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25 janvier 2012

Thème rock en histoire des arts ...

Lors du dernier cours, Oriane nous a fait un exposé très intéressant sur les Beatles ; cela nous a amené à parler musique, et plus particulièrement musique rock ...et à nous interroger sur "qu'est-ce que le rock" ... heureusement nous avions quelques experts. De fil en aiguille, nous avons regardé un extrait de Retour Vers le Futur (1985) où on voit le héros, Marty Mac Fly repartir dans les années 1950 et interpréter avec quelques années d'avance la chanson de Chuck Berry, Jonnhy B. Goode (1959) ... Vous pouvez revoir la scène ici ...

Nous avons conclu par le concert de Woodstock (déjà étudié en novembre avec la classe de terminale S4, ici et ici, et nous avons écouté le célèbre final de Jimmy Hendrix, the star spangled banner, et I feel Like I'm Fixin to die de Country Joe ("Joe" à cause de Joseph Staline ...).

Ci-dessous les recherches de Mélanie sur la chanson de Country Joe, à lire, c'est très intéressant !

La guerre de Vietnam longtemps critiquée, fut une source d'inspiration pour beaucoup de chanteurs. La culture hippie alors bien présente dans les années 60, donna lieu à un énorme festival aux Etats-Unis où la paix et l'amour régneraient, tout en appelant à la fin de la guerre. Woodstock de son nom, est aujourd'hui un mot provoquant autant de nostalgie que d'engouement.

Ceux présents sur le site les 15, 16 et 17 août 1969, se souviennent bien sûr de l'ambiance unique provoquée par les 450 000 spectateurs, des hélicoptères obligés d'amener les artistes sur scène et de ces chansons si particulières, que les fans continuent encore à fredonner aujourd'hui.

 

Outre le célèbre solo de guitare de Jimi Hendrix, reprenant l'hymne Américain, pour mieux le contester, on pourra aussi retenir la chanson de Country Joe & The Fish, lançant une invitation satirique sur l'envoie des jeunes Américains à la guerre du Vietnam.

Si elle n'était pas un éminent succès à l'époque, le public de Woodstock en connaissait tout de même les paroles et les divers documents concernant le festival l'on intégrée, faisant d'elle aujourd'hui, un des classiques du mouvement anti-guerre du Vietnam.

 

Mais comment se fait-il qu' ''I feel like I'm fixin' to die'' soit si soudainement reprise en cœur par tout le public durant Woodtsock ?

 

1) Country Joe face au public :

 

De la chanson interprétée par Country Joe, la première chose que l'on retient, c'est sa reprise du ''fish cheer'', faisant parti d'une autre des chansons du groupe. Le ''cheer'' n'est autre qu'un encouragement habituellement interprété par les pompom girls qui, pour encourager leurs équipe, épèlent son nom. Pour Woodtsock, le ''fish cheer'' est remplacé par le ''fuck cheer'', donnant alors :

« Give me a F, give me a U, give me C, give me a K !! »

La majeure partie du public qui ignorait alors l'arrivée de ce chanteur sur scène, se mit à reprendre les lettres avec lui, l'applaudissant même. Le succès d'I feel like I'm fixing to die était donc déjà en marche. On notera d'ailleurs que l'utilisation du ''cheer'' aide souvent les chanteurs à capter l'attention de leur public.

Autrement, durant son interprétation, il invite les gens à chanter avec lui et leurs reproche même de na pas chanter assez bien pour arrêter la guerre. Tout ceci contribue à défier les spectateurs de mieux faire.

Tout est alors une question de charisme. Un live bien mené est après tout un live où le chanteur joue avec son public. Aujourd'hui par exemple, le groupe de pop-rock Shaka Ponk a su gagner en notoriété grâce à sa force sur scène.

Cependant, avec Country Joe l'ambiance musicale est foncièrement plus douce et l'ovation se fait dans un calme digne du ''flower-power''.

Mais passé l'ambiance générale déjà très appréciable, les paroles en elles-même contribuent à être reprise en cœur à un tel festival.

 

2) La chanson anti-guerre :

               

Sur un rythme posé rappelant la musique country, Country Joe invite les jeunes Américains à s'engager pour la guerre au Vietnam. Bien sûr tout est dit avec sarcasme et dénonce l'envoie à la mort de tous ces jeunes. L'ironie apparaît même dans le refrain, repris en cœur par tout le monde :

 

« […] And it's five, six, seven,

Open up the pearly gates,

Well there ain't no time to wonder why

Whoopee! we're all gonna die. »

 

« […] Et c'est 5, 6, 7,

Ouvrez les portes du paradis,

Eh bien, ce n'est pas le moment de se demander pourquoi,

Youpi ! Nous allons tous mourir. »

 

L'utilisation successive du 1, 2, 3 et 4, 5, 6, n'est pas sans rappeler la comptine se basant sur la même suite de chiffres. Cela donne évidement au refrain un côté entêtant. C'est d'ailleurs la première chose que l'on retient de la musique et que l'on ne cesse de fredonner. La chanson tient là son public donc.

S'en suit que les couplets reprenant un thème bien en vogue de l'époque : la guerre au Vietnam, confère à donner un aspect engagé à la chanson, ralliant une majeur partie des jeunes à sa cause.

 

Conclusion :

Country Joe est définitivement entré dans la légende de Woosdstock par sa chanson. Il a su mettre le large public du festival en osmose et créer un engouement tout particulier avec son refrain. Si bien sûr, aujourd'hui on peut se sentir éloigné du sens de ses paroles, reste que lorsque qu'on l'écoute, I feel like I'm fixin' to die garde son rythme entêtant et sa connotation sarcastique, nous ramenant automatiquement à l'époque de la guerre de Vietnam.

 

Love me Do ... des Beatles, par Oriane


Oriane a fait la semaine dernière un exposé sur la chanson Love Me Do des Beatles (à écouter iciVoici ce qu’elle nous en dit :

 

Love Me Do, la première chanson des Beatles : « The Beatles est le groupe britannique le plus connu dans le monde, ce fut le premier groupe à autant déchainer les foules. Ils ont marqué leur époque mais ils continuent d'influencer également les groupes rock actuel.  Love me do est leur première chanson édité, en 1962. Cette chanson est donc significative dans la carrière des Beatles. Elle est représentative de la spécificité musicale du groupe. De plus c'est lors de l'enregistrement de cette chanson que Ringo Starr a rejoint le groupe.


Il y a eu trois versions de cette chanson, la première fut avec Peter Best le batteur de l'époque des Beatles. Cependant, Georges Martin, leur producteur, accepte de signer les Beatles sans leur batteur car il ne le trouve pas assez bon. Ils se présentent alors à la session suivante avec Ringo Starr, qu'ils considèrent comme le meilleur batteur de Liverpool. Le seconde enregistrement avec cette fois-ci Ringo Starr à la batterie ne convient toujours pas au producteur, c'est pourquoi il fait appel à Andy White un batteur studio professionnel, pour le troisième enregistrement. Ce fut cette dernière version qui a était conservée pour leur album. Cependant Ringo Starr restera le batteur des Beatles et le sera sur toutes les autres chansons du groupe (sauf pour Back in URSS ; Dear Prudence où c'était John Lennon).

Paul McCartney compose Love me do à l'age de 16ans. A l'origine elle devait être une chanson blues, mais il la retravaille et l'améliore avec l'aide de John Lennon, ce dernier écrit notamment le riff d'harmonica. Le thème des paroles est simple, «  je t'aime, alors s'il te plait aime moi » constitue pratiquement les seules paroles de la chanson. Le mot « love » y est répété 21 fois, cette simplicité lyrique est présente à plusieurs reprises dans la discographie des Beatles.



 Cette chanson est novatrice : en effet, Love me do est chantée par deux voix très complémentaires. C'est à travers  cette chanson, que le groupe trouve le chant à deux voix. Lors de l'enregistrement, arrivé au refrain, au milieu d'une phrase, John Lennon « love me... » mais au lieu de prononcer le « do » il joue de l'harmonica. Georges Martin intervient, quelqu'un d'autre doit faire le « love me do », il propose alors à Paul McCartney de le faire. C'est  à partir de cela qu'ils ont prit l'habitude de ce partager les chansons. De plus, leur producteur, leur a proposer d'enregistrer un autre single, à la place de Love me do, intitulé How do you do it. Cependant cela ne les intéresse pas car ils veulent jouer leurs propres chansons. Ils mènent donc une carrière d'auteurs-compositeurs, ce qui est assez rare à l'époque.

De plus, la chanson sort dans un contexte particulier : dans les années 1960, l'industrie musicale est en pleine expansion. Il est désormais possible de donner des concerts dans des salles de plus en plus grandes. La musique devient aussi visuelle et accessible au grand publique, grâce à l'explosion des émissions télévisées qui sont de plus en plus regardées par un public familial. Les Beatles sont les premiers à passer dans une émission diffusée en « mondovision », c'est à dire diffusée dans le monde entier, le 25 juin 1967. Ils ont également eu l'intelligence de mêler à des standards du rock comme Kansas City des chansons susceptibles de plaire à la génération précédente. Enfin, c’est l’apparition du single …

 

Cependant, cette chanson s’inscrit dans une tradition musicale : tout d'abord à cause de l'aspect gospel et mélancolique rendu par l'harmonica joué par John Lennon. En effet le gospel est un chant religieux noir américain et depuis les années 1870 les instruments sont de plus en plus présents aux offices : orgue, harmonium, instruments à cordes, claquements de main et mouvements de cordes. Le rythme de l'harmonica fait un rappel à cela.

 

A la même époque (en 1964), un autre groupe britannique explose, les Pink Floyd, un groupe de rock plus « expérimental ». Leurs textes sont à l'opposé des Beatles plus philosophique, avec des lyriques plus compliquer  et satirique. Leur instrumentale est composé de guitares électriques, de percutions, d'une basse, un clavier et des chanteurs. Le contraste des influences ainsi que des compositions musicales rendent les Beatles hors norme dans le milieu du rock.

               

Le 5 octobre 1962, sort Love me do, qui n'atteint que le 17ème rang au palmarès britannique, cependant leur second 45 tours Please Please Me est propulsé au premier rang.

 

24 janvier 2012

Un incroyable chasseur d'images se cache dans le lycée ... mais a préféré garder l'anonymat ...

Ce chasseur d'images est incroyable ... où qu'il aille, sa curiosité est toujours en éveil et son oeil averti (un indice : il fait de l'histoire des arts) lui permet de repérer les trésors méconnus de notre patrimoine ...aussitôt vu, aussitôt photographié ! Regardez plutôt : voilà notre chasseur qui se rend à la galerie d'anatomie et de paélontologie comparée du muséum d'histoire naturelle, construite entre 1892 et 1898 par l'architecte F.Dutert ... vous pourriez croire qu'il y traquait les squelettes de dinosaures ... et bien non, le voilà qui prend en photo ... une balustrade ...

 

Mais pas n'importe quelle balustrade ... notre chasseur a du flair ... il a déniché des balcons "art nouveau", qu'on reconnait grâce à leurs motifs floraux, leurs lignes courbes ... c'est à cause de ces arabesques que les détracteurs de l'art nouveau (apparu entre la fin du XIXè et du début du XXè s) parlent de "style nouille", ou encore de "style métro" à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900 par H.Guimard et qu'on a déjà vues en classe. L'art nouveau laisse ensuite la place à un art plus géométrique, et dont on a beaucoup parlé aussi, l'art déco. 

La photo prise en plongée fait apparaître, à l'arrière plan, la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée du museum d'histoire naturelle, longue de 80m, et qui a servi de décor pour certains épisodes de la bande dessinée de Tardi, Adèle Blanc Sec et du film de Luc Besson, sorti en 2010 ..., qui a été construit entre 1892 et 1898 par l'architecte F.Dutert. La grande galerie de 80 m, que vous voyez en arrière plan de la photographie a servi de décor

Affiche du film de Besson sorti en 2010

... et dans lequel on voit un pétrodactyle s'échapper du museum ...

pterodactyleblog.jpg

 

23 janvier 2012

Le nouvel ordre mondial

Pour réviser, vous avez un schéma très bien fait p.85. Il vous permettra de repérer les principaux acteurs, les stragégies, les défis actuels ... Je vous conseille également de lire l'analyse des sujets p.83 et les sujets 3 et 4 p.91. Enfin, vous pouvez lire le cours p.66, 74 et 78.

Pour les mots importants, retenz nouvel ordre mondial, guerre asymétrique, islamisme, puissance/hyperpuissance, multilatéralisme, unilatéralisme, sécurité collective. Ces mots sont définis dans votre manuel.

Pour vendredi, vous devrez faire un plan détaillé ... c'est à dire indiquez les grandes axes de votre plan, les sous-parties, les arguments et les exemples que vous auriez développé ...

La loi sur le génocide arménien (5) : les arguments de Badinter

Quentin et Laura nous indiquent les principaux arguments de Badinter dans sa tribune publiée dans le Monde le 15 janvier, contre la loi sur le génocide arménien :

Au cœur de l’actualité française, la question de la loi punissant la négation du génocide arménien fait apparaître une divergence d’opinions. Le sénateur Robert Badinter montre dans son texte qu’il est contre celle-ci pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, en tant que président du conseil constitutionnel pendant 9 ans, il relève le caractère anticonstitutionnel de cette loi. En effet, le génocide arménien n’a pas été « établi par une commission internationale » à l’image du génocide juif, donc ce n’est pas le rôle de la France de se placer en juge de ce génocide. En outre, elle jouerait alors le rôle des «historiens». De plus, le peuple français n’a pas été directement concerné, comme « victime » ou « bourreau » par le génocide. La France n’a par conséquent pas à se mêler de cette affaire. Enfin, la proposition découle d’une loi «reconnaissant le génocide arménien » de 2001. Or cette dernière est jugée inconstitutionnelle par Badinter, et seul le fait que le Conseil Constitutionnel n’ait pas été saisi a empêché jusqu’à aujourd’hui qu’il se prononce sur son inconstitutionnalité. Badinter montre aussi que cette loi ne s'appuie pas sur une décision-cadre de l'union européenne encourageant la répression de la négation des crimes de génocides pouvant inciter à la haine (c'est un des arguments de ceux qui veulent l'application de cette loi). La proposition de loi ne fait en effet pas référence à l'incitation à la haine. De toute façon, "la loi française puni[t] déjà toute forme d'incitation publique à la haine".

Son 3e argument est que cette loi amènerait à condamner "tout publiciste, tout responsable turc  qui serait interrogé en France sur les évènements tragiques de 1915" puisque ceux-ci adopteraient la position officielle de leur pays, la négation du génocide arménien. Tout avis contraire à celui français finirait donc par être censuré. Ce qui semble contraire aux principes de liberté d'expression et entraînerait une réaction négative des Turcs.

 

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