Notre carte postale voyage : la voici publiée sur le site des voyageurs du Grand Paris... Un grand merci à Clélia Dehon de son intérêt pour notre travail. 

Elle nous fait voyager aussi : le 8 avril, nous nous sommes rendus à l'espace Landowski pour découvrir l'exposition consacré aux voyageurs du Grand Paris dans laquelle sont présentées 16 cartes sensibles réalisées par des artistes ... dont une carte sensible du Pont de Sèvres ! Une mise en abyme en quelque sorte, illustrée par la photographie ci-dessous, sur laquelle on voit les élèves de la classes présenter leur carte postale sensible au-dessus de celle réalisée par l'artiste, Eva Le Roi.

  

Mais on ne s'arrête pas là. Jeudi 14 avril au soir, nous nous rendons présenter notre travail au Carreau du Temple, à l'occasion du Printemps de l'économie. Maxime  D., Gary, Neil, Héloïse, Quentin et Cindy seront nos portes-paroles. L'évènement est annoncé ici.

 

Ils retraceront les différentes étapes de la réalisation de notre carte postale sensible, du fond de carte ...

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... à l'analyse de la cité : une miniville pour reprendre l'expression de Maxime, construite sur une dalle dans les années 1970. On y trouve de tout, du Carrefour Market à l'épicerie ... Au sein d'un urbanisme pour le moins original, où alternent pyramide, tour, trident, bâtiments disposés en demi-cercle ou en fer à cheval, rendant pour le visiteur la déambulation pour le moins labyrinthique. On est loin des longues barres des années 1950 -1960.

  

... puis à celle de son environnement : si la cité du Pont de Sèvres est piétonne, c'est loin en effet d'être le cas de son espace proche. C'est le paradoxe : à la cité du Pont de Sèvres, cité piétonne, la voiture est partout : construite sur une ancienne usine, elle est cernée par la voiture, et on la retrouve même dans ses entrailles, avec un parking de plus de 3000 places. 

 

... et aux dynamiques actuelles : la cité du Pont de Sèvres n'est en effet plus ce qu'elle était depuis la disparition des usines Renault : d'un territoire de relégation, situé "au bout du monde" pour reprendre l'expression de Paul Ad., c'est devenu un territoire jouxtant un nouveau quartier, le Trapèze, dont on attend beaucoup pour le renouvellement de la ville. La cité du Pont de Sèvres ne pouvait rester à la traîne : on l'a donc réhabilité, créant de nouvelles circulations pour l'intégrer dans le nouveau tissu urbain, et les anciennes tours ont laissé la place aux CityLights de Dominique Perrault. 

 

Et voilà qu'on s'est posé une dernière question, surtout quand on a comparé la Cité du Pont de Sèvres avec la Cité d'Argenteuil : est-ce que par hasard cette cité, que nous avions peint de si belles couleurs pour notre carte postale sensible, n'est-elle pas sensible, au sens de "qui craint" ? S'en est suivi un débat, et une réponse : oui la cité du Pont de Sèvres a été sensible ; elle l'est moins aujourd'hui, même si certains rappeurs comme Booba continuent à la décrire comme telle. D'où nos deux chats sur la carte, qui sont les représentations que se font les city-lights, nouvelles venues dans la Cité : l'une s'inquiète : "c'est trop sensible ici" (au sens de "ça craint") ; l'autre la rassure : "oh que oui, c'est sensible" (au sens de "kawaï", "mignon"). La troisième est loin de tout ça : ce qu'elle voit, c'est la tour Eiffel, et elle s'imagine un jour à sa place. 

 

Et certains se demandent peut-être ce que vient faire la tortue dans tout ça ? Et bien la tortue c'est une longue histoire : Mélanie M, qui habite dans les tours de la place haute des Alpes, dit que depuis sa fenêtre, la forme qu'elle voit se dessiner au sol est une tortue. Mais Justine, qui habite là aussi, n'est pas d'accord. Elle ce qu'elle voit c'est un soleil...

 

Et à la fin, quand tout a été fini, on a écrit le verso de la carte.

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A chaque étape de la présentation de la carte, on fera écouter des extraits sonores

- le son qu'on entend à l'intérieur de la Cité, des bruits du quotidien essentiellement (étape 1)

-  et la réverbération du son, qui produit de l'écho. (étape 1)

- le son qu'on entend sur le Pont de Sèvres, un son puissant, discontinu en fonction des feux rouges (en pointillé pour reprendre l'expression de Nathan) accompagné de vibrations au sol. (étape 2)

- le son du chantier (étape 3)

- Booba (extrait album Boulbi) (étape 4)

La suite jeudi !