Réponses aux questions précédentes :

a) Quelle est la part de la population française dans la population algérienne ?

En 1954, l'Algérie compte environ 10 millions d'habitants dont moins d'un millions de colons européens.

b) Citez une des inégalités entre Français et Algériens présente dans la société coloniale.

Les Algériens sont huit fois plus nombreux que les Européens mais les deux groupes de population possèdent le même nombre de représentants élus à l'assemblée algérienne (qui est de toute façon dirigée par l'Etat français.

c) Quel évènement déclenche la Guerre d'Algérie ?

Le 1er novembre 1954, une série d'attentats est commise contre les colons européens sur le sol algérien. C'est la Toussaint Rouge.

d) Qui combat pour la France les insurgés algériens ?

Pour combattre les insurgés, le gouvernement français se refuse à envoyer l'armée professionnelle. Par ailleurs, une armée de volontaires a déjà été battue en mai 1954 en Indochine. Par conséquent, le gouvernement décide d'envoyer le contingent (c'est-à-dire les jeunes hommes effectuant leur service militaire, autrement dit des jeunes hommes inexpérimentés) pour lutter en Algérie.

e) En quoi la Guerre d'Algérie est-elle choquante ?

La Guerre d'Algérie est un évènement choquant car, bien que le gouvernement français en ai nié le nom de guerre jusqu'en 1997 (on parlait avant des "évènements" d'Algérie), il s'agit bel et bien d'une guerre où la torture a été utilisée par les soldats Français comme par les rebelles algériens.

f) Quand et comment le conflit prend-t-il fin ?

Le conflit prend fin en 1962. Incapable de régler la crise algérienne, le gouvernement de la IVe République fait appel en 1958 au général De Gaulle pour s'en charger. Celui-ci accepte à condition de réécrire dans le même temps une nouvelle Constitution (et donc de passer à la Ve République). De Gaulle laisse planer le doute sur ses intentions vis-à-vis de l'Algérie mais finit par faire signer les Accords d'Evian en juillet 1962, qui mettent fin à la domination française en Algérie et accorde l'indépendance au peuple algérien. 800 000 pieds-noirs( les français vivant en Algérie) fuient alors l'Algérie pour rentrer en France dans des conditions très précaires, le gouvernement n'ayant pas anticipé leur retour.

 

A noter dans le cahier :

3) Une décolonisation violente : la Guerre d’Algérie (1954-1962)

L’Algérie est une colonie française depuis 1830

Les pieds-noirs (français venus s’installer au Maghreb) y sont favorisés par rapport aux populations autochtones algériennes

A la Toussaint 1954, le FLN (Front de Libération National) lance des attentats contre les pieds-noirs. C’est le début du combat pour l’indépendance.

La Guerre d’Algérie s’est avérée être une véritable guérilla menée par le FLN contre l’armée française. Le FLN agit par embuscades, escarmouches, de façon violente, y compris contre des Algériens qui auraient pris le parti de la France (les harkis) ou contre les Algériens qui souhaiteraient l’Indépendance avec une autre organisation (Mouvement National Algérien de Messali Hadj).

Côté français, on répond à la violence par la violence : massacre de populations, opération de « pacification » dans les quartiers musulmans d’Alger, torture… C’est aussi une guerre civile entre Français :

- ceux qui sont partisans de l’Indépendance de l’Algérie (notamment le Général De Gaulle, devenu chef de l’Etat en 1958)

- contre l’OAS (Organisation Armée secrète) qui opère des attentats en Algérie et en France (août 1962 : attentat du Petit Clamart contre De Gaulle) et les Pieds-Noirs (1960 : semaine de barricade à Alger où ils montrent leur opposition aux négociations avec le FLN).

En 1956 débute la décolonisation de l’Afrique. Le Maroc, la Tunisie puis les autres colonies d’Afrique française obtiennent leur  indépendance après des négociations.

L’Algérie obtient son indépendance avec les Accords d’Evian le 18 mars 1962. A la suite de celle-ci, plus de 800 000 Pieds-Noirs et environ 43 000 harkis quittent le sol algérien pour venir vivre en France en laissant tout derrière eux. Ils sont installés dans des camps.