscrite ds la constitution depuis 2005, elle affirme le droit de chacun à un environnement sain et le devoir de protéger le patrimoine naturel et culturel.
 

* Travail à faire effectuer : Présentation de la COP 21 : En quoi les changements climatiques induisent-ils la nécessité d'une meilleure prise en compte des risques ? Vidéo COP21


# Des politiques gouvernementales volontaristes : Le « grenelle de l’environnement » ,mis en place depuis 2007 ( cf doc 3 p 97 ), vise à renforcer cette politique de protection des milieux naturels et anthropisés dans le respect du développement durable.

Loi Grenelle 1 de 2009 : propositions de mesures concernant l’energie, le batiment, les transports, la biodiversité, les milieux naturels, la gouvernance et les risques pour l’environnement et la santé.

Loi Grenelle 2 de 2010 : mise en application d’une partie des propositions. L’ADEME ( agence pour l’environnement et la maitrise de l’energie ) participe à la mise en œuvre des politiques publiques ds les domaines de l’environnement, de l’energie, du dvt durable.

CONCLUSION : L’espace français possède un potentiel de ressources très important et fortement mis en valeur par la population. Dans leur histoire, les Français ont réussi à s’approprier des espaces à fortes contraintes naturelles (littoraux, montagnes, volcans…). L’État, les collectivités publiques, mais aussi les entreprises et chaque citoyen ont la responsabilité de préserver et de pérenniser les ressources et les richesses patrimoniales pour les générations futures.

Fiche de révision Géographie Chapitre 3 Chapitre 3. Valoriser et ménager les milieux

I) La gestion durable d'un milieu (EDC)

II) Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

A) Les potentialités du territoire
1) Le territoire métropolitain
2) les marges ultramarines
3) La diversité des milieux
a) Des climats...
b) ...aux reliefs
c) En outre-mer
4) L'exploitation des ressources
B) Des contraintes surveillées
1) des territoires valorisés et attractifs
2) La maîtrise des contraintes et l'anthropisation* des risques
C) La France, entre gestion et protection des milieux
1) Des acteurs variés

2) Des outils pour gérer les contraintes et prévenir les risques

3) Vers une gestion concertée de l’environnement

CONCLUSION

Vocabulaire/notions : Valoriser, ménager, milieux, potentialités, contraintes, aménités, ressources, aléas, risques majeurs

Savoir faire : - Reproduire une partie du croquis en fonction de la consigne
- Schéma Potentialités et ressources des milieux à reproduire et connaître par cœur p.105