HDA préparer l'oral

Voici quelques conseils pour bien préparer votre oral du 10 juin.280px-Nicolas_Poussin_005.jpg

Préparation de l’oral d’HDA.

Si votre liste comporte des œuvres vues lors des années antérieures ou des objets libres vous veillerez à remettre un dossier bref au jury pour le 3 juin.

Il est fortement conseillé (donc, disons-le, obligatoire) de préparer un dossier de présentation de votre liste que vous remettrez à votre arrivée pour l’oral : pour chaque objet étudié on attend l’œuvre ou les œuvres présentées, leurs dates et auteurs ainsi qu’éventuellement les représentations des œuvres mises en lien. Concrètement, qui annonce un extrait de texte dans sa liste doit venir avec cet extrait etc. Introduisez dans ce dossier pour chaque objet la ou les fiches de cours s’il y a lieu.

Pour vous préparer :

Pistes pour la préparation d’HDA.

Reprenez avec attention l’étude de l’œuvre et de l’artiste présentés. Rédigez les paragraphes dont les sujets figurent en fin de fiche. Cela vous donnera des pistes de réflexion.

Allez voir les œuvres supplémentaires citées pour mettre en perspective les objets d’étude.

Appliquez vous à présenter de manière simple, ordonnée et complète votre objet avec le plan : présentation – description – explication – mise en lien avec d’autres œuvres.

Pour les objets d’études vus en histoire, un petit rappel :

Les Temps Modernes de Charles Chaplin (3è4 uniquement). Un film en contexte de crise économique grave (la crise de 1929 et la dépression qui s’ensuit dans les années Trente). Une réflexion sur la modernité et les rapports entre l’homme et le progrès.

L’extrait vu permet d’évoquer les rapports sociaux dans l’entreprise (patron ouvriers ; ouvriers entre eux) et l’aliénation des ouvriers via la mécanisation. C’est une critique du taylorisme outrancier et du fordisme.

Il serait bon d’avoir vu le film en entier si on souhaite le présenter. Et de savoir le mettre en perspective dans la filmographie de Chaplin, cinéaste de plus en plus engagé (il réalise Le Dictateur en 1941).

Une réflexion sur le rôle du comique et les procédés employés (la machine à manger / la machine qui mange l’homme, Cf. la célèbre photo des engrenages)

La chanson engagée :

Le chant des partisans : ici il faut impérativement maîtriser les problématiques de résistance et d’oppression nazie ; être capable d’illustrer son propos par des citations précises de la chanson qui fonctionne avec des métaphores (le vol noir des corbeaux, par exemple) ou par des raccourcis : si tu tombes, un ami sort de l'ombre... Musicalement, la version entendue rappelle dans ses arrangements le rythme des trains. Être capable aussi de comprendre et faire comprendre le rôle d’une telle chanson diffusée régulièrement par Radio Londres comme soutien moral d’une population de l’ombre.

Nuit et Brouillard : revenir sur la personnalité de Ferrat (chanteur engagé, censuré pour cela dans la France des années 1950/60). Montrer à la fois la réalité de la déportation décrite par la chanson et les intentions universelles et mémorielles qui supposent des choix (parler de tous les déportés par exemple et non des seuls Juifs). Enfin sur le contexte de création ne pas oublier que c’est une chanson qui est écrite 15 ans après et par conséquent n’a pas les mêmes objectifs que la chanson précédente ! Œuvres à mettre en lien avec ces chansons : l’affiche rouge (poème d’Aragon mis en musique par Ferrat) ou d’autres chansons de Ferrat (Ma France, par exemple).

Octobre d’Eisenstein :

Rappeler que l’œuvre n’a été étudiée que sous forme d’extraits et non intégralement. Les extraits proposés montrent des procédés cinématographiques au service d’une propagande stalinienne glorifiant la révolution de 1917. Montrer pour l’extrait 1 comment ou justifie, idéalise et détourne la révolution de février comme une révolution déjà socialiste et prolétarienne, historiquement faux. Pour le second extrait l’enjeu de la succession de Lénine est à noter et le rôle du Parti est clairement central. Rappeler que ce film est une œuvre de célébration 10 ans après. Il est nécessaire de revenir sur Eisenstein, cinéaste glorifié puis censuré par Staline pour son film Ivan Le Terrible. Être capable d’évoquer les apports cinématographiques d’Eisenstein, dans les cadrages et le montage.

Guernica de Picasso :

Ce tableau monochrome est à analyser en lien étroit avec le contexte de la guerre d’Espagne. Montrer comment Picasso illustre une horreur universelle. Evoquer les tableaux et œuvres « cités » par Picasso (Tres de Mayo ; La Pieta ; Le massacre des innocents…) Il faut ici savoir précisément montrer comment Picasso les cite et fait donc de son œuvre personnelle une œuvre qui s’inscrit donc dans une continuité artistique et propose une relecture de thèmes universels (la douleur, la mort des innocents, la victime sacrifiée…)

La Guerre, d’Otto Dix :

Ce triptyque est à décrire précisément puis à mettre en relation avec le retable d’Issenheim, tel que cela a été fait en classe. Montrer pourquoi O. Dix a usé de cette forme de peinture religieuse.

Dans les œuvres à mettre en relation, les autres œuvres d’O. Dix vues en classe permettent de travailler sur deux pistes : l’expressionnisme, courant artistique d’une Allemagne en crise et l’obsession de la guerre d’un ancien combattant.