Voici ci-joint le fichier, que vous devez utiliser pour m'envoyer votre photo accompagnée de votre légende. A envoyer par mail avant le 15 octobre.
07 octobre 2012
Ch1 Le patrimoine historique
Par sg le 07 octobre 2012, - ch 1 le patrimoine
07 octobre 2012
Par sg le 07 octobre 2012, - ch 1 le patrimoine
Voici ci-joint le fichier, que vous devez utiliser pour m'envoyer votre photo accompagnée de votre légende. A envoyer par mail avant le 15 octobre.
24 janvier 2012
Par sg le 24 janvier 2012, - année 2011 2012
Ce chasseur d'images est incroyable ... où qu'il aille, sa curiosité est toujours en éveil et son oeil averti (un indice : il fait de l'histoire des arts) lui permet de repérer les trésors méconnus de notre patrimoine ...aussitôt vu, aussitôt photographié ! Regardez plutôt : voilà notre chasseur qui se rend à la galerie d'anatomie et de paélontologie comparée du muséum d'histoire naturelle, construite entre 1892 et 1898 par l'architecte F.Dutert ... vous pourriez croire qu'il y traquait les squelettes de dinosaures ... et bien non, le voilà qui prend en photo ... une balustrade ...
Mais pas n'importe quelle balustrade ... notre chasseur a du flair ... il a déniché des balcons "art nouveau", qu'on reconnait grâce à leurs motifs floraux, leurs lignes courbes ... c'est à cause de ces arabesques que les détracteurs de l'art nouveau (apparu entre la fin du XIXè et du début du XXè s) parlent de "style nouille", ou encore de "style métro" à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900 par H.Guimard et qu'on a déjà vues en classe. L'art nouveau laisse ensuite la place à un art plus géométrique, et dont on a beaucoup parlé aussi, l'art déco.
La photo prise en plongée fait apparaître, à l'arrière plan, la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée du museum d'histoire naturelle, longue de 80m, et qui a servi de décor pour certains épisodes de la bande dessinée de Tardi, Adèle Blanc Sec et du film de Luc Besson, sorti en 2010 ..., qui a été construit entre 1892 et 1898 par l'architecte F.Dutert. La grande galerie de 80 m, que vous voyez en arrière plan de la photographie a servi de décor
Affiche du film de Besson sorti en 2010
... et dans lequel on voit un pétrodactyle s'échapper du museum ...
30 novembre 2011
Par sg le 30 novembre 2011, - année 2011 2012
Les photos que nous avons vues en classe hier étaient des vues stéréoscopiques de la première guerre mondiale.
La visionneuse et les plaques de verre dans la classe !
Les vues stéréoscopiques sont des photos qui ont été prises à l’aide d’un stéréoscope avec, non pas une pellicule, mais des plaques de verres … c’est un appareil qui a été inventé en 1849 et qui permet de capter simultanément deux images avec un léger décalage. On peut ensuite regarder ces deux images avec une visionneuse ; les deux images se superposent et donnent une illusion de relief … Cela apporte une vision très réaliste de la Première Guerre Mondiale.
Une vue stéréoscopique : ici les soldats en première ligne ...
Je ne connais pas l’origine de ces photos, mais elles ont sans doute été prises par un soldat. Les soldats n’avaient pas le droit de posséder d’appareils photo, mais, tout comme pour le journal intime, cet interdit était largement transgressé. Loin des photographies officielles autorisées par la censure, le soldat qui a pris ces photos nous apporte donc un témoignage sans concession de ce qu’était la Première Guerre Mondiale. On peut les classer, comme on a fait pour le cours :
1. L’enfer des tranchées
- La vie quotidienne des soldats : certaines vues montrent en effet les soldats dans les tranchées en train de manger, de dormir, ou de jouer aux cartes pour tromper l’attente et l’ennui.
- Les combats : on ne voit pas de scènes de combat (on peut assez bien imaginer pourquoi), mais dans une des vues que je vous ai montrée, on voit les soldats français dans la tranchée, avec à l’arrière plan la fumée provoquée par l’explosion d’une bombe.
Voici la photo qu'on a vu en classe ... évidemment c'est moins impressionnant et de moins bonne qulaité quand c'est scannné qu'avec la visionneuse !
On voit aussi les armes utilisées : des mortiers, des masques à gaz, et aussi des armes apparues à la fin de la guerre : des chars, et même un avion à réaction écrasé. On voit aussi des prisonniers allemands en train de se rendre.
Alerte : les soldats mettent les masques à gaz
Avion abattu dans la Somme
2.Une guerre totale, qui mobilise tout le monde : on n’aperçoit pas de femmes ni d’enfants, car ces photos concernent exclusivement le front, en revanche, on a eu la surprise de voir, sur une photo, des soldats maghrébins avec leur couvre chef caractéristique : on avait en effet venir des colonies des combattants, les tirailleurs sénégalais.
3.La brutalité des combats, le bilan de la guerre : elle est illustrée par de très nombreuses vues, dans lesquelles on voit les dégâts matériels causés par la guerre (une ville en ruine par exemple), et les dégâts humains : on voit des cadavres ou des restes de cadavres dans les tranchées, mais aussi de véritables charniers, avec des amoncellements de corps laissés à l’air libre …
Des photos qui font de l'effet : ce n'était pas le premier témoignage que nous étudiions de la première Guerre Mondiale (on avait étudié des extraits de journaux intimes qui décrivent les conditions de vie et de combat des soldats, des peintures comme Pragerstrasse, qui montre la vision hantée par le cauchemar de la guerre d'Otto Dix, ou encore des photos) … cependant ces vues stéréoscopiques nous ont particulièrement émues … "trop stylée !" bien plus que les photos du manuel, sans doute parce qu'elles avaient cette aura de l'oeuvre d'art, dont parle W.Benjamin, et que ne peuvent avoir les reproductions … et aussi parce que la vision en 3D, c'est beau, même quand il s'agit de la guerre …
Je poste ci-dessous sous forme de commentaires les impressions des élèves de la Seconde 8.
24 novembre 2011
Par sg le 24 novembre 2011, - année 2011 2012
Nous avons étudié lors du dernier cours Maus de Spiegelman, avec cette question : comment parler de la Shoah, peut-on en parler en bande dessinée, comment la représentée ... Ninon s'est alors souvenue d'une bande dessinée qu'elle avait lu sur ce sujet ... L'envolée Sauvage, Galandon et Molin, T2, parue en 2007, aux éditions angles de vue ... Ci dessous un extrait de la page 24, on y voit l'entrée d'Auswitch ...
A comparer avec cet extrait de Maus :
Et voici enfin la photo prise par Léna, qui est allée à Auswitch :
Cette photo est intéressante, parce qu'on peut la comparer avec les deux versions dessinées, et ainsi voir que les deux dessinateurs ont fait un travail de documentation pour réaliser leur bande dessinée ... mais on voit aussi que c'est encore aujourd'hui un lieu actif, devenu lieu de commémoration et de mémoire, qui accueille des visiteurs quotidiennement. En me donnant la photo, Léna s'est excusée de sa mauvaise qualité, mais a rajouté que cela s'expliquait par la difficulté de prendre de belles photos dans un lieu pareil ... je trouve cette remarque intéressante, ça rejoint notre interrogation sur la difficulté de faire une bande dessinée sur Auschwitz, de faire quelque chose de divertissant ou de beau sur Auschwitz ... bref, de représenter Auschwitz.
10 novembre 2011
Par sg le 10 novembre 2011, - année 2011 2012
Deux photos sont arrivées ex aequo : celle de Léna en 1ère ES2 (la "photo 3") et celle de Maxime et Sarra en 1ère ES3 ("la photo 4") ! Bravo aux vainqueurs … et merci aux 12 membres du jury.
Voici les photos, les commentaires des élèves et quelques morceaux choisis des commentaires faits par les membres du jury (composé du proviseur, de la proviseur adjointe, des CPE, de l’intendance, des documentalistes, et des professeurs d’histoire géographie.)
Photo 3 (photo de Léna 1ère ES2)
Légende : cette photo a été prise depuis le quai Georges Gorse à Boulogne Billancourt. Elle représente le pont Daydé, pont routier construit en 1928 par Henri Daydé et qui relie l’Ile Seguin à la rive droite de la Seine. On aperçoit la porte des anciennes usines Renault par lesquels tous les ouvriers de l’usine Renault passaient chaque matin pour aller travailler. Même si l'île Seguin est en totale réhabilitation, la mémoire du lieu et l'association de Billancourt et Renault a été préservée avec le classement en monument historique de cette porte d'entrée de l'ancienne usine.
Les commentaires des membres du jury
“Petit coup de cœur pour la photo 3. C'est la nostalgie qui parle! En effet, la porte d'entrée principale reste le seul "vestige" de l'activité de l'ile qui a été préservé. »
"J'aime beaucoup la 3 : une image, un vestige de ce qui nous reste aujourd'hui d'une époque de la ville. Cette photo nous montre un endroit et un passé pour l'instant encore non reconstruit , non réaménagé, que personne ne s'est encore approprié . Dans tous les quartiers en réaménagement on voit ces endroits qui sont "dans l'attente " de .... ; un "entre deux" ; un temps suspendu entre passé et avenir qui laisse libre cours à l'imagination de ce que ce lieu était et de ce qu'il redeviendra."
“Mon côté passéiste … la 3 !”
Photo 4 (photo de Maxime et Sarra 1ère ES3)
Légende : notre photographie a été prise sur L'Île Seguin au milieu du "Jardin de l'Île Seguin" et est prise par vue d'ensemble séparée en deux plans : un premier, l'Île Seguin et un travailleur des usines Renault des années 1960 et un second, le Trapèze et le quartier du Pont de Sèvres. Nous avons trouvé judicieux de faire apparaître un contraste entre le travailleur des années 1960 qui est retouché par un effet de noir et blanc qui exprime une idée du passé et le nouveau paysage "Ile Seguin, Trapèze, Quartier du Pont de Sèvres" qui exprime une modernité. L'histoire que raconte cette photographie est qu'un travailleur des années 1960 se retrouve en plein milieu de l'île Seguin où il n'y a plus d'usines ni d'employé et se sent donc perdu et satisfait.
Les commentaires des membres du jury :
« Ma préférence va à la 4 avec la personne de dos en premier plan qui voit la même chose que nous. Elle me parait très riche. »
« Photo 4 : un humain, seul, devant un irrémédiable désert de fer et de verre ; ciel gris bien sûr... »
« Je choisis la photo 4 car on y trouve à mes yeux de l’émotion et de la subtilité. Subtile par l'infinie des interprétations qu'elle offre à notre regard. N'assiste-t-on pas ici à la célébration de l'architecture, capable d'arracher l'homme à sa condition naturelle? En effet, celui-ci est représentée prisonnier d'une végétation sauvage, comme un symbole de l'être originel. La voie du progrès se trouve alors toute tracée : de l'état primitif où se trouve l'homme jusqu' à l'architecture, les bâtiments situés à l'horizon. On peut tracer d’ailleurs une ligne partant de la tête de l'homme et qui monte jusqu'au toit de l'immeuble de droite. Néanmoins, cette interprétation est peut-être tirée par les cheveux (à l'observer de près, c'est ce que semble me souffler l'homme sur la photo!): cette photographie peut au contraire s'envisager comme un formidable avertissement adressé à l'architecture. Témoin de son temps, la photographie offre une place à la mémoire, ici la mémoire ouvrière. L'architecture semble au contraire évoluer dans une attitude nombriliste, où l'humain est complètement mis de côté, délaissé, dépassé. »
« J'ai vu les photos et elles sont toutes très intéressantes. Ma préférence va à la 4 avec la personne de dos en premier plan qui voit la même chose que nous. Elle me parait très riche. J'aime bcp la 1 et bien sur celle (la 3) de l'entrée des usines (c'est un coté nostalgie perso). La sixième me parait décontextualisée.”
« Je vote pour la photo 1, la photo est réussie et a le mérite de faire cohabiter 3 générations de bâtiments! »
« Le choix est difficile. Elles sont toutes les 6 attirantes. J'aime beaucoup la 3 : une image, un vestige de ce qui nous reste aujourd'hui d'une époque de la ville. Cette photo nous montre un endroit et un passé pour l'instant encore non reconstruit , non réaménagé, que personne ne s'est encore approprié . Dans tous les quartiers en réaménagement on voit ces endroits qui sont "dans l'attente " de .... ; un "entre deux" ; un temps suspendu entre passé et avenir qui laisse libre cours à l'imagination de ce que ce lieu était et de ce qu'il redeviendra. La photo 4 fait coexister ce passé porté par le personnage et cet avenir , pas toujours lisible dirait -on..... J'aime la photo 2 qui met en image les grandes perspectives , très caractéristiques du réaménagement de ce quartier. La 5 est superbe esthétiquement , j'aime bien le jeu de couleurs entre les éléments naturels et urbains.
La 6 est très symbolique de ce que peut être l'habitat urbain mais est moins révélatrice du quartier. Le choix est vraiment difficile … banco pour la 3 !! »
« je vote pour la une, pour la présence humaine en premier plan, la perspective fermée accentuée par le choix du noir et blanc qui, je trouve, met bien en relief l'aspect géométrique des immeubles et la répétition des formes. La photo est beaucoup plus évocatrice que ne le dit la légende. Ca fait très photos et films de banlieues des années 1990, ça doit me rappeler quand j'étais jeune :) »